Bonjour !
Alors en fait, cette histoire sera un Two-Shot, avec la version pour Kuroko, c'est pour ça qu'elle n'est pas notifiée "complete". J'avais simplement envie d'écrire quelque chose pour l'anniversaire des personnages. Ce premier texte est plutôt Fluff et PWP, mais ça survole quand même un sujet assez sérieux, sans rentrer en profondeur (sans mauvais jeu de mot) : les blocages sexuels. C'est rarement abordé dans les fanfictions, mais j'imagine que je n'apprends rien à personne en déclarant que tout le monde n'a pas les mêmes pratiques ni conceptions de ce qui est "sale" et ce qui ne l'est pas. Quand bien même le sexe se vit à deux, c'est quelque chose de propre à chaque individu, qui peut donc engendrer des compromis dans une relation. Voici l'idée de base, en gros.
Le rating M est bien entendu justifié.
Bonne lecture :) !
2 août.
« Tetsuya, t'es sûr de toi ?
—Ne me demande pas, Taïga-kun, je veux le faire, simplement.
—Ouais, mais t'aimes pas, je veux pas que tu te sentes forcé, tu peux m'offrir autre chose.
—Non. »
Têtu, le petit Tetsu. Vraiment. Assis sur le canapé, la télécommande entre ses doigts, Kagami zappait d'une chaîne à l'autre, se donnant l'air nonchalant. Il n'en était rien à l'intérieur de lui. Son ombre, coéquipier et petit-ami venait de lui lâcher une énorme bombe, quelque chose de plus monumental que Fukushima – la comparaison était peut-être mal venue jugeant de l'empreinte laissée dans la société japonaise par la tragédie, mais elle reflétait considérablement bien ce qui se passait dans son cerveau et son bas-ventre. Il le recevait chez lui pour son anniversaire, sa seule requête étant qu'ils passent une soirée en amoureux. Il l'avait vu débarqué avec son sac d'où dépassait la corne d'un paquet cadeau, avait soupiré devant l'attention nullement requise, et grimacé en apercevant le museau de Nigou.
Ils s'étaient salués d'un baiser, assis devant un film et avaient commencé à parler, comme à leur habitude. Le chien était parti jouer – et jouait toujours – avec un coussin à côté du flanc de son maître pendant que le rouge peinait, encore, à se remettre de la déclaration qu'il recevait. Sa relation avec Kuroko était purement géniale. Il se sentait très bête à le penser, mais tout se déroulait bien. En public, en privé, dans le jeu, au lit. Ils se mettaient facilement d'accord, leurs opinions divergeaient peu, de toute manière. Côté sexualité, il y avait juste un détail sur lequel le joueur fantôme avait préféré être clair : il ne pratiquerait pas la fellation.
En effet, Kuroko avait toujours trouvé l'idée dégoûtante, les termes désignant cette pratique vulgaires et refroidissants. Pour tenter de l'y pousser, et parce que lui-même n'était pas contre, Kagami s'était mis à genoux plusieurs fois, essuyant de nombreux refus de ce don de sa personne. Kuroko ne voulait pas non plus que son petit-ami se rabaisse à faire quelque chose qui ne lui serait pas rendu. Suite à de longues négociations, il avait accepté, et effectivement, le bleu avait aimé, les sensations étant purement délicieuses. Il se sentait toujours coupable de ne jamais lui retourner l'attention, bien que tenant à respecter ses principes. Ils avaient eu plusieurs discussions à ce sujet. Il ne forçait pas Kagami. S'il voulait une réciproque, ils pouvaient arrêter cela définitivement, et lui ne trouvait pas normal d'être le seul à recevoir. Il ne comprenait pas non plus pourquoi le rouge insistait tant pour lui faire cela.
Malgré l'assurance que son petit-ami lui faisait sur le fait qu'il n'était pas égoïste et qu'il comprenait ses raisons, Kuroko savait qu'à partir du moment où lui-même s'autorisait ce plaisir, il l'était. Il abusait largement du côté altruiste de sa lumière. Il en concluait qu'il devait se faire violence. Un petit moment déjà qu'il mijotait le plan de cette soirée, où il se comporterait enfin de manière correcte envers son amant. Les yeux rouges fuyaient les bleus. Monté sur son genou, le pied du plus grand battait furieusement l'air, son torse se soulevant de manière irrégulière alors que ses joues rougissaient.
Comme le joueur fantôme s'en doutait, rien que la perspective l'excitait déjà.
« On devrait aller dans la chambre maintenant, Taïga-kun, si tu veux ton cadeau.
—O-ouais, juste, deux secondes, faut que j'aille aux chiottes. »
Sur cette remarque élégante, le dunkeur se releva comme s'il avait le diable à ses trousses, enfonçant son doigt sur le bouton rouge fermant l'image de l'écran, et se rendit au lieu désiré. Après l'avoir observé passer dans l'autre pièce, Kuroko quitta le canapé, s'engageant dans le couloir à son tour. Il tourna dans la chambre de Kagami et s'installa sur le lit impeccablement fait. Son petit-ami entretenait étonnement bien sa maison, il lui en avait déjà fait la remarque, s'heurtant à une moue mi-encolérée mi-vexée. Face à la porte grande ouverte, il fixait le mur beige dans l'attente de l'entrée de son compagnon. Il l'avouait, il appréhendait. Plusieurs facteurs étaient en causes, tous plus basiques les uns que les autres, il craignait de ne pas être à la hauteur, de se sentir révulsé durant la totalité de l'action. Le corps de son petit-ami n'avait rien d'écœurant, même ses parts intimes. Restait qu'à son avis, le fait d'avoir son sexe en bouche et d'avaler sa semence, si. Il ne se rétracterait pas pour autant.
Kuroko avala sa salive et enleva sa veste. Il la déposa sur le dossier de la chaise de bureau, retournant à sa place initiale. Mains croisées entre ses jambes, il réfléchissait, le regard vague. Il voulait rendre son petit-ami heureux, rien ne comptait si ce n'est cette pensée. L'amour incluait des sacrifices. Il s'était promis qu'il se devait d'essayer, au moins une fois, pour cette occasion. De plus, en ayant expérimenté la chose, il se jugerait plus à même de déclarer qu'il s'y opposait. Il l'avait pensé bien avant ce soir, cependant surmonter ses aprioris n'était pas si simple. Ça ne devait pas être si terrible, vu qu'il n'avait vraiment pas besoin de supplier le rouge pour avoir droit à une gâterie –chose qu'il n'aurait, de toute façon, jamais faite, n'étant pas en position de réclamer.
Kagami rentra dans la chambre sur des pas timides. Le bleu n'était pas étonné qu'il ne se réjouisse pas bêtement. Le dunkeur était particulièrement prévenant à son égard, et avec d'autres aussi d'ailleurs, c'était dans sa nature, en contraste avec son tempérament volcanique. Planté devant lui, il croisa les bras sur son torse.
« On a pas besoin de ça, Tetsuya, ce que t'as dans ton sac me suffirait. Puis, c'était pas utile non plus. »
Kagami soupira, Kuroko secouant la tête.
« C'est ton anniversaire et nous sommes en couple. Je me dois bien de faire quelque chose.
—Bah t'es là. Ta présence me va. »
Ils rougirent tous les deux. Kagami parce qu'il avait réalisé qu'il sous-entendait que Kuroko lui-même était son cadeau, et ce dernier parce que la tendance à la litote inconsciente de son amant le renversait à chaque fois. Il avait encore plus envie de lui faire du bien. Le rouge venait de rayer les doutes qui subsistaient en lui. Yeux brillants, le plus petit se redressa et saisit le débardeur vert foncé du plus grand. Il l'obligea à se pencher, Kagami soulevant son menton. Ils s'embrassèrent doucement, la caresse glissante de leurs deux bouches les enivrants.
« Déshabille-toi, Taïga-kun.
—Okay, d'accord. »
Pommettes où le sang s'était installé, Kagami ôta son haut, suivant son bermuda beige, finissant en caleçon dont il se débarrassa de mains foutrement trop tremblotantes. Ça l'énerva contre lui-même, surtout en remarquant l'œil attendri de Kuroko. Il ne disait rien, appréciant l'effort que faisait son petit-ami. Ce n'était pas comme s'il y avait vraiment nécessité d'aller jusque-là, il avait été sincère. Il s'était fait à l'idée que Kuroko ne lui ferait pas de fellation, bien qu'alors qu'il s'occupait lui-même de son petit-ami, il imaginait fréquemment une inversion des rôles. Il s'était déjà masturbé en jouissant sur l'image mentale de son pénis au chaud, à l'intérieur de la bouche du bleu. Certes, son intérieur s'en échauffait. Ça ne voulait pas dire qu'il ne savait pas retenir ses pulsions et qu'il se plaignait de quoique ce soit.
Un Kuroko obstiné était dur à raisonner. Il se promettait que si son petit-ami peinait à tolérer la situation, il l'arrêterait, malgré la frustration. Cette tête de mule serait bien vite rendue à l'évidence, et il aurait essayé. Cela comptait déjà énormément à ses yeux. Bien au fond de son crâne, il espérait que tout se passe bien et que son ombre se découvre une passion soudaine pour la tâche ingrate à laquelle il s'appliquerait. S'allongeant, il tenta à nouveau :
« T'es pas obligé d'aller jusqu'au bout.
—Je peux être franc ? »
Sur un haussement de sourcil, Kagami acquiesça. Une expression neutre, quoiqu'un regard lourd, Kuroko s'expliqua :
« Tu m'énerves à me couver comme ça. J'ai décidé que je le ferai, alors je le ferai.
—T'es chiant aussi, je dis ça pour toi. »
Kuroko afficha un sourire doucereux.
« Ma prestation a l'air plutôt attendue ici. »
De l'index, il pointa le pénis en érection du dunkeur.
« Je peux contrôler ma bite, rétorqua ce dernier, sans détourner le regard.
—Ne contrôle rien. »
S'étendant au-dessus de son amant, baisant ses lèvres, puis son cou, Kuroko le caressa de la main droite en premier lieu. Il apprécia la détente et les gémissements de bien-être qui se succédaient. Ses lèvres descendirent petit à petit, son corps se frottant contre celui nu de son coéquipier jusqu'à la source de son désir. Il embrassa les quelques poils dissipés sur le pubis, ses narines envahies par une odeur fruitée. Kagami devait s'être lavé il y a peu. Son gel douche était charmant. Continuant son ascension, il regarda le membre dur rougi par l'impatience. Il souffla dessus, comme le faisait souvent son petit-ami avant de l'engloutir. Réaction prévue, les cuisses du rouge tressautèrent.
Disséquant le visage excité, soucieux et encourageant de Kagami, tout ça à la fois, le bleu fit courir sa main le long de son aine. Celle du dunkeur l'arrêta, étreignant subtilement leurs doigts ensemble. Se reconcentrant, Kuroko déposa un baiser sur le sexe, qu'il se mit à cajoler de long en large. Il n'arrivait pas encore à se décider à le mettre dedans. En traînant, il attiserait l'envie chez son petit-ami, et après tout, dans un rapport charnel quel qu'il soit, plus l'excitation est grande, mieux c'est. En sentant une grande main chaude s'abattre sur son cuir chevelu et le repousser en arrière, il comprit qu'il devait néanmoins commencer avant que Kagami en arrive à la conclusion qu'il n'en serait pas capable. Il ne voulait pas se décevoir encore davantage. Tu peux et tu vas le faire, se disait-il. Il te suffit d'imiter ce qu'il t'a fait tant de fois.
Il saisit la verge et ouvrit la bouche.
Allez.
Kagami gémit en regardant la bouche tremblante s'approcher de son gland. Kuroko plissait les yeux. Il avait du mal à s'y résoudre, comme il s'en doutait. Il n'aimait pas le voir aussi indécis et avait le choix de tout arrêter. Encore fallait-il qu'il choisisse. Nan, Taïga, abuse pas, il galère trop, tu le prends, tu le plaques sous toi, tu le dessapes et tu lui fais l'amour, ça reviendra au même, vous serez content tous les deux. Sauf ça ne serait pas aussi simple, il le savait. Kuroko ne se laisserait pas faire, et quand bien même, il lui en voudrait. Quelle idée avait-il eu de sortir avec un petit chieur sarcastique et buté ? Ah, oui, tous ces défauts-là obliquaient adorablement du bon côté de la balance chez lui. Honnêtement, il aurait aimé que ça se passe. Que Kuroko le suce. Aller et venir entre ses lèvres si fines et contre sa langue. Mais pas comme ça. Pas avec lui qui faisait une tronche de six pieds de long.
Seulement…Peut-être qu'avec un peu d'attente, il trouverait confiance en lui. Alors il lui laissait le temps de décider seul s'il le faisait ou non, en aspirant très fort au 'oui'.
Finalement, Kuroko entoura le gland de ses lèvres. Ils soutinrent leurs doigts entremêlés. Malgré sa bonne volonté, le bleu le libéra, croisant un regard frustré, une pointe lui lançant au cœur. Il souleva les cuisses de Kagami, qui se laissa faire sans trop comprendre, jusqu'à ce qu'il emboite le haut de son torse entre ses jambes, sa tête si proche de sa virilité, entraîne leurs deux mains liées sur son bas-ventre, la libre dressant sa verge. Sa petite langue commençant à goûter, le joueur fantôme fut ravi d'entendre un soupir lascif. Il avait peut-être besoin de plus de temps avant l'instant fatidique, mais le lécher était un bon début. Il n'était pas dérangé comme il aurait pu craindre de l'être, et se félicitait de plus en plus de surmonter son blocage. Il parcourait cette hampe de façon aussi sensuelle que possible, et sans avertissement, il la goba.
Kagami hoqueta. Enfin ! Une tension insoupçonnée s'évapora. Il frissonna sous les sensations de plaisir, c'était…Trop bon. Le bleu ne mettait pas les dents, presque pas, il avait une bouche étroite, humide qui retenait son membre prisonnier de manière exquise. Ses mouvements étaient doux, rien de précipité, il voyait bien que son petit-ami y mettait du cœur. Il le relâchait de temps à autre pour reprendre son souffle, le rattrapant aussitôt. Aussi paradoxal que ça puisse paraître, il avait envie de jouir grâce à cette bouche, mais plus les pics de plaisir contractaient son pénis, pâles illusions d'orgasme, plus il souhaitait le pénétrer ou qu'il s'en charge. Était-ce ce que Kuroko ressentait, à sa place ? Possible, sûrement. Il ne demanderait pas directement.
Il gémit de plus en plus fort, son ombre entamant un mouvement de pompe intense. La façon dont ses muscles faciaux se tendaient, dont ses yeux cherchaient les siens, sa tête dodelinant. Il était mignon. Réellement trop mignon. Et il l'envoyait dans les étoiles. L'attente se valait à présent. Il se débrouillait bien. Très bien pour quelqu'un de réfractaire à la fellation.
Il le fait parce qu'il m'aime. Et ça me fait l'aimer encore plus.
Le dunkeur griffa les draps de sa main droite, la gauche toujours occupée à tenir celle de Kuroko.
« J'espère que je fais ça aussi bien que toi, » murmura le plus petit.
Son membre ayant été relâché, le plus grand grogna.
« J'en sais rien, je me suis jamais sucé tout seul.
—Ne parle pas comme ça. »
Kagami soupira.
« Tout ce que tu voudras. S'il te plaît, Tetsuya, continue, je suis proche.
—D'accord. »
Kuroko saisit le sexe du rouge, une lueur taquine dans le regard. Il venait d'avoir une idée. Audacieuse, mais il se savait capable de la mettre en œuvre. Il aimait ce qu'il faisait. Étonnamment, ça l'excitait.
« Compte avec moi, Taïga-kun.
—Compter ? Pourquoi ?
—Fais-le. »
Kagami opina, essayant de se figurer ce qui se passait dans le crâne de son petit-ami.
« Maintenant ? Jusqu'à combien ?
—Tu verras. Commence. »
Le dunkeur pouffa.
« J'aime quand tu me donnes des ordres.
—Taïga-kun…
—Ça va, ça va, je m'y mets. Un. »
A peine eut-il prononcé le chiffre que son membre disparut entre les lèvres de Kuroko. Tenant son sexe à la base, il fit un aller-retour lent, la pression insistante, depuis ses doigts au bout, sa langue chatouillant la chair en même temps. Kagami étouffa un cri quand l'étau s'arrêta sur son gland. Non, pas possible…Il le tétait. Ses cuisses écartées tremblèrent, sa respiration gagnant en irrégularité. Bon dieu ! Il allait jouir maintenant, pas moyen. Pourtant, Kuroko s'arrêta.
« Continue, Taïga-kun. »
Oh, c'était dont ça. Il se prit au jeu.
« Deux. »
La même chose se passa. Le bleu libéra sa main et cessa de retenir ses cuisses, changeant de position. Perdu dans les limbes de son plaisir, le rouge remarqua la façon dont il serrait les jambes. Ses yeux restaient plissés, mais ce n'était plus pour la même raison. Ça lui avait donné envie. Il ne put réprimer un sourire, qui s'effaça bien vite quand son pénis fut relâché.
« Trois ! »
Il s'exclama, empressé. Le rire léger de son amant lui répondit. Au moment de suçoter le sommet de son membre, il donna des coups de langues sur le minuscule trou d'où n'allait pas tarder à s'échapper le liquide pré-éjaculatoire…Correction, il s'échappait, au vu des pupilles surprises de Kuroko et du ralentit de ses mouvements. Pendant un instant, Kagami eut peur que tout s'arrête, mais le bleu le fixa. Il comprit.
« Quatre. »
Il siffla entre ses dents. Ça devenait réellement trop bon. Il ne savait pas s'il pourrait tenir jusqu'à dix-sept. Probablement pas à ce stade. Le bleu dut en arriver à la même conclusion puisque de son processus mutin, il ne garda que la descente et la remontée taquine. Ce jusqu'à dix, Kagami se mordant les joues, le plaisir s'envolant en lui et mourant brusquement. Le petit salaud, il était doué. Il enfouit sa tête dans l'oreiller. Ils venaient de passer à onze et il se sentait déjà au bord de l'orgasme. L'une des mains du joueur fantôme malaxait à présent ses testicules, alors que sa langue recommençait à jouer les touristes. Il se passa peut-être un ou deux décomptes supplémentaires avant qu'un son, autre que les bruits de succion, arrive à ses oreilles. Il releva un peu la nuque, regardant Kuroko, les joues en feu, la main dans le pantalon, en train de se toucher.
« Te fais pas jouir ! Je m'en occuperai ! »
Le bleu sursauta, visiblement pas préparé à être interrompu.
« Je ne t'ai jamais empêché de te masturber pendant une fellation.
—Tu mérites que je te le rende.
—Mais l'attente est cruelle, Taïga-kun. »
Le susnommé eut un sourire en coin.
« C'est mon anniversaire. Je décide. »
Kuroko roula des yeux, penchant la tête.
« C'est vrai. On en est où ?
—Douze. »
C'était faux. Un seul décompte s'était passé, il s'en rappelait, ils étaient à treize. Regrettable, mais moins que si ça avait été deux.
« Tu triches.
—Tu peux pas m'en vouloir de chercher plus…
—Non, en effet. Je suis content. »
Kuroko lui offrit un grand sourire. Chose si rare qui laissa Kagami littéralement sur le cul. Pour cette treizième-fois, le bleu accentua la compression de ses bourses, ralentissant sa cadence buccale. Pour la quatorzième-fois, il aspira avec une avidité plus marquée, son poing fermé effectuant un va-et-vient sous le gland pris d'assaut. La quinzième-fois, il embrassa son périnée, éternisa sa langue à chacun de ses aines, ses testicules, pour revenir à son pénis et l'agacer de coup de langues éhontés. La seizième-fois, Kagami crut qu'il allait réellement venir. Il fit exactement la même chose, ajoutant l'un de ses doigts qui chercha le chemin de son entrée, choyant la peau fripée de son anus. Il était à deux doigts de lui hurler de le baiser sauvagement, s'il n'avait pas eu tant de fierté. Il ne voulait plus que ça. Ses soupirs et ses gémissements devenaient de plus en plus audibles. Déjà qu'il n'était pas un silencieux.
Il était pantelant.
« D-dix-s-sept…
—Joyeux anniversaire. »
Kagami agrippa les cheveux de son petit-ami, le forçant à le recevoir plus profondément. Il n'avait pas pu s'en empêcher. Un rapide coup d'œil lui informa que le bleu gérait la situation. Il suça son sexe, sans s'arrêter cette fois-ci. Sa langue s'en mêlait toujours. Un flot de sensation se répandit en lui et il sut que c'était fini. Il ne put prévenir, il éjacula directement, un léger cri accompagnant sa délivrance. Respirant avec difficulté, il réalisa trop tard. Merde. Kuroko !
« Ça va ?! »
Le bleu relâcha son membre, un peu de sperme coulant de sa bouche. Il referma rapidement les lèvres, et, tête en arrière, déglutit bruyamment. Il venait de tout avaler. Son torse se soulevait presque aussi frénétiquement que le sien.
« Je vais bien. J'ai juste été…Surpris. »
Kagami lui frotta gentiment le dos.
« Je te demande pardon, j'ai pas pu te prévenir.
—Ce n'est pas grave. Je-Tu n'as pas mauvais goût.
—Ah. »
Le dunkeur rougit. Il expira, ricanant.
« Ça, c'était de la pipe ! » Il se reprit. « Désolé. C'était génial. Merci. T'as pris le dessus sur toi et t'as pas fait les choses à moitié. T'as assuré. »
Kuroko rougit à son tour.
« Ce n'est rien.
—Si, c'est quelque chose. »
Ils se dévisagèrent et l'ombre se rapprocha de sa lumière, entourant son torse de ses bras. Ce dernier répondit automatiquement à l'étreinte.
« Je serais peut-être d'accord pour le refaire, annonça Kuroko. De temps en temps. Mais il faudra que tu me préviennes quand tu sens que tu vas éjaculer.
—Ouais, vraiment désolé. »
Le plus grand sourit, cherchant les lèvres du plus petit. Ils échangèrent un baiser chaste.
« J'ai la bouche un peu fatiguée, avoua le bleu.
—Ça me le faisait aussi, au début. C'est un peu chiant. En plus t'as pas mal forcé.
—Ça va bien. »
Kagami sourit. Perversement. Sa main commença à se faufiler sous le t-shirt blanc.
« Je t'avais dit que j'allais m'occuper de toi.
—Je veux que tu vois mon deuxième cadeau avant. »
Le rouge leva un sourcil. Il l'avait presque oublié. Kuroko passa la porte et revint quelques instants après avec le paquet, fin sans être petit.
« C'est trois fois rien, » assura-t-il devant les yeux exorbités de son amant.
Kagami déchira l'emballage et ses yeux ne retrouvèrent pas une taille normale. Loin de là. Un maillot des Lakers. L'équipe des USA qu'il supportait. Un deuxième sourire de Kuroko accompagnait sa découverte.
« Ça te fait plaisir ?
—Putain, tu demandes sérieusement ? Mais oui, je suis trop heureux ! »
Sans lui laisser le temps de répliquer, Kagami le plaqua sur le matelas, l'immobilisant de tout son poids.
« Tu me fous la pression pour ce que je devrais faire à ton anniv'.
—Tu as le temps d'y penser. »
Le rouge baisa le cou du bleu, ce dernier gémissant. Il lui chuchota :
« Tu me fous aussi la pression sur ce que je dois te faire maintenant.
—Tu n'as pas à me faire quelque chose.
—J'ai envie de te faire n'importe quoi qui te rende heureux, là.
—Un milk-shake ? »
Kagami éclata de rire.
« Après, alors. T'as ton côté goinfre, toi aussi.
—Je n'appellerais pas ça comme ça. »
Ils frottèrent leurs fronts l'un contre l'autre, Kagami portant Kuroko, l'asseyant sur ses cuisses.
« Je suis heureux que tu sois né, Taïga-kun.
—Moi aussi.»
Ce nouveau baiser fut plus intime, plus passionné, les langues jouant, parce qu'on ne cessait pas d'être amoureux si facilement. À regret, Kagami se détacha.
« Je vais aller fermer.
—En me tenant comme un enfant ?
—Pourquoi pas ? »
Puis il ébouriffa les cheveux bleus, laissant Kuroko retomber sur le matelas, les jambes relevées.
« Je veux que tu sois aussi nu que moi dès que j'aurais fermé.
—Ce n'est pas un problème. »
Ils eurent un sourire entendu. Kagami fit rentrer brusquement le cadre de bois dans son encadrement, sous le regard scrutateur de Nigou depuis le canapé, qui, dans sa tête de chien, se demandait sérieusement pourquoi ces deux-là s'isolaient dans cette pièce à chaque fois que son maître l'amenait ici et, de temps à autre, plusieurs fois dans la même soirée.
Fin ^^ !
J'espère que vous avez aimé ! N'hésitez pas à donner votre avis, vraiment, ça m'intéresse de le connaître et je ne mange personne ! :3 Honnêtement, je ne pense pas avoir à me plaindre des reviews, mais depuis le début de l'été, je vous avoue que je suis assez étonnée en voyant les stats de visites sur certaines fics, qui sont relativement plus élevés que le restant de l'année et élevés tout court, alors que niveau manifestations des lecteurs, ça suit beaucoup moins en comparaison XD. Je ne dois sûrement pas être la seule dans ce cas mais vraiment ça m'étonne. Si vous avez des critiques, dites-les aussi, je suis ouverte ^^ !
D'autant qu'ici, comme je prévois une suite, ça serait bien que je sache si elle est attendue ou pas xD.
Ah, by the way, à l'heure où je poste, il est tard (6h du mat...Et je dois me lever tôt...Joie...) j'ai relu et corrigé des coquilles, mais il est possible qu'il en reste, je m'en excuse.
Merci pour la lecture !
