Les personnages sont à J.K. Rowling mais l'histoire est de moi..
-1 L'amour? On tombe amoureux, et comme à chaque fois qu'on tombe, on se fait mal.
« Je ne suis pas comme toutes les filles que tu as à tes pieds et qui t'adulent. Je ne te vénère pas. Et je ne le ferais pas. Parce que je te déteste. Je te déteste tellement que ça me fait mal. Cette haine fait partie de moi. Elle fait de moi celle que je suis. Parce que je t'aime. Je t'aime sincèrement. Ce sentiment me plonge dans une torture abusive, dans une torpeur indescriptible. Je ne sais plus qui j'étais ni ce que je viens faire ici. Je ne sais connaît plus que la personne que je suis désormais, Celle que tu as fait de moi en faisant naître ce sentiment obscur.
Je ne veux rien apprendre de toi. Je sais déjà tout. Tu m'as appris les secrets de ton être. Je connais tes yeux qui me fixent promptement sans me voir, ailleurs que près de moi. Dans un néant que toi seul connaît. Néant que je voudrais être. Pour être toi. Je sais tout de tes rictus crispés qui voilent ton visage d'ange dans les moments ou les autres deviennent risibles à tes yeux. Je vois comme si je les touchais tes cheveux lisses le long de ta joue. Ta blondeur nacrée qui laisserait soupçonner une candeur que tu n'as pas. Qui perturbe l'esprit bien fait, qui pense que ton visage angélique représente ce que tu es.
Je ne supporte plus tes groupies amassées près de toi qui minaudent. Comme si tu étais quelque un de merveilleux. Comme si tu méritais qu'on s'intéresse à toi de cette façon stupide et putride. Comme si tu étais digne d'intérêt. Tu es le plus dangereux d'entre tous. D'entre nous. Chaque parole que tu prononce détruit l'entourage que tu côtoies. Ta méchanceté et ta perfidie me font déborder d'actes impulsifs. Je voudrais pouvoir te gifler à chaque mot désagréable que tu prononce. Chaque mot capable de détruire quelque un. Chaque mot qui me rend folle. Chaque son émis par ta voix un peu grave, qui résonne dans ma tête comme une symphonie lyrique que je ne peux pas ignorer.
Je te déteste. Et pourtant je t'aime. Je te vois loin de moi, comme si une vitre me séparait de toi. Comme si ta vie était ailleurs. Pas avec moi. Alors que c'est déjà le cas. Cette vitre ne me protège pas de cet hideux sentiment qui me broie le ventre. Je m'étouffe. Je succombe. Je ne peux plus respirer de te savoir loin de moi. Ailleurs, invisible à mes yeux. Avec d'autres peut - être qui t'effleurent de leurs doigts glacés. Comme si tu leur appartenait. Comme si ton mal pouvait te rendre autre que toi-même. Mais tu ne ressens rien.
Tu ne me regarde pas, ou si peu, de tes yeux froids, limpides et glacés à la fois. De cet air indiffèrent. Absent. Je n'existe pas. Comme une banquise qui m'emprisonne. Je coule, je me noie à l'intérieur de toi. Lorsque tu daignes jeter un de tes regards empoisonnés dans mes yeux, je me sens sortir de moi. Être autre. Être toi.
Je suis en colère contre toi chaque fois que j'entend ton rire massacrer mes oreilles. Que j'entend ce son voguer jusqu' à moi. Un peu de bonheur qui vient de toi que je voudrai boire jusqu'à en exploser. Pour faire partie de toi, de ta vie, de tes sentiments. Pour connaître ton être, tes joies , tes peines. Pour savoir qui je suis, pour retrouver celle qui j'étais avant. Celle que ce sentiment n'avait pas détruite.
Je frissonne de dégoût de désirer autant être auprès de toi. Tu me répugne. Parce que je t'aime tellement, que mourir pour toi ne serait plus rien d'autre qu'un acte normal. Simple. Pour ne plus jamais te voir, ni t'entendre. Ne plus jamais connaître l'éclair métallique de tes yeux. Pour ne plus savoir ces mains te toucher, les deviner sur ta peau claire et laiteuse. Pour ne plus avoir la sensation de ton visage entre d'autres doigts, ces griffes de rapaces tendues à l'extrême pour te posséder. Je t'aime, je ne t'adulerais pas. Je t'aime. Je ne pourrais jamais arrêter de t'aimer. »
Il était quatre heures du matin, et Hermione Granger, élève en sixième année à Poudlard, pensais à Drago Malefoy.
