BONJOOOUUUR tout le monde ! Ça faisait longtemps, je suis super contente de revenir sur ce fandom ! :D (En espérant que quelques lecteurs y errent toujours !)

Elle vous avait manqué ? Revoilà Carolina ! J'ai quelques OS de commencés avec elle, et comme hier on était, oui, le 16 AVRIL (son anniversaire, elle a théoriquement eu 20 ans !), eh ben j'ai décidé de lancer ce recueil d'OS la concernant !

Par contre, je vous préviens tout de suite, contrairement à mes longues fics habituelles, il n'y aura pas DU TOUT de rythme de parution régulier ici ! Donc penser à mettre "CAROLINA" en follow pour pouvoir suivre les sorties des OS !

Sur ce, je vous fais de gros bisous, et même si depuis le temps je ne me fais plus trop d'illusions, j'espère que vous serez au rendez-vous et que je vais retrouver ici (avec plaisir !) certains lecteurs d'autrefois ! :-)


TITRE : Quiproquo

Personnages : Carolina, Rufus, Holster

PDV : Carolina

Référence : X

Note : Les personnages de Carolina Harner et de Holster m'appartiennent, le reste est la propriété de Square Enix. Ceci est une fanfiction écrite pour mon plaisir et celui des lecteurs, et non dans un quelconque but commercial.


Quiproquo


Je compte distraitement les mouches tout en me plaignant intérieurement de cette chaleur étouffante. Mais comme nous sommes dans le bureau du Président, il n'y a bien entendu aucune mouche en vue, et je m'ennuie sérieusement. Déjà plus de trois heures que monsieur Rufus blablate avec Holster – un type influent de Costa, si j'ai bien suivi – et toujours rien à l'horizon, pas de trucs signés, rien. Zéro. Que dalle. Le néant total. Et malheureusement pour moi, dans le néant, bah on crève de chaud.

Trois heures que je suis debout dos aux fenêtres, avec en visuel mister Holster et ses joues rouges, et le soleil qui me crame les épaules. Pff, comme si ce bonhomme arrogant pouvait vraiment être capable de s'en prendre à Rufus. Ok, y'a quelque chose de faux dans son sourire de premier de la classe. Mais jusqu'à tenir une arme en main ? J'y crois pas. Je sais ce que ça fait, depuis le temps… ce mec a pas les tripes. Et puis, Rufus est assez grand pour se débrouiller tout seul, non ? Mais bon, pour asseoir son rôle de Président Shinra, rien de mieux que d'avoir un indéfectible garde du corps derrière soi, même pendant cette négo bidon… Et le rôle de l'indéfectible garde du corps, c'est tombé sur bibi, bien évidemment. Merci Reno. Et aussi surprenant que ça puisse paraître, pour une fois Elena avait pas l'air déçue de pas être à ma place. Apparemment, elle peut pas saquer ce type non plus. Ça me fait doucement grincer des dents d'avoir un point commun avec lui, même si ce n'est que celui-là.

Alors que je suis en train de cuire à l'étuve et que la déshydratation et le ras-le-bol me font voir des papillons bleus au-dessus de la tête de Rufus (pour une explication quelconque, demandez à mon cerveau en surchauffe, il saura mieux vous dire que moi…), je crois enfin entendre prononcer un « Très bien. ». Ou alors j'ai rêvé ? Dans cette fournaise, tout est possible. Je cligne des yeux, une fois, serre les mâchoires pour retenir de toutes mes forces un bâillement, et tente de reporter mon attention sur la conversation. Hé, mais… non, je n'ai pas rêvé ! Ils se lèvent ! Ils se serrent la main !

… ALLÉLUIA, ENFIN ! Pour un peu, j'en danserais la Macarena en sautillant de joie. Oui, oui, quitte à me ridiculiser sous les yeux de Rufus, une fois n'est pas coutume, après tout. Mais bon, on va quand même éviter. Restons professionnelle jusqu'au bout… ou du moins, jusqu'à ce que ce gaillard se soit barré.

- C'est parfait, Président, roucoule le lécheur de bottes. Sur ce, je vais vous laisser… en agréable compagnie, n'est-ce pas ?

Ne pas faire de tête bizarre. Ne pas faire de tête bizarre. Ne pas faire de tête bizarre. Surtout pas. Rester calme. Impassible impassibilité.

… PAAARDOOONNN ?!

- C'est-à-dire ? relève Rufus, avec toutefois plus de modération que ce qui me passe par la tête en ce moment même.

- Oh, ça me paraît évident, sourit l'abruti avec ses dents trop blanches tout en lançant une œillade appuyée dans ma direction.

Oh, si un regard pouvait tuer ! Mais dites, est-ce que c'est vraiment mon poing dans la gueule qu'il cherche, cet enf… ?

- Carolina.

Le ton sec et autoritaire de Rufus suffit. Il n'en faut pas plus pour comprendre que, un : laisse tomber le traité, l'accord ou le je-ne-sais-quoi, et que deux : Holster va vite regretter ses paroles déplacées. Très vite. Je trouve juste dommage que ce ne soit pas moi qui puisse les lui faire regretter, mais bon… tant pis. Faisons contre mauvaise fortune bon cœur. Toujours très calme et parfaitement impassible, je me contente de hausser un sourcil. Bientôt, je piquerai même ses lunettes de soleil à ce bon vieux Rudo.

- Patron ?

- Attends-nous dans le couloir, je te prie.

Je hoche la tête avec tout le self-control du monde.

- Bien, patron.

Je contourne le bureau, passe avec une indifférence royale devant ce Holster à qui je flanquerait bien un bon coup là où je pense, et quitte la pièce. Une fois seule dans le couloir, je lève les yeux au ciel avec un soupir énervé, puis secoue la tête et vais tranquillement m'adosser à un mur. Quelques instants plus tard, des éclats de voix me font sourire. C'est qu'il n'y va pas de main morte, le Rufus, quand il n'est pas content. Généralement, c'est plutôt Reno qui en fait les frais. Mais bon, là il était question de moi, et puisqu'il a toujours l'air un brin amoureux, le Rufus…

… Hm. J'avais dit, dit et redit que j'en reparlerai plus jamais.

Le père Holster finit par ressortir de l'enfer à son tour. Toujours adossée à mon mur, les bras croisés, je lui adresse un regard ironique. Il est encore plus rougeaud que tout à l'heure, je ne pensais même pas que c'était possible. En tombant nez à nez avec moi, il ouvre de grands yeux affolés et recule, trébuche, se cogne, manque de tomber et rejoint l'ascenseur à reculons. Ça me fait doucement marrer, de voir ce type prétentieux et sûre de lui désormais complètement paniqué, et le début de sourire qui naît sur mes lèvres malgré moi a l'air de le terrifier encore plus.

- Je suis désolé, je suis désolé, je suis désolé !

Il appuie avec frénésie sur le bouton d'appel de l'ascenseur et s'y engouffre à peine les portes entrouvertes. J'hésite à éclater de rire franchement, mais mon sourire ne fait que s'élargir. Je ne me décolle du mur que lorsque les portes de l'ascenseur se sont complètement refermées et que Rufus apparaît dans l'encadrement de la porte de son bureau.

- Qu'est-ce que vous lui avez dit ? demandai-je, curieuse.

- Entre autres, que tu n'étais là que pour que je te garde à l'œil.

- Ah ? Et pourquoi ça ? me vexai-je.

- Parce que tu as une fâcheuse tendance à avoir la gâchette facile…

Il m'adresse un clin d'œil, accompagné d'un sourire en demi-teinte. Rufus et l'humour. C'est loin d'être une première, mais ça surprend toujours autant. Je laisse enfin échapper le rire qui me chatouillait la gorge depuis quelques minutes.

- Ok, je comprends mieux. Mais je crois que vous m'avez confondue avec Elena pour le coup, non ?

- Ce n'était pas un détail qu'il avait besoin de connaître.

Je hoche la tête. Pas la peine de se demander ce que va finalement donner leur accord. J'ai ma petite idée là-dessus, et je pense qu'elle n'est pas trop loin de la vérité.