Prologue : Un silence assourdissant
Rating : T
Disclaimer : Hetalia à Himaruya, Saint-Judes est un apôtre de la Bible et les Lilas appartiennent à la natuuuure
Pairings : PrusHun suggéré
AusHun suggéré
AusSwiss
KugelMugel x sa chambre/ses crayons/un gâteau
Personnages : Hongrie (Elizaveta Héderváry) - Autriche (Roderich Edelstein) - Suisse (Vash Zwingli) - Kugelmugel (Aloys Edelstein)
Personnages juste cités : Liechtenstein (Erika "Lili" Zwingli) - L'Awesome/Prusse (Gilbert Beilschmidt)
St-Judes.
Une ville qu'elle connaissait comme sa poche. Elle avait grandi ici, après tout.
Une ville qu'elle ne voulait pas voir dans ses conditions.
Enfin, on ne fait pas que ce qu'on veut.
Elizaveta prit une grande inspiration, et passa sous l'arche de bois affichant une vieille banderole déchirée. « Bienvenue à St-Judes, la ville du Soleil où vous ne sentirez plus de solitude ! » Plus de solitude, son cul ouais. Elle n'avait jamais était aussi seule. Et pour ce qui est du soleil, il faisait atrocement gris. La mer était même déchaînée et fouettait la plage de sable fin.
De sa démarche militaire, elle s'engagea dans l'avenue principale et sonna au 5, Lilas Street.
« Oui, j'arrive ! » lança joyeusement la voix de l'occupant de la maison.
La jeune femme ne savait pas comment réagir. Devait-elle en être heureuse, ou désespérée ? On lui ouvrit c'était Roderich, son mari.
« Ah, c'est toi, soupira-t-il.
- Quoi ? Je te gène, peut-être ? grogna Elizaveta.
- Non, non, c'est pas ça… Allez, ne reste pas sur le pas de la porte, entre ! » l'invita-t-il.
La militaire claqua de la langue, sèchement. Elle passa le paillasson.
« Tu es sûre Eliza ? Tu veux ce paillasson ?
- C'est ton cadeau de mariage, mon Roddy !
- C'est tout petit, j'en ai honte.
- Mais t'inquiète, ça me ferait très plaisir ! »
Le premier cadeau était un paillasson avec un soleil et un Welcome en rouge. Dire qu'il s'en suivit des années de mariage et un petit garçon. Tout simplement minable. L'erreur de sa vie.
« Aloys ! Ta mère est rentrée ! Cria le pianiste une fois dans le salon.
Un jeune adolescent, cheveux longs, deux nattes, yeux violacés comme son père, vêtu comme il l'entendait. Il était un peu blasé, renfermé, très calme et silencieux. Son visage s'illumina quand il vit sa mère. Il lui sauta dans les bras en pleurant de joie.
« Maman, maman ! Il s'est passé tant temps de choses en ton absence ! Pleins de choses, pleines d'art et de poésie ! Renifla-t-il en enfouissant sa tête dans la chevelure d'Elizaveta.
- Comme tu as grandi mon bonhomme, s'écria-t-elle. Sur Skype, on ne le voyait pas !
Il se mit face à elle, les yeux dans les yeux.
- Il faut que je te montre quelque chose.
Aloys attrapa la manche de sa mère, qui se laissa traîner sans réagir. Il ouvrit la porte de sa chambre, verrouillée par un cadenas peinturluré.
La chambre d'Aloys avait énormément changée en six ans. Elle se souvenait d'une vague chambre bleue, avec un lit d'enfant et d'un tapis rouge. Peinte à la main, mobilier offert par les voisins d'en face. Maintenant, c'était un atelier de tout. Peinture, poésie, dessin, vidéo, photo. Des papiers de toutes sortes ornaient les murs. Il y avait des portraits très fidèles, des petits textes, des jolies images d'un groupe d'enfants… Une affiche attira l'intention d'Elizaveta. C'était naïf, mal dessiné.
- C'est quoi, mon ange ? Demanda-t-elle.
- Oh, ça remonte à des années ! Raconta Aloys en montant péniblement sur un tabouret. C'est notre famille !
Elle haussa les sourcils. Dans l'ordinateur, elle. Roderich était au piano. Le petit garçon, l'Aloys de six ans, souriait au centre. Il y avait juste cette personne, assise sur le piano.
- Qui est-ce ? Le questionna-t-elle.
- C'est toi, maman, papa, Vash et moi.
- Vash ?
- Il aide Papa dans la vie de tous les jours tu sais. Ils s'engueulaient…
- Aloys, langage !
- … Ils se disputaient souvent, mais plus maintenant. Ils s'entendent bien. Moi, j'aime bien Lili.
- Qui est cette… Lili ?
- Erika, la petite sœur de Vash. Elle me prend pour une fille, mais on s'entend bien. Voilà ! J'ai trouvé !
Il descendit fièrement de son tabouret, un sourire jovial aux lèvres. C'était deux petites poupées de chiffons, mignonnes et douces.
- C'est papa et moi, précisa Aloys. Lili m'a aidé à les coudre. C'est pour que tu penses à nous, maman !
Émue, Elizaveta se pencha et embrassa les cheveux de son fils.
- C'est un très beau cadeau que tu me fais.
- C'est pour toutes les fêtes des mères que j'aurais voulu te souhaiter, maman.
Elle lui caressa les cheveux.
- Et il faut que je te montre ce que je faisais ! » Fit-il en sortant.
Sans vraiment réfléchir, Elizaveta traîna des pieds jusqu'en bas, ou du moins jusqu'à la moitié de l'escalier, où elle s'arrêta d'un coup.
« Ta femme est revenue ?
- Ce n'était pas prévu, je s…
- Connard d'aristo ! Si tu m'l'avais dis, je ne serais pas venu !
- Vash, calme-toi ! Je te paie le restaurant ce soir, si tu te tais.
- Hm. »
Cette voix… Le fils du banquier. Pas lui. Elizaveta avait le souvenir d'un jeune homme, dix ans d'écart avec elle, douze avec Roderich, cheveux blonds-châtains yeux verts, qui était un bon tireur à la carabine. Son mari ne l'aurait pas trompé avec ce gamin, quand même ! Avec ce môme qui était à leur mariage, comme garçon d'honneur ! Il devait avoir 28 ans, aujourd'hui.
« Tu m'as trompé, Roderich ? Hurla-t-elle en se ruant sur lui.
En effet, c'était le gosse Zwingli.
- Et avec ce mioche en plus ?! S'indigna-t-elle en pointant Vash.
Personne n'osa répondre. Seuls les pas d'Aloys rompirent le silence de la cuisine.
- Bonjour, Vash, dit-il d'une voix plate et sourde en prenant un gâteau dans le tiroir.
Il repartit, tranquille, en mâchouillant la gourmandise.
- Elizaveta, calme-toi bon dieu ! Tu n'as pas fait mieux, je te rappelle ! Se défendit Roderich une fois son fils loin. C'est à cause de ce… Gilbert que tu t'es faite radiée, non ?! »
Elle fronçant le nez, puis les sourcils dans une étrange mimique. Puis elle pivota sur ses talons et remonta à l'étage. Quelques instants plus tard, elle redescendit furieuse et pleine de hargne, sa valise à la main.
« Adieu, n'espère pas garder mon fils ! » brailla-t-elle devant le pas de la porte en attrapant Aloys, qui ne comprenait visiblement pas.
On entendit dans la demeure Edelstein la porte claquer, puis plus rien. Juste le silence.
Un silence assourdissant.
Et c'est parti pour une nouvelle histoire ! J'espère que ça vous plaira !
Un favoritage = un gâteau pour Aloys
Un followage = un câlin à Elizaveta
Une review = ce que vous voulez faire endurer à un personnage d'Hetalia (Nyo! et 2p! compris)
