Voila une nouvelle fanfic sur mon éternel fandom chéri, The musketeers!
L'idée m'est venue pour une des nuits du FoF, le principe : écrire un texte en 1h sur le thème : bisou.
Par contre j'ai pas mal dépassé le temps pour celle ci, elle a dut me prendre dans les 2h étales sur 3 jours XD
Bonne lecture !
LE JEU DE LA BOUTEILLE
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L'air empestait l'alcool et la sueur. La nuit était tombée depuis bien longtemps quand les quatre hommes avaient décidé de se réunir une énième fois pour se rincer le gosier au nom du roi, de l'honneur, des femmes ou dieu sait quoi d'autre. Ils n'avaient pas temps besoin de raison, deux sous et une bonne compagnie suffisaient amplement à satisfaire leurs besoin. Un troisième sous pour s'offrir une belle compagnie le temps d'une nuit et chacun d'eux repartait en homme heureux.
Ils s'étaient installés dans un coin et depuis enchaînaient les verres, pour se désaltérer ou pour un pari. Les trois savaient qu'il ne servait à rien de défier Athos temps qu'il était sobre, ce mousquetaire avait une descente digne d'un diable d'ivrogne , mais une fois embrumé dans l'alcool il était alors plus aisé à battre. Ce n'était jamais long, en une heure le plus ténébreux des trois aurait englouti le contenu d'une bouteille, eux étaient à peine à la moitié de la leur. Le feu de la cheminé rependait une chaleur bienvenu en ce début d'hiver, Aramis l'observa distraitement alors qu'Athos et Porthos tentaient de savoir qui des deux viderait son pichet le plus rapidement. D'Artagnan lui avait déjà été battu deux fois, il ne se risquait plus pour une troisième fois.
Le temps passa en plaisanteries et en jeux. Les cartes étaient leur principale passe-temps et ils profitaient d'être encore sobres pour savoir y jouer correctement. Quoique cela n'était pas utile, sobre ou pas Porthos savait toujours cacher des cartes dans sa manche et les jouer au moment précis, s'attirant l'indignation d'un Aramis qui perdait continuellement pensant avoir le meilleur jeu.
Cela devait faire 3 heures qu'ils buvaient et beuglaient et la fatigue de la journée ainsi que la boisson se faisant maintenant ressentir. Chacun devrait bientôt rentrer à la garnison mais rien ne pressait, se présenter le matin jusqu' au soir, c'était là leurs seule et continuelle obligation. En attendant ils profitaient de la nuit !
« _Vous jouez à un jeu ? Demanda D'Artagnan.
_Plus de carte ! Supplia exagérément Aramis. Si c'est pour me faire plumer par ce bougre je me retire. »
Porthos fit une moue, il espérait bien gagner encore quelques sous pour cette nuit.
« _On n'a qu'à trouver autre chose, suggérât-il.
_Le jeu de la bouteille, annonça Athos.
_En cela nous avons aucune chance face à toi, ria Porthos.
_Je ne parle pas de cela. »
Athos se redressa et attrapa le cadavre d'une bouteille vidée précédemment. Il dégagea le centre de la table et l'y déposa.
« _Nous allons faire tourner cette bouteille, celui qu'elle pointera du goulot sera forcé de faire ou dire quelque chose que lui dictera la personne qu'elle désignera de l'autre côté. Est-ce clair ?
Ses compagnons se regardèrent, suspicieux et en même temps intéressé. Porthos sourit de toutes ses dents, c'était le genre de jeu qu'il affectionnait. Qu'ad ils hochèrent tous la tète Athos attrapa la bouteille de mauvaise liqueur qu'il avait sifflé une heure plus tôt et dans un geste sec, la fit tournoyer.
Les autres hommes l'observaient, attendant qu'elle désigne le premier joueur, ou plutôt victime de ce jeu, car les quatre hommes étaient tous d'accord sur un point sans qu'ils ne le sachent, ils ne ménageront pas leurs compagnons, ah ça non.
La bouteille ralentie et s'arrêta.
Trois des mousquetaires souriaient alors que le quatrième sentait les ennuis à plein nez.
Porthos sourit sournoisement, là c'était bien sa chance et il avait exactement comment gêner à l'extrême sa victime.
_Alors … ,Porthos fit mine de réfléchir, son sourire toujours sur les lèvres. Dit moi Athos, cela fait combien de temps que Sylvie vient en cachette le soir à la caserne ?
Le sourire de pothos s'agrandit encore plus si cela était possible et ses deux autres compagnons eurent la même réaction. Si Athos pensait qu'il avait été discret il s'était fortement fourvoyé, leurs allés et venus a lui et la jeune femme n'étaient pas passés inaperçus et ils pouvaient, pour le moins honnêtement lui tirer les vers du nez.
Athos haussa les sourcils et ses amis purent discerner une légère rougeur sur ses joues. Ceux qui ne le connaissaient pas diraient qu'il était bien peu réactif mais pour cet homme le plus souvent inexpressif un tel changement était digne d'une tournée.
« _Comment le savez-vous ?
_Ici n'est pas la question, répond.»
Le mousquetaire fit la moue, il était l'instigateur de ce jeu et se faisait bien flageller, il aurait mieux fait de continuer à boire …
« _Deux mois à peu près, avoua Athos dans un soupir. »
Ses compagnons rirent a l'aveux et à la tête d'Athos mais chacun d'eux lui donna une tape sur l'épaule ou la main, le visage souriant.
« _On est heureux pour toi tu sais, dit d'Artagnan.
_Et non nous ne dirons rien à Tréville », ajouta rapidement Porthos.
Athos soupira de plus belle mais un fin sourire orna ses lèvres, preuve que son exaspération était plus feinte que réelle.
« _Bien, continuons ! » lança Porthos de sa voix grave. Et il refit tournoyer la bouteille d'un mouvement moins souple qu'Athos précédemment.
Cette fois la victime était …
Aramis !
Le mousquetaire rejeta la tête en arrière, indigné mais ne dit rien, attendant que d'Artagnan parle.
Le gascon allait prendre la parole quand Athos, à côté de lui l'empoigna et lui chuchota quelques mots à l'oreille. Et vue l'expression de d'Artagnan, il craignait le pire.
« _Attend ! Il n'a pas le doit de t'influencer, tenta Aramis.
_Personne n'avait décrété cela, » dit Athos en retrouvant sa place.
D'Artagnan, d'ordinaire le plus calme et moins sournois des quatre arborait maintenant un sourire qui concurrençait celui de Porthos il y a quelques minutes, et celui ne lui plaisait pas, mais pas du tout. Le gascon rougit légèrement avant de dire d'une voix assure :
_Aramis, embrasse Porthos.
Aramis n'eut pas de réaction. Le bouche entrouverte et les yeux écarquillés il ne parvenait pas a savoir s'il avait bien entendu ou s'il commençait a devenir malentendant. Mais non, c'était bien cela. Et c'est Athos qui lui avait donné cette idée, mais quel idiot ! Il lança un regard noir a l'homme qui l'ignora superbement, absorbé par la nouvelle bouteille qu'il avait demandé.
_Tu n'as pas le choix, Aramis. Dit calmement d'Artagnan. _Et moi je n'ai pas mon mot à dire peut-être ? Lança Porthos .
_Non plus. C'est le jeu, conclu le gascon en riant.
Aramis soupira et se tourna vers le métis assis à côté de lui. Cela ne devait être qu'un jeu, un moment de plaisanterie entre ivrognes mais cela le gênait plus que tout, jeu ou pas. Le regard des deux hommes se croisa avant de se séparer. Face à lui, il avait un parfait point de vue sur les lèvres charnues du métis. Aramis se mordit la lèvre, prêt à se lancer quand Porthos lui passa une main dans la nuque et l'attira contre lui. La respiration d'Aramis se bloqua une seconde. Les lèvres du métis lui paraissaient aussi douces que celle d'une femme, lui qui les avaient imaginés rêches. Il passa un bras dans son dos et répondit au métis. Ils se séparèrent quelque secondes après, sans un regard de plus. Le silence s'étira alors qu'aucun des deux ne prit la parole, absorbés dans un pichet de vin ou un morceau de pain.
Athos aurait préféré un acte plus enflammé mais il se contenterait de cela, il jeta un coup d'œil au gascon, le pauvre ne savait plus où se mettre. Décidé que la situation n'était plus au jeu il vida le reste de la dernière bouteille équitablement entre les quatre verres.
« _au premier qui le vide, et ensuite on rentre. » Annonça-t-il.
Porthos remporta la partie. Suivi de près d'Athos, Aramis et d'Artagnan qui n'était pas du tout fait pour l'exercice.
Apres avoir payé leurs consommations les quatre hommes se dirigèrent vers la sortie, titubants.
Profitant que Porthos et d'Artagnan se furent éloigné Aramis empoigna Athos qui venait de sortir de la taverne et l'entraina dans une ruelle adjacente, le plaquant contre le mur.
« _Qu est ce qui t'as pris ?! » chuchota Aramis.
Dans l'obscurité de la ruelle Athos ne pouvait distinguer les traits de l'autre mousquetaire mais durant toutes leurs années de services communs il n'avait jamais entendu une telle colère quand sa voix. Il avait vraiment été loin sur ce coup.
« _Je ne faisais que t'aider, répondu tranquillement Aramis. Moi qui m'attendait a des remerciements, rajouta-t-il avec humour.
_Je ne t'ai pas fait de confidence pour que tu ailles te jouer de moi avec dès que l'occasion se présente. Et en utilisant d'Artagnan ! »
Athos commençait a être exaspéré du comportement de son ami. Quand il s'agissait de courtiser ces dames et faire le joli cœur il était maitre en la matière mais dès qu'il fallait entre un peu plus sérieux il s'y prenait aussi bien qu'un gaucher.
« _Ecoute bien Aramis. On pourrait mourir demain. Tu n'obtiendras rien si tu ne te brules pas les ailes. Je t'ai offert un baiser. Si tu veux plus, à toi de l'obtenir. »
Et il planta là son compagnon pour rattraper les autres.
Aramis resta là.
Il effleura doucement sa lèvre de ses doigts, se remémorant ce qu'il avait fait et soupira.
Foutu Athos.
...
Et voila, J'espère que vous avez aimé, n'hésitez pas a laisser une reviews ca fait vraiment plaisir !
Au départ j'étais partie sur un OS mais en l'écrivant j'ai vraiment eu envie de faire 1ou 2 chapitres en plus. Je ne sais pas si je le ferais ou quand, mais je laisse la fin de l'histoire ouverte à une possible suite