Premièrement, Beyblade ne m'appartient pas. Et heureusement. Ensuite, il faut savoir que cette fanfiction ne comportera pas de personnages inventés parce que Beyblade offre déjà pas mal de possibilités avec toutes les différentes équipes existantes dans l'anime. Si jamais vous voulez du yaoi, yuri ou juste des couples hétéros, sachez que je ne prévois pas spécialement de mettre les gens ensemble pour l'instant. Il faut pourtant savoir que j'aime autant les trois 'types' de couples donc si vous en avez un que vous voulez voir, demandez moi (sauf pour le Takao/Hitomi parce que ces deux là sont frère et sœur ici, navrée). Kai, Takao et les deux autres compères apparaîtront sans doute dans un ou deux chapitres, le temps que je puisse trouver comment bien les placer dans l'histoire.
En ce qui concerne le choix des personnages, je voulais tester une dynamique différente et un brin originale, ce qui m'a fait mettre ces quatre là dans la même équipe. Et si vous trouvez que les caractères ne sont pas assez proches de ceux de leur équivalent dans l'anime, sachez que ce premier chapitre n'est qu'une esquisse de l'histoire et que je compte bien tout travailler en profondeur par la suite.
Je n'ai pas fait de fic depuis quelque chose comme trois ans, donc je suis rouillée, mais je vais faire de mon mieux !
Si vous ne comprenez pas quelque chose, avez une question ou que vous voulez juste me dire ce que vous pensez de ce que j'ai fait, n'hésitez pas à écrire une petite review, ça fait toujours plaisir.
Oh, Yuriy = Tala. J'avais oublié de le mentionner. Et Mao = Mariah. Je me sers des noms originaux.
2167 – Moscou
Un an qu'il travaillait avec cette bande d'abrutis. Oh, ce n'était pas si mal comme job. Après tout, le métier n'avait rien d'honnête ni de respectable mais la paye était bonne. Et, c'est tout ce qui importait au jeune homme qui, une cigarette glissée entre ses lèvres, observait ses 'camarades' s'entraîner. Tout ceci avait commencé cinquante ans plus tôt, alors que la planète ne faisait que dépérir. Les pluies acides avaient commencé à tout détruire sur leur passage et les catastrophes naturelles n'avaient fait que s'accumuler encore et encore sur un monde qui avait pourtant déjà assez souffert. Des pays entiers avaient été détruits, ou bien dévastés. Comme l'Islande, rayée de la carte après avoir été submergée par des vagues géantes. On avait bien tenté d'arranger la situation, mais rien à faire. La Terre pleurait depuis trop longtemps pour que l'on puisse revenir en arrière. C'est alors que, il y a vingt ans, les premières naissances d'enfants 'anormaux' commencèrent. Certains possédaient des déformations physiques importantes, d'autres des retards mentaux sévères également. Et, la majorité des bébés n'étaient plus viables. Ceux qui vivaient ne le faisaient pas très longtemps en général. Et les rares miraculés étaient traités comme de l'or, gardé sous haute surveillance et, parfois, arrachés à leurs familles, parce qu'ils étaient le seul espoir du monde. Les expériences génétiques sur certains de ces gosses, aussi bien dans les survivants que sur les cadavres, eurent lieu, dans le plus grand secret, dans le but d'isoler le problème et de l'éviter. Sans succès.
Au sein du groupe d'enfants sains, certains se mirent aussi à présenter d'étranges caractéristiques. Des sortes de pouvoirs, souvent incontrôlable et plus que dangereux. Pour certains parents, leur progéniture était monstrueuse et, selon d'autres, c'était un cadeau de la Terre pour essayer d'aider cette dernière. Tout en tirant sur sa cigarette, celui qui n'avait pas encore vingt ans laissa un sourire un brin mauvais se dessiner sur ses traits. Lui avait été engagé dans la voie du crime. Parce qu'en Russie, essayer de s'enrichir était devenu plus important que de rendre service au monde. Il regrettait, de façon sincère, de ne pas avoir connu son pays plus tôt, à l'époque où il était agréable d'y vivre, lorsque les enfants riaient dans les rues de Moscou. Bah, les regrets n'apportaient rien après tout. Celui qui ne portait qu'un débardeur et un vieux jean, même pas de chaussures malgré le froid, s'écarta du mur tout en balançant son mégot dans un coin. Au grand air, sur un terrain vague, les autres membres de son 'équipe' s'entraînaient à tenter de maîtriser des pouvoirs qui les tueraient sans doute un jour ou l'autre.
Notre fumeur, lui-même, savait son espérance de vie terriblement réduite. Cela à cause de ce qu'il nommait sa malédiction. Cette aptitude qu'il possédait à manier la glace et qui l'empêchait de ressentir le froid. Et qui le rendait plus que sensible à la chaleur. Devenu incapable de réguler sa température corporelle, qui était environ à quinze degrés en permanence, il devait toujours faire attention à ce qui l'entourait. Aux radiateurs, aux ventilateurs aussi. C'était un calvaire mais bon, il n'avait pas le choix. Officiellement, le chef de la mauvaise graine devant ses yeux, c'était lui. En réalité, chacun bénéficiait d'une certaine indépendance. Le jeune homme glissa ses doigts dans ses longs cheveux rouges qui lui arrivaient au niveau des omoplates. Rah, il allait bientôt devoir les couper. L'heure n'était cependant pas à parler de masse capillaire mais plutôt à soutenir les autres.
-Mystel ! Fais attention à ce que tu fais !
La voix de Yuriy était toujours agressive. Froide mais passionnée, tout comme l'était sa personnalité. L'inverse complet du blondinet à la peau mat sur lequel il venait de crier. Lui partageait son monde entre joie de vivre et calme, selon la situation. Âgé de quinze ans, il maîtrisait de façon plus ou moins correcte son pouvoir. Son don de manier l'eau était pourtant utilisé d'une façon complexe mais artistique, sous forme de tempêtes miniatures et de jets d'eau sublimes qui avaient tendance à distraire leurs adversaires. Ou à arroser ses innocents camarades. Yuriy mordit sa lèvre inférieure tout en voyant qui avait été sa victime. Mauvais. Très mauvais.
Le Russe n'eut qu'une dizaine de secondes pour ériger un mur de glace entre Mystel et l'autre garçon. L'attaque fit trembler la structure, mais sans la briser, heureusement. Faisant fondre son œuvre, le plus âgé de la bande s'approcha avant d'approcher leur benjamin et de se baisser à sa hauteur tandis que Mystel, pas plus dérangé que ça retira l'eau des vêtements de son cadet avec son pouvoir.
-Tu n'as pas le droit de faire ça. Il ne t'a pas fait mal. Juste arrosé. Plus jamais tu ne feras ce genre de conneries, ok ?
Un hochement de tête. Des paroles en l'air. Yuriy n'avait aucun doute sur l'impossibilité du gosse de se concentrer sur ce qui l'entourait pendant plus d'une minute. Pour être tout à fait franc, ce môme, il n'en voulait pas dans son équipe, trop imprévisible, trop innocent mais tellement dangereux à la fois. Sans compter que son pouvoir était une sorte de brume ténébreuse qui devenait solide pour détruire les obstacles avant d'entourer ses victimes et de les rendre folles. Jusqu'à ce qu'il ne reste que des coquilles vides incapables de retrouver la moindre envie de vivre. Brooklyn, du haut de ses onze ans, onze ans bordel avait hurlé Yuriy quand on lui avait montré le dossier du petit, n'avait pas la moindre idée de ce qu'il faisait aux autres. L'enfant semblait capable de s'émerveiller devant n'importe quoi, surtout les animaux, pendant un instant et ensuite, il tuait tout ce qui l'entourait sans la moindre hésitation. Yuriy avait sa petite théorie là-dessus. Quand le môme était encore tout petit, son pouvoir s'était sans doute retourné contre lui et cela lui avait abîmé la cervelle.
-Yuriiiiiy !
Arg. Manquait plus qu'elle. Abandonnant Brooklyn, qui s'était déjà écarté pour aller jouer avec un chat qui traînait parfois dans le coin, le Russe commença à tenter de dégager la chose qui s'était jetée sur son dos, sans grand succès. Heureusement, l'adolescente consentit finalement à laisser son chef respirer et elle s'écarta avec un grand sourire aux lèvres.
-Mao, si tu pouvais éviter de me tuer.
-Roh, tu es plus solide que ça, voyons !
Jamais il n'aurait accepté de l'avouer, encore moins à voix-haute, mais le seul membre féminin du groupe était un apport précieux à l'équipe. Outre sa bonne humeur, son côté presque maternel avec les deux gosses, elle était forte. Et pas qu'un peu. Capable de déclencher des tremblements de terre de faible intensité, ou de moyenne selon le moment, et, surtout, d'étendre ça sur de longs kilomètres. Agée de dix-sept ans, cette chinoise à la chevelure teinte en rose, était généralement motivée pour se rendre en mission. Certes, elle n'était pas fanatique à l'idée de blesser les autres, mais la Russie avait sauvé son frère, Lee, qui était né avec une déformation importante des poumons. Alors, depuis, elle avait une dette envers le pays de Yuriy. Mystel, lui, était présent parce que sa famille, Indienne, l'avait abandonnée dans un orphelinat alors qu'il n'était qu'un bébé et c'était Boris, le chef de toute cette petite organisation qui l'avait trouvé. Et Brooklyn… Oh, celui-là, Yuriy ne voulait même pas savoir où il avait été trouvé.
-La pluie ! La pluie !
Les cris de Mystel attirèrent l'attention de Yuriy qui leva la tête vers le ciel. Gros nuages noirs, mauvais ça en effet. Surtout au vu de l'acidité de l'eau dans le coin. Yuriy avait encore des cicatrices sur la main qu'il avait osé tendre sous la masse acide quand il était gosse. Fin de l'entraînement pour aujourd'hui sans doute. Il attrapa Brooklyn par le col de son sweat, avant de le traîner jusqu'à l'intérieur du bâtiment tandis que le gamin ne cessait de parler de son chat qui allait se faire tuer.
-Mais, tu ne peux pas le laisser dehors. Sinon… Sinon…
-Brook, il a survécu jusque là. Je suis sûre que tu le verras encore demain.
-Mais…
-Mao a raison, maintenant arrête de pleurnicher, bordel !
A peine avaient-ils regagné leurs quartiers que la pluie avait déjà commencé à se déverser sur la ville. Cela était cependant le cadet de leurs soucis. En effet, Mystel arriva vers eux en courant, avec l'air excité d'un gamin à qui on vient d'offrir des tickets pour Disneyland.
-On a une mission !
Le soupir de Mao n'échappa à personne. Une mission un lundi matin, ce n'était pas bien dramatique. Mais un vendredi après-midi, alors qu'on ne pensait qu'au week end… Bah, ce n'était certainement pas la première fois.
-Salle de débriefing, et plus vite que ça ! Une voix hurla t-elle dans un haut parleur situé contre un mur.
Chacun se demandait en quoi cela consistait, cette fois. Vol ? Assassinat ? Récupération de documents ? Espionnage ?
