Hey les gens ! J'ignore si vous êtes là volontairement ou pas, quoi qu'il en soit, sachez que je n'ai pas écrite cette fanfic (enfin si mais non), c'est une traduction de la fic "Drummer Girl" de AbsolutelyMullered. Vous pouvez la trouver ici: www(point)fanfiction(point)net(slash)s(slash)9927189(slash)1(slash)Drummer-Girl

Disclaimer: Les personnages et le manga ne m'appartiennent pas, toussa toussa

Vouala, vouala bonne lecture ? (enfin pas trop désagréable j'espère...)


Mio soupira et leva la vers le plafond, en mordant doucement sa lèvre inférieure en pensant. Les évènements de la veille tournaient dans son esprit comme des vagues, s'accumulant, se fracassant, glissant, puis reculant pour recommencer. A chaque fois qu'elle se rappelait de ce qu'il s'était passé dans la chambre petite et obscure de Ritsu, les vagues réapparaissaient et devenaient de plus en plus grandes jusqu'à ce que le grondement de la mer soit assourdissant.

Ce n'était pas censé arriver. Pas dans les rêves les plus sauvages de Mio. Elle n'était absolument pas censée embrasser Ritsu hier après-midi, elle avait seulement l'intention de rendre visite à la jeune fille enrhumée et de lui souhaiter un bon rétablissement de la part de tout le club de musique légère. Et ensuite Ritsu lui avait demandé –non, l'avait suppliée -de rester jusqu'à ce qu'elle se rendorme, et bien sûr Mio avait accepté ? Pourquoi ne l'aurait-elle pas fait ? La vision de Ritsu alitée et souffrante mettait Mio sur les nerfs, elle ne voulait pas être loin de son amie trop longtemps. Sa batteuse.

Ritsu était la colonne vertébrale du groupe, et malgré toutes ses fautes et sa négligence, les filles comptaient sur elle pour se reprendre lors de leurs concerts. Ritsu était le cœur battant de leur rythme, et tout le monde regrettait son absence. Mio plus que n'importe qui. Ritsu, bien que bruyante et fougueuse, protégeait Mio des attaques de fan-girls, des embrassements sans fin des faux-pas en société, et le danger qui était son propre équilibre. Mio savait que même si Ritsu détenait des photos de ce moment fatidique de leur premier concert, elle ne laisserait jamais personne les voir, et qu'elles seraient en sécurité sous la responsabilité de Ritsu.

Ce fut la réalisation soudaine que l'absence de Ritsu laissait Mio sans aucune protection ni personne pour se soucier de son bien-être, qui poussa la fille aux longs cheveux à passer chez Ritsu après les cours pour voir comment elle se sentait. Ritsu montrait à Mio chaque jour combien elle se souciait d'elle par des petites attentions, comme lorsque qu'elle s'assurait que sa basse n'était pas endommagée quand Yui devenait trop brutale, ou qu'elle criait des réponses stupides lorsque le professeur désignait la jeune fille timide. Le moins que Mio pouvait faire était de s'assurer que le tissu sur son front était toujours humide.

Quand elle eut fait ceci, elle apporta à Ritsu du thé et des couvertures, heureuse de voir que sa fièvre était partie. Mio était incroyablement soulagée, contente de savoir que son amie serait de retour à l'école demain ou le jour d'après, prête une fois encore à être sa fidèle compagne et protectrice. Après avoir amené les choses qu'elle voulait à Ritsu, Mio allait prendre congé, pressée de terminer ses devoirs dès que possible, puis passer à l'écriture de nouvelles paroles. Alors que la brune se leva, Ritsu s'accrocha violemment à son bras, « Attends, reste jusqu'à ce que je m'endorme ! S'il te plaît Mio ? »

Mio regarda Ritsu, voyant sa nervosité tourbillonner à travers ses yeux noisette. Elle savait cela chez Ritsu, la fille qui était toujours si énergique. Elle avait une peur incroyable de la solitude, spécialement quand elle se sentait aussi vulnérable qu'elle l'était en ce moment. Elle voulait que rien ne l'abatte, que rien ne l'empêcher de faire ce qu'elle voulait dans la vie. L'idée qu'une souffrance biologique pouvait l'arrêter si brusquement était effrayante, cependant Mio savait que Ritsu n'aurait jamais admis ces mots. La batteuse était trop fière et beaucoup trop têtue.

Alors Mio avait enlevé sa veste d'uniforme et s'était étendue à côté de Ritsu dans le lit spacieux. « Juste, ne rends pas malade. »

Ritsu émis un petit rire, « Le virus est partit, je ne pense pas que tu puisses tomber malade. »

« Tout de même, Ritsu, » Mio se pencha en avant et enleva le bandeau jaune des boucles courtes de Ritsu. « Tu portes ça même dans ton lit ? »

« Pourquoi pas ? Mes cheveux deviennent tellement ébouriffés. Ma frange tombe dans mes yeux sans ça. »

Elle avait raison, ses cheveux châtains retombaient partout sur son visage maintenant, et Mio n'aurais jamais vraiment voulu lui dire combien elle aimait cette allure chez Ritsu. Combien elle aurait voulu jouer avec ses cheveux, comme Ritsu le faisait avec elle. Combien elle voulait rassurait Ritsu que oui, ses cheveux étaient sur son visage, et non, cela n'était pas horrible. Elle voulait protéger Ritsu quand elle était en forme et en bonne santé, pas seulement quand elle était alitée et nerveuse.

Et alors que Mio tira l'édredon de son côté, elle regarda Ritsu dans les yeux et confia, « Ritsu, j'aime quand ta frange retombe comme ça. Tu es magnifique. »

C'était quoi ça ?!

Mio voulait juste apaiser ses peurs, mais l'aveu inattendu sur l'apparence de Ritsu mis ses joues en feu. La seule chose qui pouvait la consoler était que Ritsu avait la même expression, le visage aussi rouge. Oui, Mio pensait que Ritsu était magnifique. Qui ne le penserait pas ? Ritsu était la fille fougueuse que Mio avait toujours essayée d'être, mais elle n'aurait jamais assez d'audace. Elle apprenait tellement de leur amitié. Ritsu était tout ce que Mio désirait en elle-même.

Le silence se prolongeait entre les deux filles étendues l'une à côté de l'autre. Mio ne pouvait pas distinguer l'enchevêtrement d'émotions qui parcourait les yeux de Ritsu. Elle ne voulait pas regarder, son embarras durerait sûrement toute son existence. Il n'y avait pas besoin d'ajouter à cela d'être prise à regarder. Mio jeta un regard vers le bas, juste pour voir une main rapide relever son visage vers les insondables yeux noisette. Mio, choquée et confuse, dit doucement, « Ritsu, je suis déso-, »

Ritsu s'était adroitement penchée en avant et pressait ses lèvres frémissant vers la bouche ouvert de Mio.

La première chose que Mio remarqua fut la chaleur des lèvres de Ritsu, presque brûlantes alors qu'elles se tenaient contre celle de Mio, qui était trop choquée pour faire le moindre mouvement. Sa panique s'intensifia rapidement, et la chaleur qui s'enroulait dans son ventre éclata à ses oreilles. Une enveloppe de frisson impitoyable était posée sur son corps, et elle avait l'impression que Ritsu soufflait de la fumée dans sa bouche. Elle ne pouvait pas respirer, elle ne pouvait pas bouger tout ce qu'elle pouvait faire était sentir. Sentir la rudesse de la main de la batteuse contre sa joue, et la chaleur que Ritsu transmettait à son être entier.

Tout dans cette situation était étouffant. Ritsu étant aussi proche de Mio n'était pas une nouvelle perspective, seulement l'intimité ? Oui, oh oui c'était quelque chose dont elle n'avait jamais même discuté. Et maintenant que Ritsu avait son corps si proche de la brune, Mio observa que c'était agréable de sentir Ritsu de cette manière. De ne pas être attaquée et taquinée, ou surprise quand elle était embarrassée. Juste comme Mio, qui s'occupait d'elle. Mio fut tirée de ses rêveries quand elle sentit l'autre main de Ritsu toucher légèrement sa taille, et la chaleur accablante devint soudain excessive. Tout cela était beaucoup trop, ses touchers, ses lèvres, tout.

Repoussant les épaules de Ritsu, Mio bondit hors du lit, et regarda son amie avec d'immenses yeux insondables.

L'enveloppe brûlante qui était posée sur Mio plus tôt était maintenant glaciale alors que Ritsu s'assit et essaya de formuler une phrase. Si la situation n'était pas aussi sérieuse, Mio aurait ri de voir la Ritsu à l'esprit vif perdre ses mots. La plus petite des filles regarda Mio, autour de sa chambre, puis de nouveau Mio, avant de finalement passer ses mains tremblantes dans ses cheveux, repoussant sa frange, en dehors de son visage. Sa respiration était lourde quand elle retrouva de nouveau quelque peu l'usage de la parole, « Mio…Je, je ne-, »

Le reste de ses mots se perdirent alors que Mio pris rapidement son sac et se précipita hors de la chambre.

Son sommeil fut agité cette nuit. Elle n'avait pas terminé ses devoirs. Aucunes paroles n'avaient été écrites. Elle arriva à l'école plus tôt que d'habitude, déterminée à éviter Ritsu sur le chemin de l'école. Evidemment, une telle peur était infondée, puisqu'elle se réunissait avec ses amies plus tard dans la journée.

Durant la pause de midi, Yui et Mugi mentionnèrent que, tandis que Ritsu avait été absente pendant les deux premiers cours de la journée, elle arriva au milieu du cours de langue, s'était assise silencieusement avec un vague salut en direction de ses amies. Avait-elle essayé d'éviter Mio aussi ? Elle parlait maintenant avec Sawa-chan dans la salle des professeurs, apparemment pour parler de l'attitude négligente de Ritsu à propos de ses futures études. Yui informa Mio qu'elle et Azusa passerait l'après-midi chez Azusa pour un entraînement spécial au lieu de prendre le thé dans la salle du club. La jeune fille avait finalement eu marre du traitement de Gita insouciant de Yui, et avait juré que Yui apprendrait toutes les méthodes correctes d'entretien avant la tombée de la nuit. Mugi avait ajouté que sa présence était requise chez elle, étant donné qu'elle accueillait ses cousins pour un court séjour.

Mio soupira, en se pencha en avant, posant sa tête sur ses mains. Elle ne voulait pas être ici, elle voulait courir et courir jusqu'à ce que l'enveloppe de chaleur qu'elle avait ressentie avec Ritsu s'éteigne dans son corps. Ses nerfs étaient trop sensibles pour ressentir une nouvelle fois cette sensation. Quel était ce sentiment ? Pas du dégoût, certainement pas. Malgré combien elles étaient proches l'une de l'autre la nuit dernière, Mio ne pourrait jamais être dégoûtée de son amie. Elle avait bon cœur, et pour toutes les blagues qu'elle lui avait faites, Mio savait que Ritsu n'essaierai jamais de la blesser. Elle n'aurait jamais pris son premier baiser et partir en riant, en agissant comme si ce n'était rien.

Alors… Pourquoi ?

Ce n'était pas que l'enveloppe était désagréable. Sûrement pas. Mais cela forçait la jeune fille à empoigner la sensation de picotement qui lui parcourait l'échine. Elle se souvenait de la main calleuse de Ritsu contre sa joue et sa hanche, combien cela avait incendié sa peau comme rien qu'elle n'ait senti auparavant. Comment son corps s'était bloqué et repoussé, comme si elle avait été électrocutée.

A l'origine, Mio avait pensé que la chaleur courant à travers son corps était dû à son embarras, et le froid qui l'avait recouvert immédiatement après était dû au fait que Ritsu lui avait probablement passé sa maladie. Mais étant donné qu'elle s'était tournée et retournée toute la nuit, et qu'elle avait un frisson constant qui parcourait son corps durant la journée, Mio avait découvert que ce n'était pas le cas. Elle pensa que l'enveloppe retombera doucement de son corps, mais tout ce que cela lui laissait était des frissons profonds et des nerfs gelés.

Pourquoi Mio s'occupait de cette enveloppe chaude qui était jetée à travers son corps une fois de plus ? Pourquoi était-elle présente même ici ? Pourquoi ses orteils se repliaient et son estomac fourmillait à la pensée de ce que signifiait le baiser de Ritsu ? Elle devrait être en colère, complètement furieuse que Ritsu l'ai embrassée de cette manière. Mais elle ne l'était pas. Elle ressentait simplement. Elle sentait la chaleur et la confusion et l'honnêteté devant Dieu qu'elle voulait le refaire encore et encore et encore.

Mio pensait quand elle avait dit que Ritsu était magnifique avec ses cheveux tombants. Et elle l'était tellement. Son premier baiser n'avait pas seulement été avec une personne magnifique, mais aussi avec sa meilleure amie ?

Bon, décida Mio, j'imagine que ce n'est pas si mal.

Non, pas si mal du tout. Mio se surprit à sourire.

Son sourire retomba immédiatement quand elle entendit la porte de la salle du club s'ouvrir, et trouva une Ritsu nerveuse franchissant le seuil, Sawa-chan marchant juste derrière elle. Ritsu s'assit dans son fauteuil habituel, en face de Mio. Elle ne leva pas une seule fois la tête et murmura seulement un petit « hey » à la bassiste. Mio sentit la chaleur monter à ses joues, et le sourire qu'elle essaya de se composer tomba à plat. Sawa-chan, déçue par le manque de thé et de sucreries dû à l'absence de Mugi, déclara qu'elle retournait à la salle des professeurs pour travailler. La porte pivota silencieusement, et la salle du club fut recouverte par un silence tendu.

Elle n'avait jamais vu Ritsu aussi imide sa tête baissée, ses cheveux recouvrant son visage, ses mains…une minute…

Quoi ?

Le ruban jaune qui était si souvent visible sur au sommet de la tête de Ritsu n'était nulle part. Ses cheveux, une curieuse teinte entre brun et blond tombait librement dans toutes les directions, frottant plus contre ses oreilles, en recouvrant complètement son visage. Ritsu, levant finalement la tête vers sa camarade, elle avait un regard prudent, et une petite partie de sa lèvre inférieure était coincé entre ses dents. Un frisson glacial parcourut la colonne vertébrale de Mio.

« Mio…. A propos de l'autre soir, » commença Ritsu, « Je suis vraiment désolée. Je ne voulais pas que ça arrive. Je suis désolée. »

Mio n'écoutait pas, le frisson glacé qui faisait des cercles dans sa chair se diffuser à travers des veines et força ses jambes à bouger. Elle se leva, les yeux toujours sur Ritsu.

« S'il te plaît ne pars pas ! », implora la plus petite, les yeux larmoyant.

Partir ? Non, Mio ne partait pas. Comment aurait-elle pu ? La seule source de chaleur dans cette pièce était l'espérance des lèvres de Ritsu sur les siennes. Elle contourna les tables, pris le visage de Ritsu entre ses mains pressa résolument ses lèvres brûlantes contre celle de Ritsu. Cette dernière perdit l'équilibre sous la surprise, et tomba dans l'étreinte de Mio, et appuya son corps élancé contre celui la beauté à la chevelure corbeau.

Mio pouvait sentir la fermeté ardente des lèvres de Ritsu, et laissa le frisson qui terrorisait son corps reprendre son souffle dans sa bouche, tombant en un halètement désespéré. Les mains qu'elle avait mises sur les joues de Ritsu retombèrent doucement, et agrippèrent ses mains inertes. Mio l'embrassa une fois, deux fois, trois fois avant de s'écarter, les yeux fermés. Elle sentit Ritsu entrelacer ses doigts rugueux entre les siens, fins, et les serrer, le visage rouge et choqué, mais cependant pas triste.

Elles se regardèrent dans les yeux un moment, noisette regardant dans bleu foncé, avant que Ritsu place une main autour de la taille de Mio et la tira doucement en avant. Leurs lèvres se rencontrèrent à nouveau, toutefois loin d'être aussi nerveuses qu'avant. Elles se déplacèrent doucement, tendrement, et il ne fallut pas longtemps avant que Ritsu ne passe sa langue le long de la lèvre inférieure de Mio, retraçant le rouge à lèvre qu'elle avait vu briller depuis des jours maintenant.

Mio tremblait de nervosité, mais ouvrit la bouche malgré tout, autorisant la chaleur de la bouche de Ritsu à prendre possession de la sienne, acceptant son énergie, et sentant sa propre langue bouger sensuellement avec celle de la jeune fille. Les deux mains de Ritsu étaient sur sa taille maintenant, la serrant fermement et l'attirant plus près. Les mains de Mio étaient dans les cheveux de Ritsu, entortillant ses boucles soyeuses avec une férocité qu'elle n'aurait jamais cru posséder.

Elle était brûlante maintenant, sa peau était animée de nervosité et de besoin possessif. L'enveloppe s'était entourée autour de ses veines et se diffusait dans tout son corps comme une toile Mio se sentit attirée de plus en plus proche par cette source de chaleur, et elle ne voulait jamais laisser Ritsu partir.

Apparemment, Ritsu avait la même idée elle guida Mio vers les tables derrière elles, poussant la plus grande des filles à s'assoir sur la surface froide. Mio agrippa plus fort les cheveux de Ritsu alors que celle-ci baissa la tête pour couvrit de baisers le long de sa mâchoire puis son cou en respirant lourdement. La trace humide qu'avait laissé Ritsu encouragea Mio à relever les jambes et entourer la taille de Ritsu avec, l'attirant encore plus près.

Mio était recula sur la table, amenant Ritsu à s'étendre entre ses jambes. Ritsu se serra plus près encore contre la bassiste, une main courant le long de la cuisse de Mio, ses lèvres se pressant toujours fiévreusement contre son cou. L'autre main de Ritsu parcourant de haut en bas la taille et les côtes de Mio, se rapprochant de plus en plus de sa poitrine recouverte. La main de Ritsu l'effleurait à peine, tandis qu'elle essayait de rassembler assez de courage pour toucher Mio de cette manière, de la manière qu'elle attendait depuis si longtemps.

A travers son brouillard brûlant, Mio entendit la sonnerie familière d'un téléphone, et sentit Ritsu s'écarter brièvement pour répondre. Mio saisi son poignet pour la tenir encore, et lui murmura de l'ignorer, en se penchant pour embrasser doucement sa joue.

La batteuse n'avait besoin d'aucun autre motif que ça pour doucement poser sa main contre la poitrine de Mio. La brune laissa échapper un souffle étranglé de sa gorge, et en rejetant la tête en arrière, elle resserra ses jambes plus étroitement autour de la taille de Ritsu. Ritsu ne pouvait pas contrôler sa respiration alors qu'elle haletait brutalement dans le cou nu de Mio. La température dans la pièce augmentait, et les deux filles avaient envie de se séparer de leurs vêtements pour essaya de contrôler la chaleur. Les doigts tâtonnants de Ritsu commencèrent à doucement jouer avec la chemise de Mio, un faible bruit dans le fond l'interrompit momentanément. Les jambes de la bassiste de resserrèrent encore plus autour de sa taille, la gardant focalisée la dessus, la suppliant de continuer. Le premier bouton de la chemise de Mio était défait. La sonnerie devint plus forte. Le deuxième bouton maintenant, puis le troisième, le quatrième, le cinquième et…

Ce fichu téléphone ne veut pas arrêter de sonner.

Elle était tellement proche maintenant, si proche qu'elle voir la peau pâle et lisse du torse de Mio d'une manière qu'elle n'avait jamais vue avant mais l'agacement que lui causais la sonnerie poussa la fille au fort tempérament à s'écarter rapidement, se défaisant facilement de l'étreinte des jambes de Mio, avant de lancer la main dans son sac et attrapa l'appareil bruyant et irritant.

« Quoi ? » dit-elle en décrochant, la tête posée sur sa main libre et les cheveux en bataille.

Mio fermait les yeux en écoutant le souffle sec de Ritsu. La plus petite des deux filles était facilement frustrée quand elle n'atteignait pas son but, mais la rudesse arrogante de son caractère ne s'était jamais montrée avant ce moment. Il semblait cependant que Ritsu était extrêmement irritée de cette interruption, et Mio s'autorisa un petit sourire à cette pensée. C'était réconfortant de savoir qu'elle pouvait lui faire de l'effet de cette manière, que le calme extérieur habituel de Ritsu ai fondu avec l'enveloppe de chaleur. Mio commençait à aimer cela un peu trop.

Sa peau, bien que brûlante, commençait à ressentir de plus en plus la tension et l'attente les frissons qui parcouraient ses bras avant avaient élus domicile au creux de son estomac, soufflant sur le feu entre ses jambes.

Elle entendit le claquement du téléphone de Ritsu quand elle raccrocha, et celle-ci passa sa main dans ses cheveux en soupirant profondément.

« C'était mon petit frère. L'un des pneus de son vélo s'est dégonflé, et il a besoin d'aide pour porter son projet d'arts plastiques à l'école. »

« Oh. »

La chaleur déserta d'un seul coup le corps de Mio, elle se sentit soudain exposée et vulnérable. Elle reserra fermement sa chemise contre sa poitrine, en essayant désespérément de se laisser tomber de la table froide. Ritsu allait partir, et ensuite elles s'éviteraient encore. Plus de taquineries, plus de petites chamailleries, plus de cette sécurité qu'elle avait trouvée dans leur amitié. Plus de Ritsu.

Mio se déplaça pour s'assoir sur la table en face de Ritsu elles étaient à présent dos à dos. Elle sentait des larmes brouiller sa vue alors qu'elle essayait de se calmer. Elle se sentait perdue l'enveloppe de chaleur s'enroula autour de ses poumons, à tel point que sa respiration en était difficile. Ce n'était pas la chaleur d'incertitude qu'elle désirait quelques instants auparavant c'était simplement froid et vicié. Il ne faisait aucun doute que c'était un prélude à ce que leur amitié allait devenir après cet évènement.

Mio leva une main tremblante vers son visage, essayant d'essuyer l'humidité ruisselant sur ses joues, mais celle-ci fut attrapée par une main soigneuse.

Ritsu se tenait devant elle, avec un sourire faible et triste. « Ne pleure pas Mio », implora-t-elle, « S'il te plaît, ne pleure pas. »

Elle sentit son corps frémir et Ritsu l'attirer à l'abri de ses bras, passant une main le long de son dos.

« Je suis désolée, c'est juste que-, »

« Je sais » l'interrompit Ritsu.

Bien sûr qu'elle sait, pensa la bassiste en sentant Ritsu la reculer pour capter son regard.

« Rentre avec moi. »

Mio regarda Ritsu pendant un moment en digérant ses mots. Bien souvent la batteuse en disant plus que ce qu'elle voulait, et Mio la connaissait depuis assez longtemps pour comprendre ce que ces mots impliquaient.

Rentre avec moi. Continuons ça. Tiens-moi compagnie. Je te veux à mes côtés. S'il te plaît ne pars pas.

La main calleuse de Ritsu glissa doucement dans celle de Mio et la serra légèrement. La batteuse sourit doucement, « C'est ridicule, je tremble comme une feuille. Allons chercher mon stupide frère. »

Mio rit un peu, le soulagement et l'espoir s'engouffraient dans ses veines. Ça ira, pensa-t-elle, Nous irons bien.

Et, alors qu'elles sortaient nerveusement de la salle du club, Mio rougit quand Ritsu entrelaça maladroitement avec les siens. La bassiste ne put s'empêcher de rire du pur ridicule de la situation. Alors que les deux filles marchaient tranquillement vers le petit frère de Ritsu, Mio s'aperçut qu'elle ne voulut jamais lâcher la main de Ritsu, ni être sans sa chaleur encore.

Alors qu'elle regardait les Tainaka s'embêter, Mio savait que cette chaleur serait en elle pour toujours.