Auteur : Sindie. J'ai son autorisation pour traduire son histoire.
Titre en anglais : The Moment It Began
Titre en français : Le moment où cela commença
Traducteur : DiagonAlleyParis
Disclamer : Les personnages de Harry Potter appartiennent à J.K. Rowling
Beta Reader : Molly59 qui me relit et corrige mes imperfections.
Sujet : Post HP7, et si on offrait la possibilité à Severus Rogue de revivre sa vie. Ses choix seraient-ils toujours les mêmes ? Venez le découvrir en lisant cette fiction.
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Le moment où cela commença
Chapitre 1 :
Des yeux verts.
Ce fut la dernière chose qu'il vit avant que tout devienne noir.
La noirceur était épaisse, presque comme une masse solide appuyant sur toutes les parties de son corps. (Avait-il encore même un corps ?). Dans un premier temps, il s'affola parce qu'il ne pouvait plus respirer mais ensuite il supposa que la respiration n'était plus vraiment nécessaire étant donné que maintenant, il était mort. Combien de temps était-il resté là dans cet état, à cet endroit ? Il ne le savait pas. Le temps, y avait-il encore une telle notion après la vie ?
Mais alors, la pression environnante diminua progressivement et cela continua jusqu'à un point dans le néant, dans l'apesanteur. Le noir absolu devint gris foncé, puis celui-ci passa au gris, ce dernier se transforma alors en gris clair avant de devenir blanc, extrêmement blanc.
Sa première impression d'être en enfer était désormais sujette à caution. Le noir le plus noir pouvait constituer l'enfer mais qu'en était-il de la lumière, à la fois en terme de masse et de luminosité ?
Devant lui apparurent des yeux. Il avait espéré qu'ils fussent verts, mais bleus perçants, c'était mieux que rouges malveillants. Leur éclat et leur netteté étaient irréels, mais ces yeux avaient appartenu au regretté Albus Dumbledore, donc leur qualité pouvait être extraordinaire si les lois supranaturelles l'autorisaient, si toutefois de telles lois existaient.
« Severus » prononça le vieil homme avec des yeux vides.
Severus Rogue découvrit qu'il pouvait incliner la tête, mais retrouver sa voix fut difficile. Il expira, puis il comprit qu'il pouvait de nouveau respirer. C'était assez curieux. Il ressentit cette expiration comme la libération des années de colère refoulée, de frustration, d'amertume, de tristesse et tout le coté négatif de sa vie. Il respira de nouveau et se trouva lui-même rempli d'une étrange sensation presque étrangère, l'espoir.
Retrouvant finalement sa voix, Severus répliqua « Dumbledore ».
« Oui, mon garçon » dit Dumbledore simplement.
Bien qu'il se sentît mieux qu'il ne l'avait été pendant des années, la personnalité épineuse de Severus était toujours là, il se retrouva donc rapidement ennuyé par l'attitude constamment équivoque de son ancien condisciple.
« Quoi » demanda-t-il. « Que voulez-vous, Dumbledore ? Etes-vous ici pour m'envoyer de 'l'autre coté', pour ainsi dire ? »
Dumbledore rit malgré lui sous cape. « Comment vous sentez-vous, mon cher garçon ? » fut la question qui sortit des lèvres de l'homme à la barbe.
Avec un soupir acerbe, Severus grogna « Je vais très bien… mieux que cela en fait, mais vous n'avez toujours pas répondu à ma question. Si je suis mort, je suppose que c'est la vie après la mort et que vous êtes ici en tant que guide ».
Il y eut de nouveau ce rire inepte sous cape. Severus fronça profondément les sourcils puis croisa ses bras sur sa poitrine, et il fut étonné pour la première fois d'avoir encore un corps.
« Eh bien, voyez-vous Severus, c'est ce dont je voudrais discuter avec vous. Peu ont la chance du retour, de pouvoir faire encore une fois les choses, mais de temps en temps les puissances en place accordent ce privilège très spécial à une personne ».
Ses sourcils noirs se froncèrent, Severus demanda : « Mais de quoi, parlez-vous, Dumbledore ? ».
L'expression joviale de Dumbledore disparut et fut remplacée par une autre, plus sobre. « On vous a distribué une main difficile à jouer dans la vie, Severus. Votre vie n'a jamais été la vôtre et je suis désolé pour la part que j'ai prise dans votre asservissement vis-à-vis d'un nouveau maître. Vous avez fait des erreurs, oui mais, vous avez fait plus qu'assez pour réparer les torts que vous aviez commis, et pourtant votre vie a été injustement raccourcie d'une cruelle et horrible façon. Et ce juste au moment où vous auriez pu finalement être libre, car vous êtes mort quelques heures seulement avant qu'Harry ait vaincu Voldemort. Ce que j'essaye de vous dire, mon garçon, c'est la chose suivante. Si vous aviez la chance de revivre votre vie, le feriez-vous ? »
Perplexe, pensant à une plaisanterie ou à un jeu, car cela devait être impossible, Severus dit doucement, incapable d'examiner les yeux de Dumbledore « Oui, je le ferais… il y a tant de choses que je changerais ». Il fit une pause, se rappelant de son enfance terrible mais rencontrant ensuite Lily et comment elle devint la lumière dans l'obscurité de son monde. Pendant ces quelques courtes années où ils avaient été les meilleurs amis du monde. Puis il se rappela du jour où il avait rompu ce lien sacré à jamais, simplement en prononçant l'expression 'sang de bourbe '.
« Tout est tombé en morceaux le jour où j'ai appelé Lily… » murmura t-il, incapable de finir sa phrase.
« Oui » dit tristement Dumbledore en inclinant lentement sa tête. « C'est ce que vous avez appelé 'votre pire souvenir', si je ne me trompe pas ».
Severus fixa brusquement Dumbledore. « Non, vous ne vous trompez pas, Dumbledore. Et alors quoi ? Essayez-vous me dire que vous avez le pouvoir de me renvoyer, que je pourrai de nouveau refaire les choses ? C'est impossible ».
« Je ne possède pas ce pouvoir » dit Dumbledore sereinement « mais il y a des pouvoirs beaucoup plus grands que n'importe quel homme ne peut comprendre. Oui, Severus, vous pouvez y retourner si vous le désirez. Vous conserverez cependant tous vos souvenirs de votre vie passée. Si bien que, sachant ce que vous avez fait de mal, cela vous sera bénéfique dans votre nouvelle vie même si vous pouvez parfois trouver que ces vieux souvenirs vous hantent. Etes-vous sûr de vouloir y retourner ? »
Severus réfléchit pendant un certain temps, que ce fut long ou court, il ne pouvait le dire. Mais finalement, il dit « Oui ».
« Très bien » répondit Dumbledore. « Bonne chance, Severus ».
Severus cligna puis rouvrit les yeux. Il était de nouveau vêtu comme un étudiant, à l'extérieur de Poudlard dans son parc et ce par une après-midi ensoleillée des premiers jours d'été. Il regarda par-dessus son épaule et vit James Potter et son groupe qui s'approchaient. Il connaissait la date exacte de cette journée.
C'était le jour de son pire souvenir quand la spirale infernale des évènements se mit en mouvement.
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J'espère que cela vous a plu et que vous serez au rendez-vous la semaine prochaine pour le deuxième chapitre. En attendant, merci de me laisser une petite review.
A bientôt.