Salutations mes bichons !

Vous m'avez manqué.

Je reviens avec une nouvelle histoire qui m'a pris pas mal de temps et de matière grise, elle sort un peu des sentiers battus... J'espère qu'elle vous plaira :3

Ceci étant dit, quelques pré-requis de circonstances.

Les Mentors, c'est une fanfic Marvel dans un UA. Cet UA, c'est celui de l'Avatar, le dernier maître de l'Air.

Pour celles et ceux qui connaissent, j'ai (évidemment) pris des libertés d'adaptation avec l'univers de Aang – d'ailleurs, on se situe plus à mi-chemin entre Aang et Korra du point de vue technologie et avancement des maîtrises. Les fondamentaux sont là : quatre maîtrises, quatre nations, un Avatar.

Un changement parmi d'autres: les maîtres de l'Air ne sont pas ici des moines au crâne rasé drapés d'orange... mais plutôt des asgardiens tout de blanc vêtu ! (Je préfère prévenir, parce que ça peut surprendre ^^')

Pour celles et ceux qui ne connaissent pas, vous ne serez pas perdu.e.s ! Suivez le guide :) (Et je recommande chaudement la série au passage. Elle déchire.)

Je n'ai pas mis cette fic en crossover parce qu'il n'y aura aucun personnage de Aang. Que du MCU. Pur et dur. Promis. (Presque).

L'écriture est toujours en cours, mais j'ai un bon début de prêt déjà. J'espère tenir un rythme de croisière et poster toutes les 2 semaines !

(Si je disparais en septembre, c'est que l'inspiration m'aura brutalement quittée.)

(Ça ne devrait pas arriver, j'ai beaucoup trop d'idées encore !)

Anyway, cette note introductive va finir par être plus longue que mon prologue.

Bonne lecture et à dans deux semaines !


Prologue

Nick Fury traversait l'allée à grandes enjambées. Il n'appréciait pas les convocations du Conseil, elles n'étaient jamais synonymes de tendres invitations pour partager du thé et des gâteaux secs. Pas une fois il ne l'avait quitté rasséréné ou satisfait, ces rencontres sonnaient plutôt comme des confrontations où il devait soutenir mordicus ses décisions qui étaient constamment remises en cause. Il ne se souvenait pas de la dernière fois où il en était ressorti sans avoir insulté au moins l'une des quatre veilles peaux à qui il allait de nouveau faire face.

Sans doute une des raisons pour lesquelles ils ne lui proposaient plus de thé.

Il évacuait dans cette foulée déterminée la frustration qui le gagnait en anticipation – sans considérer un instant le messager qui était venu le chercher en premier lieu et qui peinait à tenir sa cadence. La cour qu'ils franchissaient était grande, majestueuse. Au moins autant que le palais vers lequel l'homme en noir se dirigeait avec humeur. Republic City savait pouponner son élite bureaucratique, et ce n'était pas pour arranger les affaires de Fury. Peu enthousiaste à l'idée d'aller affronter ces égos démesurés, surgonflés par la certitude que leurs conseils avisés étaient essentiels au maintien de l'équilibre précaire d'un monde en péril. Tu parles d'un programme.

Ça n'était pourtant pas une surprise, Fury l'avait attendu de pied ferme, cette convocation. Mais il mentirait s'il disait que le déluge de reproches qu'il s'apprêtait à recevoir le réjouissait. Quoi qu'il en retourne, il défendrait son os, et cela ne surprendrait personne. Il allait juste devoir faire preuve d'une retenue exemplaire pour ne pas prendre l'un de ces conseillers de pacotille pour taper sur les trois autres. Surtout cette fois, qui ne risquait pas de faire exception à la règle.

Il avala les escaliers quatre par quatre avant de franchir les grandes portes en fanfare, son imposante cape noire flottant derrière lui. Il ne ralentit le pas qu'en pénétrant dans une gigantesque pièce circulaire aux ornements sophistiqués, une grande table siégeant en son centre et autour de laquelle quatre paires de sourcils froncés l'attendaient.

Que le supplice commence !

« Directeur Fury, l'apostropha la dame en bleu la première. De toutes les décisions contestables que vous ayez pu prendre, celle-ci défie toutes les lois de l'entendement. Même pour vous.

– Admettez que c'est une mauvaise blague, conjura l'homme en rouge à sa droite.

– Mesdames, Messieurs, Membres du Conseil et Maîtres, s'inclina Fury selon le stupide protocole qu'il n'était pas encore résigné à ignorer. Je suis surpris de constater votre réticence. J'étais persuadé que mon choix vous comblerait. »

La vieille femme en vert hoqueta.

« Nous comblerait ? La décision la plus importante que vous ayez à prendre dans ces temps troublés, est la plus absurde de toutes !

– Je vous prierai d'être plus spécifique, feignit le directeur.

– Par où commencer ? soupira le chauve habillé de blanc. Il entama son énumération. Un prince déchu, une ex-mercenaire, un milliardaire excentrique et un soldat reclus. Est-ce là votre meilleur tirage pour sauver le monde d'une décadence certaine ?

– Ce raccourci est peu seyant, vous en conviendrez.

– Vous ne pouvez pas être sérieux, répéta, consterné, l'homme en rouge.

– Maîtres, je vous demande de me faire confiance.

– Vous n'êtes pas en mesure de nous demander quoi que ce soit, s'énerva la vieille peau bleue. Présentez-nous des choix raisonnables, et ensuite nous évoquerons la question de confiance !

– Des choix raisonnables ? Parce que vous pensez que c'est une option ? »

Sans oser lever les yeux au ciel, Fury contint l'impatience qui le gagnait tranquillement.

« Êtes-vous conscients de la situation, dehors ? Y avez-vous seulement trempé le gros orteil, ou est-ce que vous êtes trop occupés à vous nettoyer le nombril à la soie pour vous en rendre compte ?

– Directeur... tenta la verte pour endiguer – bien en vain – la violence qui pointait dans le seul iris valide de son interlocuteur véhément.

– Cela fait treize ans, l'ignora-t-il. Treize ans que le SHIELD maintient hors de l'eau ce monde à la dérive. Treize ans que, à sa tête, je m'emploie à retrouver une paix globale. Les maîtres tombent comme des petits pains. Le Royaume de la Terre est en sang. Et à chaque solstice, la situation s'aggrave. Plus de la moitié de mes hommes est tombée au combat, comme pour chaque armée, de chaque Nation. On combat un ennemi dont on ne connaît même pas l'origine ! Qui, chaque année, devient plus puissant, qu'on ne pourra bientôt plus arrêter ! Je suis sur le terrain, tous les jours. Tous les jours, je compte les pertes. Tous les jours depuis treize ans. Et vous avez fait quoi, vous, pendant ce temps ? À part contester la moindre de mes décisions que vous n'aurez jamais les couilles de prendre vous-mêmes !

– Comment osez-vous…

– Et enfin, l'Avatar est révélé ! poursuivait-il. Vous pensez que c'est pour le plaisir, que j'enverrais une bande d'incompétents pour le former ? Vous pensez que ça m'amuse, de risquer de subir une année de plus, submergé par une guerre qu'on ne contrôle pas ? Vous pensez que j'ai que ça à foutre ?! Il y a treize ans, mon choix aurait été différent. Aujourd'hui, ces quatre-là sont ma décision. Vous contestez leur nomination ? Allez-y, citez-moi quatre maîtres dispos illico, dont un exigé par le nouveau Seigneur du Feu en personne. Trouvez-moi quatre maîtres aussi puissants, aussi prometteurs et vertueux. Trouvez-les moi et je rends les armes !

– Vertueux ? C'est là le terme que vous utilisez pour les décrire ?

– Ils connaissent la réalité du terrain que vous n'aurez jamais frôlé que dans vos pires cauchemars.

– Des grands traumatisés et des criminels, c'est ce que vous avez de mieux pour "témoigner de la réalité du terrain" ?

– Il est grand temps que vous vous sortiez les doigts du cul pour comprendre de quoi je parle !

– Directeur !

– Le monde est en feu ! aboya-t-il. Et vous n'arrivez pas à traîner vos respectables gros tas de merde dehors pour le constater par vous-mêmes ! »

Le chauve se leva brusquement.

« Il suffit ! Vous ne nous insulterez pas sans conséquences, Directeur Fury. En tant de représentants des quatre Nations, nous avons pertinemment connaissance de la situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement. L'Avatar est le seul à pouvoir ramener l'équilibre dans le monde. C'est pourquoi sa formation ne peut être laissée aux mains d'individus aussi hasardeux. Le prochain solstice sera déterminant dans la victoire de cette guerre, le temps n'est pas aux essais douteux !

– Les Mentors ont été désignés, et ma décision est finale. »

Dans un mouvement de cape théâtral, il tourna les talons pour repartir comme il était venu, sans laisser le temps aux conseillers de riposter. Ils ne changeraient pas d'avis, pas plus que Fury se sentait d'humeur à négocier. Qu'ils pataugent dans leurs jus en se rendant compte que leur statut ne leur permettait pas de contraindre Fury à quoi que ce soit, pas tant que l'état de guerre était de vigueur. Si Nick devait trouver un avantage à cette apocalypse qui était devenu son quotidien…

C'est d'un pas déchaîné qu'il quitta le palais, déconcertant le messager à ses trousses qui n'avait pas imaginé que le directeur puisse véritablement marcher plus vite qu'à aller.