Hellooooo !
Me revoici, me revoilà, avec cette toute nouvelle fiction ! Enfin toute nouvelle... Pour ceux qui ont connus les deux premiers chapitres de Triumvirat, une fiction que j'ai récemment supprimée, et qui mettait en scène les triplées Adams, cet épilogue vous rappellera très sûrement quelque chose (ne serait-ce qu'au niveau des personnages et de l'intrigue de départ. Pour les petits nouveaux, cette fiction sera simplement une histoire comme toutes les autres, inutile d'avoir connu les courts débuts de Triumvirat pour la comprendre.
En réalité, le projet Triumvirat me tenait énormément à coeur, je voulais réellement raconter cette histoire, mais le projet en lui-même, avec ses trois points de vus par chapitre, un pour chaque soeur, était finalement trop complexe pour que ce ne soit pas prise de tête, alors que cette fiction était sensée être ma fiction ''joie, détente et bonheur''. Du moins en terme d'écriture !
Je vous présente donc cette nouvelle fiction, sobrement (hm-hm) intitulée Le goût du fruit défendu (que je raccourcirai à partir de maintenant en LGFD, je pense que vous comprendrez ce raccourcis qui me fait quand même gagner... attendez que je compte... waouh, 16 caractères, ma vie est formidable !) une fiction pleine à rebord d'histoires d'amour adolescentesques !
Je vous souhaite une bonne découverte de cet épilogue, en espérant qu'il vous plaira !
PROLOGUE
– Alea jacta est –
« Tu peux me rejoindre dehors s'il te plait ? »
Penchée à l'oreille de son meilleur ami, Alison avait prit grand soin que personne ne l'entende pour murmurer ces quelques mots. Elle ne voulait pas avoir à trouver une excuse, ni ne voulait avoir à justifier ce qu'elle s'apprêtait à faire. Heureusement pour elle, leurs amis étaient bien trop occupés à discuter avec entrain de leurs précédentes vacances et de l'année qui les attendait pour leur prêter attention.
Pour toute réponse, elle n'eu le droit qu'à un regard interrogateur sous un froncement de sourcils. Alison claqua sa langue contre son palet, impatiente, et se pencha une nouvelle fois, plus près de James, en remettant une mèche de cheveux bouclée derrière son oreille.
« Discrètement. Trouve une excuse. »
Le jeune homme hocha imperceptiblement la tête et Alison se redressa. Elle décida d'attendre quelques secondes avant de sortir la première du compartiment et fit semblant de se concentrer sur les anecdotes de Samuel, qui racontait qu'il avait soit-disant secouru une magnifique jeune fille de la noyade durant ses vacances en Espagnes, histoire qui recevait plus de rires que d'admiration. Et pour cause, Sam avait une affreuse tendance à exagérer le moindre de ses propos.
Au bout de deux minutes, Alison prétexta à demi-mot une envie pressante d'aller aux toilettes et quitta le compartiment en se retenant autant qu'elle le pouvait de regarder James. Elle n'avança pas bien loin, jusqu'au bout du couloir, et patienta, le menton haut, appuyer contre la paroi du train qui vibrait désagréablement.
Elle avait pleinement conscience que la décision qu'elle avait prise pendant les vacances serait réprouvée par la plupart des gens, à commencé par Ariana. Mais malgré toutes ces différences qui les séparaient, elle n'en restait pas moins sa sœur, sa jumelle, une partie d'elle-même, et la voir constamment seule ou accompagnée de son Emily Hook – ce qui revenait au même aux yeux d'Alison – ne lui plaisait absolument pas.
Alison se doutait de la tristesse que devait ressentir sa sœur de ne pas avoir de véritables amis, de n'avoir même jamais eu de petit copain, d'être invisible. Elle-même en mourrait si cela venait à se produire, elle en était certaine. Absorbée dans ses pensées, Alison se mit à jouer avec une mèche de ses cheveux châtains. Oui, voilà, elle voulait simplement rendre service à Ariana, lui donner la possibilité d'être heureuse et entourée, au moins pour sa dernière année à Poudlard, au lieu de clôturer sa scolarité comme elle avait commencé : dans la solitude.
« Ali ? »
La jeune fille se tourna vers la voix et vit James s'approcher d'elle, les mains dans les poches. Malgré son air détaché, elle le devinait curieux et peut-être aussi un peu inquiet. Il devait se demander ce qu'elle avait encore inventé... Oui, c'était sans doute exactement ce qu'il se disait en ce moment même.
« Viens. »
La Gryffondor attrapa la main de son meilleur ami et le traîna le long de deux wagon entiers avant de décréter qu'ils pouvaient enfin chercher un endroit où discuter qui serait assez loin de leurs amis pour ne pas risquer qu'ils soient surpris. Après avoir regarder par la vitre de la porte de trois cabine, Alison en trouva une seulement occupée par deux très jeune fillettes et entra sans même frapper.
« Excusez-nous, mais nous avons besoin de discuter. » énonça-t-elle aux enfants qui la regardèrent en écarquillant les yeux de stupeur.
Agacée de leur non-réactivité, Alison fit les gros yeux et haussa la voix.
« Oust. Dehors. »
Peut-être effrayées, les deux petites, qui portaient les couleurs de Serdaigle, s'enfuirent du compartiment sans emporter leurs affaires. Alison poussa James à l'intérieur et ferma la porte derrière eux.
« Ali... » soupira le jeune homme.
Elle interrompit d'un geste de la main. Elle savait ce qu'il allait dire : qu'elle lui avait promis de faire des efforts de comportement, qu'elle lui avait juré de ne plus ''se comporter comme une Serpentard arrogante''. Mais à situation exceptionnelle, réaction exceptionnelle et et la mission qu'elle s'était donnée – et qu'elle allait dans les prochaine minutes proposer à James – valait bien la peine d'une entorse à son tout nouveau code d'honneur.
« Il faut que tu m'aides. »
La jeune fille pu voir sur le visage de James passer un éclair d'inquiétude.
« Qu'est-ce que tu as ? demanda-t-il à peine avait-elle terminé sa phrase. Qu'est-ce qu'il se passe ? C'est Tyler ? »
Tyler Hartwood, Gryffondor de leur année. James ne pouvait pas le supporter, mais lui et Alison se tournaient autour depuis la fin de l'année dernière et elle sentait bien qu'ils concrétiseraient d'un moment à l'autre. James s'était montrer ouvert, quoi que prudent, lorsqu'elle lui avait parler de ce qu'elle envisageait avec Tyler. Malgré le fait qu'ils soient sortis ensemble lors de leur quatrième année, Alison et James avaient toujours su gardé une merveilleuse relation et la jeune fille aurait pu se sentir touchée qu'il s'inquiète de savoir ce qu'il se passait avec Tyler s'il n'avait pas immédiatement enchaîné avec la finesse d'un pachyderme lâché dans la salle des trophées de Poudlard :
« Je te préviens, ce n'est pas parce que tu as ma bénédiction pour Tyler que je vais en plus t'aider à le mettre dans ton lit ! »
La réflexion la refroidie immédiatement et Alison lui lança un regard noir.
« Tu n'es qu'un connard, j'espère que tu le sais. »
Un silence lourd suivit ces quelques mots. Alison croisa les bras sur sa poitrine et se laissa tomber sur une banquette, le regard ostensiblement tourné vers la fenêtre à travers laquelle on pouvait voir défilé le paysage à toute allure. James mis quelques secondes avant de soupirer et de s'assoir à son tour, en face de son amie.
« Excuse-moi. »
La Gryffondor ne desserra pas les dents, signifiant à James qu'il lui faudrait faire plus d'efforts que cela. Ce dernier soupira une nouvelle fois, chercha les mots qui pourraient convenir à sa meilleure amie.
« Alison Joanne Adams, je ne suis qu'un abruti, un veracrasse, non, mieux, une bouse de veracrasse, et je demande humblement votre pardon.
– A plat ventre ? demanda Alison dans un souffle, devenue mutine.
– A plat ventre s'il le fallait, Ô votre Altesse Sérénissime ! »
Alison consenti enfin à sourire et à refaire au garçon qui la regardait avec effarement. Elle ne changerait vraiment jamais, toujours la même gamine en quête d'attention.
« Très bien, excuses acceptées. Mais saches au passage que je me débrouille très bien sans toi, merci ! »
James secoua la tête et rit avant de s'installer plus confortablement sur sa banquette et de jeter un coup d'oeil au sachet de bonbons qu'avaient laissées les petites avant de filer.
« Qu'attends-tu donc de moi, princesse ?
– J'ai besoin que tu m'aides, répéta-t-elle, essayant de formuler ce qu'elle s'apprêtait à demander.
– Oui, j'avais saisi cette partie de ton message, se moqua James. C'est la partie sous-jacente qui m'échappe encore, vois-tu ?
– Très drôle ! » Alison réfléchie quelque secondes durant lesquelles James attendit patiemment et enfin elle se lança. « Bon, tu te souviens de ma sœur, Ariana ?
– Bien sûr, difficile de la louper ! Je veux dire, se rattrapa le jeune homme fasse au haussement de sourcil de s on amie, elle te ressemble comme deux gouttes d'eau, un truc pareil, ça ne passe pas inaperçu.
– Ouais, c'est ça... marmonna Alison, suspicieuse. Enfin quoi qu'il en soit, j'ai quelque chose à te proposer.
– Le rapport avec ta sœur ?
– Attend, tu vas comprendre.
– Je t'écoute. »
James se pencha légèrement en avant, les coudes posés sur les genoux, les mains liées, comme s'il était extrêmement concentré sur les paroles d'Alison. Cela ne lui déplaisait pas vraiment.
« Alors voilà. Je ne sais pas si tu t'en es rendu compte, mais Ariana est toujours seule...
– Euh, il ne me semble pas... la coupa James. Et sa copine là, tu sais, la...
– La bizarre ? La tordue ? La folle ? énuméra la Gryffondor avec un air méchant peint sur le visage.
– Ali...
– Quoi ?
– Quand est-ce que tu vas la laisser tranquille ? »
Alison chassa son intervention d'un geste de la main comme on chasse une mouche agaçante. Elle ne voulait pas avoir cette discussion. Pas maintenant.
« Ne me parle pas de cette fille. De toute façon, je parlais de gens fréquentables. »
James préféra ne pas insister. Il ignorait ce qu'il s'était passé entre cette Emily Hook et Alison durant leur quatrième année, mais ce qui était certain c'était qu'Alison refusait catégoriquement d'aborder le sujet et que cela pouvait même la mettre dans une colère noire.
« Qu'est-ce que tu attends de moi, Alison ? » finit-il par répéter avec une voix nouvelle, où le sérieux transparaissait.
Enervée, la jeune fille ne prit pas quatre chemins.
« Je veux que tu te rapproches de ma sœur et que tu lui offres une belle histoire d'amour pour sa dernière année à Poudlard.
– Que je... quoi ?
– Tu m'as très bien entendu.
– Pourquoi ?
– Je ne veux plus qu'elle soit seule, d'accord ? J'aimerais la voir heureuse, au moins un peu ! »
Le jeune homme sonda sa meilleure amie du regard avant de se lever pour se rasseoir à côté d'elle et plonger son regard dans le sien.
« Ali, il faut que tu arrêtes de te torturer comme ça. Ce n'est pas ta faute. »
Alison s'en voulait peut-être un peu, c'était vrai, et la culpabilité avait sûrement son rôle dans sa décision. Après tout, elle avait tout bonnement repoussé sa sœur lors de leur rentrée à Poudlard en se rendant compte qu'Ariana ne la rejoignait pas à Gryffondor, s'en allait à Poufsouffle en rejetant du même coup toutes les promesses qu'elles s'étaient faites petites. Elle avait même honte d'avouer qu'elle avait sûrement fait des deux premières années de la scolarité d'Ariana un enfer, même si elle n'en avait aucunement conscience à l'époque, cachant son sentiment d'abandon derrière du mépris et des plaisanteries de mauvais goût.
Et depuis, elles n'avaient jamais réussi à renouer les liens. Alors si Alison pouvait faire quelque chose pour se racheter aujourd'hui, elle le ferait.
« Bien sûr que c'est de ma faut. Mais je veux arranger ça. Je veux... je veux qu'elle ai une belle dernière année. Sauf que si ça vient directement de moi, elle le repoussera en bloc, tu le sais aussi bien que moi ! Elle me déteste.
– C'est ta sœur, elle ne peut pas te détester...
– Elle me déteste, insista Alison. S'il te plait, James, sur ce coup-là je n'ai que toi. Si tu ne m'aides pas je m'en voudrais toute ma vie. »
Son ton était, depuis quelques minutes, devenues suppliant et James pouvait voir toute la culpabilité qu'elle n'aurait jamais assumé en public rejaillir. Elle lui avait attrapé la main et l'implorait du regard. Il savait qu'il ne pouvait pas résister, Il ne le pouvait jamais.
« D'accord, d'accord. » Le visage d'Alison s'éclaira soudain. « Mais qu'est-ce que j'y gagne, moi ?
– Ce que tu veux ! s'empressa de répondre la jeune fille de peur qu'il ne change d'avis. Un nouveau balais, toutes mes notes de cours de cette année... je ne sais pas moi, je veux même bien te payer un billet pour la Coupe du monde de Quidditch qui se jouera dans deux ans en Argentine ! Tout ce que tu veux ! » acheva-t-elle en appuyant sur chaque syllabes.
James haussa un sourcil.
« Et où est-ce que tu vas trouver l'argent pour un billet pour la Coupe du monde de Quidditch ?
– Je trouverai ! Alors marché conclu ?
– Tu ne veux pas savoir ce que je te demande en échange d'abord ? »
Déstabilisée, Alison retira la main qu'elle venait de lui tendre pour sceller leur pacte.
« Mais tu viens de me dire que...
– Honnêtement, je ne vais pas avoir besoin de toi pour avoir des billets, mes parents pourront m'en fournir assez facilement, répliqua James avec sérieux. Non, ce que je voudrais, c'est... »
Il plongea son regard dans celui d'Alison qu frissonna en se doutant de ce qui allait suivre.
« James ?
– Je veux que tu m'embrasses. Trois baisers. Un tout de suite, un quand j'aurais réussi à devenir ami avec Ariana, et un quand j'aurais réussi à faire tomber ta sœur amoureuse de moi. »
Alison ne répondit pas immédiatement, pesant le pour et le contre d'une telle demande. Elle connaissait les sentiments de James à son égard.
« Et comment est-ce que je pourrais être certaine que les étapes sont bien franchies ? tenta-t-elle pour gagner du temps.
– Je m'arrangerais pour que tu en aies la preuve. Fais moi confiance. »
James se rapprochait dangereusement. Il lui fallait prendre une décision, et vite, ou il déciderait pour elle.
« James, je...
– Alison. »
Elle inspira, expira bruyamment. Elle pensa à Tyler. A James. Et puis à sa sœur.
« D'accord. »
Il n'en fallu pas plus au jeune homme pour fondre sur elle et lui prendre un baiser passionné duquel ils sortiraient plusieurs minutes plus tard à bout de souffle, cachés des regards dans ce compartiment volé.
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Un peu plus loin, très exactement à trois compartiment d'écart, une jeune fille aux cheveux châtains, semblable comme deux gouttes d'eau à celle qui se laissait actuellement emportée par la passion dévorante du baiser que lui donnait James Sirius Potter, lisait tranquillement son livre de botanique.
« Tu la veux ? lui demanda Emmy Hook, une jeune fille typée amérindienne, qui lui tendait une chocogrenouille, la dernière de leur paquet.
– Non, vas y, mange-la. » répondit-elle dans un sourire.
Et, bien loin de se douter de ce qu'il se tramait derrière son dos, Ariana Kathleen Adams replongea en toute sérénité entre les pages de son ouvrage, certaine de passer cette dernière année comme elle avait toujours passé les autres.
Dans un calme salvateur.
Mieux que la Fontaine de Jouvence, laisser une review permet d'accéder à la jeunesse éternelle. Y' parait...
