Elle est assise sur un banc, le vent passant quelque peu a travers l'enchevêtrement de poutre métallique du toit de la gare, lui procure un leger courant d'air frais qui apaisent quelque peu son esprit torturé. Elle soupir, un soupir de résignation, un soupir qui fait du bruit mais ne soulage pas... Elle se léve et commence a marcher hors de la gare, regardant les gens qu'elle croisent pour passer le temps... Tout les gens qu'elle croise lui lance CE regard... "c'est écrit sur mon visage ou quoi?"...Ce regard, elle l'a tellement vu ces dernier temps, cette flêche lourde de sous entendus, de peur mélée de dégout et d'incompréhension, qui vous transperce et vous sonde, vous donnant l'impression d'être jugée sur place... Ces pensées la traversant, elle s'était arretée en pleine rue, serrant les poings, maudissant cette incompréhension... Une, deux, trois puis quatre gouttes commencent a tomber, suivi par des milliers d'autres, elles se heurtent a son visage, effaçant du même coup ses larmes, cachant sa tristesse... Un cri sort de sa gorge, un long cri qui vient de trés profond, et qui remonte en déchirant ses entrailles...Les gens la regardent, éberlués, d'autre rient, ou la prennent pour une folle...Elle continue a marcher pour finalement s'arreter sur la rambarde métallique et rouillée du pont..."Ca y est, je suis la...je sais bien que je ne devrais pas, mais finalement tu vois, je n'aie pas réussi a leur pardonner, c'est de leur faute si tu n'est plus la, pourquoi? pourquoi ne pouvait - ils pas nous laisser vivre? je ne leur demandai même pas d'accepter notre amour, juste de nous laisser en paix... A lieu de ca, ils se sont permis de nous juger, sans même connaître l'ampleur de nos sentiments...Cela t'a détruit, ces commérages, ces reproches, ces rumeurs, ce dégout, cette haine..." Trois gouttes salées vont s'écraser sur la surface de cette eau sale, des larmes, ses larmes..."Comment se sont ils permis de nous détruire?! et pourquoi?" Sa voix avait baissée, elle avait poser cette derniere question dans un souffle... Elle enjamba la rembarde, les passant s'étonnent, cries " Non!! mademoiselle!!" Elle ne les écoutent pas, et reprend le fil de son monologue "Mais je ne veux pas les haïr, tu vois, je veux te rejoindre avant d'éprouver de la haine envers nos proches, nos parents, tous ceux qui nous ont jugés...Me voila, mon amour..." Un dernier soupir, puis une poussée, sous les hurlements apeurés de la foule, le corps décolle en même temps que l'esprit, il vole avant de s'écraser lourdement sur la surface de l'eau..."l'eau...je la sens s'insinuer dans mes poumons, elle est partout, c'est elle qui va me conduire auprés de toi...mon amour...attend-moi, j'arrive..."
Les passant s'affolent "Appelez les secours!! vite!! mais qu'est ce qui lui a pris??! bon sang, elle ne remonte pas!!!"
Il est trop tard...Elle est morte...
"Tragique histoire que celle de cette adolescente de 19 ans qui s'est jetée du vieux pont hier aprés midi au alentours de de 16 heures, la jeune fille, Fujino Shizuru, originaire de Kyoto, avait depuis peu abandonnée ses études et coupée toutes relations avec ses amis proches et ses parents, d'habitude gaie et extravertie, elle s'étais renférmée et ne sortait pratiquement plus, on suppose qu'elle s'est donnée la mort suite au suicide, deux jours plutôt, sur ce même pont,de sa petite amie, Kuga Natsuki, 18 ans..."
end
sh'lainn
