Cet OS est écrit pour un jeu du FoF. Il fallait rédiger quelque chose sur le thème "Dinosaure" en une heure. Pour plus de précisions, vous pouvez m'envoyer un MP.
Avec un thème pareil, comment résister à l'appel de la Porte des Etoiles ? :3
Le Colonel O'Neill fixait la Porte des Etoiles d'un œil torve. Les bras négligemment posé sur son arme de service, il regardait la Porte composer l'adresse de leur prochaine mission, sans prêter la moindre attention aux alarmes qui rugissaient.
- Vous allez bien, mon Colonel ? demanda Carter en se rapprochant de lui.
Il mit quelques instants à réaliser que c'était lui, le Colonel à qui elle parlait. Il sursauta en lâchant un "Hein ?" peu professionnel. Samantha sourit néanmoins, baissant un instant les yeux, comme elle faisait souvent pour des raisons qu'elle n'oserait jamais avouer.
- Vous sembliez perdu dans vos pensées, mon Colonel, expliqua-t-elle sans cesser de sourire.
- Ah ! s'exclama Jack en se redressant un peu. Je pensais à la mission, bien évidemment !
Le Jaffa à ses côtés lui glissa un coup d'œil soupçonneux, sourcil relevé. Son sourire en coin n'échappa pas à Jack, qui toussa nerveusement en regardant ailleurs.
- Où est-ce qu'on va, déjà ? demanda-t-il du ton le plus nonchalant qu'il pouvait offrir.
Carter mordit ses lèvres pour s'empêcher de rire. Elle avait parfaitement vu son supérieur s'endormir littéralement pendant le briefing de ce matin.
- Nous allons sur P4X-126, mon Colonel, énonça le Capitaine. Explorer l'environnement, rencontrer les autochtones… Mission de routine, mon Colonel.
Elle n'était pas moqueuse, loin de là, mais Jack se sentit tout de même blessé dans son amour-propre. Il grimaça et acquiesça.
- Est-ce vraiment nécessaire de perdre plus de trois heures en salle de briefing pour une simple mission de routine ? grommela-t-il.
- En effet, confirma Teal'c sans détourner le regard de l'iris qui s'ouvrait.
- Mon Colonel, dit Carter avec un léger rire, je pense que Daniel ne serait pas d'accord avec ça.
- Ah tiens ? D'ailleurs, où est-il, celui-là ? Daniel !
Depuis les couloirs latéraux, le son caractéristique des bottes militaires frappant le plancher au pas de course se fit entendre, interrompu par d'autres sons tels que des chutes d'objets ou des grognements de gens qu'on bouscule. Daniel Jackson apparut soudain dans la salle d'embarquement, chargé de trois sacs à dos et quelques livres supplémentaires.
- Daniel ? s'insurgea O'Neill avec une grimace agacée.
- J'ai besoin de tout ça, Jack ! répliqua le scientifique du tac-au-tac, comme s'il avait anticipé la remarque.
- Daniel ! répéta le Colonel avec autorité.
- Non, je suis sérieux, insista Jackson, il va falloir que n…
Il fut interrompu par l'ouverture de la Porte des Etoiles. Le geyser bleu le fit sursauter et un sac et quelques livres échappèrent à sa prise et s'étalèrent sur le sol.
- Daniel… répéta encore O'Neill.
- Jack, s'il-te-plait, gémit l'homme dont les lunettes menaçaient de s'échapper avec le reste de son chargement.
Teal'c jeta sa lance goa'uld sur son épaule et vint porter assistance au scientifique. Il ramassa un sac, fourra quelques livres supplémentaires à l'intérieur en ignorant les avertissements de fragilité et d'importance de son équipier et retourna à sa place, le sac sur l'épaule.
- Laisse ça, Daniel ! cracha Jack alors que Sam passait déjà la Porte.
Mais l'intéressé était décidément bien décidé à ne pas partir sans l'intégralité de son laboratoire. Jack soupira de façon sonore en le rejoignant, lui arracha un sac des mains et se dirigea vers la Porte que Teal'c était en train de franchir.
- Et, comme toujours, bonne chance, SG-1 ! lança le Général Hammond, visiblement très amusé, depuis la salle de contrôle.
- Ouais, lâcha O'Neil en traversant l'eau verticale.
Daniel, en bon retardataire, acheva de ramasser ses livres et, un peu mal à l'aise sous la vingtaine de regards, s'élança au pas de course vers P4X-126.
Comme pour chacun de ses précédents voyages, il arriva de l'autre côté sans encombre, un léger arrière-goût froid au fond du palais. A l'inverse de chacun de ses précédents voyages, la première chose qu'il vit fut le dos du Colonel, juste avant qu'il ne le bouscule et qu'ils tombent tous deux en étalant des livres et du matériel d'analyse autour d'eux.
- Bon sang, Jack !
Mais O'Neill n'écoutait pas. Ses yeux courraient dans toutes les directions, scrutant la plaine autour d'eux, détaillant chacune des bêtes de chaque troupeau qui y paissait. Le souffle coupé, il se releva lentement, alors que des souvenirs de son enfance et de celle de son fils lui revenaient en mémoire. Il posa ses mains sur la tête, enfonçant un peu plus sa casquette, émerveillé.
- Vous comprenez maintenant pourquoi le briefing a duré aussi longtemps, mon Colonel, lui lança Sam avec un sourire mutin.
Jack secoua la tête. Sur leur gauche, une demi-douzaine de tricératops. Sur leur droite, des stégosaures. Plus loin, à l'orée d'une forêt aux arbres immenses, des brachiosaures.
- Charlie aurait adoré voir ça, murmura Jack O'Neil, alors que trois ptérodactyles les survolaient.
