You will never be alone

(Price – Koethe Koethe)

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Chapitre 1 : I'll keep you safe tonight (Scarecrow – My chemical romance)

Le bruit du papier photo déchiré aurait du être minime face à la tempête qui faisait rage devant elles. Pourtant ce bruit raisonnait presque autant qu'un éclair. Un éclair qui provoquait un orage dans leur esprit déjà bien assez torturé par cette semaine de fou. Quel était le but de tout cela ? Pourquoi lui avait-on accordé ce don afin de sauver sa meilleure amie si c'était pour qu'on la mette ainsi au pied du mur ? Quel était ce grotesque ultimatum ? Beaucoup aurait trouvé merveilleux d'avoir du jour au lendemain le pouvoir de manipuler le temps à leur guise, bullshit, elle voyait plus cela comme une malédiction. Une malédiction qui avait réussit à sauver la vie de la personne à qui elle tenait le plus, mais une malédiction qui allait souffler toute l'innocence de son enfance. Tous ces souvenirs teintés de joie allaient maintenant être grisés par cet ouragan. Mais si cela pouvait permettre à son amie de vivre…

Fixant la semblant de punition divine qui faisait ravage face à elles, elle venait à se sentir malade, une nausée lui retournant l'estomac en pensant à toutes les personnes vivant dans cette ville et en particuliers a celles qui avaient remplis sa vie ces derniers mois. La décision qu'elle avait prise était-elle égoïste ? Surement. Elle ne pouvait pas s'imaginer vivre sans la bleuté à ses côtés, lorsqu'elles étaient petites, Joyce s'amusait toujours à leur dire qu'elles étaient des âmes-sœurs, et après ce que le destin avait mis sur leur route, elle commençait sérieusement à y croire. Non, tout cela était sa décision, ses choix, elle devait l'assumer et le respecter. Il n'y avait plus de marche arrière. Elle espérait juste qu'ils aillent bien… que la tornade les épargnes… Il y avait des personnes si douces dans cette ville, elles ne méritaient pas cela. Mais Max était une personne égoïste, ou du moins, pour ce seul et unique choix, celui qui n'aurait pas du avoir lieux… Si seulement tout le monde pouvait être épargné au lieux de payer misérablement pour ses erreurs…

Move your body when the sun light dies

(Bougez votre corps quand la lumière du jour s'éteint)

Everybody hide your body from the scarecrow
(Que tout le monde se cache de l'épouvantail)

- Max... je serais toujours avec toi... jusqu'à la fin...

Ces mots et le poids qu'ils portaient lui faisait ressentir une émotion amère et douce à la fois. Elle était heureuse que Chloé respecte ce choix égoïste, son choix égoïste, mais à quel prix... la punk devait souffrir encore et encore, c'était tel un cercle vicieux, dès que tout semblait s'arranger, une tornade venait tout emporter, et ceci n'était pas dans le sens métaphorique du terme a ce jour. Est-ce que cela allait s'arrêter ? Non, cela était seulement une nouvelle route, un malheur différent, parsemé de la culpabilité du survivant. Elle aurait presque préféré l'entendre s'égosiller, lui reprocher toutes les erreurs qu'elle avait faite, la Chloé de son cauchemars avait raison, c'était elle l'ouragan. Ce qu'elle voyait n'était que le reflet de ce qu'elle avait causé. Mais si cela permettait à son amie de vivre...

Tout allait s'arranger. Tout.

Elle n'arrivait plus à regarder en face ce qu'elle avait causé. Serrant bien plus fortement la main qui se trouvait dans la sienne, humide et froide par la pluie torrentielle. Elle ne se souciait nullement de cela, les sensations extérieures ne l'atteignant plus. Seule sa tempête intérieure la faisait réagir. Elle venait alors détourner son regard de cette destruction massive, posant son front contre l'épaule de la punk, passant son bras autour de son cou dans une étreinte chaleureuse qui arrivait quelque peu à la calmer. Elle ne devait pas être si faible, et pourtant elle se laissait envahir par ses émotions. Elle devait être forte, pour Chloé qui venait de tout perdre, par sa faute, pourtant en ce moment même c'était tout le contraire. Elle était celle brisée et la bleutée restait forte et droite. Elle ne l'avait jamais vue ainsi... ca lui faisait plaisir. Un plaisir certes doux, mais toujours aussi amer.

Un long silence s'installa, rythmé seulement par le bruit des bourrasques de vent, de la pluie et de l'orage. La tension redescendit abruptement, la laissant tremblante, les sensations de son corps redevenant peu à peu maîtres d'elle. Relevant son regard vers la punk et prenant difficilement une profonde respiration, elle venait parler, la voix faible mais assez proche de l'oreille de son amie pour qu'elle l'entende malgré le ravage face à elles.

- Allons dans le phare... s'il te plait...

La punk acquiesça silencieusement, gardant toujours son bras autour des épaules de la petite photographe, lui intimant d'avancer vers l'édifice brisé en deux. C'était tout ce qui restait de cet emblème de leur enfance. Et malgré le trou béant, c'était leur seul abri dans cette apocalypse. En espérant que d'autre s'en trouve également... Enjambant difficilement le tronc d'arbre renversé juste devant la porte, couvert de débris, la punk venait furieusement les repousser pour dégager le chemin. Elle ne savait pas comment son amie faisait pour avoir autant de force, elle était vidée, éreintée, et si il n'y avait qu'elle, elle se laisserait longuement glisser sur le sol et pour sombrer. Luttant avec ses forces restantes, elle venait rejoindre avec peine la bleutée devant la porte de l'édifice. Un arbre étant tombé lourdement dessus, elles restèrent quelques instants silencieux, la question "comment entrer ?" flottant dans l'air. Mais avant que Max ne puisse proposer quoi que ce soit, elle voyait son amie reculer, prenant son élan. Elle projeta alors lourdement son poids contre le bois déjà quelque peu cassé provoquant un long craquement sinistre couplé à un geignement de douleur. La photographe se précipita alors sur elle, l'empêchant de se faire encore plus mal ainsi et elle essaya de lui parler d'une voix coupée par l'effort de rester debout alors que son corps lui criait de s'évanouir.

- Défonce-la... au pied, ça sera… plus simple. Là...

Lui montrant l'endroit juste en dessous de la serrure, les gonds étaient déjà bien défoncés et le bois craqué. Cela serait rapide. Voyant la punk lui sourire quelque peu, surement tout aussi fatiguée qu'elle, elle se mordit quelque peu les lèvres baissant le regard, se sentant carrément inutile à l'heure actuelle, mais une main chaleureuse venait rencontrer ses mèches brunes et trempée. A ce doux touché, elle venait relever quelque peu la tête, sursautant au craquement sinistre du bois suite au violent coup donné avec les bottes de combats de la punk. La serrure pendant misérablement, ce fut avec une seconde frappe tout aussi forte que la porte s'ouvrit enfin, claquant furieusement contre la pierre de phare avant de s'immobiliser, restant accrochée ridiculement à un seul gond. Ne prenant guère le temps de s'extasier devant sa maigre prouesse, Chloé saisit rapidement le poignet de la brunette, la tirant à l'intérieur de leur abris de fortune, quelques débris jonchant les escaliers qui auraient du s'étendre bien plus haut, au lieu du trou béant qui leur faisait place. L'humidité due à la pluie venait mouiller la pierre, et rendait l'atmosphère bien plus fraiche, la faisant frissonner lorsque la petite hipster se rappela que ses affaires étaient trempées. Restant sans bouger au milieu de la petite pièce, dans un état presque catatonique, elle se réveilla de sa léthargie lorsqu'elle sentit la main de la punk dans son dos, sa voix un peu plus basse maintenant que les murs épais arrivait à isoler le bruit du vent démentiel.

- Je vais voir si la chambre du gardien est toujours en un seul morceau. Il doit y avoir des couvertures. Reste là je vais pas mettre longtemps.

Un coup de stress venait soudainement traverser le corps de Max, un regard affolé se braquant sur la bleutée. Sa main tremblante face à ce sentiment dévastateur et au froid vint saisir le tissus humide du débardeur blanc de la punk, devenu transparent par la pluie. Posant sa main sur la joue parsemée de tâches de rousseurs, elle lui fit un léger sourire pour la rassurer, sachant très bien quel était la raison de cet air inquiet.

- Je ferais attention t'inquiète pas pour moi. Repose-toi...

Max lui renvoya un faible sourire avant de passer derrière les escaliers, à l abris du vent et de la pluie qui venait presque inonder le phare face au trou béant au dessus de leur tête. S'asseyant dans le coin sombre, elle tremblait de ton son corps, la température de son corps baissant furieusement, le bout de ses doigts étant écarlates, elle était convaincue que ses lèvres devaient être mauves par ce froid mordant. Au moins les sensations douloureuses de son corps arrivait à lui éloigner toutes ces pensées déprimantes de l'esprit...Entendant les pas lourds de son amie qui montait l'escalier de pierre, elle resserra ses jambes un peu plus contre elle, entourant ses genoux de ses bras, elle soupira longuement en fermant ses yeux, essayant de contenir ses tremblements tandis que tout semblait devenir de plu en plus flou autour d'elle, la sensation de se retrouver dans une bulle hermétique la submergeant, n'entendant même plus le vent et la pluie. Elle avait juste envie de dormir et que tout cela ne soit qu'un mauvais rêve, elle avait envie de se réveiller aux cotés de son amie, sans aucun soucis... juste les souvenir du bon vieux temps. Pourquoi était-ce si dur de grandir ? Pourquoi ne pouvait-elle pas rester cette enfant qui jouait au pirate avec des épées en bois et construisait des chateau fort avec des coussins ? Le passage à la vie adulte, la prise de responsabilité, tout cela était de trop pour elle, elle n'en avait clairement pas le courage et la force...

Elle venait alors soudainement sursauter en sentant une prise ferme sur son épaule la secouer; et lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle croisa le regard inquiet de la bleuté :

- Ne t'endors pas comme ça, tu vas chopper la mort.

Lui lançant un faible sourire face à son inquiétude, son regard se dirigeant vers la grosse couverture marron en laine dans les bras de la punk. Soupirant presque de soulagement, elle essaya de se relever avec ses membres engourdis, elle s'arrêta automatiquement dans son mouvement, un air choqué peignant son visage. Si ses joues n'étaient pas déjà pas écarlates par le froid glaciale, elle était sûre qu'un rougissement aurait coloré de manière fulgurante sa figure. Voyant la bleutée poser la couette sur la rambarde en ferraille qui bordait les marches, la question demandant "pourquoi tu la met là ?" mourut sur ses lèvres en la voyant retirer sa veste, tellement trempée qu'elle goutait encore sur le sol en pierre plus ou moins sec. Mais si elle ne s'arrêtait qu'à là. Non, bien entendu. Le malaise s'emparait d'elle lorsque son amie venait retirer le haut blanc, presque trempé, qu'elle portait. La laissant simplement dans son soutient gorge noir, dévoilant son ventre plat et ses formes. Bon ce n'était pas comme si elle ne l'avait pas déjà vue ainsi... mais tout de même... pourquoi ?... Détournant son regard, plus que gênée, elle eu très vite sa réponse.

- Fait pas ta vierge effarouchée Caulfield. On va pas rester dans nos fringues trempées. On arrivera jamais a se réchauffer.

Tout était soudainement clair dans son esprit. Diable, elle n'arrivait plus à réfléchir correctement, elle était tellement épuisée, autant physiquement que mentalement. Elle avait juste envie de se glisser dans les bras de Morphée et d'oublier tout le chaos qui régnait. Toujours aussi tremblante, telle un faon qui se dressait sur ses pattes pour la première fois, elle venait retirer sa veste et le t-shirt rouge que la punk lui avait prêté, les mains toujours aussi engourdies et agitée par les reflexes de son corps. Laissant pendre les habits sur la rambarde de métal, dans le maigre espoir qu'ils sèchent, elle vint déboucler sa ceinture, restant dans sa plus simple tenue, composée de son soutient gorge blanc et d'une simple culotte grise. N'osant presque plus bouger, elle sentait l'embarras l'envahir, l'ambiance était carrément différente de celle de la piscine, bien plus lourde, pesante, elle venait presque complexer à se trouver dans cet apparat devant Chloé. Relevant de nouveau son regard vers celui de la bleutée, afin de la questionner silencieusement sur la suite, elle remarqua que son amie la fixée de manière presque insistante surement depuis un moment.

Se sentant soudainement mal dans sa peau d'être aussi exposée à son regard, elle passa un bras autour de poitrine, baissant la tête, n'osant même pas poser son regard sur le corps de son amie d'enfance alors qu'elle se tenait simplement en boxer face à elle. Un silence plus que pénible venait alors s'installer, tandis qu'elle tremblait toujours aussi, essayant de ne pas claquer des dents, mais ceci était peine perdue.

Voyant l'état de la petite hipster, Chloé vint passer la couverture large et épaisse sur ses épaules, posant sa main glaciale sur l'épaule de la brunette, parlant la voix basse, le ton trahissant clairement à quel point elle était fatiguée et ravagée maintenant que toute l'adrénaline arrêtait de parcourir ses veines.

- Max, vient...

Ouvrant les bras, elle venait tirer Max dans une étreinte, dos contre poitrine, posant son menton contre son épaule alors qu'elle venait glisser contre le mur avec la petite photographe contre elle. Enroulant ses bras autour d'elle, la couvrant intégralement avec la couverture, les enfermant dans un cocon de chaleur.

La photographe venait longuement soupirer d'aise, le claquement de ses dents s'arrêtant peu a peu ainsi que les tremblements de son corps, laissant simplement quelques frissons, la tension quittant entièrement son corps. Le corps de Chloé irradiait une certaine chaleur, et malgré la matière rêche de la laine, désagréable contre la peau, cela gardait merveilleusement bien la chaleur. Se collant contre son amie, la moiteur et la douceur de sa peau réussissait à calmer son mal être. Presque bercée par sa respiration, elle vint fermer les yeux, ses pensées revenant la harceler. Elle était tellement heureuse de se sentir aussi proche de Chloé, mais ceci allait durer combien de temps ? Allait-elle lui en vouloir ? Elle devait lui en vouloir pour ce qu'elle l'obligeait à vivre. Elle détruisait tout, elle mettait en pièce toute leur enfance... mais ce qui comptait c'était que son amie aille bien... elle espérait que tout change, qu'elles puisse reconstruire une nouvelle vie sur les ruines de leurs passé. Que Chloé puisse enfin être heureuse. Elle le méritait...

Make a wish when your childhood dies

(Fait un vœu quand ton enfance meurt)

Elle ne pouvait plus rien retenir et lorsque son esprit dériva automatiquement vers toutes les personnes qu'elle avait sacrifiée, quand elle repensa au Two Whales qui, à l'heure qui était, avait sûrement explosé… au fait qu'elle avait sûrement tué de sang froid la femme qui avait toujours était une mère pour elle, le garçon qui était comme son frère malgré ses sentiments envers elle, l'homme qui lui avait fait confiance pour retrouver Rachel… elle les avait trahit et elle se sentait mal… elle se sentait piégée, au pied du mur… Comment Chloé faisait-elle pour rester si calme ?! Elle fut de nouveau secouée de tremblements, mais ces derniers étaient d'une toute autre nature. Les larmes coulant sur ses joues, elle se crispa dans les bras de son amie. La boule à l'estomac, elle eu la soudaine impression d'être oppressée, sa poitrine étant compressée, elle avait du mal à respirer et cela venait l'obliger à respirer rapidement, sa tête commençant à lui tourner. Elle était si faible, elle se détestait, elle ne pouvait même pas assumer un foutu choix ! Et si elle avait décidé de sacrifier Chloé… ? Cela aurait été la même chose ! Il y aurait pourtant eu tellement de solution pour que tout aille mieux, pourquoi elle ne s'était pas interposée entre Nathan et Chloé ? Pourquoi ce n'était pas elle qui avait reçu cette putain de balle ?! Tout était de sa faute alors pourquoi elle ne devait pas payer ? Pourquoi avait-elle si peur de la mort… ? La culpabilité allait la suivre toute sa vie… c'était cela le vrai prix à payer. Qu'elle imbécile elle faisait… Elle avait la soudaine envie de vomir et sa respiration ne se calmait pas. Elle sentit alors son amie bouger et à cela elle se retourna brusquement vers elle, lui attrapant le bras, les yeux remplies de larmes. Elle avait peur qu'elle parte, qu'elle la laisse seule, et même si c'était tout ce qu'elle méritait, elle ne pourrait pas vivre sans la bleutée à ses côtés, pas après tout cela. Elle avait le regard paniqué, telle une biche prise dans les phares d'une voiture. Essayant de lire l'expression de son amie, elle n'arrivait plus à rien, elle n'arrivait plus à penser, sa vision se brouillait par les larmes et devenait peu à peu noire.

De son côté Chloé mis du temps à se rendre compte ce qui se passait et ce fut seulement quand elle entendit la respiration laborieuse de la petite photographe qu'elle comprit que cette dernière lui faisait une crise de panique. La peur la prise soudainement, elle ne savait pas comment réagir, elle en avait déjà eu, mais elle n'avait jamais fait face à quelqu'un qui en avait. Elle mit du temps avant de bouger, voulant se placer face à Max, mais elle ne pu même pas commencer son geste que cette dernière s'agrippa à elle. Essayant de se calmer, elle savait que stresser n'arrangerait rien à la situation. Soupirant longuement, essayant de relâcher cette soudaine tension, elle se bâtit pour ne pas laisser transparaître son anxiété, passant par la suite sa main dans les cheveux de la brunette. Ces derniers étaient toujours humides et emmêlés, mais cela ne l'arrêta pas, alors qu'elle les caressait dans un doux touché, plongeant son regard dans celui bleuté face à elle. Ravalant difficilement, elle tenta de contrôler sa voix pour la rendre calme, mais elle sortie quelque peu étranglée et roque :

- Calme-toi Max… je suis… là. Tout va bien se passer. Tout… Respire lentement dork. Vient… Essaye de caler ta respiration sur la mienne… allez… C'est rien…

Elle ne croyait pas en ces propre paroles, elle savait que tout n'allait pas bien, et tout en elle criait de libérer cette rage qu'elle avait contre le monde, ces larmes amère, elle avait juste envie de hurler toute sa peine. La bête noire grattait en elle et continuait à abîmer son cœur déjà assez meurtrit. Mais elle n'avait pas le droit, elle n'avait aucun droit d'être égoïste ainsi, Max venait de lui donner la plus belle preuve d'amitié et d'amour de sa vie. Max venait de tout donner pour elle et la petite hipster endurait déjà bien assez pour en plus supporter son mal être et ses reproches. Sa crise le confirmait. Et pour l'une des seules fois dans sa vie la punk faisait preuve de maturité, prenant sur elle, sachant que c'était la meilleure chose à faire. Elle aurait tout le temps de craquer plus tard…

Passant son pouce sur le visage rougis et humidifier par les larmes, elle venait sécher ces dernières qui continuait à couler abondamment. Elle disait ce que son amie avait besoin d'entendre, des doux mots et des promesses qu'elle espérait pouvoir tenir. Intimant à la brunette de caler sa tête contre sa poitrine, contre son cœur, la laissant être rythmée par sa respiration et les battements de ce dernier, elle se rendit compte que cela fonctionnait. La respiration laborieuse de Max se calmait et elle venait se blottir contre elle, passant ses bras autour de son cou et ses mains saisissant les cheveux de sa nuque et la couverture. Les tremblements de ce corps frêle entre ses bras cessèrent très vite et elle retrouva un calme presque agréable. Se penchant quelque peu, elle ne pu s'empêcher de se montrer bien plus qu'affective, laissant un chaste baiser sur le haut du crâne de la fille qui avait tout sacrifié pour elle.

- Allez dors Max… t'en a bien besoin…

I'll keep you safe tonight…

(Je te garderais en sécurité ce soir…)

Epuisée par cette attaque de panique, elle venait presque sombrer instantanément dans les bras de Morphée, sa prise autour du cou de la bleutée se relâchant quelque peu, mais ses bras restèrent en place. Dans d'autre circonstance, ce genre de position entre deux filles seulement vêtues de leurs sous-vêtements aurait été extrêmement bizarre, mais pour le moment, après cette semaine de fou, rien ne l'était et Chloé venait presque apprécier ce moment plus que fort entre elle et son amie d'enfance. Toujours amère face à ce qu'elles avaient perdu… une partie d'elle restait émerveillée, lui criant que la fille qui était dans ses bras en ce moment même était la personne la plus importante dans sa vie, une personne pour qui elle pourrait donner sa vie, à qui elle allait vouer sa vie entière et rester fidèle. Quelqu'un qu'elle devait chérir et aider à se rebâtir après tout le mal qu'elles avaient vécu. Peut-être ne se rendait-elle pas encore compte de la gravité de la chose, et au fond, elle refusait de s'avouer qu'elle venait de perdre sa famille et que son ange était bel et bien mort… elle avait mal, elle saignait intérieurement et silencieusement, car inconsciemment elle le savait… toutefois, pour le moment, elle avait juste l'espoir. L'espoir d'un avenir, la motivation de combattre tout ce mal. Et serrer ainsi son amie d'enfance dans ses bras lui donnait l'impression de tirer un gros fuck au destin. En à peine une semaine, Max avait réussit à faire d'elle une personne différente, une personne meilleure, et elle comptait bien lui rendre. Max avait besoin d'elle, tout comme elle avait besoin de Max. Et c'était tout ce qu'elle savait. Et même si le sommeil ne venait pas, son esprit étant bien trop torturé, elle ne flanchait pas, car elle savait qu'elle avait quelqu'un de précieux pour la soutenir. Ce sentiment était aigre-doux, amère et sucré à la fois, mais il l'a ferrait avancer. C'est tout ce qu'elle avait besoin de savoir.

Voilà voilà ! J'ai retrouvé un peu de temps et d'inspiration pour écrire et j'ai décidé de faire une petite fic sur mon interprétation de la suite de Life is Strange (oui car j'ai décidé de sacrifier Arcadia Bay dans ma partie principale, je suis dans le déni de la mort de Chloé et je l'assume). En espérant que ceci va vous plaire ! Je vais également essayer de faire des chapitres un peu plus courts, mais de poster un peu plus souvent ! (D'ailleurs plus de la moitié de cette histoire a été écrite sur portable, alors veuillez m'excuser si il y a des fautes).

Franchement, n'hésitez pas à me laisser des review ! Ceci est extrêmement encourageant et savoir qu'on est lu et apprécié donne extrêmement envie d'écrire. De plus cela me permettra de savoir ce que vous en pensez et de modeler cette fic suivant vos critiques.

Merci beaucoup, en espérant que ce premier chapitre vous ait plu ! A bientôt !

PS : n'hésitez pas a écouter les chansons de Koethe Koethe, la plus part sont inspirées de Life is Strange et sont magnifiques. « Price » étant un vrai coup de cœur, j'ai décidé de l'utiliser pour symboliser cette fic !