Logique psychologique
The big come back de Charles (aussi connu sous le nom d'Antithèse).
Bien, alors avant toute chose, je tiens à rappeller que je ne suis en aucun cas responsable de l'état mental où je me trouve quand j'écris. C'est souvent à une heure très peu avancée du matin et donc, on se demande si je suis sousl'influence de quoi que ce soit mais que nenni. Ou peut-être raide déchirée au thé vert au fruit mais c'est tout.
Voilà donc comment j'ai réussi à pondre un Sweets/Zack, un peu angst (mais rien qu'un peu) sur les bords, histoire de rien changer à mes habitudes. Vous aurez donc à supportez quatre chapitres de ce machin, écrit vite-fait et n'importe comment (mais il faut me pardonner, j'ai du boulot avec mon petit bébé qui attends bien sagement sur le bureau que je daigne l'écrire).
Quoi qu'il en soit, j'éspère que vous apprécierez...
A vos yeux et bonne lecture!
Chapitre 1 : Illogique.
Institut Jefferson, un jeudi de mars tout ce qu'il y avait de plus normal. N'ayant aucune affaire judiciaire sur les bras, le docteur Brennan, aidée de ses assistants, Jack Hodgins et Zack Addy s'échinait à identifier de squelettes de soldats datant de la seconde guerre mondiale. Les conversations étaient plus que limitées, chacun s'affairant à reconstituer un crâne ou à vérifier l'identité de telle ou telle personne dans les dossiers. La matinée était longue, très longue même. Vers onze heures et demie, l'agent Booth, qui déboula tel un fou dans l'institut à la recherche de Brennan, apparut presque comme un sauveur. Il s'arrêta en bas de l'escalier et interpela l'anthropologue :
« Bones, j'ai besoin de vous! On a retrouvé deux squelettes à la Marina et il paraît que vous aller avoir beaucoup de boulot!
En entendant ces mots, c'est à peine si Brennan ne sauta pas dans les bras de Booth pour le remercier. A la place, elle lui adressa un petit sourire qui disait long avant de s'éloigner. Quand ils furent tous les deux hors de vue, Zack se tourna vers Hodgins, un sourcil légèrement relevé :
-Dis, ça va faire combien de corps qu'on retrouve à la Marina, rien que cette année?
Hodgins réfléchit un instant :
-Ça va faire six, si je me souviens bien...
Il posa le dossier qu'il avait entre les mains et se dirigea vers l'escalier d'un pas rapide. Zack le regarda avec étonnement :
-Tu fais quoi?
-Je vais déjeuner. T'as entendu Booth? On va avoir du boulot.
Zack acquiesça, s'empressa de remettre le crâne qu'il venait de reconstituer dans sa boîte et descendit à son tour. Il longea le couloir et, arrivé à un croisement, entreprit de vérifier l'heure à sa montre. Onze heures trente cinq. Il allait relever la tête quand on le heurta assez brutalement. Il sentit une brûlure vive au torse. Un peu sonné, il regarda un instant devant lui : Sweets, lui aussi légèrement étourdi essayait de reprendre ses esprits, un verre de café à la main. Zack baissa les yeux pour identifier l'origine de sa brûlure. Une grande tâche brune et humide couvrait sa chemise. Il lâcha une série de jurons à en faire rougir n'importe qui d'indignation. Sweets reprit ses esprits et, en remarquant la tâche, devint soudain un peu nerveux. Il se confondit en excuses :
-Dé... désolé! Désolé, c'est de ma faute, je... enfin...
-Non, ce n'est rien. Et puis, j'aurais du regarder devant moi...
Zack baissa les yeux, considérant la tâche brunâtre et brûlante.
-Reste que ma chemise est foutue... et que j'ai pas de quoi me changer... Merde!
Sweets bondit sur l'occasion de se racheter.
-Hmm, je dois avoir une tenue de rechange dans mon bureau alors si vous voulez...
-Non merci, ça va aller.
Sweets posa sa main sur l'épaule de Zack.
-J'insiste. Ça me mettrais trop mal à l'aise de savoir que je ne vous ai pas aidé.
Zack leva les yeux au ciel et soupira, un petit sourire accroché aux lèvres.
-Bon, si vous insistez... Je vous suis!
Le bureau de Sweets ne se trouvait qu'a quelques couloirs de là et Zack n'eut pas à traverser l'institut dans son état. Quand ils furent entrés, Sweets ferma la porte derrière eux. Puis il alla farfouiller dans un des tiroirs de son bureau. Pendant ce temps, Zack observait autour de lui, détaillant chaque recoin de la pièce. Son regard s'arrêta sur la carte d'identité posé sur la table basse. Il s'en saisit :
-Vous vous appelez Lance? remarqua t-il, amusé
Sweets releva la tête.
-Euh, oui. Il y a quelque chose de drôle là dedans?
-Non. Je trouve ça... mignon, c'est tout...
Sweets sentit le pourpre lui monter aux visage et se remit à fouiner dans son tiroir. Quelques secondes plus tard, il en sortit un T-shirt blanc qu'il posa sur le dossier du sofa. Zack se débarrassa de sa veste, défit doucement sa chemise. Quand tous les boutons furent dégrafés, il se retourna pudiquement et fit glisser doucement le vêtement sur sa peau. Si doucement qu'on aurait pu penser qu'il le faisait exprès. Sweets, de son côté, ne perdait pas une miette du spectacle que lui offrait le corps de Zack, le fixant, comme hypnotisé par le moindre de ses mouvements. La chemise glissa un peu plus encore, découvrant les hanches de Zack. Sweets écarquilla les yeux quand il remarqua le magnifique tatouage tribal que le garçon arborait. Quand celui-ci se retourna pour prendre le T-shirt, il remarqua le regard appuyé de Sweets. Gené, il demanda :
-Pou...pourquoi vous me regardez comme ça?
Sweets fit un brusque mouvement de tête, sorti de sa transe :
-Oh, pardon... Ne... n'allez pas penser que... enfin, c'est ce... tatouage. Je ne savais que vous en aviez un...
-Ah, ça? Une idiotie de lycéen...
-Je vois... Mais c'est plutôt féminin comme tatouage...
Zack prit un air faussement vexé :
-Et alors? Ça pose un problème?
Sweets rigola :
-Non, pas du tout...
Puis, imitant Zack, ajouta :
-Je trouve ça mignon, c'est tout...
Zack fit un demi-sourire amusé, attrapa le T-shirt et l'enfila rapidement. Puis, il se retourna :
-Merci pour tout. Je vous le rapporterai demain.
Il ajouta, en se dirigeant vers la sortie :
-Il faut que j'y aille, si je veux avoir le temps de déjeuner avant le retour de Booth et Brennan.
Il n'était qu'à deux pas de la porte quand une main douce et tiède attrapa sa hanche. Il frissonna à ce contact et se retourna. Sweets lui faisait face, mi-embarrassé, mi-autre chose que Zack n'arriva pas à déterminer sur le moment. L'autre main de Sweets vint caresser les cheveux du jeune homme. Zack aurait voulu se dégager mais il était comme paralysé. Il parvint à articuler quelques mots mal assurés :
-Qu... Que faites-vous?
-Je ne le sais pas moi-même...
Il allait répliquer quand des lèvres se posèrent sur les siennes, déclenchant un nouveau tremblement dans son échine. Mais ce n'était pas un frisson de dégoût ou de surprise, non, c'était plutôt agréable en fait. La douceur des lèvres un peu sèches de Sweets, les mouvements de ses mains sur ses hanches et sa nuque. Reprenant ses esprits un instant, il s'éloigna vivement, haletant, les joues pourpres. Il voulut lui asséner une phrase assassine mais son regard, qui s'arrêta sur les lèvres écarlates de Sweets l'en empêcha. Il eut juste le temps de murmurer un vague « Je vous hais » avant de l'embrasser à nouveau . Une langue froide et humide vint effleurer la sienne, lui arrachant un doux gémissement de plaisir. Ses mains se promenaient fébrilement sur le torse de l'autre. Zack sentait une douce chaleur s'emparer de lui, ne sachant plus trop s'il adorait ou détestait ça.
Deux coups brefs à la porte semblèrent sortir le jeune homme de son état second. Les deux amants d'un instant se séparèrent, la porte s'ouvrit sur Booth. Il y eut un blanc de quelques secondes pendant lequel Booth observa tour à tour, Sweets, haletant, les joues rougies et Zack, tirant sur les pans de sa veste et remettant de l'ordre dans ses cheveux. Il haussa les sourcils :
-Bon, on va dire que j'ai rien vu, finit-il par déclarer. Sweets, on a besoin de vous. Vous aussi, Zack.
Les deux hommes se regardèrent, gênés, n'osant pas expliquer le malentendu. Ils suivirent donc Booth, silencieux. Zack semblait furieux; peut-être envers lui-même. Au détour d'un couloir, ils croisèrent le docteur Saroyan :
-Ah, Booth, justement, je voulais te voir. Tu peux venir une seconde dans mon bureau?
Booth accepta d'un signe de tête et se tourna vers les deux autres hommes :
-Bien, j'espère que vous arriverez au labo sans vous perdre ou sans vous planquez dans un coin pour vous tripoter...
Camille leur lança un regard interrogateur :
-De quoi il parle?
Les trois autres en même temps :
-De rien.
-Bon, si vous le dites. Booth?
L'agent du FBI suivit Camille, laissant les deux autres seuls. Sweets voulut s'expliquer mais Zack s'éloigna d'un pas rapide. Ils arrivèrent très vite au labo, Hodgins s'étonna de les voir arriver en même temps :
-T'étais pas censé aller déjeuner, toi?
-Si, j'étais censé, fit-il, emboitant le pas à Sweets.
Il considéra un instant le squelette posé sur la table. Il présentait de nombreux trous dans tous les os, visiblement fait à l'aide d'une perceuse.
-Je croyais qu'on l'avait retrouvé à la Marina, pas dans une fabrique de gruyère, fit ironiquement remarquer Hodgins.
Sweets, testé silencieux jusqu'alors, demanda :
-Et moi, en quoi puis-je être utile?
Brennan lui répondit sans même lever les yeux de son travail :
-C'est le quatrième squelette que l'on retrouve et qui présente de telles caractéristiques. Les tueurs en série, c'est votre rayon, non?
Avant qu'il ait pu répondre quoi que ce soit, Zack remarqua un morceau de verre posé sur la table. Il le désigna du doigt :
-Et ça, docteur Brennan?
-C'est un morceau de verre qu'on a retrouvé incrusté dans le crâne de la victime. Tu verras si tu peux y trouver de l'ADN.
Elle se tourna vers Sweets :
-Vous, vous restez avec Zack, le temps que l'on clarifie tout ça. On aura besoin de vous bientôt...
Sweets hocha la tête. Zack voulut répliquer mais choisit de se taire.
Bien, si vos yeux ne sont pas trop brulés, j'espère que vous voudrez bien laisser votre trace...
