Après s'être assuré que John le croyait dur comme fer qu'il était bien mort. Sherlock s'éloigna du cimetière. Une Berling noir l'attendait comme il avait pu se l'imaginer. Il grinça des dents et se résigna à prendre place à l'arrière dont la porte avait été ouverte par un homme aux regards neutres presque robotique.
Il n'y avait que lui comme chauffeur et que Sherlock comme passager. Le détective ne prononça aucun mot et observa à travers les vitres transparents noirs le seul paysage que lui offrait Londres.
Il se doutait du lieu où il allait être déposé bien que dans le fond, il cachait une profonde haine envers la personne qu'il allait surement rencontrer dans les prochaines heures.

Il ne s'était guère trompé. Il fut emmené dans l'un des quartiers les plus riches et les discrets de Londres. Il connaissait cette endroit par coeur pour y avoir des dizaines de fois échapper au propriétaire. Dans ce quatier, il n'y avait que de riches hommes de l'ombre autant dans la justice que dans la politique.
Il fut introduit dans la pièce principale dont il connaissait tous les recoins. Les droles de status, avec la grande et immense table, la cheminée et ses deux fauteuils n'avaient guère changés depuis sa dernière "visite".
L'homme qui ne souhaitait pas voir depuis sa récente affaire l'attendait au milieu de la pièce, debout avec un journal à la main. Son visage était trop calme. Trop serein. Trop impasible. Et Sherlock détestait ça. Il serra du poing près surement à une tentative d'agression à son frère ainé.
Pendant quelques minutes, aucun des deux n'ouvrirent la bouche, combattant mentalement les propos qu'ils allaient à la suite affrontée. Puis, Sherlock n'en tenant plus, laissa échapper sa colère.
"- Pourquoi ? Pourquoi m'as -tu trahi ? Cria-t-il enfin en se précipitant vers Mycroft.
Il leva son poing mais la dure et ferme main de son ainé l'arrêta avec brillance, devrait-il l'avouer. Sherlock s'écarta de lui vivement, répugner à l'idée d'être toucher par son ainé.
"- Pourquoi tu l'as fait ? Parce que tu souhaitais de venger ?
- Sherlock, je n'ai jamais...
- Oh, mais, ce sont toujours les mêmes phrases, les mêmes paroles : Je n'ai rien fait, ce n'est pas ma faute, je te promets ceci ou cela...
- SHERLOCK ! Hurla encore plus fort l'ainé.
Le plus jeune sursauta de ce ton de voix si inhabituelle. Son sang froid lui rappela de se calmer et de ne pas montrer trop d'émotions.
"- Je sais que j'ai fait des choses...inconvenables pour un frère ainé. Mais je te jure, Sherlock, que je n'ai jamais voulu ça. Jamais je n'aurai pensé que nous puissions en arriver là; J'ai même du mentir un peu à John, et à moi-même pour accepter ce fait. Ce fait que je n'ai jamais osé te dire vraiment.
- Quoi ? De quoi, tu parles ? S'impatienta Sherlock, confus.
- Sherlock, Richard Brook existe bel et bien. Et James Moriarty n'existe pas. On l'a crée. L'homme qui est mort sur le toit n'avait que quelques heures avant de mourir. Il était atteint d'une maladie incurable et il devait mourir le lendemain, il est bien l'acteur Richard Brook.
- C'est impossible...cela ne se peut pas. J'en suis certain.
- Si, je l'ai su pendant son incarcération. Il m'a tout dit. Il m'a dit que il ne s'appelait pas James Moriarty, mais Richard Brook. J'ai cherché dans tous archives, son identité, sa famille, ses contacts; Il s'avère que il travaille en tant qu'acteur.
- Comment...
- Laisse moi finir ! Coupa froidement Mycroft exaspéré, Moriarty est un mythe ! Il a été conçu pour nous voiler les yeux, pour nous concentrer sur les affaires importantes. Toutes les affaires les plus extraordinaires que tu as faites ont été organisé, planifié pour le seul but de te détruire. De l'affaire du taxi à l'affaire du tableau du Reichenbach de Turner en passant par ta dernier enquête."
Le cerveau de Sherlock passa en revue toutes ces enquêtes. Il était trop paniqué pour percevoir le moindre détail qu'il lui permettait de se prouver ce fait. Il n'y croyait pas vraiment. Mais les paroles de son frère ont éveillé en lui des doutes. Son coeur battait anormalement vite et il sentit son corps tremblait, l'amenant des sueurs froides incontrolables. Son esprit avait trop vite et trop bien analysé.
"- Je sais à quoi tu penses, Sherlock, ajouta Mycroft, je n'ai jamais voulu croire au début, j'aime voulu oublier cette posibilité, pourtant il y avait trop de coincidences...
- C'est impossible, ça ne ce se peut pas; Il ne peut pas...bredouilla le plus jeune en passant sa main dans ses cheveux.
- A ton avis d'où vient le prénom de Moriarty ? James, Jim, Jimmy...C'était trop étrange pour que ce soit un hasard.
- Mais...il est mort...
- Toi aussi, Sherlock, tu devrais être mort, tu..."
Mycroft ne put continuer sa phrase, son frère ne l'écouta plus et disparut dans le couloir qui le menait à la sortie.
Sherlock ne savait pas ce qu'il ressentait véritablement. Il ressentait de la colère et de la tristesse. Il aurait aimé autres choses comme fin ultime. Il pensait avoir fait une bonne chute pour les mémoires du Docteur John Watson, pourtant il avait l'impression de n'avoir résolu que un quart de l'affaire "MORIARTY".
Il s'engourfra encore une fois dans la Berling noir et ordonna au chauffeur d'aller à Cardiff. D'abord un peu surpris, ce dernier le prévint que cela allait durer quelques heures et lui demanda si il ne souhaitait pas prendre le train.
"- Ecoutez je suis censé être mort ! Vous voulez que tout le monde me voit dans la gare ?
- Non, monsieur...
- alors, dépêchez vous !"
L'homme soupira. Cependant, Sherlock aurait du se douter que parfois le monde était petit et aurait du se rappeler que les hommes de son frère n'étaient pas tous de braves types qui ne faisaient qu'obéir aux ordres d'un homme. Il aurait du se rappeler que le dernier homme embauché par son frère, avait presque voulu tuer John et Mme Hudson. Et que les chauffeurs ne sont pas tous de bons bougres.
Trop concentrer dans ses propres pensées tourmentés, il n'eut pas le temps de se défendre lorsque la pointe d'une seringue s'enfonça dans son épaule droit.