Hello ! Et hop, voici le 7e défi (oui, déjà). Comme d'habitude, il s'agit d'une suite à ma série, la suite de "Merci, Ladybug et Chat Noir". Mais à nouveau, il n'est pas nécessaire (normalement, oupsi) d'avoir lu pour comprendre, même si maintenant que j'en suis à un stade avancé, cela aide beaucoup.
Cette fois-ci, Crazy Av a donné pour thème Escapade... Voyons si je respecte cela :)
Aussi, sachez que je suis en train de regrouper tous mes récits Miraculous (donc les défis/suite) dans un seul et même document ;)
Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture.
Chapitre 1
Si on avait demandé à Adrien ce qu'il aurait souhaité le plus au monde aujourd'hui, cela aurait été tout simplement de passer une journée tranquille.
Ce soir, il allait défiler pour la première fois sur un podium en compagnie d'autres mannequins, hommes et femmes, à l'occasion d'une collaboration entre la maison Agreste et un grand couturier. Ses journées au lycée étaient déjà bien chargées avec tous les contrôles prévus par ses professeurs, ses cours de chinois, le piano qu'il travaillait ardemment, et l'escrime dont il commençait à se lasser. Sans oublier les devoirs de Chat Noir qui pouvaient l'appeler à n'importe quelle heure du jour et/ou de la nuit. Et non sans mettre de côté le peu de vie sociale qu'il tentait de conserver. Ni délaisser sa petite-amie. En sachant que, dès le début, Gabriel Agreste lui avait affirmé ne pas être contre le fait qu'il ait une vie sentimentale ; il avait été clair sur le fait de ne pas oublier ses responsabilités. Puisque son père ne lui avait rien reproché jusque-là, Adrien en avait déduit qu'il faisait toujours de l'excellent travail.
Tout ce qu'il désirait, c'était d'avoir la possibilité de se reposer, de passer le plus de temps possible avec Marinette. Mais les tourtereaux n'ont pu saisir cette chance pendant les vacances de la Toussaint. Celles-ci coïncidaient avec leur « moisniversaire » des cinq mois, et ils avaient prévu quelques sorties ensemble. C'était sans compter sur la préparation du défilé qui avait, à leur désespoir, occupé tout le temps d'Adrien. A peine avait-il pu voir Marinette trois fois durant les deux semaines de vacances – en dehors des missions de Ladybug et Chat Noir. Au moins, depuis que les cours avaient repris, ils pouvaient se voir tous les jours en classe... Mais ce n'était pas la même chose.
Bien qu'il n'avait aucune envie de défiler ce soir, Adrien avait invité sa petite-amie à y assister, pensant d'un côté que cela lui ferait plaisir de côtoyer de plus près le milieu de la mode qui la passionne, et d'un autre que cela le motiverait, lui, à bien faire son travail une fois de plus.
Oui, Adrien avait imaginé une toute autre journée pour fêter son anniversaire.
Pour commencer, il avait très mal dormi cette nuit, se réveillant d'une humeur grincheuse, à tel point qu'il avait répondu froidement à Plagg quand ce dernier avait réclamé un énième morceau de fromage – "le plus fabuleux possible pour fêter son anniversaire", selon ses dires. Il avait pris son petit déjeuner en solitaire, et seule Nathalie lui avait souhaité en personne un bon anniversaire. « Seize ans, cela se fête. » avait-elle dit de manière neutre. Adrien lui aurait répondu « Pas comme ça. » s'il s'était écouté, mais il s'était ravisé juste à temps. Le début de la matinée avait fini de l'achever au moment où il sortit de la maison et qu'il gela sur place pour cause de températures très automnales.
Heureusement pour lui, un rayon de soleil dissipa ses horribles nuages quand il arriva en classe. Tous ses camarades vinrent lui souhaiter un joyeux anniversaire, ayant même préparé une grande carte avec un petit mot de la part de chacun. Pour tous, il était un des gars les plus sympathiques du lycée, même pour les nouveaux élèves qu'il avait rencontré à la rentrée de septembre. Cette attention lui fit chaud au cœur. Nino vint le saluer dignement et lui promit d'organiser la meilleure fête de l'histoire le week-end prochain. Mais alors qu'Adrien se demanda où était Marinette, Alya lui assura qu'elle était encore en retard mais « qu'elle ne l'avait pas oublié. » Perplexe, Adrien fut par la suite surpris par Chloé. Cette dernière n'était pas dans la même classe que les quatre amis, mais elle avait tenu à faire savoir à Adrien qu'elle lui avait trouvé un cadeau des plus onéreux.
Et quelques minutes après, il avait senti une présence dans son dos et entendu le « Coucou » le plus adorable de l'univers. Dès qu'il se retourna, il embrassa rapidement Marinette, ne souhaitant pas que l'attention déjà portée sur eux ne décuple – après tout, à peu près tout le lycée était au courant qu'ils sortaient ensemble, la faute à Chloé qui en avait parlé très ouvertement à tout le monde. Adrien mit de côté se mauvaise humeur matinale sitôt que Marinette lui souhaita un joyeux anniversaire. La surprise le gagna ensuite quand elle lui tendit une petite boite enveloppée dans du papier argenté. Il la remercia chaleureusement d'un grand sourire, avant de l'entraîner dans un coin de la salle de classe pour ouvrir son cadeau. Après avoir déchiré le papier cadeau, sous l'œil complètement excité et impatient de Marinette, Adrien sortit une paire de moufles bleu turquoise de la boite. Il devina la malice de son amoureuse puisqu'il s'était plaint plus d'une fois d'avoir froid aux mains.
– Je les ai faites moi-même, et elles sont assorties à l'écharpe que je t'ai offert l'année dernière, a-t-elle avoué en se balançant d'un pied sur l'autre.
Il y avait bien des semaines qu'Adrien avait découvert le secret caché sous le cadeau de son père pour ses quinze ans. Il s'amusa du fait qu'elle avait fait correspondre ses deux cadeaux, et trouva cela encore plus mignon.
Leur petit moment à deux fut vite interrompu quand le premier professeur entra en classe, annonçant le début de cette épuisante journée pour Adrien.
Finissant les cours à 17 heures 30, il avait été décidé par Gabriel Agreste que le chauffeur d'Adrien viendrait directement le chercher au lycée. Adrien était justement en train de se démener pour convaincre son chauffeur d'attendre quelques minutes encore. Il attendait tout simplement Marinette, partie se changer aux toilettes. En effet, bien qu'elle soit venue habillée "comme tous les jours" au lycée, elle avait tenu à assister au défilé d'Adrien avec des vêtements qu'elle avait confectionné elle-même. Son amoureux devait donc subir ce supplice que de l'attendre. Alors que le Gorille commençait véritablement à perdre patience, Marinette choisit cet instant pour revenir et prévenir Adrien qu'elle était prête pour le départ. Un forme rouge écarlate passa devant les yeux du jeune homme, et entra dans la voiture avant qu'il ne la suive et que le chauffeur démarre à toute vitesse.
– Désolée d'avoir mis du temps, s'excusa-t-elle. J'ai eu un petit problème de t-shirt à l'envers et je n'arrivais pas à le remettre correctement !
– Ce n'est pas grave, on ne sera pas en retard, loin de là... Tu es vraiment très jolie, ajouta-t-il après avoir hésité.
Il avait hésité tout simplement parce qu'il était quelque peu gêné de dire une chose aussi personnelle à Marinette alors que le chauffeur pouvait entendre toute leur conversation. Mais Adrien avait choisi, pour cette fois, de ne pas en tenir compte. Tant que la conversation ne débouchait sur rien de trop personnel, ils étaient libres de discuter – et puis ce n'est pas comme si le Gorille prêterait une attention toute particulière à leur échange.
Au-delà de son hésitation, il avait été amplement sincère. Marinette était particulièrement belle selon lui. Elle n'avait pas lésiné sur les efforts, certainement pour montrer à son père – car oui la rencontre serait inévitable – qu'elle avait du style et du talent. Elle lui avait fait comprendre que la tenue qu'elle portait avait été en grande partie confectionnée par elle-même, et cela rajoutait beaucoup à son charme naturel. Marinette avait revêtu un pull marinière à manches longues, et Adrien ne manqua pas de remarquer qu'il était bien plus près du corps que ce qu'elle avait l'habitude de porter... Une jupe rouge vif vint contraster avec le haut. Sa tête était surplombée d'un béret assorti à la jupe, et une paire de collant noir vint compléter le tout. Avec ce look, Marinette aurait pu passer pour une étudiante en art ou en école de design sans problème. Et pourtant, le style de ses créations ressortait comme jamais aux yeux d'Adrien. Depuis qu'ils étaient ensemble, il avait eu plusieurs fois l'occasion de feuilleter le carnet de croquis de Marinette, et à bien y réfléchir, il était sûr et certain d'avoir aperçu cette tenue dessinée au crayon sur l'une des pages.
Son amoureuse s'était parfaitement mise dans l'ambiance d'un défilé, alors que lui-même n'était clairement pas prêt. Non pas qu'il avait peur du ridicule ou de tomber sur scène. Non, il n'en avait juste pas l'envie. Cet état de détresse se lisait facilement sur son visage, et Marinette tenta, le temps du trajet de lui redonner le sourire. Chose qui n'était pas très compliquée lorsque elle-même souriait.
La voiture s'arrêta devant le Grand Palais environ quinze minutes plus tard. Il faisait déjà nuit, mais la lumière des éclairages se reflétant sur le toit de verre donnait l'impression que le bâtiment brillait de mille feux. Marinette n'avait jamais eu l'occasion de visiter ce lieu, et Adrien ne put s'empêcher de rire face à sa mine déconfite, admirative de la beauté du lieu. Le chauffeur partit garer la voiture, laissant le couple libre d'explorer le monument. Adrien prit la main de Marinette, l'entraînant petit à petit sur le chemin.
– C'est vraiment ici que le défilé aura lieu ? demanda Marinette plus pour avoir confirmation que pour le savoir réellement.
– Oui, je sais c'est impressionnant. Mais ça va être énervant avec tous les spots de lumières. Comme il fait nuit, de nombreux éclairages ont été installés à l'intérieur pour bien voir les mannequins... Sauf que la lumière est dirigée pile vers nous, et j'ai peur d'être aveuglé au moment de défiler.
– Je suis sure que tout va bien se passer. Pense à ta super-vision nocturne quand tu te transformes !
Bien évidemment, Marinette avait au préalable vérifié que personne ne pouvait les entendre avant de révéler cette information.
– Vision nocturne, justement. Je ne pense pas que ça marcherait avec une lumière trop vive.
– Ça ne t'enchante toujours pas de le faire ? se soucie-t-elle, désappointée.
– J'aurais préféré que ce soit un autre jour. Je voulais simplement passer une journée tranquille. On aurait pu faire un truc ce soir. Un restaurant, un cinéma, peu importe... Je voulais juste passer du temps avec toi.
– Ne t'inquiète pas, chaton. On se rattrapera à ton prochain anniversaire, le rassura-t-elle en venant l'embrasser sur la joue.
– Merci. Viens, je vais te montrer les loges, après tu pourras aller t'installer.
– Heureusement que tu m'as donné un badge VIP. Je me sens très privilégiée !
– Il t'en fallait un pour pouvoir me suivre et avoir une place d'honneur. Ça n'a pas été très compliqué à obtenir. Je crois que c'est par là...
Adrien entraîna Marinette vers le fond du palais où avaient été installées les loges des mannequins. Ils parcoururent tout en long le décor en fer forgé tinté de vert avant d'arriver à destination. Plusieurs personnes étaient déjà présentes – les autres modèles, et quelques personnes de l'équipe technique. Tous saluèrent Adrien quand il passa, et il le leur rendit poliment. Ils parcoururent le dédale de couloirs avant d'arriver dans la loge privée d'Adrien.
– Tu as une loge pour toi tout seul ? s'étonna Marinette.
– Parfois, ça aide d'être le fils du créateur, ironisa-t-il pour lui répondre.
Marinette laissa tomber ses affaires au sol, mais lâcha sans le faire exprès son petit sac où Tikki était cachée. Cette dernière, ayant senti la chute arriver, s'était rapidement échappée de sa cachette.
– Marinette, fais plus attention ! Un peu plus, et je me serai retrouvée écrasée.
– Désolée, Tikki, pas ma faute si j'avais trop de trucs en main, dit-elle en riant nerveusement.
– Franchement, tous ces vêtements sont d'une horreur.
Comme à son habitude, Plagg s'était permis d'intervenir sans manifester sa présence. Tikki et les amoureux sursautèrent en l'entendant parler, comprenant qu'il s'était échappé du sac de cours d'Adrien.
– Plagg, préviens la prochaine fois, le sermonna Adrien.
– Voyons, depuis le temps qu'on se connaît, tu devrais être habitué. Et il y a des sujets plus importants, comme ces horreurs que tu vas porter, dit Plagg en se dirigeant vers le portant où reposaient les tenues en question.
– Peut-être qu'ils ne sont juste pas au goût des kwamis, tenta de défendre Marinette en allant elle-même inspecter les vêtements.
– Non, moi je trouve tout ça plutôt bien. C'est juste Plagg qui a du mauvais goût, tacla Tikki, ce qui provoqua une hilarité générale dont Plagg n'était pas fier d'être le centre.
Visiblement vexé, Plagg décida de repartir bouder dans le sac d'Adrien. Il fut rapidement suivi par Tikki, après que celle-ci ait levé les yeux au ciel face au comportement de son ami. Après avoir déclaré que « Plagg ne changerait jamais », Marinette retourna à la contemplation des différentes tenues sur le portant. Elle n'hésita pas à les toucher, les regarder dans le détail. Adrien ne l'en empêcha pas. Au contraire, cela lui remontait le moral de voir qu'elle prenait plaisir à être ici. Il se rapprocha discrètement derrière elle avant de délicatement enlacer sa taille, et de poser sa tête sur son épaule. Il sentit Marinette sursauter légèrement à cause de la surprise, avant qu'elle ne se détente complètement.
– Tu... Tu vas vraiment porter tout ça ? interrogea-t-elle un peu désorientée.
– Non. Je ne porterai que dix des tenus que tu vois. Les autres sont pour d'autres personnes. Il ne devait pas y avoir assez de place dans leur loge.
– Tu auras le temps de te changer, au moins ?!
– Je vais faire avec, la rassura-t-il en resserrant leur étreinte. Les autres ont de la chance ; ils ne passent que deux fois.
– Ce n'est pas juste, s'indigna Marinette. Pourquoi tu devrais en faire plus que les autres...
– On peut dire que, sur ce plan-là, ce n'est pas une chance d'être le fils du créateur et égérie de sa marque.
Marinette souffla, visiblement agacée que Gabriel Agreste en demande trop à son fils.
– Ce n'est pas grave. Que tu passes deux ou dix fois, je suis sure que tu seras parfait, Adrien, dit-elle en se retournant vers lui.
– N'essaye surtout pas de me déconcentrer pendant que je passe, la mit-il en garde, une pointe de malice illuminant ses yeux.
– Moi ? Jamais, voyons. Mais je pourrais bien déconcentrer les autres mannequins, histoire d'être sure que tu seras le meilleur.
– C'est une idée assez tentante, mais ils sont tous très sympa. Donc, oublie ton idée lumineuse.
Alors que Marinette prit un air faussement boudeur, Adrien saisit sa première chance de la soirée et l'embrassa. Chaque fois qu'ils se retrouvaient à proximité, il lui fallait toute la bonne volonté du monde pour résister à l'appel des lèvres de son amoureuse. Surtout quand elle-même le regardait intensément et que la même envie de l'embrasser se lisait sur son visage.
Tous les deux étaient si concentrés sur leur échange qu'ils ne remarquèrent pas que Tikki avait repris place dans le sac de Marinette. L'inattention sur ce point pouvait être excusable...
Mais pas la suivante.
À l'entente d'un bruit sourd d'une main frappant assez fort contre la porte, Adrien et Marinette se séparèrent aussitôt et, par réflexe, adoptèrent une attitude « normale » : Adrien s'était placé devant la penderie, faisant mine de trier les vêtements, et Marinette s'était déplacée non loin de lui pour le regarder. Tout ceci en une seconde à peine avant qu'Adrien ne dise à la personne d'entrer.
Et avant que Gabriel Agreste ne débarque dans la pièce en compagnie de son assistance Nathalie Sancœur, et que les deux adolescents ne se figent sur place.
– Adrien, j'espère bien que tu es prêt. Nous commençons dans une demi-heure, à peine, fit remarquer le styliste, bras croisés dans le dos et l'air sévère.
– Oui, père. J'allais enfiler la première tenue. Et puis de toute façon, ce sont les femmes qui défilent en premier.
– Ce n'est pas une raison pour prendre du retard. Ce défilé est vraiment important. Tout se doit d'être parfait.
Adrien nota la signification pour son père du terme « important ». Le défilé l'était. Son anniversaire, non.
Alors qu'Adrien retenait la rage contenue en lui de s'exprimer, il remarqua que son père semblait enfin se rendre compte de la présence de Marinette dans la pièce. Après un aller-retour du regard entre eux, il n'aurait su dire lequel des deux était le plus surpris. Certes, il s'était préparé à une possible rencontre entre sa petite-amie et son paternel ce soir... Mais certainement pas maintenant ! Adrien prit alors l'initiative et vint aux côtés de Marinette. Il valait mieux qu'il parle à sa place ; vu son état, elle serait bien incapable d'aligner trois mots correctement... Comme quand elle essayait de lui adresser la parole au collège.
– Père, permettez-moi que de vous présenter Marinette Dupain-Cheng, dit-il en passant une main dans son dos, espérant la rassurer.
– Euh... Je suis enchantée, monsieur Agreste, réussit-elle à dire en souriant. Nous nous sommes déjà croisés auparavant, mais c'était dans d'autres circonstances.
Elle comme Adrien maudirent cette phrase de trop. Certainement le stresse et la surprise qui l'avaient fait parler plus que nécessaire.
Gabriel Agreste scruta la jeune fille de haut en bas de son regard perçant, semblant juger la moindre parcelle de son âme. Juger... C'était tout ce qu'Adrien ne voulait pas : que son père la juge trop vite et déclare qu'elle n'était pas faite pour lui. Mais à la grande surprise du garçon, la seule phrase que son père prononça à son encontre fut :
– Je suis enchanté, moi aussi. J'espère pouvoir davantage vous connaître à l'avenir.
Dire qu'Adrien et Marinette étaient choqués d'une telle déclaration était un bel euphémisme. Même si le ton employé par le créateur n'était pas des plus réjouissants, les mots étaient là...
– Toutefois, mademoiselle, je vous prierai de rejoindre le public, s'il vous plaît. Je sais qu'Adrien vous a donné un badge pour avoir une place réservée, Nathalie vous y conduira. Mais il doit se préparer.
Évidemment, comme d'habitude avec Gabriel Agreste, tout n'était pas rose bien longtemps.
– Oui, oui, je comprends, monsieur. Je vais y aller, déclara Marinette avec un sourire forcé, déçue de ne pas pouvoir passer plus de temps avec son amoureux.
Elle ramassa ses affaires avant de se tourner vers Adrien.
– A tout à l'heure, dit-elle tout simplement accompagné d'un signe de la main qu'Adrien lui rendit en souriant tristement.
Et puis, presque comme par magie, Marinette disparut de la pièce avec Nathalie, non s'en avoir adressé un dernier regard à Adrien. Dès que la porte se referma, Gabriel reprit la parole.
– Je te rappelle, Adrien, que cela ne me gêne pas qu'elle soit ici. Tout ce que je te demande, c'est de ne pas te laisser distraire.
– Oui, père, je sais comment me comporter sur scène. Nous nous sommes suffisamment entraînés. Je serai parfait, ne vous en faites pas.
– C'est tout ce que je voulais entendre, déclara son père avant de se diriger vers la sortie. Je sais que tu feras de l'excellent travail, termina-t-il de dire avant de sortir.
Sitôt son père hors de sa vue, Adrien se retourna vers les miroirs lumineux pour commencer sa préparation, non sans prendre les différents produits avec une certaine violence.
– Et bien, ce n'est toujours pas l'amour fou. Il devrait te respecter plus que ça !
Plagg venait de sortir de sa cachette, ayant entendu toute la conversation.
– Ne t'en fais pas, Plagg, je vais lui donner ce qu'il veut, déclara Adrien sèchement tout en commençant à appliquer du fond de teint – chose qu'il détestait ! Je vais marcher droit devant, ne pas tomber, avoir le regard vide, et surtout, le plus important, surtout ne pas sourire.
– Oui, enfin si jamais tu vois ta belle dans le public, tu ne seras pas dans la peau d'un vrai mannequin-robot.
– Raison de plus pour regarder droit devant moi sans la chercher... admit Adrien, l'air peiné avant de retourner à sa préparation.
Marinette avait des étoiles plein les yeux. Même, cette expression ne semblait pas refléter l'état d'euphorie dans lequel elle se trouvait. Le défilé de la maison Agreste n'allait pas tarder à commencer, et là voilà, elle, assise au premier rang, attendant que les mannequins se pavanent sur scène pour mettre en valeur toutes les créations. Quand elle était arrivée accompagnée de Nathalie, beaucoup de chaises étaient déjà occupées. Toutes les personnes qu'elles croisaient étaient habillées de manière élégante. Elle avait entendu au détour d'une conversation que plusieurs rédacteurs de magazines et d'influenceurs étaient présents. Cela ne fit que renforcer son sentiment d'être à part. C'était pour cette raison qu'elle avait voulu s'habiller de manière originale pour, en plus de se faire belle pour Adrien, passer inaperçue au milieu des personnes de haut rang. Si elle voulait travailler dans ce milieu un jour, il fallait qu'elle se fonde dans le moule le plus rapidement possible.
Elle gigotait sur sa chaise, impatiente que le Grand Palais ne soit plongé dans le noir et que le spectacle commence. Elle avait tellement hâte de voir Adrien défiler, bien qu'elle avait conscience qu'elle devrait attendre un petit moment avant qu'il n'arrive. Qu'importe, cela valait le coup. Elle repensa à sa très courte conversation avec Gabriel Agreste, qui s'était déroulée sans accro au premier abord. Mais elle ne put s'empêcher de trouver cela injuste pour Adrien de travailler le jour de son anniversaire. Elle avait essayé de lui remonter le moral toute la journée, et comptait bien l'encourager de tout son cœur ce soir... Mais la blessure serait toujours présente. A elle de tout faire pour la colmater. C'était son rôle après tout de protéger le cœur d'Adrien...
Alors que Marinette commençait à véritablement s'impatienter, la salle fut plongée dans le noir. Toute la salle se mit à applaudir en prévision du défilé, et des spots lumineux s'allumèrent, illuminant le podium qui traversait de part en part le monument. Ça y est, le moment était venu. Marinette trépignait d'impatience ; tout ce qu'elle attendait, c'était de pouvoir admirer Adrien dans de sublimes tenues.
Quand les premiers mannequins femmes défilèrent avec des tenues plus originales les unes que les autres, l'admiration qu'éprouva la jeune fille pour les créateurs ne fit qu'accroître. La passion et le talent des couturiers – et en l'occurrence, de Gabriel Agreste – se ressentaient dans chaque vêtement, et les modèles mettaient parfaitement les tenues en valeur. La musique électro-pop qui raisonnait dans le bâtiment, ainsi que les quelques flash de lumière plongèrent le Grand Palais dans une ambiance électrisante. Si seulement Marinette pouvait y voir plus clair, elle n'aurait pas hésité un instant à dessiner dans son carnet en plein défilé, tellement d'idées de croquis fusèrent dans son esprit. Tant pis, elle attendrait d'être seule chez elle pour le faire, et à nouveau se lancer dans la création de vêtements stylisés par ses soins.
Elle ne put compter le nombre de femmes qui défilèrent devant elle – d'autant plus qu'elle était au premier rang ! Beaucoup devait lui envier sa place et certainement se demander qui était cette adolescente pour mériter une telle place. Bien que Marinette refusait qu'Adrien ne profite de sa notoriété pour lui faire profiter de quelques avantages, elle n'allait pas cracher dans la soupe cette fois-ci. Une place au premier rang pour elle alors que d'autres la méritaient bien plus... L'idée qu'Adrien ait pu demander à la placer si proche du podium pour qu'elle puisse l'admirer de plus près effleura son esprit, mais elle choisit de la balayer bien vite, convaincu que son amoureux ne pouvait être aussi prétentieux.
Pourtant, elle reconnut quelques minutes plus tard, pour elle-même, que cette idée avait forcément pesé dans le choix d'Adrien de lui attribuer une telle place.
Les mannequins achevèrent la première partie du défilé présentant la collection femme. Puis vint enfin le tour des hommes. Marinette ignorait totalement à quels moments Adrien défilerait. Mais elle ne s'inquiéta pas, elle saurait le reconnaître à travers la foule – après tout, il ne devait pas y avoir beaucoup de mannequins blonds dans la sélection. Il n'empêche que l'excitation s'empara de plus en plus de son corps. Dès qu'un modèle masculin effectuait son passage, Marinette tournait rapidement la tête vers l'entrée pour guetter l'arrivée du prochain, en espérant que ce soit Adrien. Elle ne tenait plus en place. Il fallait qu'elle le voit. Maintenant.
Son vœu fut exaucé plus vite qu'elle ne l'aurait cru.
Après peut-être cinq passages (elle n'avait pas vraiment compté), elle l'aperçut arriver au loin. Dès qu'il entra en scène, une vive émotion s'empara de la jeune fille, mais également de la foule de manière plus générale. Tous les photographes présents, pourtant déjà bien actifs depuis le début du défilé, semblèrent dégainer encore plus leurs objectifs, dans l'espoir de prendre le fils Agreste en photo.
« Qu'est-ce qu'il est beau! » Ce fut à peu près la seule pensée cohérente qui émana dans l'esprit de Marinette. Elle n'avait d'yeux que pour lui, déjà depuis le collège, encore plus depuis qu'ils étaient ensemble... Mais là, il jouait dans une toute autre catégorie. Elle en perdait le peu de mots qu'il lui restait. Adrien marchait droit devant lui, regardant au loin vers les points de lumières, avançant jusqu'au bout du podium avant de faire marche arrière de la manière la plus élégante qui soit. Marinette se rappela de respirer quand il disparut dans les coulisses, prêt à se changer pour son prochain passage. Et dire qu'elle allait avoir droit à neuf passages de plus. Neuf fois plus d'occasions d'admirer Adrien, alors que celui-ci, bien que ne l'ayant pas regardé, devait avoir tout à fait conscience de l'effet qu'il avait sur elle.
Adrien portait tantôt des vêtements classiques, tantôt des costumes noirs, tantôt des costumes très originaux, notamment un ensemble bleu marine orné de plusieurs fleurs brodées sur le tissu à la vue duquel Marinette crut bien faire un arrêt attaque. Elle avait peut-être peur de passer pour une groupie invétérée, mais il fallait avouer que Adrien ne lui facilitait pas la tache. A la vue de son amoureux portant ces costumes d'hommes, elle prit conscience que son petit-ami avait quelque peu changé depuis le collège. Certes elle se doutait bien que, comme beaucoup de garçons de leur âge, il était loin d'avoir fini sa poussée de croissance. Mais pour autant, les centimètres qu'il avait gagné en un an (devinant que ce n'était pas près d'arrêter, alors qu'elle-même ne grandissait plus), ainsi que sa carrure qui avait commencé à se développer, ressortaient beaucoup davantage ce soir, alors qu'il était affublé de tels vêtements, bien plus que lorsqu'il était habillé « comme tous les jours ».
Marinette se sentit quelque peu idiote de ne pas y avoir fait attention plus tôt. Si elle avait pu anticiper ce début de changement physique chez le garçon de ses rêves au collège, nul doute que son état de décomposition et sa tendance à bafouiller n'auraient fait que s'accentuer.
Et dire qu'il était avec elle...
L'espace d'un instant, un petit sentiment d'égoïsme s'empara d'elle, sachant pertinemment la place qu'elle occupait dans son cœur, contrairement aux autres filles qui déclaraient leur "amour" pour le mannequin sur les réseaux sociaux. Il était à elle, rien qu'à elle... Jamais elle ne se serait connue aussi possessive...
Bien évidemment, ce fut Adrien qui clôtura le défilé avec son dixième et dernier passage. Et bien évidemment, la foule applaudissant ne put qu'acclamer le travail des créateurs. La salle fut plongée pour la seconde fois dans le noir avant que les lumières ne se rallument complètement. Gabriel Agreste était apparu sur scène en compagnie du couturier avec qui il avait collaboré. Ils prononcèrent un petit discours de remerciement pour l'accueil chaleureux de la collection, avant d'annoncer la fin de la soirée. Par curiosité, Marinette regarda son téléphone. Il était 21 heures passé. Elle n'avait aucunement vu le temps défiler... Littéralement...
Il lui fallut plusieurs secondes avant de réaliser que les personnes placées à sa droite, à sa gauche et derrière elle s'étaient levées pour quitter les lieux. Elle fit de même, mais choisit de se diriger vers les coulisses, empruntant en sens inverse le chemin qu'elle avait fait avec Nathalie deux heures plus tôt. Dire à quel point elle avait le cœur léger ne saurait refléter la réalité du sentiment qui la traversait.
– Pourquoi je n'ai pas eu le droit d'assister au défilé ! Je voulais voir si tu allais te casser la figure !
– Plagg, je te l'ai déjà dit. Ce n'est pas parce que tu es noir que tu aurais pu te confondre avec les rideaux.
– Pff, c'est toujours pareil. C'est toujours toi qui a le droit de t'amuser.
– Ce n'était pas la chose la plus amusante... Mais c'était intéressant à faire.
Adrien était entrain de finir d'enlever le fond de teint qui lui collait à la peau quand Plagg avait commencé à se plaindre. Il s'était rapidement changé, renfilant des vêtements plus confortables que les costumes qu'il avait dû rapidement enfiler, et n'avait qu'une hâte : dormir. Il n'avait rien mangé depuis le midi, et il aurait été impensable de grignoter durant le défilé – au risque notamment de tacher des vêtements, ou son père lui aurait littéralement fait la peau. Mais il n'avait même pas faim. Il désirait tout simplement se reposer dans son lit, et attendre la journée du lendemain en espérant que celle-ci ne serait pas aussi chargée.
Alors qu'il finit enfin de se démaquiller complètement, on frappa à sa porte. Certain que c'était son père, Adrien donna l'autorisation d'entrer plutôt nonchalamment, tandis que Plagg retourna à sa cachette. Pourtant, quand il aperçut le reflet de Marinette dans son miroir, apparaissant derrière lui, il se retourna, un sourire illuminant son visage. Il se précipita vers elle et l'embrassa avant même qu'elle n'ait pu placer un mot. La surprise de la jeune fille ne fut pas difficile à deviner.
– Désolé, je n'ai pas pu me retenir. Ça me frustrait de ne pas te voir dans le public, murmura-t-il en caressant son visage du bout des doigts.
– Ne t'en fais pas, je n'ai rien loupé. Et merci pour le premier rang, j'ai bien pu tout voir.
– De rien, je suis content que ça t'ait fait plaisir.
– Et tu...
– Oui, je... insista Adrien en s'amusant de l'hésitation de sa compagne.
– Les vêtements que tu portais étaient très beaux ! se reprit Marinette en lâchant cette demi-vérité.
– C'est vraiment ce que tu penses ? la taquina-t-il.
– O-ou-oui, bégaya-t-elle en voulant pourtant se donner de l'assurance.
Pour faire tomber cette barrière, Adrien savait pertinemment quelle méthode employer. Il se saisit du visage de Marinette pour l'embrasser de nouveau. Mais contrairement à la première fois, il se montra plus insistant, exerçant une forte pression sur les lèvres de sa petite-amie. Quand il la sentit lâcher prise et complètement s'adonner à leur baiser, Adrien ne put empêcher un sourire de satisfaction s'étirer sur ses lèvres. Chose qui n'échappa pas à Marinette. Mais qu'importe, tous ce qu'ils voulaient en cet instant était de profiter l'un de l'autre tant qu'ils le pouvaient.
Quand ils se séparèrent, Adrien dut véritablement se retenir de rire face à l'état quelque peu désorienté de Marinette.
– Bon d'accord, je le reconnais... Tu étais très beau, Adrien... avoua-t-elle quelque peu gênée et confuse.
– Tu vois, ce n'était pas si difficile à admettre.
– Il n'empêche que j'étais sincère sur les vêtements ! Il étaient magnifiques. Toute la collection était à couper le souffle.
– Merci... Je le dirai à mon père.
– D'ailleurs vous... Vous partez quand ? demanda-t-elle quelque peu minée de savoir que leur petit moment prendrait fin incessamment sous peu.
– Mon père m'a fait comprendre que nous partirions sitôt le défilé finit... Nathalie ne devrait pas tarder à venir me chercher.
– Oh... On ne peut même pas rester un peu ensemble...
– Je sais, moi aussi ça me frustre... Mais ne t'en fais pas, on se voit demain en cours. Et peut-être qu'un petit akuma sortira cette nuit. (Cette remarque fit doucement rire Marinette.) Même si je t'avoue que là, tout ce que je veux c'est dormir.
– Je comprends. Déjà que tous les préparatifs t'ont épuisé – tu dormais presque en cours desfois ! – je n'ose même pas imaginer dans quel état tu dois être...
– Complètement K.O. …
Comme si le destin n'en avait pas assez de jouer avec leurs nerfs, Adrien et Marinette ne furent pas préparés à ce que la porte de la loge s'ouvre précipitamment, permettant à Gabriel Agreste et sa secrétaire de pénétrer dans la pièce. Adrien afficha involontairement un air blasé, mais se retint d'être davantage en colère qu'il ne l'était. Décidément, il n'avait aucun moment pour lui ou pour Marinette aujourd'hui... Quel comble pour un anniversaire !
– Adrien, il est temps pour nous de partir, déclara son père pendant que Nathalie notait des informations sur sa tablette.
– Très bien, j'arrive.
Il alla chercher ses affaires, mais avant de se diriger vers son paternel, il s'arrêta au niveau de Marinette – qui ne savait visiblement pas où se mettre dans cette histoire. Alors qu'il s'apprêtait à tristement lui dire au revoir, sans même pouvoir l'embrasser, il fut interrompu par Gabriel.
– Mademoiselle, souhaitez-vous que l'on vous raccompagne chez vous ?
Les yeux respectifs d'Adrien et Marinette s'écarquillèrent à la suite de cette proposition. Tous deux lancèrent un regard surpris au styliste, qui pourtant ne laissait aucunement transparaître une once de générosité ou de politesse. A croire que cela ne pouvait être lui qui avait fait cette proposition.
– Et... Et bien... commença-t-elle par hésiter.
– Il se fait tard, il fait nuit. Je pense que vos parents seraient plus rassurés si vous rentrez avec nous plutôt qu'en transports, appuya Gabriel pour la convaincre.
Alors qu'Adrien se demandait ce qu'il se passait dans la tête de son père, Marinette accepta humblement la proposition.
C'est ainsi que dix minutes plus tard, tous se retrouvèrent dans la voiture, et où seul le silence régnait. Nathalie avait pris la place avant au côté du chauffeur, tandis qu'Adrien s'était retrouvé entre son père et sa petite-amie à l'arrière. Il pouvait sentir les jambes de cette dernière trembler contre les siennes, tant elle n'était pas l'aise, alors que de l'autre côté, Gabriel Agreste était plongé dans un nouveau dossier créatif. La situation avait de quoi être comique d'un point de vue extérieur, mais certainement pas de celui des deux adolescents. Ce n'était clairement pas la première approche entre Gabriel et Marinette qu'ils avaient espéré. De plus, ils ne pouvaient rien dire, ils ne pouvaient pas être eux-mêmes, pas même se tenir la main sans risquer qu'un regard ne les épie.
Encore un nouveau coup dur pour la journée. Ils devraient être habitués depuis ce matin.
Puis, la voiture s'arrêta véritablement, et pas juste pour attendre le passage au vert d'un feu. Ils comprirent alors qu'ils étaient arrivés chez Marinette. Sans un mot, la jeune fille défit sa ceinture, tout en adressant un regard triste à Adrien qui le lui rendit bien. Elle ouvrit la portière et déclara, une fois dehors :
– Merci beaucoup, monsieur Agreste.
– De rien, mademoiselle, répond-il par pure politesse. Au plaisir de vous revoir, poursuivit-il sur le même ton glacial.
– Moi de même, répondit-elle par réflexe. A demain, Adrien, dit-elle avec un dernier sourire.
– A demain.
La dernière image qu'il eut d'elle ce soir fut son air peiné quand elle referma la porte. Adrien tourna la tête vers la vitre de la voiture, et la regarda rentrer dans la boulangerie. Au moins, il était soulagé qu'elle était rentrée chez elle sans encombre. Il n'avait qu'à attendre que la nuit passe avant de la retrouver le lendemain. Après une bonne nuit de sommeil...
Quand la voiture redémarra, ce nouveau trajet fut tout aussi silencieux que le précédent. Adrien en profita pour répondre à quelques SMS de Nino, qui lui demandait s'il avait tenu le choc du défilé. Même son père n'avait pas pris la peine de s'enquérir de ce qu'il ressentait à ce propos... Les minutes défilèrent assez vite et quand ils arrivèrent au manoir Agreste, Adrien fit bien comprendre qu'il n'avait pas faim et qu'il montait directement se coucher. Malgré les protestations qu'il entendit, il n'y prêta pas attention et, une fois dans sa chambre, jeta ses affaires au sol.
– Pas la peine d'être énervé, gamin, se plaignit Plagg. Tu aurais dû accepter de manger. Tous tes problèmes se régleront si tu manges un bon morceau de fromage.
– Pardon, Plagg. Je t'avoue que si je voulais vraiment manger, même le camembert le plus puant au monde m'aurait fait plaisir... Mais je n'ai pas faim, je veux juste dormir.
La voix du garçon était à peine audible, preuve qu'il avait grand besoin de sommeil. Et dire qu'il n'avait même pas fait ses devoirs pour le lendemain avec toute cette histoire... Il allait devoir les faire le lendemain ou totalement improviser en cours. Son instinct lui souffla qu'il optera pour le second choix. Il prépara à toute vitesse ses affaires pour le lendemain et put enfin se mettre en pyjama, prêt à aller dormir.
Mais alors qu'il allait se glisser dans les couvertures, une ombre passa sur son lit, causée par le reflet de la Lune. Plagg semblait l'avoir aussi remarqué mais ne dit rien, se contentant de hausser ses petites épaules. Adrien se retourna vers la baie-vitré...
Et quelle ne fut sa surprise de voir Ladybug accrochée à la paroi.
Complètement désarçonné, Adrien se dirigea d'un pas hésitant vers sa fenêtre et l'ouvrit. Ladybug s'immisça toute en souplesse à travers l'ouverture dans la chambre du garçon.
– Mais enfin, qu'est-ce que tu fais ici ? demanda-t-il mi-surpris mi-heureux.
– Monsieur Agreste, permettez-moi de vous enlever par cette nuit froide mais néanmoins magnifique, car j'ai une petite surprise pour vous.
Et voilà ! Et oui, je coupe ici. Ne vous inquiétez vous devriez avoir la suite bientôt XD
Et oui, une nouvelle fois, je fais apparaître le thème de l'histoire à la fin d'un premier chapitre d'exposition.
Dites-moi en commentaire ce que vous en avez pensé, et ce que vous pensez que Ladybug réserve comme surprise à Adrien ;)
A très bientôt !
