Il se tenait droit comme un piquet, ses sacs remplis entre les mains et observait chacun de ses faits et gestes. Ce n'était absolument pas dans ses habitudes de fixer ou de s'intéresser à quelqu'un, mais la, ça valait le détour ! Comme chaque midi, il était allé acheter de quoi préparer à manger au supermarché à cinq minutes de chez lui et voilà qu'en repassant par la petite ruelle il tombait nez à nez avec un règlement de compte entre jeunes. Pas la peine de suivre le combat pour comprendre qui menait la danse. C'était, et de loin, le jeune garçon aux cheveux noir en bataille. Sa description aurait pu être celle d'un jeune mannequin aux airs farouches : la carrure imposante, la musculature impressionnante, le teint hâlé, un regard couleur sang et une poigne de fer. Bon sang ! Jamais il n'avait vu pareil homme ! Il venait de se rendre compte qu'il était bouche bée et il savait que ce n'était aucunement pour le combat violant et sans merci qui se déroulait sous ses yeux. Ils étaient cinq et lui était seul, il venait pourtant dans mettre un troisième au sol. Comment pouvait-il faire ? ! A chaque fois qu'il se prenait un coup et c'était plutôt rare, car il était bon au combat, il le rendait au centuple.

Il se compara à lui. S'il avait été à sa place, il serait peut-être au sol en train de se prendre des coups de pied dans les côtes. Lui était fin et svelte, ses cheveux étaient aussi blond que ses yeux étaient bleus au possible. Alors qu'on pouvait comparer l'autre à un guerrier, lui était plutôt du genre à ressembler à une poupée...

Le blond sursauta. Le guerrier venait de se prendre un coup de pied de plein fouet au visage et venait dans contrer un de son bras. Impossible qu'il ne ressente rien... Le sang coula de sa bouche et le blond entendit presque l'os de son bouclier craqué. Pourtant, il ne recula même pas d'un centimètre.

Ah, celui qui avait fait cela allait le payer très, mais alors vraiment très cher. Se dit le blond.

Cela n'avait pas loupé, le jeune homme l'avait envoyé au tapis sans douceur d'un coup de poing en pleine face suivie d'un coup de genoux dans l'estomac. L'ennemi s'écroula lourdement à terre et se recroquevilla pour atténuer la douleur. Le vainqueur ne le laissa pas pour autant, il lui posa le pied sur son torse et l'obligea à se tournait sur le dos, le dominant de toute sa hauteur. Il essuya du revers de la main le sang qui avait coulé de sa bouche.

Sa voix rauque se fit alors entendre :

« - T'approche plus d'elle espèce de bouffon ou je te trouverais et te briserait chacun de t'es os ! Compris ? »

Pas de réponse, il appuya de tout son poids sur l'homme a terre et s'énerva.

« - T'as bien compris ?!

- Ouch ! ...Ou... Oui... »

Un sourire se manifesta, narquois et satisfait.

« - Oy, le spectateur, tu veux quoi ? ! »

Le blond tressaillit, mais il ne se démonta pas sous la grosse voix inquisitrice.

« - Hyuuu ! Qu'il est impressionnant le gros nounours ! »

Oups, il aurait peut-être dû faire semblant d'avoir peur ou tout du moins ne pas sortir ce genre de phrase, mais il ne l'avait pas fait exprès, il était comme ça, il adorait ça, se moquer des gens et les taquiner et même s'il savait que cette fois il pourrait y rester, il n'avait pas pu s'en empêcher...

Le brun avait relevé un sourcil, comme étonné que l'on puisse osé lui parler de la sorte, puis il les fronça. Son regard c'était intensifié et il se mit à le jauger de haut en bas.

Bof, il ne devait pas voir grand-chose d'intéressant...

Mais le brun le coupa dans ça lançais alors qu'il allait se dénigrer :

« - Comment tu t'appelles ?

- C'est une méthode de drague ?

- K'so, espèce de...!

- Hyuuu ! »

Tient, ses faux sifflements le perturbait... C'est pas qu'il était maso, c'est juste que le taquiner lui, cela en était presque jouissif. Il mourrait d'envie de faire connaissance avec la bête. Il venait de le remarquer à l'instant, mais il portait l'uniforme du lycée nommé Clow qui se trouvait juste à cinq minutes de chez lui et dont le directeur était un ami très cher. Ah... S'il voyait ses élèves se battre ainsi, Clow en ferait une crise cardiaque ! Dire qu'il avait travaillé là-bas pendant cinq ans... Son pauvre ami avait créée une école digne de ce nom, recrutent des jeunes de tout genre bon en n'importe quoi pour les perfectionner dans leurs domaines, il ne se posa donc plus de questions sur le fait de quels sections il pouvait venir...

« - Tu es dans la section des arts martiaux au lycée Clow ? »

Tient, un point pour lui vu son air étonné.

« - Entre autre, je suis surtout dans la classe de Kendo, je magne le katana... »

Ah oui, maintenant qu'il le disait, il venait de remarquer qu'il trimballait avec lui une longue housse fine qui ne pouvait transporté que ce genre d'arme.

« - Qu'est ce qu'ils t'ont fait pour mériter un tel châtiment ?

- C'est pas t'es affaires ! »

Touché ! Un point pour lui maintenant... De toute façon, il l'avait très bien entendu, « t'approche pas d'elle », aucun doute,se devait être de sa petite amie qu'il parlait...

« -Hyuuu ! Tu me fais peur !

- Arrête avec tes « hyuuu » c'est agacent !

- Tu comptes donc les découper en rondelle ?

- Ça va pas non ?!

- Et moi qui est été témoin, je vais y passer aussi ?

- Maintenant que tu le dis, je meurs d'envie de te découper...

- Hyaaaa, méchant ! »

Bon sang que c'était bon de le faire tourner en bourrique ce pauvre ours mal léché dont il ne connaissait pas le nom ! Mais oui, comment s'appelait-il ? Mais alors qu'il allait lui demandait, Un grand homme aux cheveux noirs et aux yeux inexpressifs apparu au-devant de la ruelle et regarda autour de lui pour constater l'hécatombe. Il s'avança en enjambant les blessés.

« - Dômeki ! Un ouragan est passé c'était dingue !

- Ouais, ouais, dit-il en regardant l'autre d'un air réprobateur, l'ouragan t'as pas touché ?

- Non, il n'aurait pas fait le poids contre moi penses-tu !

- Dépêche on s'inquiétait de ne pas te voir rentrer !

- Tu parles, c'est la bouf qui n'arrivait pas que tu craignais de perdre ! Où sont les autres ? »

Et comme pour accompagner sa question, un autre homme fit son apparition, cheveux noirs, les yeux plissés en guise de mécontentement avec les poings sur les hanches. Un autre, les cheveux courts et bruns ne fit même pas attention que leurs amis ai été retrouvé, il était en train de se disputer avec un blondinet sur le fait que « sa sœur n'était pas une fille en âge de fréquenter un débile bas de gamme tel qu'un certain Shaolan »

Le combattant soupira, il détestait quand il y avait trop de monde, surtout quand il ne connaissait personne... Le dénommé Dômeki prit les sacs des mains du blond pour l'aidait et le poussa comme pour lui dire qu'il était temps de ne plus baver sur le petit jeune. Mais il ne put s'empêcher de lâchait une dernière petite phrase :

« - Tu devrais vite aller te soigner, tu dois avoir vraiment mal aux bras et à la mâchoire...

- Ta gueule ! »

Et il était parti, vexé que quelqu'un est plus remarqué qu'il s'était pris les plus gros coup pendant la bagarre à ces deux endroits là. Il entendit le blond crier « Hyuuu ! Toya, il m'a dit « ta gueule » ! Il est effrayant ce garçon ! » Il s'était alors retourné pour les voir tourner au coin de la rue, lui sautant au cou en feignant la peur et la tristesse. Il savait rudement bien jouer la comédie dit donc... Toya lui avait répondu « les gamins de nos jours sont plus polis ! On rentre vite ou Watanuki va te couper en rondelles pour ton retard sur le repas, Fye... »

Fye. C'était son prénom ? Un sacré numéro... Alors, comme ça, il y en avait encore qui ne savait pas qui il était et a quel point il ne fallait pas le défier... Intéressant.