Bon alors, qu'est ce que c'est que ce torchon ?

J'ai très envie d'écrire, ça me manque. Ca me manque et j'ai du mal en ce moment à écrire de longs trucs. Du coup, je me fais plaisir. Le sujet peut être sensible (PEUT, moi perso, j'ai une philosophie qui consiste à laisser les gens faire comme ils veulent tant que ça fait chier personne) parce que pour moi comme pour le protagoniste, c'est comme une entrée. Une visite. C'est un exutoire, et à 90% un manque sérieux d'OTP et de seks littéraire qui s'exprime. Je ne vise donc AUCUNE COMMUNAUTE en écrivant ça, je suis un foetus dans tout ce qui touche à la sexualité, commu LGBT, ect. J'espère faire plaisir à plus de monde qu'à en inciter autant à ma haine. Bonne lecture, mes bichons.

Disclaimer : APH appartient à Hidekaz Himaruya, ce qui m'épate car moi, je l'ai toujours écris "Himayura".

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« CMB. Comme ma bite. »

La première fois, c'était bête, mais ça faisait rire. Bêtement rire. La seconde fois, puis la troisième, on souriait en coin avec nervosité. On ne voulait pas rire parce que c'était stupide, mais en même temps, fallait se l'avouer : c'est assez drôle. À partir de la dixième fois, ça devenait carrément lourd. Pas pour tous, cela dit même dix ans après, beaucoup utiliseront encore cette blague. On ne savait d'ailleurs pas qui l'avait inventé, on s'était juste passé le mot, petit à petit. Alors ça riait. De manière grassouillère ou avec un petit sifflet dans la gorge, en Pince-Sans-Rire.

Arthur se posait une question qui semblait ridicule pour le reste du monde : ça faisait rire qui ?

Les hommes, à partir de 15, voire 13 ans, imitaient des pénis et des vagins avec leurs mains, s'amusaient à mimer grossièrement les actes sexuels qu'ils n'allaient pas pratiquer avant une dizaine d'années pour les raisonnables, entre deux et cinq ans pour les plus pressés. Les femmes, ou plutôt les jeunes filles, se maquillaient de plus en plus tôt, pour plaire de plus en plus vite. Leur virginité était pure comme Marie, et c'était un droit exclusif de la leur retirer. Puis il y avait celles qui disaient se sentir adulte une fois le cap passé.

C'était quoi, être adulte ? C'était quoi, avoir pratiqué le sexe ?

Il fallait le faire le plus tôt possible afin d'avoir toutes ses libertés avec qui on veut, quand on veut, ou attendre de trouver le bon, prenant le risque qu'au final, ce n'était pas le cas ? Le monde tournait avec l'argent, et le sexe, paraît-il. Si l'on aimait l'argent, ce qui nous faisait manger, faire les courses, aller au cinéma, tout simplement vivre... alors il fallait aussi aimer le sexe ?

Arthur butait à ce moment-là. Lui, le sexe, ça ne le laissait pas seulement indifférent : il n'aimait pas ça.

Il n'aimait pas ça pas comme il détestait le pratiquer. Il pouvait s'en passer, préférer passer son temps à autre chose plutôt qu'à écarter les jambes pour une partie de Twister improvisée. Surtout improvisée. C'était déjà compliqué de trouver l'envie avec une personne qui lui plaît, alors dans le feu de l'action et dans n'importe quelle situation cocasse ! Un bar, une discothèque, les toilettes d'un restaurant... Si aujourd'hui, on n'était pas encore vierge une fois les 25 ans passés, on nous prenait pour un frigide. Un coincé. Un asocial qui, de toutes façons, n'avait aucun intérêt pour la femme ou l'homme. « C'est bizarre, que tu l'ais pas encore fais... »

Et que ce soit par manque de partenaire, ou d'envie.

C'était devenu tellement normal, tellement la base, qu'Arthur s'était sentit anormal durant un temps. Alors, il s'était forcé. Pas obligatoirement à aimer, mais s'il pouvait prendre son pied – soi-disant – avec une personne qu'il aura choisi sur ses critères de séduction, ça serait mieux. Il se sentirait gêné de le faire sans un « je t'aime » quelque part, sans des lèvres qui viendraient gâter avec affection ses joues, sans qu'une main ne vienne serrer la sienne avec tendresse pour sceller l'union de manière plus conventionnelle. Mais d'un autre côté, s'il est gêné sans toutes ces petites attentions durant l'acte, c'est sans doute parce que jusqu'ici, il était encore vierge...

À l'automne de ses 20 ans, donc, Arthur coucha avec un certain Alfred.

Il le connaissait peu, juste il s'était entendu avec lui en bavardant une journée ou deux. Ni de drogue, ni d'alcool, ni de gestes tendancieux dans le processus, ils avaient agit comme ça le faisait partout ailleurs : ils en avaient envie, ils le faisaient.

En tout cas, Alfred en avait envie. Arthur, lui, s'était laissé faire. Il avait suivit le pas en pensant pouvoir débloquer quelque chose dans son esprit : un « tilt », une révélation, une vérité qui ferait comme quoi, finalement, tout serait clair ! Alors il serra sans trop de brutalité les épaules de l'adolescent – deux ans son cadet – qui le surplombait et se mouvait en lui. Alfred était vraiment heureux d'en arriver là, ça lui faisait plaisir. 18 ans, c'était la majorité idéale, mais Arthur n'avait pas pu saisir ce sourire aussi content que nerveux lorsque l'Américain avait déclaré que « ça y est, enfin ! ». Une fois nus, l'attirance restait égale à elle-même.

Il n'y en avait pas. Arthur ne trouvait pas le fameux désir. C'était comme l'obliger à manger un plat qu'il ne connaissait pas, qu'il n'avait pas spécialement envie de goûter, mais qu'il mangea tout de même. Et qu'il ne trouva ni bon, ni mauvais. Son corps réagissait par la force des choses, mais ce n'était qu'une réaction naturelle. Il savait cette érection, qui était la sienne, ne répondre qu'à celle qui le comblait avec hâte. Il avait chaud, certes, il suait, rougissait et gémissait, mais ce n'était pas Arthur.

La seule pensée qui traversa son esprit une fois l'acte terminé, c'est qu'il eut pour consolation qu'Alfred avait au moins pensé au préservatif. Sa virginité était morte, mais son innocence restait encore un tantinet intacte.

La minute d'après, les deux corps s'étaient séparé chacun de son côté du lit, Alfred assis en allongeant les jambes et Arthur sur le ventre, à regarder par terre. Les émotions qui les submergeaient étaient largement différentes, et ça s'entendait dans la voix de l'Américain qui lui demanda comme si c'était une question rhétorique évidente :

- Alors, t'as aimé ?

Il y eut un silence, mais l'autre ne se sentit pas du tout embarrassé de répondre avec tact.

- Non.

Puis, un blanc révélateur plomba l'ambiance. Alfred devait se sentir soit impuissant, soit ridicule au lit, et pourtant ça n'avait rien à voir avec ses capacités. Il semblait vouloir marmonner que c'était étrange, car lui, avait bel et bien prit son pied.

Arthur n'aimait pas le sexe. Il n'en avait et n'en aura probablement jamais l'envie.

Pourtant, un asexuel comme lui avait toujours envie d'amour, et c'était bien ça le problème.


ฅ^•ﻌ•^ฅ

Les gens vivent d'amour et d'eau fraîche, moi je vis de rewiews et d'avis bien construits.

tou bi continuède.