Colonel Roy Mustang, Alchimiste de Flamme et d'État et vétéran de la guerre d'Ishbal. Actuellement en train de pioncer sur son bureau après avoir râlé sur la pluie et le boulot administratif accumulé depuis un mois sur ledit bureau (forcément, ça casse le mythe). Son équipe n'étant pas un meilleur état, mise à part le lieutenant Hawkeye et son chien Black Hayate, il savait que ses subordonnés l'approuvaient (encore une fois). Soudain, il sentit une désagréable sensation (ou plutôt entendit un brouhaha insupportable) qui présageait un petit problème d'un mètre soixante tout au plus et flanqué d'un tas de ferraille deux fois plus grand. Il avait depuis longtemps acquis la faculté de renifler les bons (et les mauvais) plans et savait à présent que le meilleur moyen de régler ce problème était de s'exiler dans son bureau privé, attendre que le rase-motte vienne lui faire son rapport et railler ses moindres faits et gestes sur un ton de reproche et une pointe d'esprit. Mais en même temps son bureau couvert de feuilles lui semblait aussi douillet qu'un lit tant ses nuits étaient agitées de cauchemars et d'insomnies.
-Et bien, colonel, demanda Hawkeye surprise, le devoir vous appelle !
-Ce n'est pas ce que je nomme « appeler », répondit Roy au tac au tac, je dirais plutôt « gueuler comme un putois » !
-Il n'empêche que vous devez y aller !
Roy soupira longuement en se levant et se dirigea vers la salle de torture auditive. Alors qu'il traversait le couloir, il pensa pourtant que se plaindre pour une bonne partie de rigolade était peut-être exagéré. Après tout, le Fullmetal bien qu'excité était sympa à regarder quand il était en colère ou rouge de honte. Si bien qu'il entra dans son bureau le sourire aux lèvres. Il vérifia sa montre, trois, deux, un…La porte se brisa sur le coup de pied fatal du (mini-nain qui semblait furax !) Fullmetal. Il remarqua comme soudainement son excès d'entrain et grimaça, sûrement en attente des reproches maintenant habituels de son supérieur.
-Heureux aussi de te revoir mon petit, accueillit Roy, mais au lieu de rester planté là à me regarder avec tes yeux de merlan frits, si tu me réparais cette porte, ce sera déjà ça de moins sur ta note et ton banquier pourra se pendre avec une corde plus longue !
-Ah…heu oui, j'allais le faire, répondit Elric tout penaud et visiblement énervé contre lui-même de n'y avoir pas pensé.
Une fois la porte réparé il s'assit sur l'un des sofas et attendit patiemment (ce qui n'est pas son fort) que Mustang brise le silence. Ce dernier prit cependant tout son temps pour trier ses papiers en observant subtilement son subordonné se calmer en tentant discrètement de faire toucher le sol à ses pieds. Il remarqua aussi que Fullmetal semblait soucieux.
-Que nous vaut une mine si déconfite de si bon matin, le temps n'est pas plus mauvais que d'habitude ! (quel faux jeton !)
-Hum ? répliqua Edward en sortant de ses pensées
-Ne me dis pas que t'es tombé amoureux d'une fille de ton âge ! s'exclama Roy, la pauvre ! elle devra se baisser pour t'embrasser et finira bossue ! (Mais quel crevard !)
-Non, je ne suis pas tombé amoureux, le flirt, c'est votre affaire (paf ! un point) pas la… HE ! QUI TRAITEZ–VOUS DE SOURIS PAS PLUS GRANDE QU'UN RADIS ??? hurla soudain Ed en levant le poing vers son patron, rouge de honte et de colère (quelle imagination ce garçon)
-Toi, mon cher et je voudrais que tu répondes à ma question avant de casser la table basse.
Aussitôt, Edward arrêta net son bras qui venait à peine de bouger. Il semblait surpris de la perspicacité de Mustang et de son don de prévoir ses mouvements et réactions même dans les cas d'extrême urgence. Voyant qu'il ne répondrait pas, celui-ci reprit :
-Quand à ton rapport, il est, bien que plus léger en frais, tout aussi léger en faits… je dois dire que venant de toi, je m'attendais à plus ! Est-ce pour cette raison que tu tire une tête de dix pieds de longs ?
-Oui…et non. En fait, je voudrais une attribution pour quitter le secteur pour un pays au-delà de la frontière Est…
-Encore de l'administration ! tu sais combien de Kilos de papier trônent déjà sur mon bureau ? et ils ne datent pas d'une heure (mais quel faux jeton !)
-Ça aussi c'est votre affaire ! (et deux points, deux)
-Alors ne m'en rajoute pas et reste donc dans notre beau pays ! (un point pour lui)
-Mais… c'est important ! je dois…
-Tu dois, en tant que chien de l'armée, m'obéir au doigt et à l'œil et être disponible à tout moment sur le territoire afin de servir l'état et l'armée. (échec au roi)
À ce moment là, ne sachant que répliquer Ed se mit plus ou moins à bouder comme l'aurait fait un enfant de sept ans ! D'apparence très sérieuse, Roy ne pouvait s'empêcher de rire en son for intérieur de la tête de ce freluquet. Il aurait eu un appareil photo sous la main, il n'aurait pas pu se retenir. Ed tenta un :
-Mais…
-Ed, j'ai été clair et je ne discuterais pas dessus une minute de plus alors revenons à nos moutons bien patriotiques. (échec et mat : Ed se remit en mode « ze boude ») Bon, tu dois aller à Great Valley et mater les brigands qui y grouillent mais fais gaffe, la troupe que j'y avais envoyée est revenue les pieds devant et ça me ferait encore de la paperasse de perdre un homme de plus, surtout un alchimiste d'état. Et je veux dans ton prochain rapport les noms de ces gars, le montant de leur butin ainsi que la totalité de tous leurs crimes et le nombre de mort qu'ils ont fait. Bonne chance et reviens avant Noël !
Esquissant un sourire narquois, il salua le Fullmetal qui lui ne fit qu'un vague mouvement de tête avant de s'éclipser.
Il retourna dans le bureau commun et commença (à la surprise de tous) à ranger et signer ses papiers avec vitesse et ordre, si bien qu'en une heure et demie, le bureau redevint plat. Hawkeye en fut très heureuse mais elle ne remarqua pas le front plissé de Roy durant la démarche. Il eut tôt fait de finir qu'il donna ses directives pour la journée et sortit. Il alla droit à ses appartements et s'enferma chez lui. (Quelque chose lui turlupinait l'esprit !) Il resta le reste de la journée dans sa bibliothèque pour enfin trouver la raison de la requête d'Ed. « Mais bien sûr, pensa Roy en souriant, quel andouille ce garçon ! Aller à l'autre bout du pays pour une info qui peut être si proche ! À croire qu'il fait exprès de crapahuter la région de long en large rien que pour se faire voir ! ». Il regarda l'heure et pensa à tous ses compagnons en train de scier du bois depuis un certain temps. Il décida de forcer le Marchand de Sable à lui rendre visite, même si ça lui promettait déjà une gueule de bois, et s'endormit peu de temps après (non, Roy n'est pas un alcoolo, il utilise juste des somnifères et je sais par expérience que ce n'est pas agréable au réveil :S ).
Un autre désavantage du sédatif est qu'on n'arrive pas à se réveiller au son d'un étranger dans sa chambre, même si cet étranger est un homme brun à lunettes, blagueur (surtout quand il est de bon poil), est absolument papa gâteau avec sa petite Elicia : Maes Hugues en chair, en os, et en photos. Arrivé le soir même par le dernier train, il avait passé le trajet entier à roupiller et se sentait pimpant pour la nuit entière. Voyant son ami étalé de tout son long sur le lit et la boîte à sommeil à côté il comprit bien vite qu'il ne pourra pas passer la nuit qu'il avait espérée en descendant du train. « Mon pauvre Roy, déjà buveur et client de bar à femmes (quel dépravé ! il serait moche il aurait rien pour plaire), te voilà maintenant insomniaque et drogué, il te reste plus que fumeur et je ne donne pas cher de ta peau ». Malgré tout, Hugues ne partit pas et, pour toute occupation, regarda son ami dormir. Il s'était souvent demander comment Roy pouvait avoir la faculté de ne pas ronfler même dans les plus grandes fatigues quand lui-même prenait des airs de locomotive au moindre somme. De plus, son visage était détendu mais sa bouche restait hermétiquement fermée. Tout à ses observations, il n'en remarqua pas moins l'agitation subite de Roy, celui-ci se retourna plusieurs fois en crispant son visage comme pour éloigner un mauvais rêve puis se réveilla en sursaut, essoufflé. La sueur perlait sur son front et il reprit son souffle. Il vit alors Hugues et sursauta une seconde fois, se qui le fit se plaquer contre le mur.
-Je veux bien avouer que ça fait une paye qu'on s'est pas vus mais ne me dis pas que tu m'as oublié quand même ! déclara ironiquement Hugues dégainant déjà ses dernières photos en date.
-Maes ! reconnu Roy en lui lançant son oreiller, qu'est-ce que tu fous chez moi, et comment t'es rentré ?
-Ben, comme les princes charmants ! par la fenêtre ! Je suis venu prendre des nouvelles du pays et demander à mon vieux pote de me raconter les malheurs qui lui font avaler les cachets de la dépression ! dit-il en tendant la boîte de comprimés.
Roy soupira, et sa tête bourdonnait. Il se frotta les yeux et répondit :
-C'est la première fois que j'en prends, je n'arrive plus à dormir depuis des semaines…
-Qu'est-ce qui t'arrive ? T'es amoureux ?
-Même pas ! Je fais des cauchemars à répétition et…Ouahhhh ! bailla-t-il
-Je vois ! Bon va te doucher et te changer- tu ne sens pas la rose – moi, je vais faire un peu de café et on va en discuter tranquillement après, exécution ?
-D'accord.
Roy se leva et arriva (tant bien que mal) à prendre une douche. Il profita de l'occasion pour mettre des vêtements civils et arriva dans la cuisine où Hugues n'avait pas fait que du café :
-Tu deviens maigre comme un clou mon pauvre Roy ! Tiens mange un peu d'omelette !
-Mais je n'aime… Avant d'avoir finir sa phrase, il se retrouva la bouche pleine d'omelettes et avala le tout en moins d'une seconde. Il toussa longuement, si bien qu'il devint rouge pivoine !
-Hein qu'elle est bonne l'omelette de tonton Hugues !
-Andouille, tu veux me tuer ou quoi ? et puis… elle est sucrée !!!
-C'est Elicia qui la fait comme ça ! Tu veux voir les photos ?
Alors que Maes déballait un nombre impressionnant d'images, Roy (encore une fois) soupira mais il ne put s'empêcher de sourire en imaginant le grand Maes Hugues s'extasier devant sa fille, l'omelette finie, la goûter et changer sa grimace en sourire pour les beaux yeux de la fillette.
-Apprend-lui la cuisine sinon, elle ne trouvera jamais de mari…
-Je l'espère bien qu'elle restera avec moi !
-…et finira vieille fille
Hugues grimaça. Visiblement, il n'avait pas pensé à cette éventualité mais reprit aussitôt d'un air narquois :
-T'as qu'à devenir mon beau-fils !
-Quand elle sera en âge de se marier, j'aurai bien trente-cinq à quarante balais !
-Ah ! Euh…oui…j'avais oublié ce petit (!) détail.
-En tout cas, même si tu essayes de me tuer, je suis content de te voir.
-Sinon, raconte-moi donc ces cauchemars.
-Mais non, c'est rien, ne t'inquiète pas.
-Tu rigoles ! je te laisse deux mois seul et du bon gaillard, tu deviens un zombie digne des plus grandes productions hollywoodiennes ! tu dors plus (Si ! au boulot), tu manges plus et tu commences les somnifères ! je ne te donne pas un mois pour la première tentative de suicide ! - puis, prenant un air autoritaire – Raconte.
-Ben… en fait, c'est toujours le même rêve. Mais, en gros, je suis dans un château de campagne et je cherche quelque chose, j'ouvre les portes et au début je tombe sur des salles, salons ou boudoir, vides, normales. Plus tard, les salles deviennent des chambres et s'obscurcissent au fur et à mesure que je les ouvre, il y a des objets qui sont par terre et les tentures du lit sont fermées. J'arrive à la dernière chambre, où il n'y a pas de fenêtres et la salle est plongée dans un noir total, la seule lumière venant du couloir. Les rideaux du lit sont déchirés et il y a du sang à terre. Je laisse la porte ouverte et j'ouvre les rideaux : je vois un cadavre allongé, inidentifiable, avec une lance plantée dans le ventre. Je le crois mort mais j'entends alors une respiration s'échapper du corps. J'essaie d'enlever la lance mais sitôt que je la touche, des petits bras noirs sorte de partout et tente de m'emmener au fond le la chambre. Je cours vers la porte et quand je la touche elle se referme brusquement. Je me réveille en sursaut et je ne dors plus de la nuit…
-Crois-moi, t'as un avenir dans le film d'horreur ! et le corps ne te dit rien du tout?
-Non.
-T'as rien oublié ? - Roy réfléchi un instant –
-Si, des rires.
-Des rires ?
-Oui, comme des rires d'enfants.
-Et tu n'as pas idée d'où pourrait venir ce rêve ?
-Pas la moindre, et l'inefficacité des somnifères ne va pas en me rassurant.
-J'ai peut-être un moyen.
-Dis toujours…
-Courir comme un malade et ne t'arrêter que quand tu n'aura plus de force.
-Et si ça ne marche pas je n'ai plus que le suicide direct et clair d'une balle dans la tête.
Hugues s'assombrit, il n'aimait pas entendre Roy parler de sa mort, surtout en souriant. Il frotta les cheveux de son ami qui avait posé sa tête contre la table et fermait les yeux. Même s'ils n'avaient pas réussi à le garder endormis bien longtemps, les cachets n'en restaient pas moins dans son corps et le faisaient somnoler. Pourtant, il remarqua avec amusement qu'au fil de la conversation, Roy (soit par faim, soit par goût) avait finit l'omelette.
-Hé ! Ne t'endors pas ici ! Faut que tu retourne dans ton lit avant de… et mince ! Il pionce déjà !
Roy respirait avec un rythme régulier. La tête dans ses bras croisés commençait à rêver. Maes ne pouvait pas le laisser dormir ici. Il le porta (avec beaucoup de difficultés) vers la chambre. Il le coucha le mieux qu'il put et sortit. Une fois dans la cuisine, il débarrassa la table et rangea la vaisselle. L'horloge sonna six coups quand il eut finit. Il décida alors d'appeler Hawkeye :
-Salut lieutenant ! Dites-moi, il y a beaucoup de boulot par chez vous ?
-Non, le colonel a finit son travail hier, et les frères Elric ont rendu leur rapport, ils sont partis il y a une heure, pourquoi cette question ?
-Parce que Roy et moi ont a peut-être exagéré sur la descente et on n'a pas beaucoup dormi ! En plus, on voulait passer un ou deux jours entre vieux potes !
-Pff ! vous n'êtes vraiment pas sérieux ! Bon, d'accord, mais vous savez ce qui l'attend si on a un contrôle aujourd'hui
-Mais non ma grande, vous n'en aurez pas ! Allez, bonne journée, dit-il en raccrochant, de toute façon c'est moi qui ai été envoyé pour le contrôle.
Voila la première partie de ma première Fanfic' ( ce qui fait beaucoup de 1ere) j'espère qu'elle vous plaira
