Retrouver la sérénité

Disclaimer : Harry Potter & Cie appartiennent (presque) tous à Mme Rowling...

Résumé : A la fin de la guerre, Harry ne parvient pas à trouver le repos. Il a de nombreuses visions dont il ne connaît pas l'origine, il se sent seul et rêve de pouvoir enfin vivre une vie tranquille. Mais les sorciers ne sont pas du même avis et sous la pression, le Survivant prend une décision.

Note de l'auteur : ceci était le début d'une histoire que j'avais écrite il y a assez longtemps. Je n'ai pas eu le temps ni l'envie de m'y remettre, mais en la relisant, je me suis aperçue que le début formait en lui-même un tout. Donc, lisez-la comme une histoire complète, mais il n'est pas impossible que je l'insère plus tard comme la première partie d'une histoire plus importante.

Sur ce, j'arrête mon bavardage et : Bonne lecture !


Prologue : retour au calme ?

Harry se réveilla en sursaut. Il rejeta les draps d'un geste vif, et se redressa sur son lit en respirant à fond. La sueur coulait le long de son dos, faisant frissonner malgré lui son corps brûlant. La chambre, plongée dans le noir, le rassura un peu.

Ces rêves n'en finiraient donc jamais ?

Depuis qu'il avait éliminé Voldemort, avec l'aide de l'Ordre et de l'ancienne AD, Harry n'avait cessé de faire des rêves bizarres où il voyait ses parents, Cédric, et de nombreuses autres personnes qu'il ne reconnaissait pas. Il était sûr que cela avait un lien avec le mage noir et sa disparition, mais quoi qu'il en soit, il s'en serait bien passé. Ça et le fait qu'il ne réussisse pas encore à faire le deuil de ses amis ne l'aidait pas à retrouver le goût de vivre…

Ron était mort de la main de Bellatrix, avant que Neville ne la tue. Ginny avait succombé à ses trop nombreuses morsures de loups-garous. Remus s'était battu avec courage avant de s'effondrer. Severus, dont on avait prouvé l'innocence face à la mort de Dumbledore, manquait à l'appel à la fin de la guerre sans qu'on aie pu retrouver sa dépouille. Arthur avait reçu un Avada Kedavra de Malefoy père. Hagrid lui-même était mort suite à une attaque surprise peu de temps avant la fin de la guerre… Harry se répétait chaque matin la litanie de ceux qui lui manquaient, ceux à qui il n'avait pas eu le temps de dire adieu, ceux qui étaient morts innocents…

Dès la fin de la guerre, il s'était installé au Square Grimmaurd avec Hermione, dans l'espoir que l'activité l'empêcherait de trop penser à tous ces morts (il fallait en effet nettoyer toute la maison). Mais il n'avait cessé de penser à eux et de culpabiliser, et n'avait pas réussi à faire son deuil. Hermione le soutenait du mieux qu'elle le pouvait, tout en pleurant elle aussi, mais maintenant qu'elle avait commencé ses études de Médicomagie, Harry restait seul dans la grande maison et ses idées noires ne le quittaient jamais.

La presse ne l'aidait pas non plus… Partout on le considérait comme un héros (qu'il était), et on l'adulait. On décortiquait ses faits et gestes. On l'invitait à des conférences, à des interviews, on le harcelait dès qu'il voulait mettre un pied dehors, etc. Toute cette agitation autour du « Survivant » le rendait malade. Lui n'avait qu'une envie, c'était qu'on rende hommage à tous ceux qui étaient morts pour cette même victoire. Qu'on arrête de le considérer comme le Grand Sauveur.

Harry se leva et enfila un vague T-shirt qui traînait dans la pièce. Il ne se préoccupait plus beaucoup de son apparence ces derniers temps, puisqu'il ne voulait même plus sortir dehors de peur de rencontrer un sorcier hystérique.

Il avisa l'horloge : 6h15. Hermione n'allait pas tarder à se lever, autant lui préparer son petit-déjeuner, ça l'occuperait. Harry descendit donc l'escalier pour arriver au sous-sol où l'immense cuisine faisait bien vide. Kreattur était parti de lui-même il y avait longtemps, pour se rendre chez Narcissa Malefoy, au grand bonheur de Harry qui ne se souciait plus de son sort.

Une demie-heure plus tard, alors qu'il versait précautionneusement le lait bouillant dans deux grands bols, Hermione entra dans la cuisine, les cheveux ébouriffés et un peignoir vert sur le dos.

- Déjà levé ? demanda-t-elle en l'embrassant sur la joue au passage.

- J'ai fait un mauvais rêve… marmonna Harry.

- Oh, encore ? Le même genre que les autres ?

- Oui… toujours… un peu comme les Détraqueurs il y a cinq ans, sauf que ma mère ne crie pas. C'est plutôt des scènes quotidiennes. J'ai vu une autre personne cette nuit, mais je ne la connais pas. Elle semblait souffrir.

- Ta mère ? s'inquiéta Hermione en reposant son bol de café au lait.

- Non, non. L'autre femme. Ma mère… je crois qu'elle était à Poudlard.

Hermione fronça les sourcils. Cela faisait plusieurs mois que Harry lui racontait ses rêves, ou cauchemars, mais elle était impuissante. Elle aussi avait compris que ça avait un rapport avec Voldemort, mais elle ne comprenait pas pourquoi Harry voyait des scènes de la vie de ces personnes. Elle avait essayé d'en parler à ses professeurs, mais aucun n'avait pu lui donner une réponse satisfaisante (quand ils lui en donnait une tout court).

A huit heures moins le quart, Hermione transplana après avoir salué Harry. Celui-ci se retrouva seul pour une autre journée d'inaction et de ressassement de ses idées noires. De quoi se réjouir !

Qu'allait-il bien pouvoir faire pour tromper l'ennui, histoire de ne pas sombrer dans la dépression ? Il erra dans les couloirs en remontant l'escalier. Lorsqu'il arriva devant la bibliothèque, il hésita. Il n'avait pas beaucoup fait le ménage là-dedans… ça serait peut-être une bonne idée.


La suite dans quelques jours... Merci d'avoir lu !