SOUS LES CERISIERS EN FLEURS

Préambule de l'auteur

Au départ, je lisais Tsubasa car cela me rappelai mes mercredi lorsque j'étais adolescente, les manga c'est un peu mon petit plaisir secret et un bon moment de détente. Mais bon on s'en fout. Depuis Oto, je trouvais bizarre la tournure de la relation entre Fye et Kurogane. Surtout quand le ninja soulève de son épée le menton du magicien, « houa!Bizarre » j'ai pensé mais j'ai trouvé ça mignon. Après j'ai réfléchi et je me suis dit que je n'arrivai pas à les imaginer l'un sans l'autre et encore moins à les visualiser avec une chérie chacun. De plus j'aime beaucoup les personnages aux relations ambiguës dans les histoires ( pas dans la vraie vie). Les clamp sèment des petits indices qui laissent supposer que....

Cependant au début je dois avouer mon scepticisme mais les arguments des pros KuroFye sont plus probant que les antis.

Mais elles sont barges, je me suis faite cette réflexion en lisant sur un forum, les relations supposées entre Fye et Kurogane. Puis en surfant, j'ai découvert le site fanfiction. Et le yaoi. Après je me suis dit que c'était assez évident.

Donc, j'ai découvert le site, lu beaucoup d'histoires sur ce fandom mais sans jamais laissé de review.

Certaines histoires m'ont plus et je suis tombé amoureuse de ce couple. J'ai longtemps hésité en me disant que ce n'était plus de mon âge, mais la lecture de ces histoires mon donné envie de me remettre à l'écriture. Donc cette histoire est écrite pour palier mon manque de commentaires, c'est ma façon de remercier les auteurs de me faire passer de bons moments. Et pour débarrasser mon cerveau des scénarios qu'il génère. Je me suis relu mais je demande votre indulgence pour les fautes restantes.

Si on m'avait dit que j'écrirai ce genre d'histoire un jour. C'est donc la première histoire que j'écris avec des relations amoureuses et sexuelles entre deux hommes. Post série, la vie à Nihon. Je ne suis pas familière de l'univers de Clamp, donc j'utiliserai peu des autres personnages de leur monde. Faire tourner l'histoire entre l'impératrice, Soma, Tomoyo, Fye et Kurogne me semblait trop restrictif donc j'ai crée d'autre personnages.

Les personnages de Clamp ne m'appartiennent pas, je ne me fais pas d'argent avec .

Assez blablaté, place à l'histoire.

CHAPITRE1

Une nouvelle vie à Nihon : entre ancienne rivalité et nouvelles amitiés

Dans la salle du trône se tenait une séance du conseil royal. L'impératrice, assise sur le trône, entourée de Soma à sa droite et Tsukoyomi à sa gauche, écoutait le rapport du samouraï Jiro Murazaki. L'entrevue nocturne s'étirait en longueur du fait de la gravité des événements relatés par l'homme, revenu de sa mission. Dans les lointains territoires du nord, deux clans, celui des Shimura et des Tako, menaient l'un contre l'autre une guerre acharnée . Cependant, une rumeur c'était répandue au sujet d'une trêve passée entre les deux familles. Cette trêve déboucherait sur une alliance plus qu'incertaine mais ces deux clans réunis en un seul seraient susceptibles de fomenter divers complots afin fragiliser le pouvoir de l'impératrice. Plus inquiétant encore, Murazaki, soupçonnait l'un des sorciers au service du clan Shimura de pratiquer la magie noire. Les démons faisant souvent de fréquentes apparitions sur leurs terres. Les trois femmes se concertèrent, remercièrent le soldat puis Ametarasu le congédia. Ce qui allait se décider maintenant n'était plus du ressort de Jiro Murazaki.

Il passa par les cuisines du château pour s'y restaurer. Il y trouva, des plats inconnus mais tenaillé par la faim ,il y gouta. Il faisait entièrement confiance au cuisinier, ce dernier étant un ami d'enfance.

Il l'interpella

« eh! Tu innoves en cuisine maintenant? »

« Aaaaaaaaaah nonnnnnnnn! Tu as mangé le repas préparé par Fye san »

Imperturbable, Murazaki, reprit une bouchée de son plat.

« C'est excellent, tu le féliciteras de ma part. »

Le cuisinier confirma: « c'est un excellent cuisinier. Je me demande où il met toutes les sucreries qu'il ingurgite pour rester aussi mince »

« A propos qui est-ce? »

Une servante lui répondit :

« un nouveau protégé de Tomoyo hime »

une autre ajouta

« C'est un ami de Kurogane san, ils ont voyagé ensemble »

Les servantes continuaient à jacasser,

« au début, j'avais un peu de mal à cause de son physique. Faut reconnaître, les hommes comme lui ça court pas les rues chez nous. Ceci dit il est adorable. »fit la servante numéro 1,

la numéro 2 renchérit

« il est mignon . C'est dommage on n'en profite pas beaucoup »

Servante numéro 1:

« Kurogane san est si possessif »

« Allons mesdemoiselles, les sermonna une vieille servante, même si nous trouvons toutes Fye san gentil et mignon, nous pouvons seulement déplorer la perte de ce magnifique spécimen de mâle pour la gente féminine »

« Il n'est pas le seul,son ami aussi »

La vieille, déclara tout en tapotant l'arrière de son chignon:

« Ah, si j'étais plus jeune et la situation différente je me laisserais bien tenter »

« Haaaa! » soupirèrent têtes basses,les trois commères.

Le samouraï interloqué par leur babillage, se retint de rire.

« Ainsi son rival de toujours était revenu, accompagné qui plus est...Plus inattendu, d'après les insinuations des servantes il serait...Hum. Possessif avec son compagnon de voyage? »

Le dénommé Fye san devait être une homme vraiment très intéressant.

Son repas finit, le samouraï traversa les jardins du château pour rentrer chez lui. Il passa devant les quartiers de Kurogane. Deux voix masculines dont il devinait les silhouettes arrêtèrent sa marche. Il écouta leur conversation.

Il reconnut immédiatement la voix grave du ninja,l'autre lui étant inconnue.

« Tu rentres tôt Kuro sama, tu n'es pas de garde ce soir? »

« Non. Soma est auprès de Tomoyo, Mura et Saburo s'occupent de superviser la garde cette nuit »

« Je pensais que tu étais impatient de batailler à nouveau »

« ça n'a rien à voir, il se sont bien débrouillés pendant mon absence. Ma présence n'est pas indispensable et puis je voulais m'assurer... »

« Kuro chan tu rougis , avoues je te manquai? » le taquina son ami. Une sorte de grognement lui répondit.

« Tu ne devrais pas laisser Tomoyo Hime te faire porter ces vêtements »

Un rire léger lui répondit:

« Ta princesse ne pense pas à mal Kuro chou, j'aime lui faire plaisir. Tu ronchonnes mais je suis sur que quelque part, cela ne te déplais pas »

« Tch. Ou vas tu? »

« Fermer la porte ouverte sur le jardin, j'ai cru entendre des bruits de pas »

« Et alors, c'est sûrement un des gardes »

« Il pourrait entendre, vu comme les cloisons de papier sont fines dans ce palais, je ne voudrais pas choquer ... »

Kurogane l'interrompit

« Tout le monde dans ce château sait ce que nous sommes l'un pour l'autre,vu la discrétion de Tomoyo à ce sujet. Ne te préoccupes pas de ça .Reviens ici » Il l'attrapa par la taille, le fit tomber sur le futon.

« Hé! Kuro chan, ne sois pas si impatient »

Ce fut la première fois où il entendit sa voix. Douce, sensuelle, à peine soumise,pleine de désir prononçant un noms honnis:

« Ku-ro-ga-né »

Jiro Murazaki frissonna à l'intonation de cette voix.

« Tu as toujours été un sacré veinard Kurogané san » pensa-t-il amèrement.

Il connaissait le passé tragique du ninja mais en dépit de cela, quant ce dernier avait trouvé refuge et protection auprès de Tsukoyomi, il en avait éprouvé une sorte de jalousie. Murazaki ne comprenait pas comment la jeune prêtresse continuait d'accorder sa confiance à un type aussi impétueusement désobéissant . Une rivalité sourde s'étant installée entre eux. Cependant, elle fut de courte durée en ce qui concernait le ninja, ce dernier l'ayant vaincu lors d'un affrontement lors d'un entraînement. L'humiliation de cette défaite lui pesait encore. Après toutes ces années il ressentait le poids du mépris de son adversaire. Il se revoyait à terre, Kurogane lui tournant le dos, déclarant que personne

ne parviendrait à le vaincre. Les faibles comme lui n'ayant pas leur place au service de l'impératrice. Soma l'avait tancé vertement sur son comportement mais le jeune homme se contenta de hausser les épaules. Amaterasu le fit enfermer dans un kekkaï afin qu'il médite sur ses actions.

Sans grands effets,il continuait à en faire qu'à sa tête. N'obéissant à aucun ordre, en dernier recours Tsukoyomi l'avait banni. Bannissement non définitif apparemment songea le samouraï,désappointé.

La première fois où il le vit physiquement fut dans les couloirs du château. Il crut à l'apparition d'une créature fantastique. Il ne lui adressa pas la parole,il se contenta de l'observer de loin. Demoiselle Choko, l'une des dame d'atours de Tomoyo Hime, les bras chargés de tissus, vacilla,deux bras fins interrompirent sa chute. Les riches étoffes de brocart et de soie s'étalèrent sur le sol. Choko san, rouge de confusion,s'extirpa vite des bras de l'étranger L'homme aux cheveux dorés l'aida à ramasser les tissus, en la rassurant. La jeune femme jetait des coups d'œil apeurés dans toutes les direction. Fye engagea la conversation mais le samouraï en saisit seulement quelques bribes.

« Il m'a toujours fait peur »

« Il ne faut pas Choko chan, Kuro sama est juste un jeune chiot un peu grognon mais il est adorable »

Murazaki tiqua à l'emploi du dernier terme. On pouvait certes doté le ninja de nombreux qualificatifs mais de là à le qualifier d'adorable. Adorable, le plus sanguinaire des ninja de Shirasaki! Ses phalanges blanchirent sur la garde de son sabre lorsqu'il entendit le mage continuer d'égréner les qualités de Kurogane.

« Courageux, loyal, gentil, perspicace ... »

le samouraï s'étonna du comportement de Choko san vu la propension de la jeune fille à fuir toute compagnie masculine. Elle semblait apprécier Fye san.

« Décidément cet homme est capable d'apprivoiser de l'animal le plus féroce à la plus timide des petite souris » pensa Jiro « Tu es vraiment un homme intéressant Fye san. »

« oï! » Le ninja arriva en compagnie de Mura.

« Ne Sama » s'exclama Choko san.

Remarquant le reste d'étoffe étalé par terre,Mura soupira. Sa sœur était vraiment très maladroite.

« Cet obi »

« Mmm Kuro Sama, il est beau non? »

« La façon dont il est noué c'est embarrassant »

Le mage pencha la tête sur le côté

« pourquoi? »

une petite voix timide prit part à la conversation

« euh. Kurogane san....Je l'ai noué.. J'ai cru comprendre que... »

Embarrassée ,la jeune fille d'un joli rouge pivoine ne savait comment continuer sa phrase.

Mura intervint « Tomoyo Hime doit attendre, je vais t'aider » Il prit les tissus tenu par Fye, puis s'en alla,il se tourna vers sa sœur:

« Qu'es que tu fous? »

« J'arrive »

«Petite sœur, ne ne fait aucune illusion sur Fye san,il est »

« Je sais parfaitement ce qu'il est figure toi, la princesse et Soma y font souvent allusion .Ce qui m'inquiète ce sont les yeux plein de malice de Tomoyo quant elle en parle. Je me demande si

une mikko doit à se point se préoccuper de la vie amoureuse de son entourage »

Mura se pinça l'oreille, sa sœur n'était pas si innocente qu'il croyait, l'influence de la jeune prêtresse sans doute. Il était quand même content, la fréquentation du magicien pourrait peut être atténué la phobie des hommes de sa sœur.

« Ah Murazaki san vous êtes rentré » fit_il en apercevant la samouraï. Ce dernier les salua en silence puis continua son chemin. Mura sentit la main de Choko saisir son kimono. Il soupira , c'était pas gagné.

« Je me demande ce qu'il a dans la tête, celui là Il vous contemplait si attentivement Fye san et toi quand nous sommes arrivés. Pas question que je laisse ma petite sœur à un homme aussi louche. »

« aucune chance, tu n'as pas remarqué c'est Fye san qu'il fixait intensément »

« Laisse moi deviner Tomoyo Hime aurait-elle fait des allusions au sujet de Murazaki? »

Choko hocha sa jolie tête, puis du rouge pivoine passa à l'écarlate le plus pur.

« euh oui » affirma-t-elle.

Le ninja se repinça l'oreille « cette princesse alors »

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A la suite du rapport du samouraï , diverses sources confirmèrent les suspicions à propos des deux clans nordiques. La présence du sorcier ne pu ni être infirmée ni validée. Même si une augmentation de phénomènes surnaturels anormale était attestée. Il n'y aurait pas eu lieu de s'alarmer exagérément, Nihon étant un pays où humains et Yokai cohabitaient plus ou moins en harmonie. Quand les seconds ne décidaient pas de s'offrir une dégustation des premiers .Néanmoins les différents comptes rendu reçus au palais, présageaient du pire, les êtres surnaturels ne semblaient pas agir de leur propre volonté. la sécurité de Shirasaki avait été renforcée, les entraînements des soldats intensifiés.

Pour le moment aucune attaque de front n'était à envisager, la situation stagnait. L'impératrice, accompagnée de sa sœur ,surveillait les soldats se préparer au combat. Elle aperçut Kurogane entouré d'adolescents l'écoutant attentivement . « il s'est vraiment améliorer, tu as eu raison d'agir comme tu 'as fais » dit-elle à la miko, cette dernière se contenta de sourire.

Tout avait commencé par une remarque anodine à propos de « son exemplaire comportement de chef de famille » faite par Fye à Soma. « Un vrai papa poule avec les enfants, si, si, Soma san, je vous assure. »C'était la faute de ce satané magicien s'il se retrouvait dans cette situation. Après qu'elle eut apprit qu'il avait servit de maître à Syoran, , un sourire machiavélique avait surgi sur ses lèvres. Il aurait du se méfier. Elle l'avait entraîné au camps d'entraînement des jeunes recrues. Il avait râler, mais fut vaincu par Fye lui disant que cela lui manquait d'enseigner. Il n'était pas très à l'aise entouré de gamins admiratifs. Trois d'entre deux retinrent particulièrement son attention.

Les apprentis ninja,impressionnés par l'homme aux bras artificiel n'osaient piper mot. Son arme de prédilection étant l'épée, il leur demanda de lui faire une démonstration de leur talents avec cette arme. Certains étaient plus ou moins doués. Il les observa attentivement, notant les faiblesses de l'un, les possibilités de l'autre. Il passa entre eux, corrigeant la façon de tenir l'épée d'un dénommé Kenta. Il devait avoir à peine une quinzaines d'années. Plein d'énergie et de bonne volonté, malgré le fait que l'épée n'était pas son truc. Osamu, dix huit ans ,un garçon d'où il émanait une sorte de froideur implacable, l'impressionna par sa maîtrise de l'épée à un si jeune âge. Il paraît les attaque de Daisuke, terriblement agressif et insultant, sans défaillir. Kurogane sut qu'il allait remporter le partie. Garder la tête froide dans toutes les situations était une qualité indéniable pour un futur ninja.

Osamu fonça sur son adversaire, le désarma.

« Tu parles trop Daisuke » dit-il à son adversaire. Celui ci lui lança une nouvelle insulte à la figure.

« Hé, tu l'as mauvaise parce que Osamu sama est plus doué que toi » intervint Kenta. Kurogane sourit, lui aussi intervenait souvent dans des querelles qui ne le concernaient pas, juste parce qu'il voulait se battre et non pas comme il le présumait, parce que Kenta avait bon cœur.

« Fermes ta gueule Kenta, t'es pas obligé d'être si poli avec le fils d'une traînée. Déchet inutile je pourrais te battre sans rien faire tellement t'es nul »

« Je te remercie Kenta Kun mais tu n'as pas a intervenir dans une querelle qui ne te concernes pas. Je suis assez grand pour me défendre seul. Daisuke, Kenta Kun n'est pas doué avec une épée, c'est vrai mais il possède d'autres talents Certains d'entre nous sont plus au moins doués dans certaines activités et d'autres non, c'est en utilisant de manière appropriée les talents particuliers de chacun que nous pourrons servir l'impératrice au mieux » Intervint Osamu, impassible.

Incrédule, devant tant de maturité pour un si jeune homme, Kurogane se tourna vers Soma. Elle eut un sourire contrit.

« J'ai pas besoin qu'un bâtard dont la mère est une sale intrigante me fasse la morale » cracha Daisuke.

Les insultes glissaient sur Osamu comme l 'eau sur les plumes d'un canard.

« C'est puéril de ta part d'insulter oka san pour que je réagisse petit frère » déclara Osamu.

« Tu es né un jour avant moi »

« ASSEZ » cria le ninja. « lavez votre linge sale en famille , pas pendant les cours, c'est une perte d'énergie inutile et vous me faîtes perdre mon temps. »

Osamu s'inclina :

« Je vous prie de bien vouloir nous excuser sensei, j'ai euh, »

« laisses tomber gamin, je suis impressionné, tu as juste besoin de t'aguerrir au combat »

Il se tourna vers Daisuke « Tu te débrouilles pas mal mais tant que tu ne domineras pas ta rage tu ne pourras pas vaincre qui que ce soit. Ta colère te pousses à commettre trop d'erreur, tu attaque sans prêter attention à celle de ton adversaire. »

« Kenta Kun comme Osamu kun te l'as dis n'interviens pas dans les querelles qui ne te concernes pas »

Les trois garçons s'inclinèrent en criant « pardon sensei »

Kurogane passa sa main dans ses cheveux. Ses cours allaient être agité avec ses trois fauteurs de troubles. Il jeta un coup d'œil aux alentours. Un peu plus loin les adultes s'entraînaient au combat. Il mit fin à son premier cours en ordonnant à ses élèves d'observer les guerriers les plus aguerris. Il dut en convenir il aimait enseigner. Fye avait raison. En parlant du diable, il se demanda ou celui ci était.

Des cris d'admiration explosèrent, le ninja tourna la tête vers les archers, il aperçut une tête blonde parmi eux. Qu'est ce que ce foutu magicien avait encore inventé se demanda le guerrier. Une curieuse installation de haches faisait face à l'archer blond.1 Une allée de haches parallèles se balançaient alternativement, obstruant le passage vers la cible. La rapidité de leur balancement pouvant être ajusté en fonction de l'adresse de l'archer,nota Kurogane. Là, la vitesse du va-et-vient des haches était à leur paroxysme. Fye banda l'arc, visa, décocha la flèche, qui se planta au centre de la cible sous les vivats des autres archers. Saburo tapa sur l'épaule du magicien pour le féliciter.

Le ninja s'approcha

« Qu'est-ce que c'est que ça? » demanda-t-il au mage en désignant l'installation.

« je musardai de ci de là et je suis tombé sur les archers, je me suis souvenu d'un jeu d'adresse exécuté par les archers à Yama , comme j'en ai parlé à Saburo san, il a voulu que je lui fasse une démonstration. »

« Tu musardais ?» l'interrogea le ninja suspicieux.

« Ne sois pas fâché kuro sama, je m'ennuyai tellement !»

Kurogane resta silencieux. Une pensée effleurait souvent son esprit ces derniers temps. Il s'était souvenu d'une réflexion émise par le magicien, au cours d'une de leur aventure. Alors que lui râlait

qu'il ne voyagerait pas éternellement, Fye avait répliqué : « pourquoi pas ».

Leur vie aventureuse des mois précédents manquait peut être au mage. Songeait-il à partir, quitter son pays d'accueil poussé par l 'ennui? Saburo interrompit le cours de ses pensées

« N'en voulez pas à Fye san, c'est moi qui l'ait convaincu de participer à notre entraînement » Vêtu d'un kimono gris clair et d'un hakama noir,ses longs cheveux noirs retenus en une queue de cheval.

d' allure austère, démentie par deux yeux noisettes, pétillant de joie de vivre, Saburo Ogaï était de la même taille que le ninja mais plus svelte. C'était un véritable maître dans le maniement de toutes sortes d'armes. Un artiste dans sa partie aurait dit Mura.

Soudain un sifflement strident retentit,ils sautèrent tous les trois afin d'éviter la lance qui se planta à quelques mètres d'eux. Contrit, un jeune homme vint s'excuser à force de courbettes auprès d'eux. Ses compagnons arrivèrent, l'un deux,voyant le sorcier, lui demanda s'il savait se battre sans armes. Le magicien hocha la tête, Issei le provocateur, car c'en était un, lui demanda s'il pouvait faire une démonstration. Il se proposait d'être son adversaire. L'arrogant jeune homme, voulant briller aux yeux de ses camarades, avait choisi le magicien car il pensait la victoire acquise grâce à peu d'effort.

Récemment arrivé à Shirasaki, celui là ne connaissait ni le ninja,ni le magicien même de réputation.

Un de ses camarade, le tira par la manche pour l'avertir qu'il allait au devant de gros ennuis, il le repoussa avec dédain, déclarant :

« C'est dans la poche »

Saburo, intrigué, questionna, Kurogane ,

« Vous n'intervenez pas? »

« Il est tout à fait capable de se sortir de ce genre de situation »

« Mais Fye san ne sera pas tenter d'utiliser la magie? »

« Croyez moi, il n'en à nul besoin, y a en un qui risque d'être plutôt surpris »

« C 'est vrai que Fye san ne voulait pas utiliser la magie pendant une partie de votre voyage? » demanda Kenta,un élève de Kurogane.

« oui »

« Pourquoi? »

« Il devait avoir ses raisons »répliqua un nouveau venu. Le ninja se raidit à cette voix: Murazaki. Le samouraï se tenait à ses côtés.

« le spectacle risque d'être intéressant » continua-t-il.

Le ninja ne lui répondit pas, bras croisés sur son torse, il surveillait l'arène.

Les deux adversaires se faisaient face, la recrue, en position d'attaque, Fye, s'étirait. Son adversaire perdit patience, s'élança pour l'attaquer. Sans grand succès, virevoltant ;le mage, esquiva chacune de ses attaques. Il recula à grande vitesse, pencha son corps à droite, à gauche afin d'éviter les coups. Kurogane fit un pas en avant, s'adressa au mage :

« Mage, sois un peu sérieux, cesses de t'amuser »

Fye sourit au jeune homme, haussa les épaules,

« La patience ne caractérise vraiment pas Kuro Sama. Je vais donc devoir mettre un terme à notre sympathique entrevue »

« Quoi? » hoqueta son adversaire. Fye, balaya d'un coup de pied la cheville de son opposant. Il perdit l'équilibre, se redressa. Le visage du mage prés du sien, ses mains appuyant plusieurs points de pression sur son corps. Il ne pouvait plus bouger. Son adversaire l'avait paralysé. Il le vit agiter le bras en direction d'un grand homme aux yeux rouges.

« Tu as vu Kuro chan j'ai fait vite, j'ai gagné » lui criait le petit homme blond.

« humph. C'est pas juste pour le gamin, tu aurais pu mettre fin à cette mascarade dés le début » reprocha le guerrier à son ami.

« Mais on aurait déçu nos spectateurs, Kuro sama »

« Il va rester longtemps paralysé? »

« juste une heure, papa. Mais je peux inverser ce que j'ai fais, si tu veux »

Le ninja hurla « Ne m'appelle pas comme ça en public!Non, ce prétentieux à besoin d'une bonne leçon »

« Je peux en privé alors ? »

Kurogane se passa ses mains sur ses yeux, les taquineries ne cessaient jamais avec Fye.

« Ouah, je me suis bien amusé aujourd'hui,je prendrais bien un bain » Déclara le magicien.

« Puisque la séance d'entraînement est terminée pourquoi ne viendriez vous pas vous détendre à l'onsen » proposa Saburo. La journée avait été longue et bien occupée, le ninja et le magicien acceptèrent.

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De magnifiques cerisiers fleuris encerclaient l'onsen, bordé de pierres grises. Les hommes s'y baignant, se délassaient tout en observant un curieux spectacle. L'étranger ramené de son voyage par ce fou furieux de ninja, s'émerveillait de la floraison des arbres, plus encore de l'épais tapis de pétales sur le sol. C'était un miracle si ce dernier était encore en vie vu le regard meurtrier que lui lançait Kurogané pensaient-ils.

« Fye san est vraiment un très bel homme,quand on le voit comme ça on constate qu'il n'est pas si maigrichon qu'il y parait » dit l'un d'entre eux.

De fait le mage dénudé, envoyait des pétales de fleurs en l'air, agenouillé par terre, le guerrier en yukata le surplombant de toute sa hauteur.

«Comment peux tu te comporter de manière aussi impudique en public ?»

« Oh allez Kuro chan, ne fais pas ta mauvaise tête, je m'amuse, cette floraison est

superbe, on est dans une source d'eau chaude pour se prélasser et se détendre. »

« Tout le monde peut te voir c'est indécent »

une légère brise se leva emportant des fleurs avec elle,Fye se trouva entouré de légers pétales roses, ses mèches dorées soulevées doucement par le vent,ses lèvres fines à peines entrouvertes, ses yeux bleus pétillaient. Kurogane en eu le souffle coupé, il déglutit devant la beauté du spectacle s'offrant à lui, ce crétin ne se rendait pas compte à quel point il était désirable. Soudain, il se souvint qu'il n'était pas seul profiter de la vue,il lança un œil torve en direction de leurs spectateurs.

« Kuro toutou s'inquiéterait-il pour ma vertu? »2lui demanda malicieusement son ami.

« Ce n'est pas ça idiot » grogna le ninja passablement énervé.

« ca ne te gêne pas, de te savoir observé par d'autres hommes? »

« hein? » fit le magicien qui éclata de rire.

« Mais enfin Kuro chou on est entre hommes je ne vois pas pourquoi cela me gênerais, nous savons tous comment se présente l'anatomie masculine »

« Et pour cause » cru bon de s'exclamer un petit malin,ce qui exaspéra encore plus Kurogane.

Le mage se leva, soupira, le ninja était si pudique parfois,pourtant dans leur intimité il oubliait toute décence. Kurogané s'en foutait qu'ils sachent et « pour cause »comment se présentait l'anatomie

masculine, là ce qu'il regardaient c'était une anatomie précise, celle de fye. Cela lui déplaisait.

« Couvres toi »lui ordonna-t-il en lui lançant un yukata bleu ciel. A peine le mage eut-il revêtu le vêtement que le ninja empoigna son biceps et l'entraîna à sa suite en direction du château. Les hommes de l'onsen furent stupéfaits par l'attitude du ninja. On leur avait dit qu'il avait changé, mais à leurs yeux il venait juste d'agir en brute jalouse et possessive avec le magicien.

«Il semblerait que notre cher Kurogane ne veuille pas partager son précieux compagnon, il n'a pas du s'ennuyer durant son voyage » constata un des samouraï présent lors de cette scène entre le ninja et le magicien.

« Ce voyage n'a pas été de tout repos puisque Kurogane San à perdu un bras lors d'un combat, et Fye San est tout aussi marqué » rétorqua Mura.

« J'avais remarqué. Mais cela doit être agréable d'avoir un compagnon comme Fye san. Il est amusant,plutôt bon combattant, bon cuisinier. il s'y connaît en magie, ça peu toujours se révéler utile dans certaines circonstances. De surcroit,il émane de sa personne une sorte de douceur assez plaisante. Partager sa tente lors de longues missions ne doit pas être désagréable. Il ferait une parfaite ordonnance .»

répondit son interlocuteur tout en souriant. « Qu'il soit le compagnon d'armes de Kurogane me surprends. C'est comme laisser la plus fine des porcelaine entre les mains d'un amateur médiocre, incapable d'apprécier la véritable valeur de sa possession. »

Les autres hommes interloqués par cette déclaration de la part de Jiro Murazaki, ne surent que répondre. Le samouraï les salua avant de les quitter.

« C'est bizarre » s'exclama Kenta, j'ai pas tout compris, il sous entendait quoi, le samouraï en parlant du mage de Kurogane? Il veut pas briser leur amitié, hein?»

« Rassures toi ,gamin, de ce côté là aucun risque à craindre, entre ces deux là c'est bien plus que de l'amitié » lui répondit Mura en lui frottant sa chevelure.

« Heinnnnnnnnnn? »

« Pourquoi crois tu que Tomoyo Hime Sama fasse porter des furoside au magicien? »

« Mais ce sont deux hommes » rétorqua le gamin buté.

« Ah!Comme l'innocence de la jeunesse est belle. Tu as encore plein de choses à apprendre de la vie. » déclara Mura.

« On pourrait l'amener aux Fleurs de Prunier pour le déniaiser un peu ce gosse »proposa Saburo

« Il est bien trop jeune pour nous accompagner au monde flottant3. de plus je ne donne pas cher de notre peau si Soma l'apprenait »

Ils rirent, sauf le gamin qui bras croisés sur son torse boudait,conscient d'être l'objet de leur moquerie.

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Un sourire satisfait aux lèvres, Kurogane savourait son saké, respirant le léger parfum des pétales de cerisier, imprégné sur la peau de son amant assoupis. Il le tenait contre lui par la taille de son bras valide, . Rien ne lui était plus délicieux que ses instants, du bon saké, Fye dans ses bras. Pour lui seul. Il ne se souvenait plus quand le désir de garder le mage à ses côtés avait surgit, à Yama peut être ou à Piffle lorsqu'il avait surpris l'esquisse de son véritable sourire. A u début, il l'observait par méfiance, puis peu à peu, il l'avait vu changer. Il avait changer pour les enfants, pour qu'ils aient une fin heureuse même à son détriment. Il pensait aux autres avant de penser à sa propre personne. Il paraissait si détaché de son propre destin. Lui, une attitude pareil le rendait fou. C'est lors des événements de Tokyo et de Celes qu'il c'était rendu compte que si quelqu'un touchait ou utilisait le mage à des fins personnels cela le mettait dans une rage folle. Il regarda Fye tendrement.

« Contrairement à ce que tu peux penser, toi qui me pares de toutes les qualités, je 'ai agi ni par devoir ni par générosité. Mon amour pour toi est d'un égoïsme incommensurable. J'ai eu si peur de perdre la seul personne qui me comprenait vraiment. Te perdre ça serait me perdre aussi. J'ai tenu bon lorsque tu t'es éloigné de moi après ta transformation en vampire .Nous restions liés tant que j'étais ton calice. Je me disais que tu étais en vie, avec moi, c'est tout ce qui m'importait. Ta froideur à mon égard m'a peiné mais je ne te l'avouerai jamais. Entre nous je ne pensai pas que les surnoms impossibles que tu me donnes me manqueraient autant. Tomoyo Hime me l'a fait remarquer, j'ai toujours fait ce qui me chantait, en dépit de l'opinion et des remontrances de mon entourage. Te garder en vie malgré toi, n'avais rien de généreux, je l'ai fait pour les gosses mais surtout pour moi. Pour te garder avec moi, oui, j'ai tuer ton père adoptif dont tu n'as pu réaliser le souhait. Ce sale enfoiré,t'adopter en prévision du futur, te manipuler, bloquer tes pouvoirs, te demander de l'assassiner. Toi, te connaissant tu devais lui être reconnaissant et totalement dévoué. Je suis certain que cet espèce de salopard à été touché par ta générosité et ta gentillesse. Ces qualités qui te rendent si vulnérable et si attachant. Pour te libérer de son emprise je l'ai tué .Pour te garder à mes côtés, j'ai sacrifié mon bras, je ne le regrette absolument pas tu sais. Après les événements de Céles j'ai crains que tu ne t'éloignes définitivement de moi, je suis le meurtrier d'un homme que tu as aimés comme un père. Il fallait le tuer, c'était son souhait mais tes sentiments filiaux à son égard t'en empêchaient alors je l'ai fait à ta place. Un ninja est un assassin par nature, c'est ce que je suis, je l'assume. Cette voie je l'aie choisie afin d'être assez fort pour protéger tout ce à quoi je tiens. C'est ce que j'ai fait en tuant ton roi. Mais c'est grâce à toi que j'ai compris ce qu'était la véritable force.

« Ceux qui vivent et meurent ne me regarde pas » il est bien loin l'insolent qui avait déclaré fièrement cela. Mes actes ont démenti mes paroles »

Que n'avait-il pas fait pour garder son emmerdeur attitré en vie, devenir sa proie,tuer un homme, perdre une grande partie de sa force physique en se tranchant un bras sans aucune hésitation. Oui il ferait tout pour le garder mais ne l'avait-il pas déjà prouvé?

Fye bougea, s'éloigna un peu , Kurogané resserra son étreinte et le rapprocha.

« Ne t'éloignes pas ».

« Kuro chan? » encore ensommeillé le magicien ouvrit des paupières ourlées de grands cils noirs,

Ses yeux bleus embués de sommeil.

Pour toute réponse, le ninja s'empara des lèvres du magicien.

« Ton baiser à le goût du saké » ronronna Fye tout en passant sa langue sur la lèvre supérieure de

Kurogane. Ce dernier eut un sourire carnassier, roula au dessus de son amant dont le corps se cambra sous ses caresses.

« Tu es à moi à jamais

« Kuro chan, si tu me disais ce qui te préoccupes depuis quelques temps? » demanda le magicien, en caressant la joue du ninja.

« rien »

« Kurogane? »

Le visage à moitié caché dans le cou de son amant, il émit une sorte de grognement plaintif inhabituel de sa part: « ne pars pas »

Le mage fronça ses sourcils, pourquoi le guerrier s'imaginait-il qu'il voulait partir?

Le ninja se redressa, plongea ses yeux rouges dans les yeux azurés du mage, affichant un visage sérieux.

« Tu aimes voyager peut-être la vie paisible de Nihon t'ennuies, notre vie aventureuse avec les enfants te manque-t-elle... »

Vlann!

Un léger coup de poing sur son crâne mit fin à sa phrase.

« C'est vrai j'aime voyager, mais Kuro chan, j'avais déjà fait bien des voyages avant de vous rencontrer les enfants et toi .Je ne m'ennuies pas ici et puis.... »

Un sourire coquin apparut sur le visage du magicien, il changea de position, ramena son yukata sur ses épaules, le laissa glisser au bas de ses reins, alors qu'il s'agenouillait sur le futon.

« Dans ce pays il y a quelque chose à laquelle je ne pourrais renoncer pour rien au monde »

« C'est? »

Le ninja mit un genou à terre, face au magicien, attendant anxieusement la suite.

« Une personne assez têtue pour laquelle je suis si cher à son cœur qu'elle n'a pas hésiter à sacrifier une grande partie d'elle même pour me garder auprès d'elle. »

« Te fous pas de moi, tu pouvais simplement répondre :toi. Si je comprend tu restes avec moi par reconnaissance. »

Un autre coup de poing l'atteignit, Fye ne comprenait pas ce qui arrivait à son amant.

« Kurogane, j'ai attendu si longtemps avant de te rencontrer, j'avais fantasmer notre rencontre si souvent que je crois que je t'aimais ,à mon corps défendant, déjà avant même de savoir qui tu étais réellement. »

« N'as tu pas été déçu par la réalité? »

« Oh, Suki, non, non, tu es au delà de tout ce que j'avais imaginé, tu es bien mieux »

Il ne put finir, le ninja l'embrassa avidement. Fye pencha son cou en arrière, les bras le long du corps; laissant les lèvres de son amant, effleurer son cou, descendre sur son torse, une main sur une épaule, l'autre au bas de ses reins. Une toux discrète arrêta leur élan. Ils se tournèrent, embarrassés vers l'origine de ce bruit plutôt inconvenant vu la situation. Appuyé nonchalamment contre le mur , prés de la porte de leur chambre, Saburo Ogaï souriait d'un air goguenard.

« Je vous prie de bien vouloir excuser mon intrusion en un moment si intime cependant je suis un simple messager de l'impératrice, vous êtes attendu tous deux pour une réunion dans la salle du trône. Ce matin »

« Eh Ne viens pas nous l'annoncer au milieu de la nuit, crétin » gueula Kurogané d'un beau rouge tomate.

« Mais il fait jour depuis longtemps »

« Oh Noooon, je n'arrive pas à mettre le nouveau kimono offert par Tomoyo hime » gémit le mage, il regardait le ninja d'un air suppliant.

« Du diable si je sais comment s'enfilent ces foutus habits que cette satanée princesse s'obstine à te faire porter » grogna son compagnon.

« Si je peux me permettre » le maître d'armes s'approcha, prit le vêtement, aida fye à s'habiller sous l'œil soupçonneux du ninja.

« C'est bizarre, Saburo san je vous croyais plus doué pour défaire les kimonos vu votre fréquentation assidue des Fleurs de Pruniers »

« ah, il m'arrive d'aider les filles à se vêtir parfois,c'est tout aussi sensuel que, ha, je m'égare Ne prenez pas cet air si féroce, je ne toucherai pas à votre précieuse fiancée »

Le mage hoqueta de surprise, Saburo lui fit une clin d'œil, continua sur sa lancée :

« à moins que.... »

« à moins que quoi » aboya le ninja dont les nerfs étaient mis à rudes épreuves.

« à moins que les pouvoirs magiques de notre charmant ami lui permettent de se transformer en ravissante jeune femme; dans ce cas là alors, hé, hé ... » déclara-t-il en finissant de nouer le obi du furisode.

Le mage, posa sa main droite sur le torse de Saburo comme pour le repousser, cacha son visage dans la manche gauche du kimono, puis parla;

« Hélas, même dans ce cas là,beau capitaine je me dois de repousser vos avances car mon cœur appartient à un fier guerrier fort peu enclin à partager ce qu'il possède. »

Saburo saisit le menton de Fye

« Nous avons donc à faire face à un grave problème, en tant que gentilhomme je ne peux vous laisser sans protection surtout envers votre rustre compagnon. A ton idée délaisser une si charmante créature. »

« Quoi » s'étouffa le ninja.

« Hélas nous n'avons donc aucune solution à notre problème, noble capitaine » fit le magicien, ses yeux faussement larmoyants.

« Je me dois donc à en venir à une solution des plus extrême mon cher, appelez moi aniki »

« aniki? »

« Aniki, cela signifie grand frère, en tant que grand frère je serai votre protecteur »

« Saburo san »

« a-ni-ki » répéta le maître d'armes en tapotant le nez du magicien de son index

« aniki » répéta Fye.

« Je dois vous remercier Kurogane san de prendre soin de mon petit frère, attention rendez le heureux sinon vous aurez affaire à moi » ajouta le maître d'arme, en pressant le magicien contre lui.

Incrédule, les yeux scrutateurs du ninja passait du mage à Saburo, partis tous les deux dans leur délire à son détriment. Il leur hurla dessus:

« Arrêtez de vous foutre de ma gueule tous les deux !»

Les deux compères rirent de bon cœur à leur petite mise en scène.

« Maintenant que vous êtes prêt nous pouvons rejoindre leurs altesses royales » dit Saburo san, redevenu subitement sérieux.

Il précédait les deux amis dans le couloir, marchant côte à côte.

« Saburo san est sympathique » déclara Fye.

Kurogane se pinça l' arrête du nez

« il n'est pas du tout le genre de type auquel on pense avec son allure austère .Une minute pourquoi tu l'appelles par son prénoms?»

Le magicien sourit, pressa le pas pour rejoindre son nouveau compagnon de jeu. Le ninja ne savait pas s'il devait se réjouir ou non de la complicité du mage et de Saburo san. Curieusement, ces deux là, ensemble, lui faisait penser à deux potes en virée,prêt à tout pour s'amuser. Ça n'augurait rien de bon. Surtout pour lui. Le maître d'arme ayant été un de ses instructeurs ,malgré son jeune âge, pendant sa formation de ninja, il pouvait faire tourner n'importe qui en bourrique avec ses plaisanteries idiotes. Alors avec le mage comme complice. Mais c'était un excellent professeur, Kurogane devait le reconnaître

CHAPITRE 2

Décisions et préparatifs ainsi que quelques souvenirs de jeunesse échangés

« Il en est hors de question,je m'y oppose!Trouvez quelqu'un d'autre! » rugit Kurogane.

« Cette proposition ne vous concerne pas Kurogane san, il s'agit de l'unique décision de Fye san. »

répliqua Jiro Murazaki.

« Si je peux rendre service » intervint le magicien.

« Tu risques de mourir! »

« Rien ne dis que je sois obligé d'user de la plénitude de mes pouvoirs, Kuro sama. Il s'agit d'une simple mission de reconnaissance. »

« Dans ce cas je suis aussi de la partie » riposta le ninja.

« Kurogane sama, un magicien est nécessaire afin de corroborer la présence d'un sorcier utilisant la magie noire. Nous ne pouvons laisser Tomoyo Hime s'y rendre comme elle l'a proposé, elle est beaucoup trop importante pour prendre un tel risque et tu dois rester auprès d'elle, nous le savons tous les deux»

«Mais » protesta Kurogane.

Le mage l'entraina à l'écart du groupe,une main posée sur l'avant bras de son ombrageux compagnon, la tête levée vers lui, Fye et kurogane discutèrent un bon moment avant de prendre leur décision.

« Alors? » interrogea L'impératrice.

« J'irai » répondit le mage

« je reste » répondit le ninja, grincheux.

Murazaki jubilait intérieurement, il était déjà désigné pour cette mission, il pourrait profiter du voyage pour se rapprocher de l'objet de sa convoitise. Son sourire victorieux se mua en mauvais rictus quand il entendit :

« Comme je suis originaire du nord je vous accompagnerai aussi même si pas mal de choses ont dues changées depuis ma jeunesse » déclara Ogaï san.

« Je pourrais passer pour un écrivain voyageur accompagné de deux guides »proposa le magicien.

« C'est une bonne idée » fit Tomoyo.

« c'est décidé. Dés demain nous commencerons les préparatifs pour votre départ »déclara l'impératrice.

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. Peu de personne connaissait les réelles motivations et destination du voyage du magicien et de ses accompagnateurs.

Kurogane et Murazaki se dirigèrent vers les écuries impériales,choisirent des chevaux pour le voyage. Leur choix se portèrent sur les plus endurants et non les plus rapides. Ils s'étaient à peine adressés la parole . Quand ils revinrent ils eurent l'impression de s'introduire dans une ruche en pleine ébullition.

« Tiens les trois commères » pensa tout haut Murazaki

« Les trois commères? » demanda Kurogane

Trois servantes, deux jeunes femmes sous la houlette d'une plus âgée, s'agitaient autour du mage.

« dites nous fye san de quoi vous aurez besoin pour votre voyage? »

«Nous vous aiderons du mieux que nous pourrons »

« Hmm, il faut voyager léger, alors il nous faudra, de quoi camper, un futon chacun, des ustensiles de cuisine sommaire..... »

« C'est dommage que kurogane san ne puisse pas vous accompagner »

« oui » répondit le mage

Une servante en kimono rose dans une sorte de pose théâtrale déclara

« Oh comme j'aimerai partir en escapade dans la région où vous allez avec mon amoureux »

l'autre en kimono gris la tapa sur l'épaule

« n'embête pas fye san avec tes divagations. Vous verrez Fye san ma région natale est vraiment belle en cette saison »

« Oh Miuri chan a donc un amoureux et sei chan est née où je vais. Si vous m'en parliez toutes les deux? » dit Fye.

Le babillage reprit de plus belle, sous le regard sévère de Suzuki san la servante aux cheveux gris.

«Oba san » cria une voix

« Kenta kun ne cours pas dans les couloirs. Ton grand père se comportait toujours dignement, prend exemple sur lui » le sermonna Suzuki san.

« oui; oba san »

«Alors comme ça Kenta kun est votre petit fils Suzuki san ? Vous devez être fier de lui ?» fit le mage

«Hélas, ce vaurien me donnes bien du tracas Fye san »

« Dis pas ça Oba san » protesta l'adolescent.

« J'ai une carte pour vous Fye san »

« Merci Kenta Kun, elle me sera bien utile »

Suzuki san frappa dans ses mains en ordonnant aux filles de se mettre au travail. Tous se dispersèrent.

Lorsqu'ils se retrouvèrent seuls, Le ninja se saisit du mage, l'enlaça par derrière, l'attira vers lui.

« Kuro chan? »

« Depuis notre rencontre c'est la première fois que nous allons être séparés. Je veux te montrer l'endroit ou je me réfugiais quand j'en voulais au monde entier »

« dire que kuro chan ne voulait rien à faire avec moi, maintenant il ne veut plus qu'on se sépare. Je suis si heureux d'être aimé par lui à ce point. Je ferai tout pour garder cet amour si précieux ,si longtemps espéré »

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« Mmm »

Adossé à un arbre, sa main dans les cheveux blonds, kurogane subissait une délicieuse torture

les bruits de succion du mage dont la caresse buccale sur son membre érectile lui procurait une jouissance incroyable, l'excitaient encore plus. Comment pouvait-il rester aussi classe en pratiquant un acte aussi obscène, d'ailleurs? Kami sama, il adorait la sensation de cette adorable petite langue rose sur sa peau, il se mordit la lèvre pour ne pas crier lorsqu'il sentit les lèvres fines se refermer puis sa bouche glisser à divers rythme sur sa verge, sa langue s'enrouler autour de son gland. Il n'avait jamais été un dingue du sexe mais Fye lui faisait découvrir des plaisirs érotiques inédits pour lui. Cela n'était que les prémices d'une jouissance encore plus grande. Autrefois, il évacuait ses pulsions sexuelles au Fleur de prunier, sans grande joie . Il les considéraient comme importunes le détournant de son véritable objectif .Depuis les choses avaient changées,le mage lui avait apprit ce que c'était que faire l'amour. Il frémit, bientôt il ne serait plus maître de son corps. Sentant la réaction de Kurogane, Fye s'en réjouit. Il se délectait du plaisir qu'il offrait ainsi à son amant.

« Fye. ...pas finir... comme ça...je veux ... » maugréa-t-il gêné. Il avait toujours du mal à exprimer ce qu'il désirait mais le mage le comprenait toujours . Délaissant l'objet de ses attentions, le jeune homme blond, susurra :

« ne sois pas timide, Kuro chan, dis moi ce que tu veux »

« Fye.... »supplia-t-il

« c'est bon, tu n'as pas besoin de parler, il faut juste un peu de préparation, d'accord? Sois patient » sa main qui avait remplacé sa bouche continuait ses caresses.

« Tes doigts » ordonna-t-il, l'autre obéit, inquiet de la douleur qu'il allait infliger à son ange, il le prépara sous ses encouragements. Fye grimaça, il s'arrêta..

« Tout va bien,Kuro chan, ne t'en fais pas »

il se coucha sur le dos,prés à le recevoir, Kurogane aimant voir son visage;, sa chevelure blonde auréolant son visage, légèrement coloré.

« je peux? »

« viens ». Il se cambra légèrement quand Kurogane le pénétra, il s'immobilisa, puis commença à bouger, doucement puis plus vite, atteignant un rythme quasi frénétique. La voix du mage le guidant, « oui...là..tout doux..plus fort... c'est bon...Kuro... » voir le visage de fye au plus prés de la jouissance , être en lui, si étroit, si chaud, le rendait extatique. Il ferma les yeux,tout devint blanc; allant et venant, pénétrant Fye toujours plus profondément, plus rien d'autre ne comptait que ce moment là. Fye gardait les yeux ouverts, lui aussi aimait voir les expressions de son amant quand ils forniquaient. Il aimait surtout voir le ninja si pudique, habituellement, se livrer aux plaisirs charnels avec une telle indécence. Encore haletants, couchés l'un à côté de l'autre, ils reprenaient leurs souffles.

Fye roula sur lui même, se retrouvant sur le ventre, collé à Kurogané.

« Hyuuuuu. Félicitation Kuro sama tu as fais d'énormes progrès depuis la première fois »

« eh c'était pas si nul » répliqua le ninja, vexé. »

« cette fois là,c'était une acte de possession avide, j'aurais jamais cru que tu étais autant en manque»

« j'aurais aimé t'y voir,pendant des mois, le seul type qui m'intéressait était un idiot hyperactif refusant que l'on ne l'approche de trop prés. Alors quand l'occasion c'est présenté j'étais plutôt fébrile»

« Une chose m'intrigue, tu étais touchant de maladresse et en même temps tu n'ignorais rien de l'acte sexuel entre homme. C'est en fréquentant les Fleurs de Prunier que tu as appris? »

« Qui t'en as parlé? » demanda kurogane mécontent.

«j'ai entendu des conversations, je pensai que tu n'aurais pas eu besoin de fréquenter un bordel, il hé fois que je croise quelqu'un dans les couloirs j'ai peur de rencontrer un de tes anciens amants »

« Idiot, j'avais pas le temps pour ça, c'est saburo san qui m'a trainer la-bas »

Fye entendit le ninja grommeler qu'il y allait seulement pour, avait-il bien compris? Vu le visage sérieux de Kuro, oui il avait bien compris. Il éclata de rire, son corps se mit à convulser tellement il riait.

« Te marres pas comme ça »

« Excuses moi Kuro chan, mais tu es la première personne que j'entends dire qu'il fréquentait un bordel pour...Ha Ha ... '' raisons hygiéniques '' Hahaha….. »

Kurogane se renfrogna, Fye s'inquiétait de sa vie avant leur rencontre, s'il avait eu un amoureux, c'est ce qu'il craignait? Qu'il retourne vers cet ancien amour en l'abandonnant? C'était le monde à l'envers, c'était lui qui craignait en permanence que cet idiot lui file entre les doigts.

« Pourquoi tu donnes autant d'importance au passé? Je te l'ai déjà dit je m'en fous. »

« Maiiiiis je veux tout savoir de mon Kuro sama » se plaignit Fye.

« Je suis pas sur que tu aurais aimé le type que j'étais avant » soupira-t-il.

« Tu m'appréciais pas toi non plus quand nous nous sommes rencontrés. Saburo san m'a expliqué qu'un ninja cherchait toujours à protéger sa famille4. C'est ce que tu as fait avec nos enfants pendant notre voyage. »

Le ninja releva le « nos enfants » mais ne protesta pas.

« ok puisque tu y tiens... je te préviens je suis pas particulièrement fier de mes actes... » Fye s'installa confortablement , sa tête blonde sur le torse de Kurogane, attentif à ce que l'autre lui racontait.

« Ma première visite au Fleur de Prunier à été un parfait fiasco si tu veux savoir. Je n'avais jamais .. »

« Quoi tu étais vierge? » s'exclama le mage.

« Si tu m'interromps j'arrête »

« je ne le ferai plus, continues »

« après un entraînement, sensei m'a dévisagé longuement en déclarant:

'' Bizarre qu'un beau garçon comme vous n'ayez pas plus de filles lui tournant autour, ha, vous devez trop les effrayer avec votre fichu caractère'' Je lui ai hurlé que l'amour était une belle connerie qui ne méritait guère mon intérêt, la seule chose que je voulais c'était devenir le plus fort guerrier de Nihon

« Ah mais mon petit il ne faut pas négliger les plaisirs du corps. En tant que professeur il est de mon devoir de vous les faire découvrir»

C'est comme ça que nous nous somme retrouvé dans ce fameux établissement. Au début je voulais seulement boire et laisser Saburo san faire ce qu'il voulait. Il m'a recommandé à une des filles de manière pas très discrète d'ailleurs

« Prenez bien soins de lui, c'est un petit poussin tout juste sortit du nid» expliqua-t-il à la fille en me poussant avec elle dans une chambre. J'étais terriblement gêné de me retrouver seule avec elle. Là, les choses empirèrent, mon corps ne réagit absolument pas à ses tentatives de séduction. Suite, à plusieurs tentatives infructueuses elle sortit de la chambre,dépitée. Je restai seul un moment quand une autre personne entra, il s'agissait d'un homme, il me salua et me dit que Minaka san l'envoyai, elle pensait que j'étais plus attiré par les hommes. Je ne m'étais jamais préoccupé de qui m'attirai jusqu'alors. Mon esprit était entièrement occupé par le fait de surpasser mes camarades et tendu vers mon seul objectif. Je ne m'étais jamais posé de question sur ma sexualité avant cette journée aussi étrange que cela paraisse. j 'attrapai sa main qu'il avait glissée sous mon kimono, le repoussai et partit. En avertissant Saburo san que je rentrai. Les jours suivants, je pensais à ce qui c'était passé ce jour là, préférai-je les femmes ou les hommes? Cette question parasitait mon esprit, m'empêchant de

me concentrer sur ma pratique des arts martiaux. Je me mis à fixer du regard les personnes masculines ou féminines de mon entourage. Je ressenti une forte attraction physique pour un de mes camarade, mais je ne pouvais m'impliquer dans cette sorte de relation, c'était inopportun. Je ne supportais pas de ne pas contrôler mon corps. J'ai pensé trouver la solution en retournant aux Fleurs de Prunier. J'ai aperçu le type de la dernière fois, me suis avisé qu'il n'avait aucun client. Je lui dit que je voulais me débarrasser de ça le plus rapidement possible, de m'expliquer rapidement la hum...procédure...je lui fis son affaire sans rien dire puis je m'en allais. A chaque fois que je voulais me débarrasser de mes pulsions j'allais le voir. Il savait ce que je voulais, et enfin il n'y a jamais eu aucun de ces trucs qu'on fait ensemble. Je lui ai jamais demandé son nom. Pff. Y a que toi pour me faire parler autant»

« c'est horrible de traiter les gens comme ça Kurogane » émit une petite voix horrifiée.

« C'est son métier, je t'ai prévenu que tu n'aimerai pas.... »

« mais sais tu combien la vie des prostitués est pénible parfois? C'est horrible d'être traité comme un objet de consommation pour le sexe, sans aucune considération. Moi, j'étais ...»

un horrible soupçon traversa l'esprit de Kurogane ,

« Fye, tu ne t'es pas ... »

« Non mais moi aussi j'ai fréquenté un bordel »

Le ninja releva d'un doigt le menton du mage

« Avec un si joli minois, toi, tu as fréquenté un établissement pareil? » l'interrogea, un peu choqué, le guerrier.

« C'est arrivé à cause de mon joli minois, justement. en quelque sorte »

Des questions se bousculaient dans la tête de Kurogane,

« Hum, ça à voir avec ta première fois toi aussi? »

« Pas tout à fait. Contrairement à toi, depuis mon enfance, je sais que je préfère les hommes. Ça à voir avec mon premier béguin, mon premier chagrin d'amour, ma première fois,la personne qui m'a appris à faire l'amour et le premier cœur que j'ai brisé sans m'en rendre compte. »

« ouah, ça fait beaucoup. J 'imaginais que ta première fois était avec un courtisan pervers de Celes ou ….. » Il ne continua pas sa phrase , il allait dire « ton roi » mais c'est une chose que Kurogane ne voulait pas formuler tant il avait de mal à l'envisager.

« Ah ce n'était pas avec un courtisan mais une courtisane et elle n'étais ni perverse ni célesienne »

« Eh! tu m'as dis que tu savais que tu étais attiré par les hommes depuis ton enfance? »

«Mmmm, c'est une longue histoire un peu compliquée . la personne qui m'a appris à faire l'amour est une femme, elle m'a aussi appris des tas d'autres choses, elle est un peu mon saburo sensei à moi. Le premier homme avec qui j'ai fais l'amour a trahie ma confiance et je lui brisé le cœur sans le vouloir. »

Un ange passa.

« Il m'appelait sa petite merveille. » murmura tristement Fye.

Kurogane ressentit une pointe de jalousie à l'égard de cet inconnu.

« racontes »

« je croyais que tu te fichais de mon passé Kuro chan? »

« je t'ai bien raconté mes souvenirs, moi » ronchonna le ninja.

« Soit, mais pas maintenant. Ah, j'ai une idée! Comme ça je ne ne manquerai pas trop durant mon absence »

Il s'assit , tourna les paumes de ses mains vers le ciel,les runes apparurent, il sembla modeler un objet.

« Finit! » s'exclama-t-il joyeusement.

Il tenait une sphère en cristal aux reflets bleus dans ses mains.

«Cadeau, Kuro sama »dit-il en la lui tendant.

« je suis sensé faire quoi de cette chose? »

« Quand tu la prendras dans tes mains, tu te pencheras sur elle, tu diras montres moi ce que je veux savoir sur Yui, elle te montrera. »

« Fye » kurogane l'enlaça à l'étouffer. le mage lui donnait accès à une partie de lui même qu'il avait soigneusement caché jusqu'à présent, c'était plus qu'il n'en espérait.

« Je vais te montrer comment l'utiliser, hmm, je me demande ce qu'elle a fait après mon départ de Daralya. Montre moi ce que je veux savoir sur sensei »

La sphère s'illumina, une image se forma

Au bord de la rivière Salla, sous le plus ancien saule pleureur de Daralya, une femme tenant une ombrelle est perdue dans ses pensées,tête penchée sur une dalle de pierre de la grandeur d'un homme.

« J'ai réalisé votre souhait, comme vous me l'aviez demandé, maître »

Ses lèvres esquissèrent un sourire plein de nostalgie.

« Ton jeune ami à quitter le pays? » Elle se tourna vers la voix.

«Le rencontrer aussi jeune. Savoir qu'il fut si innocent un jour c'était inattendu »répondit--elle,levant son visage ovale vers le ciel.

«Tu sais je ne pense pas que ton maître voulait que tu aides ce jeune homme de la manière dont tu l'as fait. »

« Ah j'aurais du te reconnaître beaucoup plus tôt. Je suis idiote. »

L'homme sourit, grand, les cheveux châtains retenu par un catogan.

« Tu es humain, toi aussi » constata-t-elle.

« Finalement tu les as fait enterrer ensemble si j'en crois les dessins gravés sur cette sépulture sans nom »

c'était une simple pierre grise sur laquelle un phénix et un dragon enlacés était dessinés.

« je ne pouvais faire autrement. Ce sale type comptait tant à ses yeux. »

« Ton ressentiment et ta jalousie à son égard n'ont pas eu d'incidence sur ton comportement avec cet étranger? »

« Toi, tu es toujours aussi perspicace. Le maître à tant souffert par sa faute. »

« Te sens tu mieux d'avoir partager ces moments avec cet homme? Tu as obtenu ce que tu désirais en quelque sorte»

Elle soupira,les larmes aux yeux,

« c'est difficile de comprendre les sentiments humains, alors les miens Je suis heureuse et triste car ce n'était pas vraiment lui. Depuis toujours,depuis le première fois ou nous avons croisé leur route, je sais que quelque soit le lieu, le temps, le pays ou la dimension il lui appartient. A lui seul. »

«Tu as du mal à l'accepter »

« je dois me faire une raison. Je crois bien avoir confondu dévotion et phénix et le dragon se rencontreront à nouveau, un jour.»

Son ami s'avança, l'enlaça par la taille, lui murmura à l'oreille

«désormais, tu peux passer à autre chose et enfin te rendre compte que nous pouvons rester ensemble »

« est-ce que tu te souviens que nous ne sommes pas de la même espèce? »

« Avant peut être mais nous sommes tous les deux humains depuis trois cents ans aujourd'hui»

« je » répondit-elle embarrassée.

« laisses moi une chance . »

« Je ne me soumettrai pas comme une vulgaire canidé femelle dont tu as l'habitude »

« Je ne le demande pas, je veux mon insupportable petite chatte »

Il se pencha et l'embrassa.

« Hyuuu, Dire que je m'inquiétai pour elle,en voilà une surprise. Si je m'attendais à ça, avec cet type en plus. » s'exclama Fye, penché au dessus de la sphère , il avait observé toute la scène.

« Tu ne trouves pas leur conversation étrange? » l'interrogea Kurogane.

« Ah, je comprends mieux, un jour sensei m' a dit qu'elle n'était pas humaine »

«ha! Le dragon, le phénix et son ancien maître, je... oh! Alors son ancien maître c'était...Ooooh! »

« Fye? »

« Vraiment, Céleste chérie, tu es une vilaine petite chatte vicieuse »

Il souriait tendrement en disant cela. Kurogane haussa un sourcil au commentaire du mage. Encore un de ses mystères. N'importe, il n'aurait qu'a demander à la boule de verre pour avoir sa réponse.

chapitre 3 voyage vers le nord ou Saburo Ogaï et Jiro Murazaki racontent les événements passés entre les clans Tako et Shimura à Fye

Dans les rizières, les paysans repiquaient le riz, quelques grues cherchaient de quoi se nourrir, d'autres s'envolaient dans un ciel clair. Saburo jeta un coup d'œil dans la direction du jeune homme blond,qui,du haut de sa monture contemplait le paysage. Ce dernier s'émerveillait avec l'innocence d'un enfant devant les paysages qu'ils traversaient. Ils leur posait une multitude de questions sur le pays, les gens, les mœurs et les coutumes. Cependant ce que le mage aimait par dessus tout entendre était les histoires concernant la jeunesse tumultueuse de Kurogane. Ce qui énervait passablement Murazaki au plus grand plaisir d'Ogaï.

Ce dernier s'amusait beaucoup des efforts infructueux de Murazaki pour se rapprocher du mage. Il avait pitié du pauvre samouraï qui ne se rendait pas compte qu'il n'avait aucune chance avec le magicien.

Fye san révérait Kurogane, cela s'entendait à la simple prononciation du nom du ninja par la mage. Jiro n'était pas stupide pourtant. Saburo s'inquiétait, il espérait que l'intérêt de Murazaki envers Fye san ne soit pas totalement motivé par son ancienne rivalité avec le ninja.

« Les chevaux sont fatigués, nous établirons notre campement ici pour cette nuit » déclara Ogaï. Le

feu de camp crépitait, Saburo adossé contre un arbre, fumait, Fye préparait le repas, des poissons péchés par Murazaki. Le mage avait grimacé en les voyant, il leur avait demandé s 'il était obligé de les manger crus. Ils avaient tous les deux protestés, il pouvait les cuisiner comme il voulait. Ils mangeraient donc du poisson grillé.

Le mage se tourna vers Saburo, lui demanda abruptement:

« Pardonnez mon indiscrétion Saburo san,mais depuis combien de temps n'êtes vous pas retournez dans votre région natale? »

«Appelez moi Aniki. On c'était entendu pour que vous m'appeliez ainsi, non? »

« Vous étiez sérieux ? »

« Pour ce genre de chose toujours »

Fye sourit, son ami n'avait pas répondu à sa question, il voulut le lui faire remarquer mais il entendit

« Cela fait dix ans maintenant »

« Vous devez être heureux de pouvoir enfin revoir vos proches »

L'homme tapota sa pipe dans la paume de sa main, les traits de son visage se figèrent un bref instant.

« M'étonnerait que eux le soit ,de me revoir »

Le magicien allait s'excuser de sa curiosité mais Ogaï continuait.

« Pour ma famille je suis mort, mon père m'a renié. Lui et moi avions quelques divergences d'opinion. Mon caractère ne me porte pas particulièrement à la soumission, quand je considère que les décisions prises sont mauvaises. Je déroge à nos coutumes qui veut qu'un enfant doit une obéissance quasi aveugle à ses parents.»

Silencieusement,le mage lui tendit un poisson, il avait perçut de l'amertume et de la colère dans la voix de L'homme. Murazaki haussa un sourcil, Ogaï san ne parlait jamais de ce qui l'avait poussé à se mettre au service de l'impératrice. Au cours de ses missions il ne l'avait jamais entendu son noms, ni entendu parlé d'un fils maudit par son père.

»


1Scène vu dans un film mais je ne me souviens plus duquel donc cette scène appartient à son auteur. (hum)

2J'ai du lire cette phrase dans beaucoup de fictions mais je la trouve amusante alors je l'ai reprise.

3Le monde flottant est le nom que l'on donnait aux quartiers des plaisirs au Japon si ma mémoire est bonne

4Lu sur wikipédia