Bonsoir (ou bonjour)

Alors voilà je me suis lancée, je publie le premier chapitre d'une des mes fanfictions. Je suis un peu novice en la matière donc soyez indulgents haha

Ce premier chapitre est un chapitre d'introduction. Les autres qui suivent sont plus consistants, ne vous en faîtes pas ;)

Bref, ENJOY

DISCLAMER: L'univers et les personnages appartiennent à JK Rowling.

Chapitre 1 : Reconstruction

- J'ai eu suffisamment d'ennuis jusqu'à la fin de mes jours.

Sur ces mots, Harry laissa Ron et Hermione seuls dans le bureau de Dumbledore qu'il ne pouvait se résoudre à appeler autrement. En descendant l'escalier, ses pensées vagabondèrent, détricotant ces dernières 24 heures. Il pensa à Dumbledore mais également à un autre directeur de Poudlard, Rogue. Comment avait-il pu autant s'aveugler sur son compte ? Harry n'arrivais pas à réaliser que cet homme qu'il avait détesté, même haï avait été du même côté que lui. Comment avait-il vécu ? Cette double-vie l'avait sûrement impacté psychologiquement. Harry sentit une légère pointe de lâcheté lui transpercer le ventre. Un sentiment qu'il ne devrait pas ressentir et pourtant… Lui, le survivant. Lui, le vainqueur face à Voldemort. Il avait été odieux avec un homme qui avait cherché à le protéger. Sans prévenir, son pied loupa la dernière marche de l'escalier. La chute permit à Harry d'oublier un peu ses pensées. Après tout, il avait désormais toute sa vie pour les ressasser. Mais maintenant n'était pas le moment.

Il laissa ses pieds le guider à travers le château en ruine. Au fur et à mesure, ses yeux reconnurent les couloirs qu'il avait empruntés pendant ces six dernières années. S'il tournait à droite, il se retrouverait nez à nez avec la porte du cours de sortilèges. Un peu plus loin sur la gauche, Harry reconnut le portrait où l'on avait retrouvé la Grosse Dame après que Sirius ait déchiré avec un poignard la toile de la cantatrice sans talent. Eclairé par le soleil, une lumière chaude et rassurante se frayait un chemin là où le plafond était absent. Malgré les ruines qui recouvraient le sol, les couloirs n'avaient perdu leur beauté. Tandis qu'il les parcourait, Harry se sentit chez lui comme lors de sa première année. Cet endroit avait été son premier foyer et l'était toujours. Il avait envie de commencer au plus vite la reconstruction de ce château qu'il aimait tant. Sa baguette fraîchement réparée dans sa main, il murmura du bout des lèvres :

- Wingardium Leviosa

Une pierre se souleva après qu'il eut exécuté le mouvement traditionnel du poignet. Et tandis qu'il la faisait aller dans le couloir de droite à gauche, il sourit en se remémorant le cours où il avait appris ce sortilège. Le visage et les cheveux bouffis d'Hermione envahirent son esprit. Il pouvait presque l'entendre corriger Ron sur sa prononciation.

- Harry !

La pierre retomba et se brisa sous le choc. Harry n'osa pas se tourner vers la voix qui l'avait appelé. Tout à l'heure il avait aperçu dans la Grande Salle la personne à qui cette voix appartenait. Il s'était dit qu'il avait encore une fois toute sa vie pour résoudre ses problèmes avec cette personne. Sauf que voilà « toute sa vie » avait sans doute déjà commencé. Mais il ne savait pas comment relancer des conversations arrêtées depuis des mois.

Le Survivant décida de se retourner vers cette personne. Après tout si on lui avait attribué ce surnom, il était bien capable de survivre à une conversation. Mais dès que leurs yeux se croisèrent, le monstre dans son ventre s'agita. Il avait peur. Il savait ce que cette chevelure rousse était capable de beaucoup choses face à ceux qui lui avait fait du mal.

- Gin, comment vas-tu ?

Il l'avait appelée par le surnom qu'il lui donnait à l'époque où ils se fréquentaient. Rien quand le prononçant, le monstre dans son ventre rugit de douleur. Cette époque était désormais lointaine et il voulait y retourner.

- Bien, répondit-elle d'un ton neutre rapidement. Et toi Harry ?

- Bien, très bien même. Je suis juste un peu chamboulé on va dire.

- Oui, je te comprends.

Son ton ne possédait pas la moindre nuance de reproche. Le monstre s'apaisa. Un silence s'installa. Ginny et Harry se dévisagèrent comme pour évaluer à quel point l'autre avait été ravagé par les événements passés. Harry se remémora tous les soirées où il avait observé ce nom, Ginny Weasley, sur la carte du maraudeur. Il aurait tout donné pour la voir. Il se décida à reprendre la parole, déterminé à clarifier leur situation.

- Tu sais, cela fait des mois que nous n'avons pas pu avoir une véritable conversation. Ou nous retrouver tout simplement seuls. Je pourrais comprendre que pendant tout ce temps, tu me trouve pitoyable, à vrai dire si j'étais à ta place, je me trouverais pitoyable. Je veux juste te dire que…

- Ginny eut un petit rire. Il n'était pas ironique mais Harry eut peur des mots qui pouvait suivre ce rire. Cependant, ces mots les rassurèrent, lui et le monstre dans son ventre.

- Ah Harry Potter même après avoir sauvé le monde et tué accessoirement Tu-Sais-Qui, tu ne changes pas. Si je te trouvais pitoyable, je t'aurais lancé un maléfice de Chauve-Furie. Je ne suis pas du genre à mâcher mes mots, tu le sais bien. Si je suis venue à ta rencontre, c'est pour parler bien entendu, pour reconstruire ce que nous avions. Tu te souviens de ma carte pour la Saint-Valentin, quand tu étais en deuxième année ? Quand tu as parlé, je me suis souvenue de ça. Tu vois ça me fait encore rire. J'étais une jeune petite écervelée et un peu pitoyable comme ce que tu crois être à l'instant. Et je crois que j'ai gardé cette facette de ma personnalité au fond de moi. Mais tu sais, si c'était à refaire, je le referais, sans hésiter. Ton refus constant m'a endurci. Mais il n'a, heureusement je suppose, pas changé mes sentiments. Tout ce temps comme tu dis n'a fait que renforcer mes sentiments pour toi. Tu sais j'ai essayé de t'attendre six ans, je pouvais essayer encore quelques mois.

Ginny s'approcha d'Harry et l'enlaça. Il l'entoura également ses bras. Ils restèrent ainsi quelques instants. Au bout d'un moment elle saisit sa baguette, la pointa vers la pierre brisée et murmura à l'oreille d'Harry :

- Reparo