Depuis que Sakura avait détruit le repère de l'Akatsuki lors de son affrontement avec Sasori, les membres de l'organisation avaient emménagés dans un manoir. Ce dernier était dressé en haut d'une falaise et, par ses grandes baies vitrées, nous pouvions observer l'épaisse forêt qui bordait le manoir. Derrière ces arbres, le quartier général de l'organisation était quasiment introuvable et invisible pour ceux qui se trouvaient au pied de la falaise, ne voyant qu'une immense forêt aux couleurs variées. La troisième grande guerre ninja avait déjà débutée il y a quelques mois, créant un champ de bataille au pied du repère. Les seuls membres de l'Akatsuki qui restait, Zetsu, Tobi et Konan avaient été surprit lorsque Kabuto, le ninja du pays du Son avait redonné vie à ceux qui avaient été tué auparavant. Ainsi, l'équipe était de nouveau au complet.

Le manoir était assez spacieux pour tous les accueillir, chacun avait pu alors prendre place dans une chambre seule. Ils s'étaient disputé pour savoir qui aurait les meilleures chambres et en étaient rapidement venus aux mains. Enfin, principalement Hidan et Kakuzu, qui se disputaient continuellement. On peinait à croire que ces deux-là formaient un duo. Kabuto avait créé un clone de la moitié blanche de Zetsu, l'espèce de plante schizophrène apparaissant au moins aussi inutile que Tobi. Ces clones se comptaient par milliers et avaient le pouvoir de prendre l'apparence de n'importe qui. L'homme du village d'Oto avait envoyé ses Zetsu contre l'alliance des autres pays.

Les nuits étaient assez courtes pour les membres de l'organisation. Bien qu'ils ne voulaient pas se montrer comme ressuscités aux yeux du monde, la guerre qui se passait sous leurs pieds les empêchaient de trouver le sommeil. Dans le salon, la silhouette d'un homme aux cheveux courts se dressait devant la grande cheminée.

« Tu ne vas pas dormir ? » lança la voix de la seule fille qui vivait dans le manoir, brisant le silence. La silhouette rousse se retourna brusquement. Son visage était pâle et couvert de piercing, ce qui ne lui allait pas trop mal. Konan lui sourit « Deidara m'a appelée, ils ont posés leurs valises dans leurs chambres, lui et Sasori, et sont allés voir la vue imprenable que l'on a sur le champ de bataille du haut de la falaise. Tu veux les rejoindre, Pain ? » Le concerné hocha la tête et s'exclama « ils pourront nous faire un rapport sur leur mission ». Konan et Pain s'en allèrent par la porte de derrière, donnant d'abord sur une grande terrasse éclairée derrière laquelle se dressait un grand jardin. Celui si était coupé d'un petit sentier éclairé par de haut lampadaire noirs et menait vers la sombre forêt. Le duo l'emprunta pendant environ trois cent mètres avant d'arriver au bord de la falaise. La vue était impressionnante. En bas, sur le champ de bataille, les deux camps s'affrontaient nuit et jour. De grands flambeaux avaient été allumés de part et d'autre pour éclairer au mieux les divers coins de l'immense clairière sur laquelle ils se battaient. Deux hommes étaient assis sur le bord du vide qui s'offrait à eux. L'un avait de long cheveux blond et un corps assez mince et le second était tout aussi mince et avait les cheveux mi- longs de couleur rouge. Ils regardaient la bataille qui se déroulait sous leurs pieds.

« Il s'en est passé des choses pendant le mois de notre mission, hn ! » lança le blond en fixant le vide. Son coéquipier hocha la tête en guise de simple réponse. En effet ce dernier n'était pas très bavard.

« Sasori, Deidara, enfin de retour » s'exclama Pain en arrivant derrière les deux hommes en compagnie de Konan. Les concernés levèrent un bref regard vers eux. « Comme tu peux le voir, oui. Je m'étonne que tu sois ici, Pain. Ne devrais-tu pas être en bas à combattre ? A moins que son altesse ne sois trop fatiguée » Se moqua Deidara sur cet air sarcastique qui avait le don d'énerver ses partenaires. Au lieu de son habituel regard froid envers son coéquipier, Sasori acquiesça un sourire narquois qui n'échappa pas à Deidara, il en ouvrit grand les yeux. « Tu es toujours aussi stupide Deidara, brailla Pain. Je venais pour avoir un bilan de votre mission. Il vous a fallu un mois pour la réaliser, il s'est passé quoi ? » Les deux concernés, aussi étonnant que cela pouvait paraitre, se regardèrent d'un air complice.