Bonjour à tous ! Me revoilà avec une nouvelle fan fiction. Je pensais en faire un OS mais il se trouve que j'ai eu envie d'en écrire plus. J'ai donc déjà écrit la première partie du chapitre 1. Je suis assez inspiré ses dernier temps et j'ai hâte d'en écrire d'avantage. J'ai hâte de recevoir vos avis et de vous en faire lire d'avantage. Je vous laisse donc avec le prologue qui j'espère vous plaira. Il n'est pas très long je sais mais les chapitres seront plus long.
Des bisous les amis et n'hésitez pas a me faire par de vos avis.
Prologue
Il est 6h du matin, je ferme la porte de mon appartement, tourne la clé dans la serrure et baille. Mon casque sur les oreilles, ma veste sur les épaules et mon classeur de stage dans les bras, je descends les escaliers de mon immeuble. En bas je lance une musique entraînante pour me motiver un petit peu. Dans la rue il fait si noir, si sombre, je me sens bien dans le calme de la nuit. Je réfléchis à beaucoup de choses, ou je danse et chante doucement en avançant vers l'hôpital. Je ne mets que 10 minutes pour arriver, je me dirige directement vers les vestiaires et ouvre mon casier. Je prends une tenue propre et je me change. Qu'est-ce que je déteste, m'habiller le matin pour me changer 1 heure après. Une fois ma tenue mise, je rassemble mes cheveux dans un chignon plus ou moins bien fait. Je récupère mon sac à dos et mon classeur et je monte les étages de l'hôpital jusqu'à arriver à l'étage de l'oncologie. C'est mon lieu de stage, j'aime ce service, ce n'est pas toujours facile mais je me sens bien. Il y a un patient avec qui je suis particulièrement proche. Je ne devrais pas, la distance professionnelle n'est pas respectée mais je n'y peux rien, il y a tout de suite eu quelque chose entre nous. C'est un homme de 45 ans, il a une femme très présente et deux enfants. Le plus vieux se nomme Bellamy, il a 22 ans et il est militaire. Il est rentré il y a quelques jours car son père n'ira pas mieux, il ne lui reste que très peu de temps. Comme j'ai 20 ans je me sens trop proche de lui en âge pour arriver à lui adresser la parole. Il en joue, il me fait des sourires et des clins d'œil, lorsque je fais un soin. Je ne peux m'empêcher de rougir, ce qui amuse beaucoup les infirmières et son père.
Son deuxième enfant est une fille. Octavia, elle est si belle, si douce et si bienveillante que s'en est déstabilisant. A 18 ans, elle a une maturité que je n'ai pas encore à 20 ans. Elle me pose tout un tas de questions quand je fais un soin, elle s'intéresse à tout. Aurora est sa femme, elle est douce comme sa fille avec son mari mais froide avec les soignants, les infirmières n'arrêtent pas de dire que c'est parce qu'elle cherche un responsable de l'état de son mari et qu'on est des cibles faciles.
Je commence le tour des chambres avec l'infirmière qui m'encadre. Mr. Blake est le dernier, j'aime prendre le temps avec lui. Arrivée devant sa chambre, l'infirmière me dit « Je te laisse faire Clarke, tu t'en sors bien avec ce patient. » J'acquiesce et toque à la porte. J'entends à peine le « oui ». Je pousse la porte et m'arme de toute la bonne humeur du monde.
- Attention les yeux ! J'ouvre le volet.
Je me dirige vers le fond de la chambre et ouvre les volets d'un coup. J'entends les grognements de monsieur Blake. Je me retourne en décrochant mon plus beau sourire et me fige en découvrant son fils dans la chambre. Après réflexion, il est logique qu'il ait dormi ici. Mr Blake a fait plusieurs poses respiratoires cette nuit ce qui n'est pas bon signe. Je rougis instantanément
- Tu vois, je te l'avais dit que tu allais être surpris par le réveil.
Sa voix est faible, mais je vois le sourire et un semblant de joie sur son visage. Bellamy a le visage tiré de sa mère, les yeux encore un peu gonflés, malgré cela je vois un léger sourire se pointé a la réplique de son père.
- C'est… comment dire… énergique. Repond-il à son père.
- Mr. Blake, comment allez-vous ce matin ? Vous préférez quoi ? La toilette avant ou après le petit déjeuner ? Demandais-je en ignorant le fils.
- Pas de petit déjeuner, pas de toilette
- Ah non ! On ne va pas recommencer comme hier et les jours d'avant. Vous êtes un grand monsieur de 45 ans, je n'ai pas à vous dire les bénéfices de ces deux choses, si ?
- Pas aujourd'hui Clarke, je suis fatigué, je voudrais me reposer.
- Vous avez toute la journée pour vous reposer. Puis votre fils ne va pas passer la journée avec vous en pyjama. Vous allez quand même vous habiller.
- Très bien, va pour la toilette… Il était résigné, fatigué.
- Au lit ? Ou vous vous sentez d'aller au lavabo ?
- Bellamy, s'il te plaît descend t'acheter quelque chose a manger et laisse-moi avec la jeune femme
- Tu es sur papa ?
- Vous n'avez pas le choix, je vais bien m'occuper de lui, il sera tout beau, tout propre quand vous reviendrez.
Je venais de lui adresser la parole pour la première fois de ma vie. L'aplomb que j'ai eu nous a tous les trois surpris. Mais aujourd'hui je me devais d'être sure de moi, pour mon patient, pour son fils. Je suis le seul pilier qui ne baissera pas les bras même en sachant que l'issue sera fatale. Bellamy quitta la pièce. Avant de fermer la porte il planta ses yeux dans les miens comme pour me dire de ne pas le laisser mourir avant qu'il ne revienne. Puis il regarda son père comme si c'était la dernière fois. La porte se ferma avec une douceur étonnant quand on voit la tourmente dans ses yeux.
- Alors Mr. Blake, au lit ou au lavabo ?
- Au lit, s'il vous plaît, mais on dira a mon fils qu'on l'a faite au lavabo s'il vous plaît.
- Pourquoi vous voulez lui mentir ?
- Il a passé la nuit la à ne pas dormir, je le sais parce qu'on était deux à ne pas dormir, je l'ai entendu pleurer. Je ne veux pas qu'il se sente encore plus mal. Je sais que dans pas longtemps il va devoir me mettre en terre mais pour le moment je suis là et je vais encore le protéger quelque temps.
- Très bien, on dira qu'elle a été faites au lavabo.
Durant sa toilette, je mis un point d'honneur à parler de tout sauf de cette future mort. Je l'ai laissez-me raconter sa vie de policier. Puis sa rencontre avec sa femme. La naissance de son fils et celle de sa fille. Chaque chose importante de sa vie y est passé. Une fois habillé et propre, je l'ai assis dans son lit et lui ai proposé un massage des mains car j'avais une ou deux minutes de plus à lui consacrer. Avant que je finisse son fils entra dans la chambre. Je me suis donc levé et je m'apprêtais à quitter la pièce quand Bellamy à chuchoter un merci. Je lui ai souri et je suis sortis en lâchant un « A tout a l'heure Mr. Blake ! »
Vers 11 heures Mme Blake et Octavia arrivèrent. Le médecin leur laissa 30 minutes avec Mr Blake avant d'aller les chercher. A ce même moment j'avais une perfusion à changer. Mais lorsque je vis Mr Blake je sus que la journée risquait d'être compliqué.
- Mr. Blake, comment allez-vous ?
- Pas terrible …
- Je vous change la perfusion, vous avez besoin de quelque chose ?
- De plus rien, c'est la fin. Je ne finirais pas la semaine. Un larme coula sur sa joue au même moment.
- Mr Blake… Je…
- Non ! Il n'y a rien à dire. Mais je vous remercie du fond du cœur pour toute cette joie que vous avez pu m'apporter ma petite Clarke. Continuez comme ça, ne changez pas un poil, vous serez une très bonne infirmière.
Je n'eus pas le temps de le remercier que le médecin et la famille entrèrent dans la pièce. Je fis un sourire à Mr. Blake, une pression sur le bras et quittait la chambre. Je n'eus pas le temps d'y retourner avant de quitter mon service. Il est décédé dans la soirée, je n'ai jamais pu le revoir ou revoir sa famille. Ce fut mon premier patient décédé, le plus dur émotionnellement aussi. Depuis ce jour, je sais que la distance professionnelle n'est pas inutile.
