Titre : Comme chien et chat.

Autatrice : lasurvolte (de pseudo) ou mari (mais vous pouvez m'appelez aussi Plectrude si ça vous dit ^^)

Disclaimer : Hunter x Hunter ne m'appartient pas


1. Une famille.

Avec sa patte, le chaton tenta tant bien que mal de pousser le couvercle de la poubelle et se faufila à l'intérieur de celle-ci par le petit espace qu'il avait fait. Là-dedans, il trouverait sûrement quelque chose à manger et avec ses dents et ses griffes déchira les sacs pour se servir. Il rongea des os où il y avait encore de la viande, et avec sa gueule attrapa un reste de poisson et bondit pour sortir de la poubelle. Aussitôt, il se retrouva entouré par des chats faméliques et énervés, bien plus gros que lui. Le chaton fit le dos rond alors que ses poils se dressait sur son corps, tenant le poisson dans sa gueule, il fit un bruit de gorge menaçant. Les autres chats crachèrent et poussèrent des miaulements agressifs. Le chaton goba le poisson sous les yeux des autres félins et l'un d'eux furieux lui sauta dessus. L'animal évita l'attaque en bondissant sur le côté mais c'est un autre chat qui s'élança plantant ses griffes dans sa patte. Le chaton griffa la bête en retour, déterminé à ne pas se laisser faire. Il réussit à se préserver des attaques, mais les chats l'entouraient. L'un d'eux lui mordit l'oreille, un autre lui griffa le corps, il se fit malmener mais ne lâcha rien. Il rendait chaque coup de griffes, chaque morsure. Le chaton s'affaiblissait, les chats l'attaquaient sans lui laisser de répit et il finit par recevoir le coup de pattes de trop qui l'envoya valdinguer sur le bitume. Le petit animal poussa un miaulement plaintif et resta couché sur le sol alors que les chats s'approchaient. Le chaton frémis et tenta de se remettre sur ses pattes pour se défendre, mais ses membres tremblaient et il ne tenait pas bien dessus. Il sentit qu'il allait passer un sale moment. Alors qu'il se préparait à se faire attaquer, il entendit quelqu'un crier :

- Gon ! Gon, reviens ici !

Le chaton ne bougea pas, pas même quand un petit chien, un peu plus gros que lui, se mit en face de lui et commença à grogner sur les chats. L'animal était tout noir au reflet vert, avec de longues oreilles pendantes, trainant avec lui une laisse rouge sans personne au bout et il se campait sur ses quatre pattes face à des chats plus grand que lui, sans aucune peur, avec beaucoup de détermination. Le premier qui chercha à l'attaquer se fit mordre sans ménagement et le chiot se mit à aboyer aussi fort que s'il était un gros chien. Cela sembla impressionner les chats qui commencèrent à reculer, hésitant. Le chiot fit mine d'avancer et ils abandonnèrent la partie et s'enfuirent dans la ruelle.

Le chaton regarda le chiot se tourner vers lui. Ses prunelles bleues rencontrèrent celles presque doré du chiot. Le chaton fit le dos rond, prêt à se battre, mais l'autre animal s'approcha lentement et le poussa gentiment avec sa gueule.

- Gon ? Où es-tu passé ? Reviens ici mon chien !

Le chiot se redressa en entendant la voix, puis avec sa gueule il choppa le chaton par la peau du cou et commença à courir. Le petit animal fut tellement surpris, qu'il se laissa emporter.

Mito vit son chien réapparaître tenant dans sa gueule une petite boule de poils toute grise de saleté. Elle s'accroupit vers Gon et caressa son crâne :

- Qu'est-ce que tu nous as trouvé là ? Hein Gon ?

Gon déposa son paquet par terre et Mito reconnu un petit chat. Elle tendit la main vers lui, mais l'animal sortit les griffes et tenta de lui mettre un coup de patte, ce qui la fit reculer. Gon poussa le chaton avec son nez et Mito essaya une nouvelle approche. La petite bête recula, et la femme abandonna.

- Je crois qu'il est sauvage.

Son chiot aboya doucement et poussa à nouveau le chaton.

- Qu'est-ce qu'on va en faire hein ?

Gon s'approcha d'elle et tira sa manche avec ses dents pour qu'elle avance à nouveau sa main. Mito finit par réussir à toucher le haut du crâne du chaton.

- Bonjour toi, dit-elle d'une voix très douce.

L'animal planta ses yeux bleus dans les siens l'air méfiant et doucement elle réussit à le prendre dans ses bras. Il ne se laissa pas faire avec plaisir, il planta ses griffes dans ses membres, mais elle tint bon :

- On va te ramener et te soigner.

Mito attrapa de son autre main la laisse de Gon, qui n'empêchait pas du tout son chiot à s'enfuir et elle prit la direction de chez elle. Elle vivait un peu éloignée de la ville, dans une maison sur une petite colline. Le chaton tenta plusieurs fois de s'enfuir mais elle le retint, sauf une fois où il réussit à bondir et à atterrir sur ses quatre pattes sur le sol. Seulement, Gon ne lui laissa pas le temps de partir, et l'attrapa gentiment par la peau du cou avec sa gueule. Le chaton cessa de se débattre et se laissa emmener. Lui-même ne savait pas pourquoi il se laissait faire mais ce chiot l'avait aidé dans la ruelle et il y avait quelque chose dans son regard qui intriguait l'animal. En plus, ils avaient, semble-t-il, le même âge tous les deux à peu près et Gon ne paraissait pas lui vouloir du mal. Plutôt l'inverse.

Le chaton avait été abandonné tout petit et il avait survécu comme il l'avait pu jusque-là, il n'avait eu personne pour l'aider, il avait dû se battre tout seul, se nourrir tout seul, trouver où se cacher pour ne pas être attaqué quand il se reposait. Tout seul. C'était la première fois qu'il rencontrait un autre animal qui se préoccupait de lui. C'était agréable. C'était peut-être pour ça qu'il se laissait transporter par ce chiot.

Gon déposa la boule de poil à l'entrée de la maison et celle-ci se remit sur ses quatre pattes et commença à flairer les environs avec méfiance. Mito décrocha la laisse de son chiot qui commença à bondir partout autour du petit chaton. Elle posa ses poings sur ses hanches pour observer la situation. Gon paraissait très heureux, mais voilà qu'elle se retrouvait avec un animal blessé et tout sale sur les bras. Il allait falloir faire quelque chose.

Elle se dirigea vers la salle de bain et prépara une bassine d'eau tiède. Elle avait conscience que ça n'allait pas être facile de convaincre le chaton de se laisser faire, mais bon, elle ne pouvait tout de même pas le laisser dans sa crasse. Elle attrapa un gant de toilette puis la petite bête et la déposa dans la bassine d'eau. Le chaton bondit, grogna, se débattit, mais elle le maintint d'une main ferme et commença à le laver, malgré ses miaulements plaintifs.

- C'est pour ton bien.

Gon à côté d'elle, sautillait dans tous les coins. Elle l'entendait presque dire :

- Bain, youpi, bain !

Et elle était sûre que c'était ce que comprenait le chaton de ses aboiements joyeux. Mito shampouina l'animal mécontent, puis le rinça et enfin elle l'emballa dans une grosse serviette molletonnée pour le sécher. Quand elle finit par le relâcher, l'animal s'enfuit et alla se cacher sous le premier meuble qu'il trouva. Elle devait encore panser ses blessures pourtant, mais dès qu'elle tentait de l'attraper il tendait une patte pleine de griffes prêt à se défendre.

- Gon, tu veux pas faire quelque chose ?

Gon alla se faufiler sous le meuble et le chaton le laissa l'approcher. Elle ne sut pas en quoi consistait leurs échanges, mais quand le chiot poussa la boule de poil de dessous le meuble, celui-ci se laissa faire. Mito en profita pour l'attraper. Elle se rendit compte alors à quel point ce petit chat était mignon maintenant qu'il était bien propre. Il était tout blanc comme une boule de neige avec des longs poils, ses yeux étaient bleus comme le ciel mais son regard méfiant et dur. Mito savait qu'il serait difficile à amadouer, pas comme Gon qui s'était roulé contre elle aussitôt adopté. Elle désinfecta ses blessures et banda une de ses pattes. Le chaton se laissa à peu près faire l'air bougon et sans cesser de pousser des grognements avec sa gorge. Elle lui gratouilla le haut du crâne :

- Voilà c'est fini !

Et aussitôt libéré, le chaton alla se remettre sous le meuble.

Voilà, elle avait fait ce qu'il fallait, maintenant Mito devait décider du sort du chat. Elle ne pouvait pas le remettre à la rue mais peut-être pouvait-elle lui trouver des maîtres. Elle observa Gon qui se faufila aux côtés du chaton et jappa comme pour lui parler. Gon était un animal très social vis-à-vis des autres humains, mais elle ne l'avait jamais vu ainsi avec un autre animal. Il ne s'approchait pas trop des autres chiens qu'il croisait et n'avait jamais sympathisé. Et voilà que tout à coup, Gon devenait comme fou, tirait sur sa laisse au point de la faire lâcher, disparaissait dans une ruelle et revenait avec ce chaton.

Elle s'accroupit, passa la main sous le meuble et caressa son chiot entre les deux oreilles.

- Qu'est-ce qui t'a pris, hein Gon ?

L'animal aboya comme pour répondre mais elle ne comprit pas vraiment.

- On va faire quoi de ce chat ?

Mais au fond d'elle Mito connaissait déjà la réponse.

Elle ouvrit une boîte de thon pour le chaton et le déposa dans une assiette, mais il ne vint pas manger tout de suite. Il lui fallut un temps immense pour sortir de sous le meuble, et ensuite il sniffa tout autour de lui, avançant à petits pas méfiants. Gon l'accompagnait dans son périple et Mito pouvait presque voir son chiot sourire tellement il avait l'air réjouit. Elle baissa les bras :

- On le garde ! Décida-t-elle.

Comme s'il l'avait compris, Gon couru dans sa direction et lui lécha les mains.

Le chaton ne connaissait pas cet endroit, partout il y avait l'odeur de Gon mais pas la sienne, alors quand il eut fini d'en faire le tour en restant sur ses gardes, il commença à se frotter aux meubles. Il laissait Gon le suivre partout, ça le rassurait un peu d'avoir le chiot sur ses pas. Il n'avait pas confiance en l'humaine, il ne voulait pas qu'elle l'approche. Il finit par tomber sur l'assiette avec le thon dedans et il le renifla un petit moment avant de se décider à le manger. Il avait vraiment faim, alors il ne prit pas tout son temps mais dévora. Gon resta près de lui, couché, la tête sur ses pattes. Mito observa leur manège et quand le chaton eut fini son assiette, elle dit :

- Bon il faut te trouver un nom.

Elle réfléchit et opta pour :

- Peut-être sauvage ou blanco.

Le chaton cracha et fit le dos rond. Ces noms ne paraissaient pas lui plaire du tout. Il semblait lui dire « je ne m'appelle pas comme ça ». Très bien, mais comment s'appelait-il alors ? Il lui fallut du temps pour trouver, rien ne paraissait convenir. « Boule de neige » l'énerva plus que les autres. C'est en regardant ses yeux, son air sauvage, son regard comme la foudre qu'elle finit par proposer :

- Kirua.

Le chaton ne s'énerva pas, il se contenta de dodeliner de la tête. Gon lui se releva d'un coup.

- Kirua, tenta une nouvelle fois Mito.

Elle eut le droit à un petit miaulement et sourit.

- Alors ce sera Kirua.

Gon aboya joyeusement.

Mito se demanda si ses animaux la comprenaient vraiment ou s'il s'agissait juste du fruit du hasard, de l'interprétation. Elle haussa les épaules, peu importe, elle avait un nom maintenant.

Kirua mit un certain temps avant de se sentir en confiance dans cette maison. Gon finit par cesser de le suivre et alla s'allonger sur le canapé pour faire une sieste. Kirua tourna partout et se frotta là où il pouvait. Quand il en eut marre il revint vers Gon qui dormait. Kirua sauta sur le canapé, et s'avança vers le chiot allongé sur le côté, les pattes tendues. Le chaton vint se mettre entre elles, tricota le canapé sous lui avec ses pattes, puis il s'installa, se roulant en boule contre le ventre de Gon. Kirua poussa un petit soupir, ferma les yeux. Il était épuisé par sa journée et il sentit le sommeil l'embarquer.

Mito les retrouva ainsi, dormant l'un contre l'autre et ne regretta pas son choix d'avoir adopté Kirua. La famille s'agrandissait.

À suivre.

L'autatrice : j'avais trop envie d'écrire une fic où Gon était un chien et Kirua était un chat, donc voilà c'est chose faite. Ces animaux sont un peu étranges, ils comprennent assez bien les humains et en plus ils voient les couleurs. Bref, j'ai fait ça à ma sauce. J'espère que ça vous plaira.