Santana s'écroula sur le lit. Elle haleta quelques instants avant de se redresser vers le visage attendri qui l'observait. Puis, avec un sourire carnassier, la brune se jeta sur les lèvres qui l'appelaient. Leurs langues se battaient avec acharnement pour dominer l'autre, et, comme à chaque fois, Santana l'emporta. Le baiser s'intensifia alors sous le contrôle total de la Latina jusqu'à ce qu'elle s'écarte brusquement.

- Bon, et bien merci, c'était très sympa.

L'inconnue la dévisagea un instant, cherchant à déceler une once de plaisanterie dans son expression. Comprenant que c'était vain, la jeune fille dont Santana n'avait pas retenu le prénom se leva pour se rhabiller en vitesse et sortit d'un pas pressé après de nombreux regards noirs.

Santana se laissa retomber sur le dos et rebondit doucement sur le matelas. Elle resta allongée ainsi, à fixer le plafond, avant d'attraper son portable abandonné sur le sol. Elle composa le numéro familier et patienta, le téléphone collé à l'oreille. Une voix masculine lui répondit presque aussitôt. La discussion fut brève ; elle l'invita à la rejoindre et il accepta. Sitôt ceci dit, ils raccrochèrent, et elle enfila rapidement un shorty et un tee-shirt avant que Puck ne frappe à la porte. Une fois entré, et sans un mot, il s'allongea sur le lit, offrit un regard entendu au soutien-gorge qui trônait par terre et écarta les bras. Santana sourit, émue d'avoir un tel ami, et s'approcha pour s'y loger. Elle s'endormit instantanément, pleinement rassurée.

Le lendemain, la jolie brune se réveilla seule. Elle ne s'en formalisa pas, elle avait l'habitude. Elle avait beaucoup de mal à dormir seule depuis la disparition de sa meilleure amie et dès que sa peur de la solitude la submergeait, elle appelait Puck et il venait aussitôt. Jamais leur relation n'avait été ambigüe. Ils étaient des amis très proches qui étaient toujours là l'un pour l'autre, quoiqu'il advienne, quoiqu'il arrive. Santana s'était isolée de tout ce qui l'entourait après cet évènement qui l'avait bouleversée, sauf de lui. Il était son soutien, la base sur laquelle toute sa vie reposait. Après quelques mois en retrait, Puck l'avait persuadée de se remontrer sur le devant de la scène. Elle était, après tout, une très grande star de la chanson, et chanter était une véritable passion. Un moment intense qui la berçait dans un monde lointain, où il n'y avait qu'elle et la plénitude, en parfaite harmonie. Néanmoins, elle avait refusé de vivre la même vie qu'avant, devant tous ces projecteurs, et ces journalistes qui dévoilaient sans aucune pudeur sa vie privée, et le choc qu'elle avait subi l'année passée n'avait cessé de lui être rappelé dans les magazines. La Latina avait accepté un rôle principal dans une comédie musicale de Broadway.

Elle grogna en se levant et sa première pensée cohérente fut qu'elle avait besoin d'un café. Elle soupira de bien-être en goûtant à la première gorgée. Après s'être autorisé ce plaisir matinal dans un état entièrement paisible, la jeune fille se prépara le plus vite possible et fila hors du petit appartement qu'elle louait. Ce studio lui convenait très bien. Elle n'était pas prête à retourner vivre dans sa villa. Et puis Puck habitait juste en dessous.

Elle monta dans sa voiture et démarra, prête à affronter sa première journée de travail. Les paparazzi avaient depuis longtemps cessé de guetter comme des vautours devant l'immeuble. Dommage. Ils rataient le grand retour de Santana Lopez.