Bonjour à vous tous mes petits lecteurs. POur ceux qui se souviendraient de moi, je tiens à m'excuser d'avoir du tout supprimer du jour au lendemain, comme ça. Une mésaventure m'est arrivée mais voilà. Tout ça c'est terminé. Je vais donc republier ce que j'avais encore dans mon pc en attendant d'écrire les suites. Je promets de vite revenir!
Pour les nouveaux lecteurs, bienvenue à vous. j'espère que mes écrits vous plairont.
Bonne lecture ou relecture à vous :p
Chapitre 1
Musique du chapitre : R U Mine _ Arctic Monkeys
Dean finissait de polir l'aile arrière d'une vieille Mustang Chevelle 1965, un de ces modèles qui ressemblent fortement à son Impala. Mais évidemmvent qu'aucune d'entre elles n'égalait son bébé.
C'était la fin de journée et bien qu'il ait énormément travaillé, il n'était toujours pas satisfait de soi. Il se frotta le front, où traînaient d'épaisses traces de cambouis. Il ne l'était d'ailleurs jamais... Dans ses vingt-sept longues années d'existence, le carrossier ne se souvenait pas avoir été un jour réellement heureux de sa personne, de son boulot ou de ce qu'il accomplissait. À part quand il pensait à Samy, son petit frère qui l'idolâtrait, lui, un carrossier, alors que son cadet avait su percer dans le milieu du droit ; bien qu'il soit jeune, il avait déjà acquit une bonne renommée.
Il y avait bien sa voiture qu'il bichonnait comme une mère le fait avec son bambin mais c'était là, sa seule source de bonheur... si l'on pouvait parler de bonheur.
Aujourd'hui, il avait su remettre en état deux voitures, carrosseries et nettoyage, ainsi que le début de cette Mustang sur laquelle il travaillait depuis plus ou moins une heure trente. Il les inspecta encore, à la recherche du moindre défaut. Il était en train de frotter du bout du doigt une trace de poussière qui s'était accumulée dans la calandre d'une Dodge Charger 1969 quand une voix bourrue l'interpella.
▬ Écoute gamin ! Je sais que tu accordes beaucoup d'importance au détail mais tu as travaillé presque neuf heures aujourd'hui... Tu devrais rentrer chez toi.
Il leva les yeux vers son interlocuteur, Robert Singer, alias Bobby était son employeur. Un vieil homme bourru mais au cœur d'or. C'était l'ami de longue date de son père et ils partageaient la même passion : les voitures de collection. C'était d'ailleurs pour cette raison que Dean avait voulu travailler dans son garage. Bobby n'acceptait que les vieilles voitures, plus belles les unes que les autres, malgré leur mauvais état la plupart du temps. Dean regarda sa montre, il était déjà presque dix-huit heures.
▬ Ouais, OK...
Il jeta la serviette avec laquelle il s'essuyait les mains la poubelle et commençait à regrouper ses quelques affaires. Quand Bobby le félicita de son bon boulot. Il lui sourit mais au fond, il n'était pas satisfait : s'il s'était dépêché un peu plus, il aurait pu finir la Mustang dans la journée mais non, le lendemain il devrait surement terminer de travailler dessus alors que de nouvelles voitures n'attendront que d'être « soignées ». Et il devrait surement passer un coup de chiffon sur celles achevées aujourd'hui, il y avait beaucoup de pollen lors de ce fin juin et la chaleur était tout aussi présente, ce qui risquait de faire fondre légèrement le produit de lustrage et les poussières viendront surement s'y coller.
▬ Demain, je viendrais surement une heure plus tôt pour ne pas perdre de temps avec les retouches, lui annonça Dean.
Bobby tiqua : Écoute gamin, je crois que tu as besoin de repos, beaucoup de repos alors je te propose de te prendre un jour de congé et de profiter, d'accord ?
▬ On prendrait beaucoup de retard si je le faisais et qui-
Bobby le coupa dans sa lancée.
▬ Ne t'inquiète pas, je saurais m'en occuper.
Le jeune homme lui adressa un sourire et les deux hommes s'étreignirent brièvement. Dean mis son sac sur son épaule et sortit son paquet de cigarettes de la poche ventrale de sa salopette.
▬ Fait attention de ne pas te tuer avec ces saloperies, l'avertit le vieil homme mais Dean songea qu'il l'était déjà, de l'intérieur.
Il mit une clope sur le bout des lèvres et l'alluma. Il tira un bon coup dessus et la sensation de fumée envahissant ses poumons lui fit un bien fou. Son corps commençait à réclamer sa dose de nicotine et il était soulagé de pouvoir y remédier. Il termina sa cigarette avant de rentrer dans sa voiture, il ne voulait pas risquer de laisser l'odeur s'incruster dans le cuir des sièges ou même de retrouver des cendres sur le parquet.
Il tourna la clef de contact et le moteur s'alluma dans un vrombissement qui lui réchauffait les oreilles. Il mit une cassette dans le lecteur et Bad To The Bone de George Thorogood résonna à fond dans l'habitacle. Son appartement n'était pas très loin de son lieu de travail et il roulait, le pouce tapant sur le volant au rythme de la musique.
Il se gara devant l'immeuble où il habitait et se rendit à son appartement. Il était assez spacieux, et tout était rangé à la perfection. Il n'y avait pas un grain de poussière sur la moquette ni sur aucun des meubles d'ailleurs. Quoi que son métier rapportait bien, il préférait faire lui-même que de payer une femme de ménage pour le faire à sa place, il aimait le travail bien fait et comme on dit, on n'est jamais mieux servi que par soi-même.
Il entra dans la salle de bains, se déshabilla et mit ses vêtements salles dans un sac plastique. Il se regarda dans le miroir un instant. Sans vantardise, il se savait bel homme... Enfin, il plaisait autant aux hommes qu'aux femmes. Mais il devait avouer qu'il ne savait pas trop pourquoi. Il avait des yeux vert forêt mais ils lui rappelaient bizarrement ceux d'un chat. Les quelques taches de rousseurs qui parsemaient son visage et sa nuque, et, qui d'ordinaire faisaient craquer les autres, le ramenait douloureusement dans son enfance difficile. Sa musculature était bien dessinée, il aimait courir dehors quand il en avait l'occasion, et faire des séries de pompes et d'abdominaux quand le temps ne le lui permettait que cette option.
Mais il y avait et aurai toujours quelques chose qui ne lui plairait pas chez lui. C'était comme ça, IL était comme cela.
Il rentra sous la douche et hésita entre une douche froide ou chaude. Ses muscles endoloris réclamaient de la chaleur mais son esprit, comme tous les soirs, embrouillé lui demandait un peu de fraîcheur.
Il se glissa sous l'eau froide et frissonna à son contact. Il se shampouina les cheveux et l'eau grisâtre qui se dirigeait vers le siphon témoignait de la crasse qu'il accumulait chaque jour au travail. Il se lava ensuite le corps, frottant avec une brosse à poils durs la poussière qui bouchait ses pores. Il prit ensuite le temps de se récurer le dessous des ongles.
Lorsqu'il fut propre, il laissa encore un instant l'eau couleur le long de son dos, les mains appuyées sur le mur en face de lui.
Il se sécha rapidement et se dirigea vers sa chambre, savourant la douceur de la moquette sous ses pieds.
Il ouvrit la porte de sa « garde-robe » et en sorti un simple t-shirt vert bouteille ainsi que sa vieille chemise rouge bordeaux et un jean.
Alors qu'il sortait des propres sous-vêtements de sa commode, il observa la photo encadré et posée avec soin au centre du meuble.
Il était heureux sur cette photo. Il tenait Lisa contre son cœur et avait son visage posé dans le creux de son épaule. Elle était dos à lui, il ne pouvait pas voir son visage mais uniquement sentir son odeur, un parfum léger et doux de Monoï. Qu'est-ce qu'il aimait cette odeur. Leur sourire leur montait jusqu'aux oreilles, elle avait était prise par Samy alors que les deux frères étaient partis en vacances en amoureux et chacun de leur côté lorsqu'ils s'étaient rencontrés par hasard. Ils avaient passé une merveilleuse journée à quatre.
Mais elle était partie, elle l'avait laissé là pour partir avec Benny, son meilleur ami... Enfin, c'était ce qu'il croyait, à l'époque.
Il enfila ses vêtements et alla fumer une cigarette sur son balcon. Il baissa les yeux pour regarder les gens marcher tranquillement dans les rues, en amoureux ou entre amis... Ils semblaient tellement insouciant et heureux... Il en éprouvait une certaine jalousie, c'était certain. Il aurait voulu leur prendre ce qu'ils avaient, les réduire à ce sentir comme lui se sentait à l'instant. Sans personne à ses côtés et sans rien pour combler se vide, se fossé qui grandissait de plus en plus dans son cœur et qui menaçait à tout instant de l'attirer et de le perdre à jamais. Mais il savait que c'était impossible, et que même si il y arrivait, cela ne lui rendrait ni Lisa, ni plaisir de vivre. Il se sentait bloqué à jamais dans son mal-être.
Il s'arrangea un peu les cheveux avant de sortir de chez lui. Dean marcha quelques instants dans les rues sans trop savoir où aller, sans savoir quoi faire.
Tous les soirs, il se rendait dans se petit bar miteux où la majorité des consommateurs cherchaient des « coups d'un soir ». Et c'était d'ailleurs l'une de ses raisons principales aussi. Ce soir là, c'était différent. Il en avait assez de cette vie répétitive et lassante qu'était la sienne. Il aurait tant aimé pouvoir s'envoler à la recherche de terres inconnues et pouvoir reprendre tout à zéro, c'était impossible. Il ne pouvait se permettre de laisser Bobby s'occuper seul du garage et sa mère qui était malade, clouée au lit depuis déjà plusieurs mois, qui allait s'en occuper s'il s'en allait maintenant ?
Non, il était contraint à rester dans cette ville qui détestait tant.
Il trouva un banc dans un petit parc à la périphérie. Il écouta les oiseaux chanter et regarda les passants durant de longues minutes avant de se frotter la joue, qu'il trouva humide. Il se rendit alors compte qu'il pleurait. Il se frotta rageusement les yeux. Les larmes étaient pour les faibles et... Il ne voulait surtout pas admettre qu'il en était un.
Il ne voulait pas admettre qu'il était trop faible que pour reprendre sa vie en main, pour se contenter de se que la vie lui offrait et pour arrêter de virevolter de gauche à droite et de se stabiliser avec une fille. Peut être pourrait-il avoir des enfants ? Peut-être arrêterait-il l'alcool ?
Mais non... Tout ça ce n'était pas pour les faibles.
Il se leva fébrile et se rendit au Road House. Il accomplirait toutes ses bonnes résolutions, un jour, mais pas ce soir.
Dean poussa la lourde porte de bois qui fit sonner une clochette, salua Jo, la serveuse et l'une de ses seules amies et s'installa à sa table.
Comme tous les soirs, le bar était plein et de la où il se trouvait, il pouvait observer les clients sans se faire trop remarquer. Bien évidemment, la majorité savait ou le trouver. Il s'était envoyé en l'air avec la plupart des filles ici présentes et même avec quelques gas.
Il n'était pas gay, ni même bisexuel. Il n'avait eu de sentiments que pour des femmes mais lorsqu'il s'était lassé de cette monotonie, il avait recherché une expérience différente.
Un homme était venu lui faire des avances et pour la première fois, il n'avait pas tout rejeté d'un revers de la main. L'homme, Chris, l'avait amené chez lui. Il était plutôt charmant. Il avait des cheveux blonds et de grands yeux gris et était assez bien dessiné.
Mais lorsque Chris s'était retrouvé nu devant lui et c'était agenouillé pour lui ouvrir le pantalon, il avait prit peur et s'était sauvé en courant ; il n'était pas encore habitué à ce genre de choses. Pas qu'il n'eu jamais reçu de fellations mais en tout cas, pas de la part d'un homme. Quelques semaines plus tard, il avait retenté le coup et avait été jusqu'au bout. Il n'avait pas joui mais avait vécu quelque chose de totalement différent. Mais au fur et à mesure qu'il vivait des expériences gays, il avait appris à les aimer, à y prendre gout.
Jo lui apporta une bière et vient s'asseoir à sa table. Elle le regarda longuement et il maintint son regard. Il savait très bien ce qu'elle était en train de faire. Elle lisait en lui comme dans un livre ouvert et elle cherchait ce qu'il n'allait pas avec lui mais elle ne dit rien. Jo se contenta simplement de poser la main sur la sienne et de lui adresser un petit sourire.
▬ J'ai encore beaucoup de boulot qui m'attend Dean, on se voit demain ?
Il lui rendit son sourire et hocha la tête. Ils avaient pour habitude de se retrouver le samedi soir autour d'une bière ou d'un café au Road House. Ils faisaient la fermeture, étaient tranquilles et pouvaient parler et rigoler. Avec leurs emploies du temps chargés, les trois amis n'avaient pas toujours la possibilité de se voir. Mais depuis que Benny était parti avec Lisa ces samedis soirs à trois n'étaient plus que des têtes-à-têtes avec Jo. Et Dieu qu'il remerciait qu'elle soit toujours à ses côtés. Il savait très bien que sans elle, il aurait déjà craqué... Il était tellement faible.
Il prit une gorgé de sa bière et Natasha vient s'asseoir à sa table. Elle caressa du bout des doigts le dos de la main du carrossier.
▬ Alors mon chou ? En forme ?
Dean devait bien avouer qu'elle était attirante. Avec ses longs cheveux noirs et lisses qui lui arrivaient à la taille, ses grands yeux noisette, sa bouche pulpeuse et sa poitrine opulente, elle se savait attirante. Natasha faisait partie de ses « bons coups », elle était très douée pour le faire atteindre les étoiles et oublier pour quelques heures ses problèmes et son mal-être, mais aujourd'hui il n'en avait pas réellement envie.
Il en était encore à se demander pourquoi il était venu au Road House, il aurait pu se trouver un autre bar ou il aurait siroté une bonne bière sans personne d'interresé pour une séance de jambes en l'air...
Il dégagea sa main maladroitement.
▬ Pas ajourd'hui Nat, soupira-t-il.
Elle lui prit sa bouteille et but une gorgée de bière laissant une marque de rouge à lèvre sur le goulot. Elle regarda ensuite Dean d'un air provocateur tout en ouvrant un bouton de plus. Son chemisier s'écarta dévoilant une plus grande partie encore de sa poitrine à la peau mate.
▬ Je t'ai dis pas aujourd'hui ! gronda-t-il.
Natasha fronça les sourcils et s'en alla en roulant des hanches. Elle n'avait surement pas l'habitude de faire face à des refus.
La porte du Road House cogna dans le carillon annonça l'arrivé d'un nouveau client. Dean leva la tête sans conviction et son cœur se retourna quand il le vit.
