Salut tout le monde ! D'abord merci pour vos reviews de la dernière fois ça m'a vraiment, vraiment fait très plaisir. Je tiens à m'excuser pour la mise en page de Still loving you, j'ai eu un big bug informatique et matériel et je suis nulle avec ce genre de trucs. Comme d'habitude, désolée pour les éventuelles fautes… J'ai pas le courage de relire ce que je viens d'écrire… Petite annonce, j'ai écrit uen suite pour still loving you mais je ne suis pas vraiment convaincue, je ne sais pas encore si je vais la publier… Voilà ! Bonne lecture :D

'Félicitations James'

'Merci. Lisa, je… J'aimerais que tu sois mon témoin'

'Moi ?'

'Oui'

'Mais, et House ? Je veux dire… C'est lui ton meilleur ami James'

'Oui mais j'aimerais vraiment que tu sois mon témoin, et puis, tu connais House au moins aussi bien que moi. Il se fiche de ce genre de choses.'

'Oui, en effet.'

'Alors ?'

'Bien sûr que je serai ton témoin James'

'Merci'

'Merci à toi'

Elle avait l'air d'être heureuse. Vraiment. D'être heureuse pour lui, comme si son bonheur la réjouissait. Il ne l'avait pas vue sourire depuis des mois, voire des années et aujourd'hui, alors qu'il lui avait annoncé son mariage prochain, elle lui avait sourit, d'un sourire vrai. Un de ceux qu'il n'avait pas vu sur son visage depuis une dizaine d'années Elle était définitivement heureuse pour lui. S'il n'avait pas vu ses yeux sourire avec le reste de son visage il n'aurait jamais cru qu'elle puisse être heureuse à propos de ce mariage. Il allait obtenir ce dont elle avait toujours rêvé. Il allait obtenir ce qu'elle n'aurait jamais. Elle aurait dû être jalouse, elle aurait dû faire semblant mais elle avait été authentique, sincère, pour la première fois en dix longues années. Elle avait vieilli, de toute évidence mais elle était toujours la femme belle et forte qu'il avait connu vingt ans auparavant. Wilson la trouvait superbe, il la considérait, d'ailleurs, comme la plus belle femme qu'il ait jamais rencontrée. Jane été jolie de toute évidence, il l'aimait et elle allait devenir sa femme mais malgré tout, Lisa Cuddy était et avait toujours été la plus belle à ses yeux. Non pas qu'il soit amoureux d'elle, bien entendu, il n'éprouvait que de l'amitié envers sa directrice, c'était juste ainsi. Il ne pensait pas non plus se contenter de moins bien, parce qu'il pensait que Jane était plus jolie que toutes les autres. Mais il y avait cette différence inexplicable entre les mots 'jolie' et 'belle'. Une différence qu'il aurait été incapable d'exprimer en mots mais qui était pourtant réelle, présente, là devant ses yeux. Jane était jolie, Lisa était belle. Elle était de plus en plus belle au fur et à mesure que les années passaient. Qui l'aurait cru ? Comment une femme malheureuse comme elle l'était pouvait-elle encore être belle ? Comment une femme de près de 50 ans vivant seule dans sa misère pouvait-elle être plus belle que Jane, de presque vingt ans sa cadette ? Comment faisait-elle pour encore faire se retourner les adolescents sur son passage ? Lisa Cuddy était magnifique, magnifique avec toute sa misère, magnifique avec toutes ces souffrances. Wilson se surprit en train d'imaginer à quoi elle aurait ressemblé si elle avait été heureuse, si elle avait été mariée, si la vie n'avait pas été si cruelle avec elle. Il ne trouva pas la réponse. Qui pouvait seulement oser imaginer qu'elle soit plus belle qu'elle ne l'était déjà ?

'James ?'

'Oui ?'

'Tu souris depuis quelques minutes'

'Oh, oui, excuse-moi, je pensais au mariage'

'Je me doute. James, j'ai une question'

'Oui ?'

'Il sera là n'est-ce pas ?'

'Oui, Lisa. Oui, il sera présent. J'aime autant te prévenir, il a vraiment beaucoup-

'Changé. Oui, je sais James, je me doute.'

'Oui… En plus, il euuh… Lisa, il faut que tu saches-

'Il est marié, je sais. Les infirmières raffolent toujours autant des ragots sur lui, même s'il n'est plus là'

'Lisa, je suis désolé…'

'Ne le sois pas, je m'y suis faite, à plus tard James'

Sur ce, elle quitta le bureau de l'oncologue. Lui en revanche n'esquissa pas le moindre geste. Elle savait. Depuis quand ? Assez longtemps pour s'y être habituée, pas assez pour en avoir parlé avec lui lors de leurs déjeuners. Ca avait dû la briser encore plus qu'elle ne l'était déjà. Elle avait dû passer ses nuits à pleurer, à s'en vouloir, à vouloir mourir et lui n'avait pas été là pour elle. Il s'en voulait, énormément. S'il avait su il aurait passé chaque soirée à ses côtés au risque de s'attirer les foudres de Jane. S'il avait su il l'aurait soutenue, écoutée. Mais elle ne lui avait rien dit, n'avait rien laissé paraître et toute seule elle avait dû l'imaginer passant une bague au doigt d'une autre, embrassant les lèvres d'une autre, caresser le corps d'une autre, murmurer le prénom d'une autre dans ses rêves, dans ses pensées, pendant l'amour. Comment Wilson avait-il pu ne pas remarquer qu'elle n'allait pas bien ? Il aurait pu lui arriver n'importe quoi. Il se souvenait encore du jour où il l'avait retrouvée dans sa chambre, pleurant comme jamais il ne l'avait vu pleurer, tenant un revolver dans ses mains, le pressant contre son palais, légèrement dirigé vers le haut. Il se souvenait encore du jour où il l'avait vue sortir de vieux flacons de Vicodin du tiroir de sa table de chevet, il l'avait vue les regarder, les sortir de l'éternel flacon orange, les comptant, sachant exactement de combien elle avait besoin pour mourir. Il se souvenait encore du jour où il était entré dans son salon et l'avait vue pleurer doucement, assise sur un tabouret, une corde à la main, pesant le pour et le contre. Le tutoiement était devenu naturel, il n'aurait pas pu la voir tenter de se suicider et ne la considérer que comme sa patronne. Il l'avait sauvée tellement de fois, il avait su qu'elle avait besoin de lui, il avait été là. Jusqu'à ce qu'elle apprenne que l'homme de sa vie était marié, qu'avait-elle bien pu tenter, à quoi avait-elle pu penser ? Wilson sourit un court instant en repensant à cette étincelle qu'il avait vu briller dans ses yeux quand il lui avait dit que house serait présent. Faible, terne mais toujours présente. Il n'aurait jamais cru que les choses prendraient cette direction, il avait toujours pensé qu'elle pourrait refaire sa vie, elle était belle, intelligente, forte et directrice d'hôpital. Il l'avait toujours imaginée avec un avocat ou un directeur d'entreprise, quelqu'un qui l'aurait rendue heureuse malgré les années passées, quelqu'un avec qui elle aurait pu oublier. Il n'aurait jamais pensé qu'elle finirait seule alors que House, lui, se marierait et l'oublierait complètement. En apparence du moins…

XXXXX

Vint le jour du mariage, elle était à l'heure, de toute évidence, elle était assise à sa droite en face du maire, Jane se trouvant à sa gauche. Wilson savait que Jane avait toujours été jalouse de Lisa, de sa beauté, de son élégance et surtout de l'attention qu'il lui portait. Elle lui avait fait une scène lorsqu'il lui avait annoncé que Lisa serait son témoin, lui disant qu'il pouvait épouser sa directrice s'il le préférait. Alors que le maire commençait à réciter le monologue qu'il avait appris par cœur au court de sa longue carrière, la porte de la mairie s'ouvrit, tous les invités se retournèrent, levant les yeux au ciel, soufflant d'exaspération. Seuls Wilson et Cuddy n'eurent pas à se retourner pou deviner l'identité du retardataire. Wilson la vit se tendre immédiatement, elle ne voulait pas se retourner, elle avait peur de croiser le regard bleu océan de House, il le savait. Wilson et sa nouvelle femme n'appartenant pas à la même religion ils avaient convenu de se marier uniquement à la mairie. En sortant de la mairie, Lisa le suivit de près, la tête basse, évitant encore une fois de voir House. James et Jane Wilson se positionnèrent dans le jardin de ladite mairie pour les photos, invitant rapidement leurs témoins à se joindre à eux. Immédiatement, Wilson su que Lisa ne voulait pas venir à ses côtés, de peur d'avoir à faire face à la marée humaine se tenant devant lui, de peur de devoir le voir lui. Elle le pria du regard, il l'encouragea d'un sourire et elle se positionna à ses côtés, serrée contre lui, le regard dirigé vers le photographe, faisant abstraction de tout le reste, refusant de le voir.

Plus tard, lors du dîner, Wilson surveillait discrètement sa fragile directrice et amie. Il la vit entourée d'hommes, médecins et avocats en train de parler en souriant. Ce sourire là était un faux. Wilson savait à présent les reconnaître. Il avait toujours été impressionné par le passé lorsque House savait décrypter les moindres émotions et sentiments de la belle brune. Il avait rapidement appris à lui aussi les différencier et les reconnaître en un temps record. C'était ce qu'il se passait lorsque l'on tenait à quelqu'un à ce point. Lorsque l'on désirait veiller sur cette personne, lui éviter tous les maux et toutes les souffrances qu'elle pouvait éviter. Wilson n'était pas amoureux de Lisa Cuddy. Il tenait à elle, elle avait toujours été là pour lui et c'était maintenant son tour. Non pas qu'il se sente redevable. Il voulait veiller sur elle, elle avait déjà bien trop enduré par le passé. En la regardant sourire, en la voyant cacher son jeu si bien Wilson se rendit compte qu'il la connaissait mieux qu'il ne connaissait sa propre femme. Il la connaissait peut-être même mieux que House ne la connaissait. Elle n'avait plus aucun secret pour lui, il savait tout. De sa plus tendre enfance jusqu'à ce jour. L'indifférence de sa mère, l'amour et l'admiration qu'elle éprouvait pour feu son père, les railleries incessantes de sa sœur, le premier viol par son oncle, la fac, les coups, les viols encore, House, la fac, House, son départ, la détresse, la solitude, les viols toujours, l'hôpital, House, le poste de directrice, House, les hommes, House, Rachel, House, Rachel, House, son départ, la détresse, l'accident, la culpabilité, la solitude, l'espoir, les viols de nouveau, la solitude, le malheur, les tentatives de suicide. Il était persuadé que House ne savait pas la moitié des choses que lui savait. Il était également persuadé qu'elle ne pourrait pas éviter House beaucoup plus longtemps. Le regard bleu océan de l'homme était fixé sur son dos, nu. Wilson le voyait, il savait qu'elle savait. Et pire, il savait que House savait qu'elle savait.

'James ?'

'Hein ?'

'Tu regardais Lisa, encore, viens, on va danser !'

XXXXX

Il virevoltait au centre de la pièce, pensant seulement aux yeux verts de Mme James Wilson dans ses bras quand il vit House et Lisa se regarder, House ne brisant le contact visuel que lorsque Carla, sa femme, posa sa main sur son avant-bras, Lisa détournant immédiatement ses yeux humides.

XXXXX

Il vit Carla et Lisa parler, se souriant, le sourire de Lisa étant clairement faux et pour qui la connaissait vraiment acerbe, amer. House se tenait à quelques mètres de là, les regardant indifféremment.

XXXXX

House observait Lisa et Wilson su immédiatement que, comme lui, il la trouvait magnifique. Elle devenait de plus en plus belle avec l'âge et aucune ride perceptible ne s'était formée sur son doux visage si ce n'est celles qu'on pouvait apercevoir si rarement lorsqu'elle riait pleinement.

XXXXX

House la regardait toujours, un sourire s'étant cependant formé au coin de ses lèvres, il décida d'aller la voir et Wilson les vit face à face. House souriait, lui parlait, Lisa quand à elle tentait vainement d'empêcher les larmes contenues dans ses yeux de couler sur son beau visage. Au bout de quelques minutes elle prit la parole à son tour. House lui caressa la joue juste avant de la prendre dans ses bras. Elle lui rendit son étreinte puis tourna les talons, traversa la pièce et vint voir Wilson.

'Je rentre James'

'Lisa…'

'Encore une fois félicitations, je suis vraiment heureuse pour toi.

'Merci Lisa, reste s'il-te-plaît'

'Non James, je rentre'

'Appelle moi si tu as besoin de quoi que ce soit'

'Non James, pas ce soir'

'Lisa…'

'Je vais bien, vraiment. C'est ta soirée James, profites-en. Vas voir Jane, dis lui combien tu l'aimes, répète-lui encore et encore, dis lui comme tu ne veux pas la perdre, dis lui que tu seras toujours là pour elle, dis-lui qu'elle est merveilleuse, qu'elle est la femme de ta vie, embrasse-la, prends-la dans tes bras, fais lui l'amour, encore et encore, murmure lui des 'pour toujours' au creux de l'oreille, recommence, répète-lui toujours, elle ne l'entendra jamais assez fais lui des enfants, rends la heureuse. Sois heureux. Vous le méritez tous les deux. Tu le mérites.'

'Lisa, merci, tu es merveilleuse, vraiment'

'C'est à elle que tu dois dire ça James, pas à moi…'

'Je t'ai vue parler avec House'

'Oui, on en parlera lundi en déjeunant si tu veux.'

'Tu seras là lundi ?'

'Oui, et tous les jours après'

'Donc, tu ne vas pas tenter quoi que ça soit de ridicule ?'

'Non James, je vais bien.'

'La vie vaut mieux que la mort Lisa'

'Je sais James'

'Non, Lisa, tu ne sais pas.'

'Si James, j'ai vécu. J'ai vécu longtemps, heureuse mais je suis morte il y a dix ans'

'Lisa…'

'James, je serai là lundi, je serai là dans un mois, dans un an. On ne peut pas mourir deux fois, n'est-ce pas ?'

'Je te raccompagne'

'Non, tu restes auprès de ta femme. Moi je rentre, je suis fatiguée.'

'Je t'aime Lisa, tu le sais'

'Oui, James, je sais. Moi aussi. Mais s'il-te plaît réserve toute cette affection à Jane, je n'en ai pas besoin.'

'Tu te trompes'

'Vois le côté positif des choses, elle ne pourra jamais me tuer parce que tu as passé la soirée à la maison.'

'Arrête Lisa !'

'A lundi James'

'A lundi, je t'appellerai d'ici là'

'Je n'en attends pas moi de ta part'

Elle le prend dans ses bras, le serre contre elle, longtemps. Il ne sait pas si c'est parce qu'il vient de se marier ou parce qu'elle vient de voir House. Il ne sait pas si elle lui dit 'A lundi' ou 'Adieu'. Il déteste ne pas savoir mais il ne peut plus rien faire, il ne peut pas espérer changer le cours des choses plus longtemps. Par-dessus son épaule il voit Jane qui lui jette un regard noir. Elle ne comprend pas. Il pourrait tout lui dire, il pourrait lui expliquer, lui raconter mais il ne le ferra pas. Il ne trahira pas Lisa, il n'a pas à se justifier. De l'autre côté il voit House et Carla en pleine conversation, le regard de House se posant régulièrement sur Lisa. Il ne l'a jamais vraiment oubliée, il le sait. House croise le regarde de Wilson et lui sourit. Wilson sait que House est désolé, il sait que House le remercie. Il le remercie d'avoir pris soin de Lisa quand lui l'a abandonnée, d'avoir été là pour elle quand lui est parti. Wilson lui rend son sourire, seulement il a peur de ne pas être capable de veiller sur Lisa ce soir. Il pourra seulement espérer entendre ses talons dans le hall lundi. La voir porter ce masque qu'elle porte depuis des années. Voir son regard s'éclaircir en le voyant dans la cafétéria. L'écouter lui raconter son weekend, sa conversation avec House. Lui demander si elle va bien au moins 30 fois dans la journée. La ramener chez elle si elle pleure. Passer la soirée avec elle si elle va mal. L'accueillir chez lui lors de ses coups de blues. La prendre dans ses bras quand ses yeux se remplissent de larmes. S'en vouloir d'avoir mentionné House en voyant la douleur dans son regard. Il espère simplement reprendre leur routine. Il a depuis longtemps arrêté d'espérer la voir aller mieux. De la voir heureuse à nouveau. De la voir vivre. Parce qu'il sait qu'elle a raison. Elle ne vit plus, elle est morte il y a dix ans. Il ose à peine espérer qu'elle sourira de nouveau.

Elle quitte la salle de réception en lui lançant un dernier regard et Wilson prie tous les dieux dont il connait l'existence qu'il la reverra lundi. Il sait que House, dans son coin, malgré Carla en face de lui, fait de même.

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Je comptais écrire une suite. Enfin, non, pas une suite, la même chose. Exactement la même chose selon le point de vue de House et de Cuddy… D'abord j'aimerais savoir ce que vous en pensez. Si c'est nul, c'est pas la peine. Merci de m'avoir lue :D