Bonjour à tous !
Voici ma toute première fic sur l'univers de The Walking dead ! Je suis plus habituée à écrire sur Buffy contre les vampires, mais the walking dead étant l'une de mes séries préférées je ne pouvais pas ne rien écrire dessus lol C'est aussi la première fic que j'écris à la première personne :) J'aime énormément le personnage de Daryl et cela faisait très longtemps que cette histoire me trottait dans la tête...
Je pense suivre l'intrigue de la série, mais il n'est pas dit que je ne m'en éloigne pas au fur et à mesure que l'histoire évoluera dans ma petite tête.
L'action démarre au tout début de la saison 1, lorsque le groupe abandonne Merle menotté sur le toit d'un immeuble.
J'espère que ma petite histoire vous plaira, n'hésitez pas à me laisser vos avis, qu'ils soient bons ou mauvais peut importe du moment que c'est constructif ;) ;) Bonne lecture !
Hormis le personnage de Lola, les personnages de the walking dead ne m'appartiennent pas !
Breathe me
Chapitre 1 – Abandon et fraises des bois
Je m'engouffrai à l'intérieur du fourgon bientôt rejointe par T-Dog qui s'empressa d'abaisser la porte coulissante. A bout de souffle, je me laissai tomber contre la paroi métallique du véhicule.
- C'est pas passé loin, marmonna Andrea en étendant ses jambes devant elle. J'ai bien cru que cette fois, c'était cuit.
- Où est Merle ? demanda Jacqui tandis que Rick démarrait en trombe.
- J'ai...laissé tomber la clé, maugréa T-Dog d'un air désolé.
- Daryl va péter un câble, grimaçai-je. Et Glenn ?
- Il fait diversion, indiqua Rick tandis qu'un bolide rouge nous dépassait à toute allure, son alarme hurlant à tout rompre. Qui est Daryl ?
- Le frère de Merle, répliqua Morales, une vraie tête brûlée.
J'observai Rick du coin de l'œil. Le moins qu'on puisse dire, c'est que l'arrivée du shérif à Atlanta ne s'était pas faite dans la discrétion. Si Glenn n'avait pas été là, il se serait fait déchiqueté en un rien de temps. Je ne comprenais pas comment il avait pu être aussi négligeant. Depuis des mois que l'épidémie s'était propagée, tout le monde savait qu'il fallait se déplacer discrètement...débouler à cheval en plein centre d'une ville infestée de rôdeurs était tout sauf discret...ce mec avait l'air plutôt intelligent...alors pourquoi ? Je songeai un instant à Merle, menotté sur le toit du centre commercial. Ce type avait beau être un enfoiré de première, il ne méritait pas de mourir comme ça. Daryl allait avoir une attaque en apprenant la nouvelle. Je le connaissais depuis suffisamment longtemps pour anticiper sa réaction et cela ne s'annonçait pas très bien. Je fermai les yeux quelques secondes réfléchissant à la meilleure manière d'aborder le sujet.
- Tout va bien Lola ? me demanda Andrea une pointe d'inquiétude dans la voix.
- Oui...un peu...sonnée.
- On l'est tous, me réconforta Jacqui. Essaies de te reposer un peu en attendant qu'on arrive.
Je la remerciai d'un sourire et posai ma tête sur son épaule. Les kilomètres défilèrent au son de l'alarme du bolide rouge de notre ami asiatique, et une trentaine de minutes plus tard, nous arrivâmes au campement.
- Arrêtes moi ce vacarme ! cria Shane à l'attention de Glenn.
- J'y arrive pas ! répliqua ce dernier avec un haussement d'épaules avant d'ouvrir le capot.
Je ne pus m'empêcher de sourire devant leurs mines déconfites. Ils furent rapidement rejoints par Jim qui inspecta le moteur, et une demie seconde plus tard, l'alarme cessa de hurler.
- T'es con ou tu le fais exprès ? Tu vas rameuter tous les cadavres du coin avec tes conneries !
- Calmes toi Shane, intervint Dale, avec tout l'écho qu'il y a dans la carrière, il y a peu de chance qu'ils trouvent l'origine du bruit.
Le doyen s'essuya le crâne et replaça son bob sur sa tête. J'adorais cet homme qui était la gentillesse incarnée. En revanche, j'avais plus de mal avec Shane. J'avais beau être habituée aux caractères difficiles de Merle et Daryl, je n'arrivais pas à supporter les sautes d'humeur de l'ancien flic. Son meilleur ami était mort quand tout avait dégénéré, et bien entendu, il avait jugé bon de consoler sa veuve épleurée...enfin quand je disais «consoler », je pensais plutôt à « culbuter ». Leur relation était un secret, mais nous étions une petite communauté alors forcément...tout le monde était au courant. J'aperçus Lori quelques mètres plus loin. Elle tentait de réconforter son fils Carl âgé d'une dizaine d'années. Voir les filles de Morales retrouver leur père l'avait anéanti, le pauvre garçon était inconsolable.
- Au fait où as-tu dégoté cette merveille ? demanda Dale en admirant le bolide.
- C'est grâce au nouveau ! répliqua Glenn.
- Le nouveau ? s'enquit Shane.
- Ouais, un ancien flic comme toi. Tu l'aurais vu, il s'est pointé à cheval en plein centre ville.
- C'est de l'inconscience, si tu veux mon avis, déclara Dale en secouant la tête.
- Eh ! Clint Eastwood ! Sors de là qu'on te présente à tout le monde ! lança T-Dog.
Je remarquai immédiatement que quelque chose clochait. Le visage de Shane se décomposa en apercevant le shérif. Le temps s'était comme arrêté, la scène sembla se dérouler au ralenti.
- Papa ! Papa ! cria Carl en courant vers Rick.
- Putain de merde, murmurai-je les larmes aux yeux.
Carl se jeta dans les bras de son père, bientôt rejoint par Lori, qui ne cessait de pleurer. L'émotion que je ressentis à ce moment là était sans pareille, et à en voir les yeux humides d'Andrea et de sa sœur Amy, je n'étais pas la seule. Pendant quelques instants, l'horreur avait cédé sa place au bonheur. Hormis Shane qui était blanc comme un linge, tout le monde semblait touché par ces émouvantes retrouvailles.
Un peu plus tard dans la journée, l'activité avait repris sur le campement. Shane était parti faire un tour, pendant que Carl et Lori faisaient visiter les lieux à Rick. Dale et Glenn montaient la garde sur le toit du camping-car, Jim aidé de Jacqui préparait le dîner. De mon côté, j'étais de corvée de lessive avec Carol.
- Daryl ne devrait pas tarder à rentrer, dit-elle en essorant un t-shirt qui avait autrefois été blanc.
- Il est parti depuis quand ?
- Hier soir, peu de temps après vous. Sans son frère et toi dans les parages, il n'est pas très à l'aise en société.
- C'est un solitaire, souris-je en attrapant une paire de chaussettes qui aurait bien besoin d'être reprisée. Je l'ai toujours connu comme ça.
- Vous avez grandi ensemble? s'enquit la mère de famille en passant une main dans ses cheveux grisonnants coupés très courts. Vous semblez plutôt proches.
- Oui et non, il a dix ans de plus que moi, alors il a plus grandi avec ma sœur qu'avec moi...disons que j'étais l'ado collante qui était toujours dans leurs pattes, pouffai-je en rinçant les chaussettes dépareillées que j'avais dans les mains.
- Et maintenant, tu es la trentenaire qui tente de le garder dans le droit chemin.
- Presque trentenaire, rectifiai-je avec un sourire. Enfin...ce serait plus simple sans la mauvaise influence de son frère. Daryl est mon ami, mais Merle...c'est vraiment un sale type.
- Alors, bon débarras.
Je me mordis la lèvre inférieure. Daryl allait péter les plombs, c'était certain.
- Il comprendra, tenta de me rassurer Carol. Je pense que c'est quelqu'un d'intelligent.
- Il l'est, approuvai-je...mais il va me détester d'avoir abandonné son frère là haut. Tu crois que ça mord ? demandai-je après quelques secondes.
Carol jeta un coup d'œil à sa fille, Sophia, qui pêchait un peu plus loin en compagnie d'Andrea et Amy.
- Ça n'a pas l'air, soupira-t-elle. Je crois qu'il faudra une fois de plus se contenter des haricots de Jim.
- Des haricots, grimaçai-je.
- Des haricots, confirma la mère de famille avec un sourire désolée.
A part une légère altercation entre Ed, l'époux de Carol, et Shane, la soirée se déroula sans encombre. Lori, dans les bras Rick, Carl sur ses genoux, écoutait comme nous tous son mari raconter son réveil quelques semaines plus tôt dans un hôpital dévasté...ceci expliquait en partie l'épisode désastreux d'Atlanta. Dire qu'il avait eu de la chance était un euphémisme. Je n'avais jamais été croyante et cela ne s'était pas arrangé depuis l'épidémie, mais avoir survécu à l'enfer comme il l'avait fait, tomber sur un groupe de survivants et retrouver sa famille par la même occasion avait quelque chose de miraculeux...presque divin.
- Désorienté...je crois que c'est le mot qui définit le mieux mon état d'esprit à ce moment là...désorienté...
Dale approuva d'un signe de tête, admiratif du courage et de la ténacité de notre nouveau compagnon de route. J'avais beau être captivée par le récit du shérif, je ne pouvais m'empêcher de jeter des coups d'œil anxieux en direction de la forêt. Il faisait nuit noire. Daryl allait dormir dehors...encore. Il était tout à fait capable de survivre en milieu hostile, mais malgré tout, je m'inquiétais pour lui...même si je savais qu'il se foutrait de moi s'il était au courant de mon angoisse.
- Il va revenir, murmura Andrea à mon oreille. Si on peut qualifier quelqu'un de survivant, c'est bien lui.
- Je lui adressai un sourire reconnaissant et essayai de me reconcentrer sur l'histoire de Rick.
Le lendemain matin, après une nuit sans réellement trouver le sommeil, je m'étirai douloureusement dans mon sac de couchage. Le confort d'un lit me manquait. Je n'avais jamais été une grande amatrice de camping. Dormir sous une toile posée sur des cailloux au milieu des bestioles...très peu pour moi...toutefois, je commençai à m'accommoder de ce nouveau style de vie...de toute façon, vu la situation, je n'allais certainement pas faire la difficile. J'attrapai mon petit miroir posé sur ma table de nuit de fortune composée d'albums photos et de vieux bouquins et observai mon reflet. Ma chevelure brune aurait bien besoin d'une coupe. Non pas que les avoir en bas du dos me gênait, mais en période d'apocalypse, ça n'avait rien de pratique. Mes grands yeux verts semblaient éteints...mais ça, ce n'était pas nouveau. Ils avaient perdu leur éclat des années plus tôt. Mon teint était aussi blanc que d'ordinaire, si ce n'était les deux superbes cernes bleutés qui se mariaient plutôt bien avec ma peau laiteuse pour peu qu'on apprécie le look vampirique. Un hurlement strident me sortit de ma rêverie. Je jetai le miroir dans un coin, enfilai un jean troué, un t-shirt noir et mes éternelles Doc Marteens avant de me précipiter vers l'extérieur de ma tente.
- Qu'est-ce-qui se passe ? demandai-je à Jacqui qui se dirigeait avec les autres vers la lisière de la forêt.
- Carl ! hurlait Lori.
Le jeune garçon accourut et se jeta dans les bras de sa mère.
- Tu vas bien ? Tu n'as rien ?
L'enfant, trop choqué pour parler, fit non de la tête.
- Un...il y a un rôdeur, balbutia Sophia en indiquant du doigt une petite clairière.
Une odeur nauséabonde de putréfaction me chatouilla les narines. Je plaquai ma main sur ma bouche pour retenir une vague de nausée. La chose en décomposition arrachait des lambeaux de chair d'une biche morte.
- C'est dégueulasse, murmura Amy avant de partir rendre son petit déjeuner un peu plus loin.
Le cadavre se tourna vers nous. Le visage à moitié arraché, les yeux rentrés dans leurs orbites, il se leva dans un grognement sanguinolent et s'approcha en titubant. Il fallut pas moins de trois hommes pour le mettre à terre. Rick, Shane et T-Dog le rouaient de coups sans relâche, mais la chose continuait de remuer, des borborygmes immondes sortant de sa mâchoire défoncée. Finalement, Dale arriva avec une hache et le décapita d'un coup sec. Des craquements nous parvinrent des arbres. Shane prit l'arme des mains du doyen prêt à frapper en cas de besoin, mais au soulagement de tous, Daryl fit son apparition. Je réalisai brusquement que j'étais en apnée depuis que le rôdeur avait perdu la tête.
- Fais chier ! Je traquais ce gibier depuis des kilomètres ! déclara mon ami de sa voix rauque avant de s'agenouiller près de l'animal. Peut-être que si on coupe autour de la morsure ?
- Sans vouloir te vexer je n'y toucherai pas, marmonna Shane en retournant vers le camp.
Daryl récupéra sa flèche sur le cadavre de la biche en maugréant avant de la planter dans la tête du mort vivant qui avait recommencé à bouger.
- Vous avez toujours pas compris, c'est le cerveau qu'il faut viser, dit-il avant de s'éloigner à son tour vers le campement.
Il pouvait vraiment être abruti quand il s'y mettait.
- Cette fois, c'est moi qui vais vomir, grimaça Andrea.
- Merle ! Eh Merle ! Ramènes ton gros cul de bouseux ! J'ai chopé cinq écureuils !
Je me tournai vers Rick et Shane qui semblaient s'interroger sur la manière de procéder pour lui annoncer la nouvelle.
- Daryl, lança l'ancien flic, faut qu'on te parle.
Mauvaise entrée en matière. Il faut qu'on parle et Daryl ne faisaient en général pas bon ménage quand il était de mauvais poil.
- Quoi ? Il est où ? Il est mort c'est ça, s'écria-t-il en jetant ses proies sur le sol terreux.
Comme je m'y attendais, les choses dégénérèrent. En un rien de temps, Rick et Daryl en vinrent aux mains. Mon ami était hystérique, incapable de se calmer. Shane arriva par derrière et finit par le maîtriser après un temps qui me sembla infini.
- Ton frère avait complètement pété les plombs, expliqua le shérif. Il était incontrôlable, il nous aurait tous fait tuer.
- T'es qui toi ? Le nouveau shérif ? Et toi, cria Daryl à mon attention, comment t'as pu faire ça ?
- Rick te l'a dit, Merle était ingérable ! Tu le connais, quand il est comme ça, on peut rien en tirer. Il allait massacrer T-Dog...
- Je m'en tape de tes excuses Casse-Noisette ! Je veux que tu m'expliques pourquoi t'as laissé crever mon frangin !
- Daryl...
- C'est de ma faute, lança T-Dog en déposant le bois qu'il était allé chercher.
L'afro américain s'approcha de moi avant de reprendre.
- C'est moi qui avait la clé...et je l'ai faite tomber.
- Tu pouvais pas la ramasser ? aboya le chasseur à bout de nerfs tandis que Shane resserrait sa prise autour de son cou.
- Je l'ai faite tomber dans un tuyau.
Dépité, Daryl ne répondit plus.
- Mais...j'ai cadenassé la porte en partant ! reprit T-Dog. La cage d'escaliers est étroite, aucune chance pour que les rôdeurs aient réussi à défoncer la porte.
- Qu'est-ce-que tu sous entends ? demanda Rick.
- Je pense que Merle est toujours sur ce toit...et qu'il est vivant.
La nuit était tombée. Daryl ne m'avait toujours pas adressé la parole, mais je m'y attendais. Depuis ma tente, j'entendais des éclats de voix qui provenaient de celle de Rick et Lori. Quelque chose me disait que Mme Grimes n'était pas follement heureuse que son homme reparte en vadrouille après seulement une journée.
Au cours de la soirée, il avait en effet été décidé que le shérif, T-Dog, Daryl et Glenn retourneraient à Atlanta dès le lendemain matin pour retrouver Merle, les outils de Dale que nous avions oublié dans la précipitation, mais également un sac rempli d'armes que Rick avait perdu lors de son entrée fracassante dans la ville.
Je me retournai sur le dos, les yeux fixant la lueur des étoiles qui me parvenait au travers de la toile grise. J'étais contrariée. J'aurais aimé que Daryl réagisse autrement...je le connaissais suffisamment pour connaître le vrai lui. Et le visage qu'il avait montré cet après-midi n'avait rien à voir avec celui que je considérais comme mon meilleur ami depuis près de quinze ans. Non, cet homme là n'était qu'une vulgaire imitation de son frère.
- Lola ?
Je me redressai brusquement. C'était lui.
- Qu'est-ce-que tu veux ?
Sans attendre que je l'invite à entrer, j'entendis la fermeture éclair de ma tente. Je me redressai et enfilai un gilet au dessus de ma brassière de sport. Nous étions proches, mais pas non plus au point qu'il me voit en petite tenue. Il referma derrière lui et vint s'installer près de moi. Il sentait le tabac, la fumée et la forêt. J'aimais son odeur. Elle me rassurait. Je le regardai du coin de l'œil, détaillant son visage dur et crispé. Lorsque ses yeux bleus se posèrent sur moi, je sus qu'il n'étais plus fâché.
- T'as fait ce que t'as pu Casse-Noisette, déclara-t-il simplement.
Casse-Noisette...j'avais dix-sept ans la première fois qu'il m'avait donné ce surnom. Je préparai mon audition d'entrée au conservatoire et je gonflais tout le monde avec ce ballet...tout le monde, sauf lui. Avec ma sœur, ils avaient assisté à chacune de mes répétitions, c'est même lui qui m'avait accompagné à mon audition...et à toutes celles qui avaient suivies. Daryl était plus qu'un ami. Il était une constante dans ma vie.
- Je suis désolée, murmurai-je, tu connais ton frère, tu sais comme il peut être...
- Con. Ouais, je suis au courant.
Un silence pesant s'installa entre nous. Finalement, je m'étais peut-être un avancée en pensant qu'il ne m'en voulait plus.
- Tiens, dit-il en fourrant quelque chose dans ma main. Je les ai trouvé dans la forêt.
Et comme il était entré, Daryl ressortit. J'ouvris ma paume pour y découvrir des fraises des bois...mon fruit préféré. Je ne pus m'empêcher de sourire bêtement. C'était sa façon à lui de s'excuser.
A suivre...
J'espère que ce premier chapitre vous a plu ! N'hésitez à me donner votre avis ! Je poste la suite très vite !
