Note de l'Auteur : Je me relance sur un projet un peu plus consistant que les simples petits OS que j'écris depuis quelque temps. Il s'agit d'une fic qui comportera plusieurs chapitres. Je ne tarderais pas à poster le premier.

Rating : G

Disclaimer Les personnages utilisés sont la propriétés des créateurs de la série Numb3rs, à savoir les frères, Ridley et Tony Scott. Je ne les utilise qu'à des fins distractives et ne gagne donc pas d'argent sur cette histoire.

Résumé de la Fic Don, est la victime d'un dangereux criminel qu'il avait arrêté au début de sa carrière. Il se retrouve dans un coma dont l'issue n'est certaine pour personne. Charlie, à l'idée de perdre son grand frère, perd les pédales : une seule idée occupe son esprit, la vengeance. Bien décidé à rattraper l'ordure qui s'en est prit à son frère, il se met à travailler d'arrache pied au FBI, pour parvenir à ses fins. Ne risque t-il pas de se perdre lui-même ?

.oO+Oo.

-Vengeance-

Chapitre 1

Les couloirs semblaient s'allonger au fur et à mesure que Charlie avançait. Ses oreilles bourdonnaient et ses yeux ne voyaient qu'un brouillard blanc qui semblait se dégager des murs. Il s'arrêta un instant, reprenant son souffle, une main posée à plat sur une porte fermée.. Son regard s'attarda sur le numéro de la chambre se trouvant face à lui : 203. Il y était presque… Cette constatation lui donna la force de s'arracher du mur et de reprendre sa course à travers les étages de l'Hôpital de Los Angeles.

Il ne tarda pas à arriver au bout du couloir et chercha des yeux les plaques indiquant les numéros des chambres. 212… 214… 216 ! Son cœur manqua un battement alors qu'il s'approchait de la porte. Alors qu'il s'apprêtait à poser la main sur la poignée, la porte s'ouvrit, lançant apparaître un jeune homme que Charlie indentifia comme étant un interne. L'apercevant, ce dernier afficha une mine surprise et prit la parole sur un ton professionnel.

« Excusez-moi monsieur mais l'accès à cette chambre n'est pas autor…

- Je viens voir mon frère ! » l'interrompit Charlie en essayant de regarder par dessus l'épaule de l'interne.

Celui-ci, en le voyant faire, ferma la porte avant de reporter son attention sur Charlie.

« Vous disiez ?

- Je… Laissez-moi passer ! C'est mon frère, répéta le jeune mathématicien en sentant le peu de patience dont il avait fait preuve jusqu'à présent s'envoler.

- Je crains que cela ne… »

Charlie n'attendit pas la suite de sa phrase et força le passage. Le jeune interne qui obstruait le passage fut projeté sur le côté par un coup d'épaule, et Charlie s'empressa d'ouvrir la porte et d'entrer dans la chambre. Il resta un moment paralysé, son esprit refusant d'accepter ce que ses yeux voyaient : Don, allongé sur un lit, des fils sortant d'à peu près tous les orifices de son corps. Charlie émit un gémissement qui fit dresser la tête de l'homme présent aux côtés de Don.

« Monsieur ? » fit-il d'une voix méfiante en s'approchant, visiblement prêt à le mettre à la porte.

Charlie leva les yeux et observa un instant le médecin à quelques pas de lui, incapable de prononcer une parole. Il prit finalement sur lui, et balbutia quelques mots, de façon désordonnée :

« Don… Je… C'est mon frère… Qu'est-ce que… Je…

- Vous êtes de sa famille ? interrogea l'homme en posant une main sur l'épaule de Charlie.

- Oui… »

La lueur de méfiance qui brillait dans les yeux du docteur s'envola laissant place à une grande compassion.

« Je suis le Docteur Thomas Hanson, se présenta t-il, je suis responsable de votre frère.

- Que lui est-il arrivé ?

- Venez, nous allons en discuter à l'extérieur, » proposa Hanson en poussant légèrement Charlie, l'obligeant à reculer.

Une fois dans le couloir, Charlie s'empressa de s'accoler à la vitre qui laissait voir ce qui se passait à l'intérieur de la chambre. La respiration courte et le cœur cognant, il interrogea :

« Que s'est-il passé ?

- Votre frère a été victime d'une violente agression, ce matin. D'après ce que ses collègues m'ont dit, ce serait un criminel que l'agent Eppes aurait mis sous les verroux, il y a déjà quelques années, qui se serait vengé. »

Hanson fit une pause, regardant comment réagissait le frère du malade. Charlie lui lança un coup d'œil et lui fit signe de continuer, la gorge trop serrée pour pouvoir parler.

« Cet… homme l'attendait vraisemblablement dans la rue. Quand votre frère a voulu prendre sa voiture dans le parking pour rentrer chez lui, il l'a renversé à pleine allure avec une camionnette, et comme si ça ne suffisait pas, il s'est acharné à coups de couteaux. Je crois que si un témoin de la scène n'était pas intervenu, il aurait tué l'Agent Eppes. On peut dire qu'il a eu de la chance en quelque sorte…

- De la chance ? murmura Charlie en secouant la tête affligé par ce qu'il voyait.

- Il aurait pu mourir dans ce parking, » fit remarquer Hanson en s'approchant.

Charlie déglutit. Il se força à regarder le docteur dans les yeux et posa la question fatidique :

« Il va s'en sortir ? »

Hanson passa une main dans ses cheveux gris, la mine sombre. Il observa pendant quelques secondes la silhouette de Don allongée sur le lit puis répondit le plus franchement du monde :

« Je ne peux pas me prononcer pour l'instant. Le choc avec le capot de la voiture a été violent, et il a de nombreuses côtés fêlées, ainsi qu'un poumon perforé. Il a également un léger traumatisme crânien, qui n'arrange pas son affaire… Et je vous passe les blessures dus au coups de couteaux ! »

Hanson secoua légèrement la tête, puis conclut :

« Il peut très bien ne pas passer la nuit. Mais sa plus grande chance réside dans le fait qu'il a été très vite amené ici…

- Je vois, fit Charlie.

- Gardez espoir, tout n'est pas perdu. » dit le docteur en tapotant d'un air amical l'épaule de Charlie qui se sentait prêt à craquer.

Il hocha néanmoins la tête, les lèvres quelques peu tremblantes.

« Je peux avoir votre nom ? demanda Hanson en se rendant compte de son ignorance sur le sujet.

- Charlie Eppes… » l'informa le mathématicien d'une voix rauque.

Thomas Hanson eut un imperceptible soupir puis déclara :

« Et bien Charlie, cet Hôpital vous sera ouvert à toutes heures…

- Merci Docteur, » fit Charlie, reconnaissant.

Charlie resta encore un moment à regarder à l'intérieur de la chambre, silencieux. Puis, il se détacha de cette vision pour le moins difficile à supporter et regarda sa montre, les sourcils froncés.

« Je… Je vais aller voir si mon père est arrivé, » indiqua t'il à Hanson qui était resté à ses côtés.

Ce dernier hocha la tête, montrant ainsi qu'il avait entendu. Charlie commença donc à s'éloigner d'un pas bien moins rapide que celui qu'il avait adopté en arrivant. Il traversa les nombreux couloirs en sens inverse, marchant de façon quasi mécanique… Il avait l'impression confuse que sa poitrine était serré dans un étau qui se resserrait à chaque fois que l'image de Don allongé sur son lit s'imposait à son esprit.

Il arriva finalement dans la hall. Il aperçut sans peine son père, Alan Eppes, qui semblait en grande conversation avec la jeune femme qui tenait l'accueil. Charlie s'approcha et posa une main sur le bras de son père. Alan tourna la tête et croisa le regard de son fils cadet.

« Charlie… Où est Don ? Que se passe t'il ? »

Le génie des Mathématiques le tira à part et entreprit de lui résumer la situation.

« Don est dans le coma, papa… Ils ne savent pas s'il s'en sortira… Mais le docteur que j'ai vu semble avoir quand même de l'espoir. Je… C'est tout ce que je peux te dire pour l'instant.

- Comment est-ce possible ? » demanda la, la mine défaite.

Charlie baissa les yeux, et fixa un instant ses chaussures. Il redressa finalement la tête et répondit à son père, d'une petite voix.

« Un criminel qui s'est vengé de Don… »

Le père et le fils échangèrent un long regard, plein d'incertitude et de douleur mêlées avant de se laisser tomber dans leurs bras, la gorge et les yeux brûlants.

« Il va s'en sortir Charlie… C'est Don ! Il ne peut que se battre… Tu le sais.

- Oui, papa… Je sais. »

Papillonnant des yeux de son mieux, il ne put empêcher les larmes de déborder et de rouler sur ses joues traçant de profonds sillons...