Il était effrayé, c'était évident. Son cœur cognait dans se poitrine comme s'il voulait faire le plus de battements possible avant de s'arrêter à tout jamais. Il me dépassait d'au moins une tête, mais, j'étais suffisamment menaçante pour qu'il recule. Il tremblait comme tous ceux qui sont passé avant lui.
-Que vas-tu me faire ?
Mes lèvres s'étirèrent en un sourire. Sa voix tremblotante rauque sous l'effet de la peur. La peur que je le tue.
-Ce que ma famille a fait à ta femme.
À la mention de son épouse, un regain d'énergie lui vint. Les cries se faisait encore entendre dans la salle, j'en étais tellement habituée que je ne les entendais même plus. Seul deux choses comptaient, ma victime et moi-même.
-Pourquoi fais-tu cela ? Tu n'es pas comme eux, tu as les yeux bleus comme l'océan pas rouge comme eux.
- Une couleur ne détermine pas ce que tu es.
Le carnage continuait dans la grande salle de pierres. Il devait avoir le double de mon âge physique, mais c'était moi qui menais le jeu. Ça a toujours été moi. Parce que je suis la plus puissante. Je le suis plus que ces humains. Je passai la langue sur mes lèvres, dégustant d'avance mon repas.
-Alors, que préfères-tu : une mort amer à regarder tous les humains présents mourir, enfin, ce qui reste des humains ou une mort lente et terriblement douloureuse dont je serais la responsable ?
Il avala difficilement sa salive. La peur battait dans ses tempes. Je le pris par la gorge et le coinça dos au mur. Du bout du doigt, je caressai la veine qui apparaissait sous sa peau blanche de peur.
-Comment peux-tu faire ça ? Tu dois n'avoir que treize ans, tu es une enfant.
-Sache j'ai quinze ans ! Physiquement du moins, Tu serais étonné par le jeune âge de ta meurtrière. Disons, que je suis trois fois plus jeune que mon corps ou mon esprit.
-Maria !
Je me retournai pour voir qui m'avait appelée et que le massacre était terminé. Aro et mon père, Démétrie, me regardait.
-Marie-Carmen, cesse de nous faire languir et croque-le.
Quand mon géniteur m'appelait par mon nom complet, il était sérieux. Ou inquiet. Ou encore, il voulait juste m'agacer, car il savait combien je lui obéissais quand il disait mon prénom. Marie-Carmen. Je me retournai vers ma victime.
-Finalement, j'en ai assez de jouer avec toi. Une mort rapide est tout ce qui t'attend. Mon père m'attend et tu commences à m'énerver.
J'approchais ma bouche de son cou. Il eu l'énergie du désespoir pour me lancer :
-Va en enfer !
J'arrêtais mes crocs à deux centimètre de sa bouche.
-Pour que j'aille en enfer, il faudrait que j'aie une âme.
Sur ce, je le mordis pour boire son sang, sa vie.
