Adoption

Par

Magus Dewin

Rien ne m'appartient si se n'est l'histoire. Tout appartient à la sublime J.K. Rowling. Je vous averti que cette histoire ne peindra pas un beau portrait de Lily et James Potter et qu'il y aura des morts. Temps de publication prévu : une fois par semaine.

Chapitre 1-Potter ou Black

Écosse24 Décembre 1985

–Harry, appela le parrain du garçon, Harry, où es-tu? Tu ne viens pas dire bonjour à ton parrain préféré?

Même s'il ne voulait pas l'admettre, Sirius commençait à s'inquiéter pour son filleul. D'habitude, Harry lui sautait dans les bras dès qu'il l'appelait et ne le quittait plus tout le temps qu'il restait chez James, mais, aujourd'hui, cela faisait trois heures qu'il était arrivé au Phare, la nouvelle résidence des Potter depuis que Daniel Potter avait vaincu Voldemort, et il n'avait pas encore vu son filleul; étrangement, ni James ni Lily ne semblaient s'en inquiéter.

Il avait déjà fouillé toute la maison à la recherche de Harry sans le trouver et il cherchait maintenant dans le sous-sol, Harry lui ayant déjà dit qu'il lui arrivait de passer des journées entières dans cet endroit.

Patmol s'arrêta soudain de marcher, ayant entendu un bruit en provenance de la chambre froide. Il s'approcha silencieusement de la porte et l'ouvrit rapidement.

–On pensait se cacher de…, commença Sirius avant de se taire en voyant l'état de son filleul.

Il sortit sa baguette magique et murmura un Finite en direction de Harry, mettant fin au Leviocorpus qui l'emprisonnait. En s'approchant de l'enfant, Sirius remarqua que le corps de son filleul était couvert de bleus, de cicatrices et d'estafilades. Dès qu'il fut agenouillé, Harry sauta dans ses bras et cacha sa tête dans le torse de son parrain pour pleurer.

Serrant les bras autour du corps meurtri de son filleul et sans le brusquer, Sirius Black sortit de la chambre froide pour s'asseoir sur l'un des divans du sous-sol, tentant de réconforter son filleul en silence. De mauvais souvenirs revenaient le hanté.

–Harry, demanda doucement Sirius quand les pleurs de son filleul se furent calmés, qu'est-ce qui s'est passé? Qui t'a fais ça?

Harry se moucha dans le pull de Sirius avant de lever ses grands yeux verts, humides, en direction de ceux de son parrain.

–On…on a joué une partie de…de Quidditch ce matin, sans que maman le sache, débuta Harry, et j'ai réussi à attraper le Vif d'Or avant Daniel…

Le frère de Daniel Potter s'interrompit, le souffle coupé par ses sanglots.

–Ça va aller Harry, réconforta Sirius en frottant, de façon calmante, le dos de son filleul, dis-moi tout, personne ne va te faire de mal.

Après quelques minutes, Harry se remit à parler.

–…mais Daniel n'était pas content de perdre et il s'est mis à pleurer et papa est venu me voir. Il m'a dit que j'étais un mauvais garçon et que j'aurais dû laisser Daniel gagner. Ensuite, il m'a encore frappé et il m'a encore mis dans le froid et tu m'as trouvé… (Sanglot)

Le sang de Sirius s'était figé au mot encore. Il serra le corps de son filleul beaucoup plus fermement contre lui. Quand Harry se calma, il tomba endormi. Sans le réveiller, Sirius remonta vers le rez-de-chaussée avant d'entrer dans la cuisine, bouillant de rage.

James sourit quand il vit son frère entrer dans la cuisine, mais le perdit en voyant le fardeau de celui-ci.

–Tu n'aurais jamais dû le trouver, Sirius, dit James en se levant.

–Qu'est-ce que tu lui a fait, James, demanda froidement Sirius, pourquoi?

–Il a été un mauvais garçon, répondit calmement James.

–En quoi battre son frère au Quidditch est un crime?

–Tu n'as pas à nous dire comment élever notre fils, affirma Lily en se joignant à la conversation. De toute façon, ajouta-t-elle, il est un cracmol!

La rage à l'intérieur de Sirius augmenta si cela était encore possible.

–Parce qu'il était un cracmol, rugit Sirius. Tu es une sang-de-bourbe, Lily, se n'est pas pour ça que l'on va te pendre par la cheville dans une chambre froide pendant des heures.

Lily et James eurent un mouvement de recul face à l'insulte.

–Sirius, mon frère, dit James, rends-moi Harry, je vais le ramener où il doit être et excuse-toi…

Sirius secoua sa tête dédaigneusement.

–Non, Potter, mon frère est mort, il n'aurait jamais agi de cette façon, déclara Sirius. Au nom de notre ancienne amitié, je te demande de renoncer à la garde de Harry et personne ne sera au courant, même Remus.

James observa Sirius avec les yeux larges, il ne l'avait jamais entendu être aussi sérieux et colérique. Sans s'en rendre compte, il remercia intérieurement Fenrir que Remus soit un loup-garou et qu'il n'est pas pu venir ce soir.

–Sirius, essaya James,

Sirius quitta lentement la maison des Potter.

–Non, Potter, même ma mère n'aurait pas osé faire se que vous avez fait, dit Sirius en fermant la porte derrière lui.

Le départ du dernier Black laissa une atmosphère froide dans la maisonnée des Potter. Personne ne bougeât durant plusieurs secondes, récupérant de l'insulte. Se fut James qui brisa le silence en retournant s'asseoir, l'atmosphère n'était plus à la fête.

25 Décembre 1985

–Merci de m'accueillir en ce jour de fête, Madame Lovchild.

–C'est un plaisir pour moi de rencontrer un homme tel que vous, Monsieur Potter, affirma Madame Lovchild, directrice du Département de l'Enfance. Que puis-je faire vous?

–J'aimerai renoncer à la garde de mon fils, Harry Potter, dit James, s'occuper de Daniel prend plus d'énergie que nous l'avions crus; ma femme et moi craignons que Harry soit pénalisé au niveau affectif, crut-il bon d'ajouter en voyant le regard que lui laissait Madame Lovchild.

–Je comprends, dit-elle en prenant plusieurs parchemins, si seulement il y avait plus de parents comme vous. Avez-vous une personne en tête pour l'adoption?

Pendant une fraction de seconde, James fut tenté de dire non, mais le souvenir de Sirius l'en dissuada.

–Oui. Sirius Black.

Lovchild releva subitement sa tête de ses parchemins.

–Sirius Black, le…

James poussa un soupir.

–Le plus jeune lieutenant auror depuis trois siècles, finit-il. Il est aussi le parrain de Harry.

Elle continua à regarder James un instant avant de retourner dans ses papier. Un silence pesant s'installa dans la pièce et le père du garçon-qui-a-survécu commençait à s'impatienter.

–Voilà, finit-elle par dire, vous devez signer ici, ici et ici, continua-t-elle en désignant les endroits où il fallait signer.

James sortit sa plume d'un repli de sa robe de sorcier et allait commencer à signer les parchemins quand la main de Lovchild l'arrêta.

–Avant que vous signiez, ajouta-t-elle en libérant la main de James de son emprise, vous devez savoir que, selon son dossier, monsieur Black a démissionné et qu'il a décidé d'occuper une résidence familiale en Normandie.

La plume hésita un cours moment avant de signer.

–C'est tout, demanda James en rangeant sa plume.

–Oui, dit Madame Lovchild. J'enverrai les autres documents au Service de l'Enfance du Ministère de Normandie. Bonne journée, monsieur Potter.

James Potter quitta le bureau de madame Lovchild après lui avoir serré la main. Il ne tarda pas longtemps au Ministère, se rendant rapidement chez lui en se servant d'une cheminée publique.