Fleurs de Sev
JK Rowlings est la seule et l'unique créatrice de cet univers. Mais elle ferait mieux d'être un peu plus attentive : je fais faire n'importe quoi à ses personnages !
Comme d'habitude : pas vraiment d'histoire juste de l'étalage d'émotions =/. Il y a des points communs avec le canon, et aussi des écarts, ne vous en étonnez pas. J'ai écrit ça surant des nuits au boulot et je n'ai pas été corrigée donc heu... Bon, soyez prévenu quoi.
Ouais, je sais j'avais dit « j'arrête d'écrire » et en plus franchement, le résultat est un peu naze mais bon, je plaide non-coupable. Quand on (re)lit 'Chiche' ou 'Lune noire', on a envie de rester avec ces trois là. De toute façon je suis nulle en résolution. Bonne (chance) Lecture.
Ps : Non, non le titre n'est pas un jeu de mot desastreux me permettant d'afficher ma part de militantisme breton light... Trop pas...
Du rouge.
De ce rouge lumineux qui fait mal.
Pourquoi tout ce rouge ?
Je voudrais poser la question mais ma bouche ne répond pas.
J'ai soif. J'ai l'impression d'avoir le désert dans ma gorge.
Je suis mort c'est ça ? Oh pitié, non. Ne me dites pas que c'est ça la mort. C'est un cauchemar.
Une voix me parvient lointaine
- Il a bougé ?
- Non.
- Je vous assure que si.
- Je veux dire, oui il a bougé, mais ça ne veut pas dire qu'il est conscient. C'est un réflexe nerveux Monsieur Potter.
Potter ? Qu'est-ce que Potter fout en enfer avec moi ?
Le rouge devient plus sombre et je ne lutte pas, je le laisse se fondre dans un voile noir, dans le tunnel reposant de l'inconscience.
OoO
- Merci pour vos devoirs. Ce que vous avez écrit restera strictement confidentiel et je serai le seul à lire vos parchemins. Cet exercice ne sera pas noté. Je vous les rendrais la semaine prochaine. Bonne journée a vous.
Les élèves de septième année ramassèrent leur affaires.
- La plaie ! Râla Peter à mi-voix. Comme si on avait pas assez de boulot, ce vieux fou nous rajoute des exercices inutiles
- C'est pour nous entrainer à observer les gens. "Défense contre les forces du mal", ce n'est pas simplement se battre contre des créatures, mais aussi contre des personnes. Fit remarquer Remus en bouclant sa sacoche.
- Le règne de la délation est en marche ! S'exclama joyeusement Sirius en frictionnant la tête de Wormtail au passage.
- Et ça te met en joie. Constata ce dernier en s'esquivant.
- Le cafard en moi ne demandait qu'a s'exprimer. Je me suis bien amusé.
- Tu as écris sur qui ?
- Hinhiiiin … Tu aimerai bien le savoir mon petit Peter.
- Rêve toujours. Moins j'en sais sur ce qui se passe dans ta tête, mieux je me porte
Les quatre jeunes gens sortirent de la salle pour regagner leur dortoirs alors que Sirius sautillait partout.
- Padfoot, mon ami, tu es grotesque. Fit doucement remarquer Remus.
- Nianiania. Ne te la ramène pas trop Mister Moony. Je suis sur que tu as écris sur moi. « Observez quelqu'un et essayez de le présenter en ne vous basant que sur les informations visibles a l'oeil nu ». Tu m'as forcément choisit pour sujet. Tout le monde sait que tu es fan de moi.
- Je sais que toutes les minettes de Poudlard sont fans de toi tu veux dire.
- Ne manque pas de respect aux minettes sans elles la vie n'aurait plus aucun sens. Pas vrai James ?
- Hein ? Sursauta ce dernier, visiblement perdu dans ses pensées
- Tu es bien silencieux Prongs. Nota fort pertinemment Peter
Le jeune homme hocha gravement la tête.
- J'ai écris sur Lily. Annonça t-il solennellement
- Toujours aussi imprévisible James... marmonna Sirius
Remus esquissa un sourire. Il n'arrivait pas à très bien se remettre de la dernière pleine lune mais la perspective du week end était réconfortante. Il allait pouvoir rattraper son retard, se reposer un peu. Évidemment James, Peter et Sirius feraient tout pour l'en empêcher. Mais ça faisait partie du contrat.
OoO
Remus sortit de la bibliothèque sans un regard pour le monde qui l'entourait. James et Sirius étaient à leur entrainement de Quidditch et Peter devait encore finir son devoir sur les potions de sommeil avant de retourner au dortoir. Remus aurait donc un peu de temps pour lire avant le diner.
Il traversa la salle commune de gryffondor, étrangement enthousiaste à cette idée.
Bientôt, il se laissa tomber sur son lit et leva paresseusement les bras au ciel en un « Victoire » silencieux. Mais un froissement désagréable sous sa nuque le força a se relever. En s'écroulant sur son matelas, il n'avait pas fait attention au parchemin roulé au pied de son oreiller.
Avait-il oublié quelque chose avant de partir ? Pourtant le papier ne semblait pas être celui qu'il utilisait d'habitude. Ça ressemblait davantage aux feuilles de riz dont Sirius se servait. Intrigué, Remus déroula le parchemin et dès les premiers mots, il fronça les sourcils.
« De l'avis général, Remus Lupin est un garçon serieux. »
Qu'est-ce que c'était que cette blague ? Remus reprit néanmoins sa lecture. Il avait toujours été un maraudeur à part entière. Soit : nettement trop curieux.
« De l'avis général, Remus Lupin est un garçon sérieux.
Mettre des étiquettes, ranger les gens sous des caractéristiques, c'est toujours possible. On me reproche souvent de ne pas être très observateur. A mon humble avis cela vient du fait que la plupart des gens ne sont pas intéressants à observer. Ils sont déchiffrables, descriptibles. On peut les classer par genre et par couleur. Le seul moyen d'être surpris c'est de ne pas trop les regarder.
Exception faite de Remus.
Il est impossible de dire ce que Remus est. Je le côtoie depuis des années et pourtant je suis toujours incapable de le décrire. Les consignes étant là pour être détournées, comme je me tue a le répéter depuis mes débuts à Poudlard, ce portrait commence par ce que Remus Lupin n'est pas.
Remus n'est pas un garçon sérieux.
Ce n'est pas qu'il soit spécialement tapageur ou exubérant. Il rend ses devoir à temps, n'enfreint pas le règlement, se montre attentif en tant que préfet. Mais il est insoumis. Jamais Remus ne se laissera dominer. Il n'est pas faible, ni fragile, bien au contraire. Il n'est pas le chêne qui se déracine tempêtes après tempêtes. Je n'ai jamais vu quelqu'un de plus incroyablement debout. Il nous enterrera tous, si ce n'est pas carrément lui qui nous tue. J'exagère à peine.
Il n'a pas une âme destructrice mais pourtant il a la capacité d'être ce que personne n'est.
Remus a dix sept ans et la vie l'a déjà marquée. Je ne parle pas des cicatrices qui se dessinent sur son visage mais des cailloux qui font barrage dans son regard. Il a subit le pire. C'est comme s'il était né sous un buldozer. Il était destiné a être réduit en bouillie Et pourtant...
C'est le seul être que je connaisse qui soit doux sans être fragile.
Je ne sais pas comment font les gens pour vivre sans être amarré à un Remus Lupin quelconque. Sans lui je me serais écrasé mille fois.
Par ce que c'est comme ça, il ressemble à de la musique baroque. Si l'on y fait pas attention, l'ensemble paraît plat, calme, à peine une onde a la surface de l'eau mais si on ferme les yeux et qu'on décortique la musique, on découvre que chaque ligne mélodique est plus travaillée que les autres. Chaque partition est un travail d'orfèvre. Et on découvre tant et tant d'instruments qu'on se perd dans les méandres de la perfection de chacune de ces lignes. Remus est comme ça. Tellement idéal sur chaque plan, que l'ensemble passe inaperçu. Si l'on me demandais de dire qu'elles sont les trois choses que je préfère chez lui, je ne pourrais pas. Il y a son rire. Sa voix un peu rauque au réveil. Son ouïe sur-développée. Son analyse parfaite des situations. Sa tolérance. Sa douceur. Sa colère parfois. Son port de tête. Ses cicatrices. L'ombre lourde dans ses yeux quand il est inquiet. La manière dont il se positionne quand il doit enfourcher un balais. Son application. Son isolement, sa manière de s'apitoyer sur lui-même. Tout cela fait partie d'un tout : sa révolte. Tout est révolution chez lui et Remus Lupin est révolution.
Je ne puis rien dissocié de lui. Il est un bloc, et si un seul des éléments manquait, le monde ne serait plus le même. Tout serait désharmonisé. La musique, le vent, la magie, rien ne serait pareil, rien ne voudrait plus dire la même chose.
Remus n'est pas un pont. Il est un torrent. Insaisissable, in-traversable. Calme lieu de baignade ou courant meurtrier.
Finalement, observer les gens est le meilleur moyen de ne jamais les comprendre.
Je ne comprendrai peut-être jamais Remus, et pourtant je le connais par cœur, je l'aime par cœur, par ce que c'est impossible de faire autrement.
Cours de DCFM – Sirius. P. Black- Gryffondor, septième année »
Incapable de réagir, Remus resta immobile longuement, regardant le parchemin avec défiance. Qu'est-ce que c'était que ces conneries ?
Soudain le fracas de la porte le fit sursauter.
- Putain mais c'est dingue ce truc. Disait James a quelqu'un derrière lui.
Sirius entra a son tour, brandissant un papier
- He, Remus ! Tu ne sais pas ce que je viens de trouver dans les vestiaires ?
OoO
Du rouge encore. Toujours. Pourquoi l'obscurité ne me garde t-elle pas avec elle une bonne fois pour toute ? J'ai toujours aussi soif. Je sens un poids sur mon visage. Merlin que c'est inconfortable. J'essaie de lever le bras pour me débarrasser du truc qui me bouche le nez mais mes membres pèsent une tonne.
- Monsieur Snape ? Fait une voix stridente, Monsieur Snape vous m'entendez ?
Bon sang oui je l'entend. Ça me fait des trous dans le cerveau une tonalité aussi aiguë.
- Ne vous rendormez pas Monsieur Snape, restez avec moi.
Ben voyons. J'ouvre la bouche pour lui dire de se taire mais c'est un gargouillis inaudible qui résonne a mes oreilles.
- Soif.
- Bien sur. Je vais vous donner à boire. Essayez d'ouvrir les yeux.
Elle en a de bonnes elle. On voit bien que ce ne sont pas ses paupières qui sont lesté avec du plomb.
Je tente néanmoins de lui obéir, par ce que le rideau de chaire me condamne a un rouge aveuglant. Et je ne veux plus voir de rouge. J'en ai trop vu. Où déjà ?
On me met quelque chose entre les lèvres et je sens l'eau glisser dans ma bouche. J'essaie de déglutir et je m'étouffe. Le liquide coule sur mon menton
- Pas trop vite.
J'inspire. Il y a toujours ce truc dans mon nez. C'est horrible.
- Essayez d'ouvrir les yeux, je vous redonnerai à boire quand vous aurez réussis a vous redressez. Le medicomage arrive.
Medicomage.
Hopital.
Ma mémoire morcellé se recompose peu a peu. Quel est mon dernier souvenir déjà ?
Du rouge. Du rouge partout. Du rouge liquide. Epaix, poisseux, en quantité tellement énorme..
Du sang.
La mémoire me revient.
Le voilà mon dernier souvenir. Voldemort donne son ordre, le serpent se jette sur moi, le rouge noie mes yeux. Du sang. Mon sang.
OoO
L'entrainement de quidditch s'était bien passé. Bon si on ommetait le fait que Sirius avait faillit assomer un poursuiveur de troisième année en lui balançant un cognard, l'ensemble était positif. Les poufsouffles n'avaient aucun soucis a se faire pour leur prochain match contre gryffondor : de toute façon, ils allaient perdre.
James et Sirius avaient fait la course, comme d'habitude, au premier qui arriverait sous la douche.
Ce n'est donc qu'en retournant s'habiller que Sirius remarqua le parchemin posé sur ses vetements.
Il le prit entre ses main, perplexe
- Kezako ? Demanda James en se frottant vigoureusement les cheveux pour les secher ou les coiffer, ce qui chez James était sensiblement la même chose.
- Aucune idée.
Sirius était a Gryffondor. Le courage était sa banière. Il prit donc une decision grave, drastique. Il déroula le parchemin.
« Il semblerait qu'il soit d'usage dans cette école d'observer Sirius Black. La chose m'a toujours semblé singulièrement dénué d'interet. En effet il n'est pas utile de le chercher du regard pour sentir son exubérante présence, et il n'est nul besoin de le regarder pour savoir tout ce qu'i savoir sur lui.
Black est un individu qui a développé une confiance en lui si démesuré qu'elle dépasse l'entendement. Il semble s'occtroier tous les droits et le plus extraordinaire c'est que les autres les lui accorde également.
Le charisme. C'est un mot foure-tout, qui ne veut pas dire grand chose mais qui permet de justifier l'admiration que sucite une personne. Je pourrais aisément conclure ce devoir avec cette simple phrase. Sirius Black possede un charisme écrasant.
Mais qu'est-ce en réalité ?
Pour commencer Black est beau. Je pense que c'est de notorieté publique, et cette beauté lui permet d'attirer les premiers regards. Son education aristocratique lui confère egalement des manières rares qui détonnent avec l'attitude nonchalente généralisée. Tout ceci est attenué par des poussées de puerilité qui rabaisse parfois cet aspect très adulte et qui provoque l'empathie chez le quidam moyen qui cherche a tout prix a nier sa médiocrité. En tombant a son niveau, Black flatte l'orgueil.
Il s'agit aussi de l'être le plus indifférent que je connaisse. Nul ne lui importe.
Black regarde toujours les gens droit dans les yeux, mais il ne les voit pas. Leur image ne traverse sa retine que de manière fugitive, sans jamais s'y ancrer. Ce paradoxe entre franchise et absence est qualifié de mystère. La vérité c'est que Black se fout de tout et de tout le monde tant qu'il ne s'agit pas de lui-même.
Je me suis assez souvent retrouvé face à lui, baguette à la main pour savoir qu'il ne regarde pas vraiment les gens qu'il fixe dans les yeux.
Voilà de quoi est fait le charisme. Rien dont il puisse réellement s'attribuer le mérite. Et pourtant Black agit toujours comme si les regards qui se posent sur lui et les passions qu'il provoque lui revenaient de droit.
Je connais, comme tout le monde, l'immence tapisserie généalogique de la famille Black. J'ai toujours trouvé que Sirius en était un parfait représentant. Nager a contre-courant, renier les siens, c'est encore une manière d'être comme eux. Arrogant, convaincu de sa superiorité.
Ces ecarts sont des caprices qui ne le rendent que plus conforme encore a l'image de l'enfant aristocrate gaté qui ne cesse de geindre et de se plaindre.
Sirius Black revet une belle apparence, par dessous laquelle il n'y a rien. Un beau garçon. Un riche héritié rebelle. Un élève brillant.
Que des images et rien d'autre.
Cours de DCFM – Severus Snape – Serpentard, septième année »
- Putain je rêve. Laissa echapper Sirius. Il hésitait entre le rire et la colère.
- James viens voir ça.
Ne se faisant pas prier, le jeune homme s'empara du parchemin que tenait son ami et le survola, ses yeux s'écarquillant au fil de sa lecture.
- Il t'a drolement bien cerné le Snivellus. Conclut il en rendant le papier a Sirius, ce qui lui valut un coup de serviette en plein visage.
- Mais Ayeuuh !
Les deux amis ricanèrent
- Dis.. tu crois que c'est le devoir donné par Aberline ?
- Le truc d'observation des gens ? C'est possible. Snape est tellement parano... Il a du essayer de « cerner l'ennemi ».
Il y eu un silence, puis James reprit
- Bon.. Il va falloir qu'on se venge.
- Ça me paraît inévitable.
Aucun d'eux ne songea à se demander comment le parchemin était entré en leur posession.
Ils rejoignirent leur dortoir en s'exclaffant joyeusement, relisant certain passages du devoir en mimant l'air lugubre de Snape.
Juste avant de passer la porte, James constata :
- N'empeche qu'il insiste vachement sur ta grande bôôôtééé.
- J'ai toujours su que c'était un pervers détraqué
- Putain mais c'est dingue ce truc. S'exclama Prongs
Sirius devina la silhouette de Moony, assis sur son lit et ne pu reprimer un sourire
- He, Remus ! Tu ne sais pas ce que je viens de trouver dans les vestiaires ?
Le garçon ne réagit pas. Il fixait Sirius les sourcils froncés, l'air douloureux.
- Rem ?... Ca va ? S'inquieta le jeune brun.
Comme il ne répondait toujours pas, Sirius se rapprocha jusqu'à atteindre le lit du lycanthrope et lui posa une main amicale sur l'épaule
- He Moony ? Fit il doucement.
A sa grande surprise, la réaction fut immédiate. Remus se dégagea et sauta sur ses pieds pour s'éloigner de Sirius.
Black resta abasourdit. Remus le regardait avec méfiance. C'était la première fois depuis trois ans.
James avait capté le mouvement et s'avança à son tour.
- Un problème Remus ?
- Qu'est-ce que c'est que ça Sirius ?
L'interpellé remarqua alors ce que Moony tenait dans sa main. Un parchemin si clair qu'il en avait l'air transparent. Remus semblait fou de rage.
Sirius blémit, par encore sur de comprendre
- « ça » quoi ? Demanda James, déjà vaguement agacé
- Ca ! Ce truc ! Cracha Remus en jetant le papier au sol. Qu'est-ce que c'est que cette blague ?
- Ca y'est, il tourne dingue. commença James. Il chercha l'approbation de Sirius mais il ne rencontra que le visage démunit de son ami. Sous ses long cheveux noirs il était devenu plus blanc qu'une statue de sel.
- Ce n'est pas une blague, articula t-il difficilement
- Tu me rassures beaucoup. Je craignais que ton sens de l'humour ai brutalement chuté à moins mille. Lança le loup-garou sarcastique.
Sirius inspira prodondément, puis contre toute attente se tourna vers James
- Prongs, tu peux nous laisser quelques minutes ?
- Je prefererais comprendre ce qu'il se passe vois-tu. Qu'est-ce que c'est que ce parchemin ?
- La même chose que celui là. Répondit Sirius en faisant tourner le parchemin trouvé dans les vestiaires.
- Un texte incendiaire signé par Snivillus ?
- Non. Un devoir de DCFM. Le mien.
James arbora une expression encore plus ahuri, si c'était possible.
- Ton devoir de... Pourquoi est-ce que ça met Remus dans un état pareil ?
Mais personne ne lui répondit. Moony s'était rapproché de Sirius, le tennant prisonnier de son regard.
- Tu.. m'as choisis comme sujet de devoir ?
- Honnêtement Moony, tu croyais que c'était quoi ?
Ils étaient si proches maintenant. James décida d'obéir à Sirius pour une fois et s'eclipsa. Aucun des deux autres maraudeurs ne remarqua son départ.
Sirius leva la main pour la poser sur la joue de son ami, mais celui-ci se déroba. Il y avait une telle souffrance dans son regard. Sirius se sentait totalement impuissant.
- Qui a mit ça là ? Demanda finalement Remus.
Il devait lever les yeux pour regarder Sirius mais le brun ne s'était pourtant jamais sentit aussi minuscule.
- Je ne sais pas. Le devoir de Snape était dans mon vestiaire. Je n'y comprends rien non plus.
Il y eu un long silence. Sirius brulait de ramasser la meche de cheveux de Remus collé a son front mais il se sentait physiquement parfaitement incapable de subir un nouveau rejet.
- Le devoir de Snape ? Remus semblait s'être calmé. Il avait désormais l'air plus perdu qu'en colère.
- Apparememnt j'étais son sujet. Il hésita un instant et ajouta a mi-voix : J'aurais préféré être le tien.
- Qu'est ce que ça veut dire ?
- Je ne sais pas. Quelqu'un a du voler le copies et trouver amusant de les redistribuer.
- Je voulais parler de ce que tu as écrit Sirius.
Tout était si confus en cet instant. Padfoot aurait voulu prendre Remus dans ses bras et effacer toute cette conversation
- Cette situation me rend cinglé.. marmonna t-il
- Réponds moi !
Sirius releva vers son ami un regard qui ressemblait effectivement à s'y méprendre, à de la folie
- Je cherchais un moyen de vite finir ce devoir. Et c'est ce que j'ai vu en fermant les yeux.
- Moi ?
- Oui.
Remus s'humecta les lèvres.
- J'ai beau envisagé tous les scénarii possibles je n'arrive pas a comprendre pourquoi tu as écrit autant de conneries dans un devoir. Une preuve de ton anti-conformisme ? Un pied de nez fait au prof ? Je n'arrive pas a...
Brusqement, Sirius s'empara des poignets du garçon aux cheveux miel.
- Non, Remus. Ecoutes moi. Tout ce que j'ai écrit je le pensais. Je le pensais en l'écrivant, je le pense maintenant.
Leurs fronts se touchaient presque. Le visage de Remus avait l'air si triste.
Il prit la parole a voix basse
- Tu sais très bien que je ne te crois pas.
Malgré le calme et la douceur, cette affirmation fit l'effet d'un couperet s'abattant sur la nuque de Sirius. Oui. A n'en pas douter, Remus ne le croyait pas. Et il venait de comprendre qu'il n'avait aucun moyen de le convaincre. Remus allait lui pardonner, continuer comme avant, mais il ne croierait jamais ça.
- Je t'aime Moony. Chuchota Sirius.
Remus lui caressa la nuque en un geste d'appaisement et eu un mince sourire.
- Mais non.
Cette nuit là, Sirius ne trouva pas le sommeil. Il fixa longuement les baldaquins du lit de Remus.
Il y avait quelque chose qui lui soufflait que rien ne serait plus comme avant. Il ne s'endormit qu'aux premières lueurs du jour.
OoO
Remus s'était levé de bonne heure. Il aimait être le premier debout le dimanche matin, et profiter de la grande salle vide.
En se faufilant entre les lits de ses amis endormis, son regard s'arreta sur le parchemin épais posé sur la malle de Sirius.
« Le devoir de Snape ». Pourquoi avait-il choisit d'observer Sirius ?
Le lycanthrope jeta un œil sur son ami, entortillé dans la couette, comme s'il s'était battu avec elle. Padfoot ne serai pas debout avant 11h. Alors, sans bruit, il s'empara du rouleau de parchemin et descendit dans la grande salle.
OoO
Assis devant son thé froidissant, le jeune gryffondor de septième année caressait distraitement le papier dans sa poche. Il ne lui avait pas fallut plus d'une minute pour le lire.
Il ne savait pas à quoi il s'était attendu. Pas à ça.
Apparemment, Sirius et James n'avaient vu qu'ostilité dans le texte signé par Severus. Comment avaient ils pu s'arreter a cela ? Rien que le fait que Snape ai choisit Sirius était plus parlant que quoi que ça soit au monde.
Ce devoir sec et severe, était, de la part de Severus l'équivalent d'une dizaine de déclarations d'adulation obsesionelles.
Pourquoi était-il le premier a le voir ? Cela paraissait si facile de lire entre les lignes du serpentard. Sa jalousie en disait plus que n'importe quelle déclaration.
Le jeune homme fut tiré de ses pensées lorsque Lily Evans s'assit en face de lui. Il la regarda avec de grands yeux. Ils étaient prefet tous les deux mais passait peu de temps ensemble. Et ils n'avaient clairement jamais déjeuner ensemble.
- Lupin, je peux te demander quelque chose ?
Il approuva, un peu malgré lui.
- Est-ce que c'est Potter qui a écrit ça ?
Elle tendait au garçon un parchemin froissé.
« Lily Evans est quelqu'un de très angoissé. Elle compense cette angoisse en étant parfaite, absoluement parfaite dans tous les domaines. Reussir est sa manière a elle de chasser ses peurs... »
Il n'eut pas besoin de lire la suite pour savoir que le nom de James était très clairement noté a la fin de la copie.
Il lui rendit le parchemin sans afficher la moindre expression
- Je ne pense pas qu'il ai souhaité que ceci te tombe entre les mains.
- C'est le devoir que nous a donné Aberline, hein ? Merida a trouvé mon propre devoir sur son lit hier soir.
- Je pense que c'est ça.
- Comment est-ce possible ?
- Je n'en sais rien Evans. Mais je ne pense pas que ça restera inaperçu. Tout ceci risque de démultiplier les problèmes entre élèves. Énonça Remus, songeant soudainement a son propre devoir.
La rouquine grimaça.
- Je vais aller voir le professeur Aberline. Il faut le prevenir au plus vite.
Remus regarda son thé et serra doucement le poing autour de la copie de Severus. Il n'avait plus très soif tout a coup.
Il n'était peut-ètre pas trop tard pour empecher que son texte soit divulgué. Même s'il en doutait.
- Je t'accompagne.
OoO
Ce lundi matin, Dumbledore avait prit la parole au petit déjeuner pour annoncer qu'un larcin honteux avait été commis dans l'école.
- Lorsque nous aurons retrouvé le coupable de ce vol de copies, nous prendrons les sanctions qui s'imposent. En attendant, nous vous demanderons de bien vouloir rendre chaque devoir dérobé, au professeur Aberline.
Sirius avait écouté d'une oreille distraite, en surveillant Moony du regard. James lui donna un coup de coude pour attirer son attention
- Sirius je crois que Lily me regarde. Lacha t-il entre ses dents.
En ami discret et avertit des choses de la vie, Sirius se comporta comme a son habitude et se retourna carrément pour étudier le visage de Lily Evans.
- N'importe quoi Prongs. Enonça t-il finalement. Comment Lily pourrait-elle te regarder : elle n'a d'yeux que pour moi !
Sirius se ramassa une cuillère de Porridge sur le nez en guise de réponse.
- Aah quel horreur, je me transforme en Snivillus ! S'horrifia t-il, mort de rire, devant l'apendice de porridge lui goutant du nez.
James et Peter explosèrent de rire. Remus détourna le regard. Sirius continua a faire le pitre, affichant de l'exterieur, tout ce qu'il incarnait : l'insouciance et la folie.
Mais interieurement, il hurlait.
OoO
Cela faisait un moment que James parlait tout seul. Et sa grande connaissance du cœur humain finit par lui souffler que le silence de Sirius était plutot inhabituel.
Il lui donna une petite tape sur l'épaule.
- Tout va bien mon vieux ? Je te sens un peu morose.
- Qui ?
- Toi.
- Moi ?
- Oui.
- Non.
- Non ?
- Je veux dire, Non, ça va. Pourquoi tu me demande ça ? Reprit Sirius, assez morne
- Tu ne m'as pas coupé la parole depuis cinq minute, et tu machouilles une de tes meches de cheveux
- Et alors ?
- Tu machouilles toujours tes meches de cheveux quand tu es déprimé
- Je ne suis jamais déprimé !
- C'est bien ce que je te dit … énonça Prongs avec un haussement d'épaule
Sirius cessa de marcher, apparement en pleine analyse. James en profita pour regarder le panorama du parc de Poudlard qui s'étendait sous ses pieds.
Au loin, la chevelure de Lily Evans, tranchait sur le bleu glacial du lac.
- James ?
- Hmm ?
- Je crois que je suis déprimé.
Le jeune homme s'arracha a la contemplation de la rousse de ses rêves pour revenir a son ami. Sirius avait l'air assez perplexe.
- Cette histoire de devoir de DCFM me perturbe.
James sembla reflechir un moment puis son visage s'éclaira
- Je crois que j'ai exactement ce qu'il te faut pour te remonter le moral, chuchota t-il en faisant un signe de tete vers la droite. Sirius se retourna et aperçu la silhouette de Snape, seul comme toujours, assis sur un banc et rigide comme la justice.
Un sourire carnassier retroussa les levres des deux garçons et sans plus de concertation ils se dirigèrent vers leur souffre douleur favoris.
Lorsque que le sixieme sens de Snape lui fit sentir qu'un danger approchait et qu'il releva la tête, il était trop tard. Jams se tenait deja devant lui les mains sur les hanches et Sirius jouait négligement avec sa baguette avec dans les yeux une lueur de défi « Essaie seulement de lancer un sort ».
- Salut Snivellus. Tout baigne pour toi ? Demanda James sur le ton de la conversation.
Le jeune serpentard fronça les sourcils sans répondre.
- Inutil de faire cette migne renfrognée. On papote, c'est tout.
- Qu'est-ce que tu me veux Potter ?
- Mais rien de spécial. Je te demande seulement comment tu vas.
Severus failli rétorquer que ça n'allait pas trop mal avant que deux imbéciles de gryffondor ne viennent lui adresser la parole mais il se ravisa en voyant la prise de Sirius se rafermir sur sa baguette.
- Super Potter. Je m'éclate. Merci pour ta sollicitude.
- C'est bien normal. Entre camarades de classe...
- Camarade me semble un terme abusif.
James porta théatralement la main a son cœur.
- Tu me blesses Snapy. Ne me considères tu pas comme un grand ami ? Ma conversation ne te comble t-elle pas ?
Severus sentait le piege se refermer, mais sa dignité hurlait plus fort que sa prudence.
- Tu as déjà discuter avec un cafard a lunette? s'enquit il
James ne répondit pas tout de suite
- Qu'on papote un peu … ajouta Severus, les dents serrées.
- Je crois que ce n'est pas très respectueux ça.
Snape jeta un regard a Sirius. Il avait l'air encore plus dangeureux lorsqu'il ne disait rien.
- Du respect Potter ? Tu connais ce mot ? Je suis impresionné par ton étonnant vocabulaire.
- En parlant de vocabulaire, je trouve que tu en as beaucoup. Tu as d'ailleurs écrit je crois, des choses assez méchantes sur mon ami Sirius.
Severus blémit mais s'obstina dans son mutisme
- Et Sirius est un garçon très sensible. Il est un peu triste depuis qu'il a lu ton devoir. Je pense que tu lui dois des excuse Snivellus. On ne parle pas des gens comme ça quand on est bien élevé.
- Et ta sœur ?
Cela lui avait échappé. Et Snape se retrouva immédiattement avec deux baguette plantées sous la gorge.
Severus savait qu'en quittant le ton de politesse obsequieuse, il venait de donner a Black et Potter l'occasion qu'ils attendaient pour l'attaquer.
Mais un calme féroce l'envahit.
- Vous ne voulez pas faire ça.
- Ah non ?
- Non.
- Comme l'a souligné James je suis d'une humeur un peu morose. Mais je suis sure que si tu m'expliquai pourquoi je ne dois pas te saucisonner contre un arbre, cela me remonterai le moral. Je t'écoute Snivellus.
C'était la première fois que Black prenait la parole et son calme fit frisonner Severus
- Je suppose que tu ne voudrais pas faire de tort a Lupin. Or j'ai en ma possesion son devoir de DCFM. Ca serait dommage qu'il soit diffusé dans toute l'école non ?
- Pourquoi est-ce que tu aurais le devoir de Remus? Demanda James, avec indifférence.
Mais Sirius s'était figé. Son expression choquée valait tellement le coup que le serpentard ne regretta pas le risque qu'il prenait.
- Menteur. Souffla le gryffondor.
- Je n'oserai pas mentir a mes petits camarades... siffla Severus.
- C'est impossible que Remus ai écrit sur toi.
- Crois-tu ?
Il y avait sur le visage de Black bien plus que de la rage ou de l'incrédulité. Il y avait de la peine. Et cela, etonnement, fit gonfler la colère de Severus. Il n'y en avait que pour Lupin. Les profs le protegeait et c'était la seule chose capable de forcer cet imbécile de Black a le regarder, lui , Severus.
- Prouve le !
- Tu veux voir sa copie ? Rien de plus simple. Je serai ravi de te l'échanger contre mon propre devoir.
James était legerement largué. L'échange ne prenait pas du tout la tournure attendu. Snape et Sirius se toisaient avec une telle froideur. Ils semblaient avoir oublié jusqu'à la présence de James.
- Hors de question. Cracha finalement Sirius
- A ta guise.
Severus se leva lentement et commença à s'éloigner. Les deux baguettes étaient toujours dirigées vers lui mais aucun sort ne fusa. Il lui fallut néanmoins tout son self control pour ne pas partir en courant.
OoO
Je suis éblouis par la lumière aveuglante. Le monde semble surexposé. Les levres de l'infirmière sont écarlates au milieu de sa peau lumineuse.
- Vous vous sentez bien ?
- 'An'eu 'ent ai 'onu nieu
- Vous dites ?
Je me force a articuler
- Ai connu des jours meilleurs.
Elle sourit.
- Et des jours bien pires, croyez-moi.
Sa voix me semble moins sur-aïgue qu'avant.
- Nous allons vous redresser, d'accord ?
J'approuve mollement. J'ai tellement mal au dos. Ça doit faire des lustres que je suis ici.
Elle m'aide a m'installer dans mes oreillers ou je me laisse retomber, harassé de fatigue
- Vos muscles ne sont plus habitués a travailler. Ça va revenir. Me rassure t-elle.
- Qu'est-ce qui s'est passé ? Je demande au prix d'un effort sur-humain.
- Cliniquement vous êtes mort. Mais votre cerveau fonctionnait toujours. Hermione Granger vous a sauver la vie et a fait repartir votre cœur.
- Gra..ger ?
- Oui. A Poudlard, vous vous souvenez ? On vous a retrouvé au petit matin. Dans un coma profond. Mais malgré l'hémorragie, votre rythme cardiaque était bon. Les sorts de Miss Granger sont très efficasses.
- J'ai .. dormis...
Ma bouche est pateuse, j'ai du mal a finir ma phrase. La jeune infirmière mordille la ligne rouge de sa bouche
- Longtemps ? On peut dire ça. Ca fait un mois que vous etes ici.
Je ferme les yeux. Un mois.
- Fatigué.
Le medecin va vous examiner d'abord. Aprés nous verrons si vous avez toujours sommeil.
J'approuve de la tête. Elle commence a s'éloigner. J'aggrippe sa manche.
- Potter a gagné la guerre, pas vrai ?
- Oui.
- Merci.
- Je vous en prie.
- Je peux vous demander une dernière chose ?
- Je vous écoute .
- Vous pouvez enlever votre rouge à lèvre ?
OoO
- Sirius, c'est n'importe quoi ! On s'en tape du devoir de Snivilly.
- Nan. Je lui rendrais pas.
- On dirait vraiment un gamin. S'agaça James
- C'est celui qui dit qui y'est.
- C'est vrai que cette reponse est très mature
- C'est vrai que cette reponse est très mature.
- Quoi, tu vas repeter tout ce que je dis maintenant ?
- Quoi tu vas repeter tout ce que je dis maintenant. ?
- Mais arrete ! Geula James en assenant un grand coup d'oreiller sur la tête de Sirius
- Mais arrete ! Singea ce dernier en rendant le coup.
- Très bien tu l'aura voulu
- Très bien tu l'aura voulu
- Coco le concasseur de cacao courtisait Kiki la cocotte. Kiki la cocotte convoitait un caraco kaki a col de karacul. Or, Coco le concasseur de cacao ne pouvait offrir a Kiki la cocotte qu'un cararaco kaki sans col de karacul . Le jour où Coco le concasseur de cacao vit que Kiki la cocotte arborait un caraco kaki à col de karacul il compris qu'il était cocu. Débita James a toute vitesse
- …
- Ah-ha !
- Nianiania niania nia qu'il était cocu. Repeta néanmoins Sirius, mauvais perdant.
Prongs leva les mains au ciel , implorant probablement une divinité quelquonque de venir à son aide et de foudroyer son ami sur le champ.
Sa requête fut exaucée en la personne de Remus qui se mit brusquement à farfouiller dans sa malle avant de se diriger vers Sirius.
- Je t'échange ton devoir contre celui de Snape.
Son ton était calme, mais tranchant. Les yeux de Sirius s'aggrandirent comme des soucoupes.
- De toute façon, Aberline veut qu'on lui rende ces fichus devoirs, alors pour les quelques heures qui nous reste à vivre avec, je te propose de récuperer ta feuille de riz contre le parchemin de Snape.
Il n'y avait pas de place pour la négociation. Sirius déroula son bras et tendit la feuille a Remus.
- Merci.
Le lycan tourna les talons et s'empara de la cape posée sur son lit
- Qu'est-ce que tu vas en faire ? Osa demandé Sirius.
- La rendre à son proprietaire en échange de ma copie.
Et sur ces mots, Remus referma la porte du dortoir.
OoO
Debout au bord du lac, Snape ressera sa cape autour de lui. Il n'avait pas bougé depuis l'altercation avec ses ennemis.
Soudain, la silhouette de Lupin se découpa à l'horizon. Sa cape flottait autour de lui lorsque le vent s'y engouffrait. Les mains résoluement enfoncées dans les poches, il avançait vers Severus avec l'envie evidente de se trouver ailleurs.
- Je supppose que tu viens négocier a la place de Black ? Demanda Severus quand le gryffondor ne fut plus qu'a un métre de lui. Il est incapable d'assumer jusqu'au bout, alors il envoit son chien. J'aurais du m'en douter.
Le ton était volontairement insultant et le brun s'attendait a ce que Lupin s'enerve. Mais il se contenta d'un sourire amer.
- Désolé Snape. Ton tête à tête avec Sirius ça ne sera pas pour aujourd'hui. Je viens récupérer ce qui m'appartient
- Quel tête a tête ? Il n'y a que toi pour désirer une chose aussi incongrue qu'un entretient seul a seul avec Black
- Je ne crois pas non.. Pas aprés avoir lu ce que j'ai lu.
Severus afficha un air buté
- Je vois que Black s'est encore conduit comme un mufle. Il a faire lire ma copie à toute la maison Gryffondor j'imagine, à la recherche d'un détail compromettant.
- Ne te fais pas plus obtu que tu ne l'es. Rien que le fait que tu ai choisis Sirius est compromettant. Même si lui n'en a pas du tout conscience. Et d'ailleurs rassure toi, il n'a pas du tout fait tourner ton devoir. Seuls James et moi l'avons lu. Et encore, je l'ai fait sans l'accord de Sirius.
- Formidable Lupin. De toutes les personne de cette école, vous êtes pile ceux que j'avais envie de voir fouiner dans mes dissertations de DCFM
Mais malgré l'intonation ironique, Remus remarqua que le visage du serpentard s'était détendu. Ce qui ne l'empecha pas de reprendre avec aggressivité
- Quoi qu'il en soit ne compte pas sur moi pour te rendre ta copie sans garantie. Je veux mon devoir.
Moony sortit une main de sa poche et exhiba tranquillement un rouleau de parchemin.
- Je n'ai pas l'intention de te duper.
- Excuse-moi d'être méfiant. C'est vrai que juqu'alors vous avez toujours été parfaitement réglos...
- Moi oui
- Pardon ?!
Le garçon chatain leva les yeux au ciel
- Je t'ai donné bien moins de raison de te défier de moi que l'inverse.
- Oh ! Tu veux dire que toutes les fois où tu riais des charmantes plaisanteries de Black et Potter, tu le faisais pour que je t'accorde ma confiance ? C'est vrai c'était tellement evident. Mais je suis un peu lent, que veux tu...
- Tu as souvenir de m'avoir déjà vu rire ?
- Non, c'est vrai, j'étais trop occupé a me faire humiler.
Ils se regadèrent en chien-de-faillance puis Remsu baissa les yeux en se massant le front.
- Il faudrait que tu sorte de la systématique ironique. C'est épuisant de parler avec toi. Abregeons, tu veux ?!
- Donne moi mon devoir.
Docilement, Lupin s'executa. Severus en fut tellement surpris qu'il lui fallut quelque secondes avant de s'emparer du rouleau tendu.
- C'est ton tour. Fit calmement remarquer Lupin.
Il aurait été si facile de partir à présent. Avec les deux parchemins, Snape était presque sur de s'assurer la paix durant un temps. Néanmoins, aprés une hésitation, il rendit sa copie à Remus. L'autre lui sourit
- Tu vas encore t'enerver mais durant un instant j'ai cru que tu allais partir avec.
Snape eu envie de nier, puis s'autorisa un soupir
- Durant un instant, moi aussi.
Ils se regadèrent encore un peu. Tout avait été dit, c'était le moment idéal pour partir, mais aucun d'eux ne prenait l'initiative
Finalement, Severus esquissa un sourire moqueur
- Puisque nous ne reparlerons sans doute pas de si tôt, puis-je me permettre une question ?
L'autre aquiessa d'un hochement de tête
- Qu'est-ce qui t'a fait croire que j'étais déçu de ne pas voir Black ?
Malgré l'intonation détachée, cela resemblait a s'y meprendre a une confirmation et cela fit étrangement mal à Remus.
- Et bien, le fait qu tu ais volontairement choisis Sirius. Si tu avais simplement relevé le défi d'observer un ennemi, ton attention aurait été pour James. Et puis durant tout ton texte, tu blâmais davantage les autres et ce qu'ils pensaient de Sirius plutot que Sirius lui-même. C'était pourtant une belle occasion de le descendre et je me suis dit que tu ne le detestais peut-être pas tant que ça.
- Ah.
- C'est peut-être ça l'amour finalement : Ne pas détester. Chuchota finalement Remus après un blanc.
Là, il s'était attendu a ce que ça proteste plus. Mais Snape le regardait impassible.
- Tu es trop fleur bleue Lupin, ça va te jouer des tours. Mais tu es moins crétin que tu en l'air.
Le gryffondor sentait que ce n'était pas forcément une bonne chose
- J'aurais pardonné à un crétin. Précisa Severus. Il y avait une pointe de regret dans sa voix. Remus haussa les épaules.
- Tu sais très bien que je n'ai pas envie de me disputer avec toi.
- Ah non ?
Le lycanthrope eu soudain une revelation. Les mots ne sortaient pas. Il vascilla et prit la raisonnable decision de s'asseoir. Par terre.
- Ne soit pas ridicule Lupin. Enonça Severus, plus par reflexe que par réelle affliction. Le gryffondor leva vers lui un regard solaire qui le frappa de plein fouet. C'était donc pour ça que les gens étaient amis avec cet agaçant loup-garou ? Il était capable de dégager un emerveillement contagieux.
- Tu n'as pas lu mon devoir.
Severus s'enferma dans son mutisme.
- Tu ne l'as vraiment pas lu.
- Je ne vois pas pourquoi j'aurais fait une chose pareille. Je n'en ai rien à faire de ce que tu penses de moi.
Remus se releva peniblement et sortit le parchemin qu'il venait d'empocher
- Vas y
- Je t'ai dit que ça ne m'interesais pas
- Tu as peur de ce que tu vas découvrir ?
Snape eu un reniflement méprisant
- Ce genre de méthode marche peut-ètre sur des êtres primaires - au hasard : les gryffondors - mais tu ne m'aura pas au courage. Je n'ai rien à te prouver.
- C'est juste. De nouveau Lupin souriait avec cette douceure horripilante.
- Dans ce cas débarasse t-en. Je n'en veux pas.
Puis, d'autorité, il fourra le parchemin dans les mains de Snape et fit demi-tour pour rejoindre le château.
Le serpentard hésita. Jusqu'à cet instant, il se fichait vraiment de ce qu'avait pu écrire le loup.
Plus maintenant.
Il attendit que la silhouette du jeune homme disparaisse avant de se décider.
« Ma fleur favorite à toujours été le tournesol. Symbole d'orgueil, elle parle aussi a la partie de l'esprit capable d'aimer et de s'emerveiller. Ces pétales qui se tournent ostensiblement vers le soleil, comme d'immences fleches jaunes.
Dans le cadre d'une métaphore, on dira que certaines personne sont le soleil, d'autre les tournesols.
En de très rare cas, on trouvera des gens qui seront les deux. Et avec sa froideur perpetuelle, qui pourrait s'attendre à voir Severus Snape entrer dans cette derniere catégorie ?
Si vous demandez à la plupart des gens de le décrire, cela ira de « legerement désagrable » à « franchement antipathique ». On le dira intelligent, calculateur, distant et sec dans le meilleur des cas. Associable, borné, sournois , dangeureux et paranoïaque dans le pire.
Mais moi, s'il me fallait choisir un mot pour définir Severus, je dirais avant tout que c'est un garçon pasionné.
Il brule en permanence de rage et de determination. Sa minutie et sa solitude n'en sont que l'expression.
D'ailleurs si on l'observe bien, on comprend qu'il est seul car il ne veut de personne . Pas l'inverse. Je trouve sa manière de haïr le monde prodigieuse. Unique.
Nous ne sommes pas amis et je n'ose esperer arriver un jour a ce resultat. Mais si une fois, une seule fois, je pouvais le voir ceder, se donner à fond sans se préoccuper de savoir où sont ses interets...
Quand on l'observe vraiment, tout devient limpide. Il est fier et entêté comme les tournesols qui s'obstinent à se tourner vers le soleil. Mais son soleil est interieur, il se suffit à lui même.
Evidemment cela provoque un manque d'auto-dérision qui lui fait singulierement défaut. Il se braque au moindre rire, même si ceux-ci n'ont aucun rapport avec lui.
Si j'avais agis comme lui, je serais moi aussi, l'ennemi de James, Peter et Sirius.
Je ne sais pas si c'est une force ou une faiblessz mais c'est fascinant.
Severus Snape est un garçon fascinant, diamant brut, qui le restera probablement toute sa vie.
Cours de DCFM – Remus J. Lupin – Gryffondor, septième année »
Severus resta longtemps immobile au bord du lac, le poing crispé autour de la copie de Lupin.
Il n'était pas habitué à ce que quiquonque fasse son éloge. Et ça faisait presque plus mal que des insultes.
OoO
Restés seuls dans le dortoir, James se jeta sur son lit en empoignant le Quidditch-mag du mois. Sirius, immobile, regardait un point dans le vague.
- Toi.. tu nous couves quelque chose. Lança James afin de rompre le silence.
Sirius remonta ses jambes sur le lit et les enlaça de ses bras, posant le menton sur ses genoux.
- Prongs..
- Hm ?
- Je suis amoureux de Moony.
James ne releva même pas la tête de son magazine.
- Sirius, ça fait des années que tu es amoureux de Moony. Ça n'est pas a proprement parler un scoop.
Le garçon au yeux bleus regarda son meilleur ami sincerement perplexe
- Tu.. tu crois ?
- Attends là... Rassure moi Padfoot, tu ne viens pas tout jute de t'en apercevoir ?
- Ben si... Je croyais que j'aimais les filles moi.
- Tu désires peut-être les filles. Mais tu aimes Remus.
- C'est possible ça ?
- Faut croire.
L'attrapeur se redressa sur ses coudes et remonta ses lunettes sur son nez.
- Je n'aurai jamais compris ça si je n'avait pas vu sa réaction face a mon Sirius en se mordant le levre inferieure. Pour moi c'était juste.. normal.
- Je sais.
- Qu'est-ce que je vais faire ?
- Rien de plus que d'habitude. Je te l'ai dit : ce n'est pas nouveau.
- Mais c'est nouveau pour moi ! Je me sens totalement impuissant quand il me parle. J'ai l'impression de me faire couper la tête au ralentit. Il me terrorise !
- Ha ! Remus ! Faire peur a quelqu'un. C'est la meilleure !
- Ben quoi ?
- Non, rien, c'est juste le mec le plus doux et le plus pacifique de toute l'histoire.
Sirius vit furtivement les yeux d'ambre de Remus flamboyer devant les siens, avec cette indulgence si désarmante.
- Ouais. Je sais. Je crois que c'est pour ça.
OoO
à suivre...
