Chroniques de sanctuaire 2 :
Epoque : avant et pendant la bataille de 12 maisons entre les bronze et le or. Et donc pendant le "cœur à ses raisons..."
L'idée de cette fic m'est venue en lisant "vacances improvisées", ainsi que sa suite.
il y a aussi un clin d'oeil à "deux vies qui se croisent" de Perigrintouque qui sera plus visible dans le chapitre 2.
Petit avertissement, j'essaie de rester fidèle à l'univers Saint Seiya donc mes chevaliers sont hétéros (enfin sauf un qui n'est pas regardant sur le sexe des partenaires. ;) )
Chapitre 1 :
- Milo, aide-moi, c'est la catastrophe, je suis dans une m**** monumentale.
Le scorpion venait de sortir de la maison du cancer lorsqu'il avait entendu quelqu'un l'interpeller ainsi. Cette voix ! Il ne pouvait pas se tromper ! Se retournant, il aperçu effectivement un verseau paniqué courir vers lui. Arrivé près de son ami, le chevalier lui prit les bras en disant.
- J'ai un très gros problème, si le grand pope l'apprend, je suis mort. Il faut que tu m'aides.
- Bien sur répondit Milo. Mais expliques-moi d'abord ce qu'il t'arrive.
Le scorpion commençait sérieusement à être inquiet, il n'avait jamais vu son ami perdre son sang-froid ailleurs que dans le secret de leur temple.
- Tu te souviens de cette mission que j'ai effectué avec Deathmask ?
- Oui, i ans environs, tu as prétendu que cela s'était bien passé, mais j'ai bien senti que tu était furieux contre lui. Qui est-ce qu'il a massacré ? Tu vas avoir des ennuis à cause de ça ?
- Non, ce n'est pas ça ! En fait...
Camus n'eu pas le temps de finir sa phrase qu'un petit garçon déboucha du 4ème temple en criant "papa" et vint se coller au verseau en l'entourant de ses bras sous le regard médusé du scorpion, suivi de près par un Aldebaran qui affichait un air navré.
- Désolé Camus ! Il m'a échappé.
Le verseau leva les yeux au ciel en soupirant, mais Milo ne pu résister à l'occasion de taquiner le taureau.
- Dis donc Aldé ! Si c'est comme ça que tu gardes ton temple, je ne donne pas cher de la tête d'Athéna, se moqua le scorpion.
Puis se retournant vers Camus et l'enfant qui se serrait contre lui en suçant son pouce, il s'exclama.
- Papa !... T'as un fils !... Comment ?!...
Aldebaran, qui fulminait, sauta sur l'occasion de se venger et avant que Camus n'ai le temps de dire quoique ce soit, il passa son bras autour des épaules de Milo et lui dit d'un ton compatissant.
- Milo ! Loin de moi l'idée de critiquer ton maître, mais il y a visiblement de sacrées lacunes dans ton éducation. Il est grand temps que tu saches que les bébés...
- Non Aldebaran ! Ne vas pas plus loin, le coupa Camus en bouchant les oreilles de l'enfant.
Le taureau regarda le garçonnet en riant. Celui-ci, tout à coup intéressé par la conversation, essayait de se dégager des mains du verseau. Il donna une tape dans le dos du scorpion en disant.
- Ok ! Je comblerais tes lacunes plus tard.
Tandis qu'il redescendait vers son temple en riant, Milo boudeur lui cria.
- C'est bon ! Je sais comment on fais les bébés ! Ce n'était pas la question !
- Milo s'exclama Camus qui bouchait toujours les oreilles de son fils.
- Bah quoi ! Il ose insinuer que mon maitre ne m'a pas appris...
- Si mes souvenirs sont bons, le coupa le verseau. Et ils le sont ! C'est moi qui te l'ai appris.
- Oui c'est vrai... concéda le scorpion. Mais il me l'aurait certainement appris si...
- ... Tu avais osé le lui demander ! Termina Camus qui en privé aimait beaucoup taquiner son ami.
- Tu ne va pas d'y mettre, bouda Milo.
- Bon allez ! Reprit le scorpion. Vous n'avez qu'à dormir chez moi tous les deux, et tu me racontera comment tu as perdu ton concours de chasteté avec Shaka.
- Milo ! S'offusqua Camus face à un scorpion fier de sa vengeance.
- Cette nuit, tu vas dormir chez tonton Milo dit le scorpion à l'enfant que son ami avait enfin lâché.
Le petit acquiesça et parti en courant vers le temple du cancer. Camus le rattrapa avant qu'il y entre.
- Et non Bastien, on monte.
- Mais je veux aller là ! Chouina l'enfant en montrant l'entrée. Y a plein de têtes partout et c'est tout mou quand on marche dessus.
- Ce sont des vrais lui dit camus avec douceur, bien que stupéfait et inquiet par ce qu'il venant d'entendre.
- Ouuaaah !
- Eh Ben ! Rigola Milo, t'es sûr que c'est ton fils ?
- Oui, j'en suis sûr ! Puis s'adressant à l'enfant il dit, chaque temple est différent et on doit en traverser trois avant celui du scorpion.
- Et c'est celui de tonton Milo qui est le mieux ajouta le scorpion avec un clin d'œil.
Bastien parti en courant vers la maison du lion. Les deux chevaliers qui craignaient une nouvelle gaffe du garnement se lancèrent à sa poursuite, ignorant que dans la pénombre du 4ème temple ils étaient observés. Deathmask qui n'avait rien perdu de la conversation jubilait, la seule ombre au tableau était qu'il devait attendre le retour d'Aphrodite pour lui faire part de ce rebondissement.
Aïola, sorti de chez lui pour saluer les arrivants, eu la surprise de voir débouler dans son temple un jeune enfant.
- Bonjour, qui es-tu ?
- Je suis le fils de mon papa s'exclama fièrement l'enfant.
- Ah ! Et qui est ton papa ? Demanda le lion en riant.
- Camus répondit Bastien en montrant les chevaliers qui entraient à leur tour.
- Ouah ! Camus ! Tu as un fils ! Tu ne me l'avais pas dis, qu'est-ce qu'il te ressemble remarque. Et qui est sa mère ? Je la connais ?
Et voilà, le bambin n'avait pas tenu sa langue. Milo avança vers Aïola d'un air menaçant en pointant son dard sur lui et dit.
- Je te préviens sac à puces, tu as intérêt à tenir ta langue où tu auras droit à une longue séance d'acupuncture dont tu te remettras pas.
- D'acupuncture ?! S'exclamèrent en même temps Aïola et Camus
- Bah oui ! Aiguille écarlate pour traiter ses puces.
Fier de lui, Milo alla prendre la main de Bastien qui tournait autour d'une colonne et sorti du temple.
- Camus, rassures-toi je ne dirais rien et pas parce que cet insecte sans cervelle m'a menacé.
- Merci Aïola. Répondit Camus en sortant à son tour. Et juste comme ça, les scorpions ne sont pas des insectes.
- Camus, lança le lion en riant, il faudra quand même que tu me racontes comment s'est arrivé.
- Oui, un de ces jours.
Le verseau rejoignit son ami qui portait Bastien.
- Toute ces marches, c'est trop dur pour ce petit bonhomme, il s'est endormi dit le scorpion.
Ouf songea Camus, ils pourront au moins traverser le temple de la vierge calmement.
- Au fait, il y aura des brioches pour le petit déjeuner, je suis passé à la boulangerie en rentrant de mission.
- Oh non, soupira le verseau. Encore la boulangère.
- Milo ! Quand vas-tu te décider à laisser tomber ?
- Jamais ! S'exclama le scorpion, cette fille finira dans mon lit. C'est question d'honneur !
- D'honneur !? Non mais tu fais un concours avec Aphrodite ou quoi ?
- Non, c'est perdu d'avance, il triche.
- Comment ça, il triche ?
- Bah oui, il couche aussi avec des hommes... Remarque, je pourrais lui demander de ne compter que les conquêtes féminines. Dans ce cas... Je serais peut-être gagnant acheva Milo songeur.
- Milo ! Je suis choqué ! S'exclama Camus avec un air scandalisé que démentait l'ombre d'un sourire.
- Remarque, poursuivi le verseau, si tu aimes ça les pains gratuits... (1)
- Ah ! Très drôle ! Vraiment très très drôle ! Bouda le scorpion.
- Je trouve aussi répondit Camus avec cette fois un franc sourire.
Sur ce, ils entrèrent dans le temple de la vierge, où comme à son habitude Shaka, les yeux fermés, méditait.
- Bonsoir Shaka, lancèrent-il ensemble.
- Bonsoir répondit simplement la vierge.
Arrivés près de la sortie, Camus soupira de soulagement, cette fois, pas de problème. C'est alors que Milo se retourna et lança au maître des lieux.
- Au fait Shaka, tu as gagné !
- Ah ! Très drôle ! Vraiment très très drôle ! S'offusqua à son tour Camus.
- Je trouve aussi ! Répliqua Milo fier de lui.
Sortis du temple, ils ne virent pas Shaka ouvrir un œil dubitatif. Il avait gagné contre Camus visiblement vu l'air contrarié de celui-ci, mais à quel occasion ? Il se ne souvenait pas de l'avoir affronté en quoique ce soit. Le chevalier soupira, consterné d'être le seul être normal dans ce sanctuaire et repris sa méditation.
Milo, quand à lui, affichait un sourire triomphant. Il avait réussi à perturber l'imperturbable Shaka. Les deux chevaliers atteignirent enfin le temple du scorpion. Milo alla coucher Bastien dans la chambre destinée aux apprentis, puis il retrouva Camus assis sur le canapé. Celui-ci, la tête renversée sur le dossier, passait ses mains sur son visage et ses cheveux en soupirant de fatigue.
- Cela ne fait que quelques heures qu'il est là et je suis déjà épuisé, soupira-t-il à nouveau.
- Tu as eu deux apprentis ! Comment tu faisais ?
- Ils étaient plus âgés et plus calmes.
- Remarque, repris Camus avec un léger sourire. Je ne sais pas ce qui m'épuise le plus. Cette mini tornade imprévue ou mon meilleur ami qui a oublié de grandir.
Sa plaisanterie lui valu un coussin en pleine figure.
- Franchement, ce n'est pas un drame, le grand pope ne vas pas t'exécuter pour ça. Je suis sûr qu'Aphrodite et Deathmask doivent avoir tout un tas de marmots à travers le monde.
Le scorpion ressorti de la cuisine avec un plateau à thé qu'il posa sur la table basse.
- Tu ne crois pas que tu exagères !
- Oh ! À peine !
- Et toi ?
- Pour qui tu me prend ? Répliqua Milo faussement vexé. Je prend mes précautions !
Le scorpion songeur se massa le menton de l'index en poursuivant.
- Quoique... Peut-être qu'il y a un petit scorpion ou une petit scorpions quelque part !
- Pauvre bête ! Lâcha involontairement Camus.
Avant même de réaliser ce qu'il venait de dire, le verseau prit un deuxième coup de coussin dans la figure. Préférant ne pas vérifier la véracité de l'expression "jamais 2 sans 3", il confisqua le dit coussin. Tandis que Milo lui servait une tasse de thé, il ferma les yeux un instant en soupirant et repris.
- Exécuter pour paternité non, mais pour trahison, oui.
Milo ouvrit de grands yeux ronds.
- Comment crois-tu qu'il m'a trouvé ? Demanda Camus en réponse à sa question muette.
- Eh bien ! Demain tu le renvois à sa mère.
- Je ne peux pas.
- Mais pourquoi ? Elle est plutôt gonflée de te larguer son gamin quatre ans plus tard.
Le regard du verseau s'assombrit.
- Je ne peux pas parce que, d'abord je ne connais que son prénom, et ensuite parce que d'après Bastien, elle l'ai laissé à l'orphelinat il y a six mois. Il s'est enfui pour me rejoindre.
- Wouah ! Débrouillard le gamin !
Camus eu un faible rire. Milo passa alors son bras autour des épaules de son ami qui posa un instant la tête sur son épaule. L'orphelinat, il connaissait et ne voulait pas imposer ça a son fils. Milo le savait et il le comprenait.
- Une chose m'intrigue ? Demanda soudain le scorpion. Comment es tu sûr que c'est ton fils ?
- Mise à part le fait qu'il me ressemble ?
Milo lui sourit pour l'encourager à poursuivre.
- La médaille de St. Apollinaire qu'il a au cou, c'est la mienne.
- T'es sûr ? S'exclama Milo
- Vu qu'il y a mon prénom et ma date de naissance, oui je suis sûr.
- Ok... Racontes-moi comment c'est arrivé.
- Comme je le disais, c'était pendant cette mission avec Deathmask. Un soir, il a eu envie d'aller en boîte et a voulu que je l'accompagne. Bien sur, j'ai refusé, mais il m'a fait une scène comme quoi je le snobais, qu'il faisait des efforts pour être convivial et que je le rejetais sans même lui laissé une chance. Je devais bien reconnaître qu'il s'était montré de compagnie agréable, alors j'ai cédé. J'ai commandé un cocktail sans alcool et assis au bar, je le regardais danser et draguer. J'ai bu mon verre et... Je me suis senti bizarre. Le lendemain, je me suis réveillé dans une chambre d'hôtel avec un furieux mal de tête. Je ne me souvenais absolument pas comment j'étais arrivé là. Sur la table de chevet, il y avait un verre d'aspirine et une lettre...
- Et qu'est-ce qu'elle disait ? Demanda Milo en tirant soudain Camus de ses pensées.
- Il était écrit : " Mon beau chevalier des glaces, merci pour cette nuit torride.
Néanmoins, la prochaine fois que vous irez en boîte surveillez mieux
votre verre. Je ne serais pas toujours là pour vous sauver.
Erica
P.S. Comme un cadeau en vaut un autre, je vous ai préparé un aspirine.
Je pense que vous en aurez besoin."
- Mince ! Tu lui a révélé qui tu étais !
- Et apparemment, je lui ai aussi parlé du sanctuaire, ajouta Camus complètement abattu.
- Bon ! Te tracasse pas. Demain on aura une discussion avec Bastien, ensuite je dirais que c'est mon fils, ça n'étonnera personne, et je le prendrais comme apprenti. Comme ça tu n'auras pas à le renvoyer et gardera tous les deux un œil sur lui.
- Milo, je ne veux pas que tu aies des ennuis à cause de moi.
- Mais non, écoute Camus, tu es fatigué, angoissé, une bonne nuit de sommeil te fera du bien et on en reparlera demain.
- D'accord, mais je dors sur le canapé.
- Bah pourquoi ? Demanda Milo surpris.
- Chaque fois que je partage ton lit, je finis par terre. Là au moins, je ne serais pas réveillé par la chute.
Milo fronça les sourcils, puis le sourire de quelqu'un qui a eu une illumination apparu sur son visage.
- Ah ! C'est pour ça ! Je croyais que c'était parce que tu avais trop chaud, dit-il avec espièglerie.
Camus attrapa le coussin confisqué et le jeta à la figure du scorpion avec l'air le plus vexé possible. Tandis qu'il allait embrassé son fils, Milo lui dit.
- Prend mon lit, tu dormiras mieux. Je prendrais le canapé.
- Merci Milo répondit Camus avant d'entrer dans la chambre de Bastien.
Puis il alla se coucher. Contrairement à ce qu'il pensait, il s'endormi rapidement. Et pour cause, son ami avait mélangé à son thé des plantes fournies par Shaka pour lutter contre ses insomnies.
A suivre...
(1) référence à une plaisanterie de Camus dans "le cœur à ses raisons..."
