Coucou tout le monde !

Voici le nouveau et dernier tome de la trilogie Hermione « Bond » !

En vous souhaitant une bonne lecture !


LA REINE DANS LE PALAIS DES COURANTS D'AIR

Chapitre 1

Hermione montra son faux passeport au videur qui la laissa entrer. Elle pénétra dans le bar luxueux de l'avenue Waitan et écarta les rangées de perles colorées qui faisaient office de porte. Elle avisa une table de libre et s'y installa, callant son dos contre le dossier confortable de la banquette en cuir. Elle leva la main et une serveuse en tenue légère s'approcha.

- Anglaise ? demanda la chinoise, souriante.

- Non, Australienne, répondit la brune avec un accent de Sydney.

- Que puis-je vous apporter ?

- Un Dom Pérignon. Pas trop frais, sinon ça gâche le goût, fit la procureure en sortant trois billets de son portefeuille.

- Et... désirez-vous de la compagnie pour votre dégustation, Madame ? s'enquit la serveuse en fourrant l'argent dans son soutien-gorge.

- Mademoiselle. Je n'ai jamais su résister aux charmes de l'Orient. Auriez-vous une femme prête à converser avec moi pour la soirée ? Et qui parle ma langue ? Mon mandarin et mon wu sont assez mauvais.

La serveuse lui fit un sourire et s'éloigna en direction du comptoir. Hermione sortit son paquet de cigarettes et en alluma une. Elle tira la première bouffée avec plaisir et son regard s'attarda à différents endroits de la vaste salle feutrée. Elle localisa immédiatement les sorties de secours et les videurs, placés à des endroits stratégiques.

- Vous êtes en position ? fit une voix dans son oreille.

- Affirmatif, répondit Hermione en baissant la tête, s'avançant pour taper sa clope sur le rebord du cendrier.

- Nous sommes garées à trois cent mètres. Evitez de faire du grabuge quand vous sortirez avec Jiao.

La brune ne répondit pas, souriant à la vue de la femme qui venait dans sa direction, un saut à champagne dans une main, deux flûtes dans l'autre. Elle avait de longs cheveux noirs qui descendaient jusqu'au milieu de son dos. Sa robe rouge vif faisait ressortir l'éclat nacré de sa peau et son sourire chaleureux était tout simplement parfait. Elle se déplaçait avec grâce et le mouvement de ses hanches semblait être une invitation à la débauche.

Après avoir posé les verres et la bouteille sur la table, la femme glissa sur la banquette pour se coller contre l'agent secret et la main délicate se posa sur sa cuisse dans une caresse évocatrice.

- Bonsoir... Je vous apporte votre boisson.

- Je vous sers un verre, Mademoiselle ?

- Crystal. Et vous seriez un amour. Il fait très chaud ici et on a tendance à se déshydrater.

Hermione remplit les deux flutes et trinqua avec sa dame de compagnie.

- Désolée de paraître si peu cavalière mais... faites-vous des extras ? Je crois savoir qu'il y a des chambres à l'étage.

- Tout à fait. Désirez-vous boire votre champagne ici ou préférez-vous vous mettre à l'aise dans un des boudoirs ?

"Maintenant, la phrase clé" songea Hermione en se penchant sur Crystal.

Elle posa un délicat baiser au coin des lèvres de la femme et la sentit frissonner.

- J'ai sur moi le DVD du dernier James Bond. Ca vous tente de le voir confortablement installé dans un lit ?

- Oui... rien ne me ferait plus plaisir... chuchota l'Asiatique. Et j'adore la femme qui joue le rôle de M.

Hermione se leva, attrapa les flutes et la bouteille et sourit à la femme.

- Je vous suis.

- Je vais vous prendre les flutes, il faut payer avant de monter à l'étage.

Quelques instants plus tard, après s'être vu délester de plusieurs milliers de yuans, Hermione et Crystal pénétrèrent dans une belle chambre aux tons rouges assortie à la robe de la dame de compagnie.

L'agent secret posa son index sur les lèvres de la femme et sortit une petite puce électronique de sa poche. Elle la pressa deux fois et la posa sur le lit.

- Brouilleur de micro, expliqua-t-elle. Jiao ?

- Tu dois être 0069, murmura la Chinoise. Heureuse de te voir. Quel est le plan ?

Hermione souleva sa jambe droite de jean et sortit d'un holster un pistolet qu'elle tendit à sa collègue. Puis elle s'approcha de la fenêtre et jeta un coup d'oeil dans la rue. Elle fronça les sourcils et demanda à Jiao de venir.

- Ces types, tu les connais ? demanda-t-elle en désignant deux hommes qui fumaient dans la petite ruelle.

- Ouais. Des larbins de Lee Xiang. Bêtes comme leurs pieds mais très bons tireurs.

La brune acquiesça et regarda les escarpins à hauts talons de sa collègue.

- Tu arriveras à descendre avec ça ?

- Ne t'inquiète pas. Tu n'imagines pas tout ce que j'ai fait avec ses chaussures.

- Est-ce que j'ai envie de savoir ?

007 récupéra le silencieux qu'elle avait planqué dans la doublure de sa veste en daim et le vissa sur le canon de son arme.

- M, on va partir. Où est Gwendoline ?

- Elle flâne dans la rue, prête à couvrir vos arrières, répondit Bibine.

Hermione ouvrit doucement la fenêtre, prenant garde de ne pas faire de bruit, puis visa. Elle tira deux coups et les hommes de main s'écroulèrent sur un tas de sacs poubelle.

- Passe devant, je te couvre, chuchota la brune.

Jiao enjamba la rambarde et le mouvement révéla des jambes galbées qui attirèrent le regard de la brune.

"Concentre-toi et ne la regarde pas comme ça. Pense à Pansy qui t'étranglerait..." se raisonna-t-elle.

Deux minutes plus tard, la Chinoise était dans la ruelle et fit signe à la procureure de descendre. Cette dernière passa par l'ouverture de la fenêtre et s'accrocha à la gouttière. Elle descendit progressivement et fut soulagée quand ses pieds touchèrent le sol.

- Bon, on file... murmura-t-elle.

Elles n'avaient fait que quelques pas quand une porte s'ouvrit derrière elles. Aussitôt, Hermione se tourna et leva son arme. Deux types à la mine patibulaire firent de même et l'échange de coups de feu commença. Jiao s'accroupit derrière une beine à ordures et tira plusieurs coups, distrayant l'attention des malfrats pour que sa collègue puisse se mettre à couvert.

- Oh putain, oh putain, fit la brune alors que les balles sifflaient près d'elle.

Elle courut dans la direction de l'Asiatique et plongea derrière le container alors qu'un projectile frôlait son épaule.

- Heureusement qu'ils ne savent pas viser, se moqua Jiao en tendant la main pour avoir un nouveau chargeur.

- Faut qu'on bouge avant d'être prises à revers, souffla Hermione en donnant des balles supplémentaires à l'agent 005.

- Ne jamais dire ça, 007, sinon c'est sûr que ça arrive, gronda l'Asiatique.

Effectivement, quatre hommes armés déboulèrent derrière elles.

- Qu'est-ce que je disais ? ironisa Jiao.

Hermione se remit sur pied et courut tout en vidant son chargeur. Elle attrapa le fusil mitrailleur pointé sur elle et dirigea l'arme pendant que le malfrat tirait. Les balles pénétrèrent les agresseurs et elle donna un coup de coude à celui qu'elle tenait contre elle. 005 se releva et l'acheva d'une balle dans la tête.

- On file! s'exclama Hermione en prenant la main de sa collègue avant de s'élancer en courant.

Elles déboulèrent dans l'avenue et accélérèrent l'allure pour gagner au plus vite la voiture de M. La brune fut impressionnée de voir 005 courir sur ses hauts talons et se retint de la féliciter.

"Pense à Pansy et à ce qu'elle n'aimerait pas t'entendre dire..." se gronda-t-elle.

Des cris retentirent dans la rue, suivis de coups de feu. Hermione rentra la tête dans ses épaules et, arrivant enfin au véhicule de Bibine, ouvrit une porte à la volée, poussa Jiao dans l'habitacle avant de grimper à son tour.

- Démarrez ! cria-t-elle à Rolanda qui appuya à fond sur la pédale.

M s'exécuta dans un crissement de pneus et la voiture fila à toute vitesse.

- On est suivi ! lança 005 en désignant deux quatre-quatre qui tentaient de les rattraper.

M grimaça alors que son rétroviseur droit fut détruit par une balle.

- Pas grave, il sert à rien celui-là, marmonna-t-elle en braquant pour emprunter le chemin des docks.

Hermione sursauta alors que l'autre rétroviseur subit le même sort.

- Celui-là non plus, d'ailleurs... Je ne compte pas faire de créneaux, ironisa Bibine.

La vitre arrière vola en éclats et les deux agents secrets ripostèrent en tirant sur les pare-brise des poursuivants.

- On va où ? demanda Jiao.

- Je sais pas, vous avez une préférence, plaisanta Bibine. En tout cas, 007, bravo pour la discrétion.

- Mon point fort, je sais, grimaça la procureure en tirant encore quelques coups. M, votre flingue, s'il vous plait.

- Il est dans mon holster d'épaule. Répliqua Bibine en braquant le volant afin d'éviter d'entrer en collision avec la voiture de devant.

- Vous permettez ? Promis je n'en profiterai pas, assura Hermione avec un sourire goguenard.

Sans attendre de réponse, elle écarta un des pans de la veste de M afin de récupérer l'arme.

- En passant, joli décolleté pour votre âge !

- Je croyais que vous ne deviez pas en profiter, grommela M.

- J'ai juste jeté un coup d'oeil, pas de quoi fouetter un chat !

Hermione s'accroupit et tendit les bras pour prendre l'arme. Puis, elle ouvrit la fenêtre près d'elle et, un flingue dans chaque main, elle sortit le buste, visa et éclata les pneus de ses poursuivants. Les voitures firent des embardées, l'une s'encastra dans la vitrine d'un magasin, l'autre fit un tonneau pour finir sa course sur le toit.

- Merci 007, fit Rolanda en s'engageant sur la voie rapide. On retourne à l'hôtel ?

- Oui, j'ai besoin de changer de vêtements. J'en ai assez d'être habillée comme une pute de luxe, souffla Jiao.

Hermione tourna la tête vers sa collègue et eut un regard appréciateur. La femme avait étendu ses jambes et la fente de sa robe laissait voir ses cuisses. Et le décolleté était... très appréciable.

- J'ai besoin d'une douche... froide, murmura la brune en fermant les yeux.


Hermione sortit de la douche et attrapa une serviette pour s'essuyer les cheveux. La porte de la salle de bain s'ouvrit et la brune, la tête penchée en avant, commença à râler.

-Euh... Ca va, Gwendoline ? J't'emmerde pas ?

- Absolument pas, Hermione, susurra une voix.

La brune se redressa et se retrouva nez à nez avec Jiao, parfaitement nue.

- Je comprends pourquoi on t'appelle 0069... c'est la première idée qui me vient à l'esprit en admirant ton corps, poursuivit la Chinoise en passant sensuellement sa langue sur ses lèvres.

- 0069 a prit sa retraite il y a un an et va se marier dans quinze jours, répondit Hermione en plongeant son regard dans les yeux presque noirs de sa collègue. Mais merci pour le compliment.

- Ce n'en était pas un, fit 005 en avançant, ondulant des hanches, pour frôler de ses mains la poitrine de la procureure. C'est une proposition. Si tu t'enchaînes dans deux semaines, il te reste justement deux semaines pour en profiter.

Hermione se força à rester de marbre alors que l'index de Jiao caressait langoureusement son profil. Elle lui attrapa doucement le poignet et la força à reculer.

- Je ne suis pas tentée, mais merci de ton intérêt, dit fermement la brune.

Elle lâcha la main, attrapa un drap de bain pour s'enrouler dedans et quitta la pièce. Un sifflement fusa sur son passage et 007 roula des yeux.

- Gwendoline, la ferme ! râla-t-elle avant de claquer la porte de sa chambre.

Il était minuit pour elle, donc 14 heures pour Pansy. Elle prit son téléphone portable et appela sa future femme.

- Cette fois, elle va pas y couper, on va s'envoyer en l'air à distance ! Putain de frustration... maugréa-t-elle alors que la tonalité se faisait entendre.


Pansy raccrocha lentement, pas très sure de savoir comment prendre les choses. Le coup de fil d'Hermione était … bizarre, et plus elle se le remémorait, plus la sensation de malaise perdurait. La médicomage s'installa confortablement dans son fauteuil, se repoussant de son bureau pour se retourner vers la fenêtre. Sa fiancée lui avait paru sur les nerfs, ce qu'elle pouvait parfaitement associer au stress de la mission. Mais il y avait autre chose. Elle était impatiente. Y compris avec elle, ce qui n'était jamais arrivé. Et elle s'était carrément fâchée lorsqu'elle avait refusé de faire du sexe par téléphone.

- En plus je suis sure qu'on aurait été parfaitement synchronisées, même à cette distance, sourit-elle, sauf que ma patiente de dans … 3 minutes, confirma-t-elle en consultant sa montre, n'aurait sans doute pas eu la même appréciation sur notre performance. D'ailleurs… soupira-t-elle alors que son rendez-vous était annoncé.

Elle se leva et lissa sa jupe, ajusta sa coiffure en passant devant le bureau.

- Au prochain coup de fil, je lui tire les vers du nez.


La journée avait passé trop rapidement et Hermione n'avait pas eu le temps de joindre Pansy. Elle ferma les yeux et inspira profondément, ses doigts pianotant sur le volant. Elle ne devait pas laisser la peur l'envahir. Elle allait réussir cette mission et rentrer chez elle. Jiao était retournée en Angleterre le matin même pour faire son rapport et Gwendoline campait à l'hôtel, jouant de ses ordinateurs pour pirater les satellites qui survolaient le pays.

- Prête ? demanda M en chargeant son arme.

- Comme toujours... soupira Hermione en réajustant sa veste. Vous réussirez à reconnaître la Pieuvre parmi tous ces mecs ?

- On va essayer.

Elles étaient stationnées, feux éteints, devant la maison de Lee Xiang. Ce dernier était le maître de cérémonie de la vente d'armes qui devait se dérouler deux heures plus tard.

Les deux sorcières se baissèrent alors que du monde sortait de la demeure. Puis, Hermione se redressa lentement et, une fois que la limousine emportant le membre de Quantum eut démarré, elle mit le contact pour s'engager dans la circulation.

- Restez à distance, 007.

- Je connais mon métier, grogna la brune.

- Je faisais des filatures que tu étais encore au berceau.

- Gnagnagna...

Elles roulèrent une petite demi-heure et Gwendoline corrigeait en temps réel ses hypothèses de destinations.

- Ok... Les docks, hangar n°8. Garez-vous au n°1. Si ça dégénère, faudra courir, mais vous ne serez pas repérées en laissant votre caisse sur ce parking. Je vous dirai quand la voie sera libre, conclut la blonde avant de couper la communication.

- Ok, fit Hermione en faisant une marche arrière. Là, on est prêtes pour repartir en quatrième vitesse.

M et elle sortirent du véhicule et la brune s'alluma une cigarette avant de s'asseoir sur le capot. Les lumières de la ville se faisaient voir de l'autre côté de la baie, découpant l'obscurité de la nuit.

- Vous fumez de plus en plus, agent Granger.

- Je sais...

M tourna la tête et plongea son regard dans les yeux noisette.

- Miss Parkinson est-elle au courant de votre passé ?

- Pour le plus récent, oui. Quant au reste... ça ne sert à rien de remuer les mauvais souvenirs, répondit la procureure en soufflant la fumée.

- Vous aviez quel âge quand c'est arrivé ?

- Vous connaissez la réponse, marmonna Hermione.

- Je sais, mais c'est l'occasion d'en parler. Car le sujet n'est pas abordé avec les Granger, je suppose. Ni avec personne d'autre.

- Vous supposez bien, fit la brune en s'allongeant sur la tôle chaude.

Elle regarda le ciel noir avec attention, tenta de deviner s'il allait pleuvoir dans la nuit.

- Les orphelins font toujours des meilleures recrues.

- Je veux bien vous croire.

M s'assit à côté d'elle et lui sourit.

- Je les ai bien connu. Aussi, si vous voulez en parler, je suis à votre disposition.

Hermione se redressa légèrement et fixa sa supérieure.

- Comment sont-ils morts ? Je n'ai que peu de souvenirs d'eux.

- Votre père était parti en mission au Moyen-Orient et je lui avais proposé de veiller sur vous et votre mère. Il a été pris dans un attentat et nous n'avons... jamais retrouvé son corps. Comme pour les autres victimes. Votre mère rentrait du travail, et vous étiez à l'école. La nouvelle a été un choc pour elle et elle a eu un accident sur l'autoroute. La personne qui lui a annoncé la mort de votre père a été... sévèrement punie. Soyez assurée que je regrette de ne pas lui avoir dit moi-même.

- Pourquoi m'avoir placée chez les Grangers ?

- Ils étaient candidats à l'adoption et assez ouvert d'esprit pour accueillir une sorcière chez eux.

- Vous avez bien fait. Je n'aurais pu avoir de meilleurs parents.

- Vous vous considérez comme née de moldus alors que vous êtes une sang-mêlé.

- Je sais... mais ce sont eux, mes parents.

- Les filles, vous êtes prêtes ? La fête va commencer ! fit joyeusement Gwendoline.

- On y va, répondit M.

Rolanda et Hermione vérifièrent une dernière fois leurs armes avant de s'engager à pied sur la route menant au hangar n°8.


- Gwen ! Comment on sort de là ? hurla Hermione dans sa montre tandis qu'elle courait en emmenant Bibine derrière elle.

- Essaie d'aller jusqu'à la voiture, répondit la blonde. Il y a un sort anti transplanage sur...

- ON EST AU COURANT !

- C'était un piège... siffla M, une main sur ses côtes. La couverture de Jiao était grillée.

- Vous lui direz de ma part que c'est une GROSSE conne ! lança Hermione en poussant sa supérieure derrière un baraquement.

Les balles et les sorts fusaient dans tous les sens, elles étaient sous un déluge de feu. 007 colla son dos contre la tôle et tenta de retrouver son souffle. Elle ramena le canon de son arme près de son visage et maudit les tremblements de sa main.

Un objet rond rebondit plusieurs fois avant d'atterrir à ses pieds. Sans réfléchir, elle shoota dedans de toutes ses forces. Quelques secondes plus tard, une explosion emporta les débris d'un vieux bateau de pêche et 007 se baissa pour éviter de se prendre une planche dans la figure.

- Alors ? Il vient se plan de sortie ? feula M.

- Deux secondes... balbutia Gwendoline. Bon, vous avez une porte juste derrière vous. C'est l'entrepôt numéro 6. Les hangars communiquent entre eux.

- On file, fit Hermione en faisant sauter le cadenas d'un alohomora.

Les deux sorcières s'engouffrèrent rapidement dans l'entrepôt et se faufilèrent entre les allées de marchandises. Leur progression fut lente mais elles arrivèrent au hangar numéro deux sans entrave.

- J'ai le sentiment qu'on vous a attiré ici pour vous liquider, M... murmura Hermione. La Pieuvre vous en veut personnellement.

- C'est ce que je me disais, marmonna Bibine. Cette machine à laver est superbe, j'y songerai quand je changerai la mienne.

- Vous croyez que c'est le moment ?

Elles passèrent accroupies sous une fenêtre mais les lumières de phares d'une voiture interpellèrent 007. Elle leva prudemment la tête et déglutit en voyant deux types avec un baazoka dans les mains.

- Oh putain, siffla Hermione en emmenant M au centre du hangar.

Elle regarda autour d'elle et finit par ouvrir la porte d'un réfrigérateur américain. Elle en ôta les tablettes puis poussa M dedans. Elle pénétra à son tour dans l'appareil, se serrant contre Bibine et, après avoir jeté une barrière de protection, elle ferma la porte sur elles.

- Ca a marché dans le dernier Indiana Jones, alors pourquoi pas là ? murmura-t-elle.

La détonation fut dévastatrice et la brune posa ses mains sur les oreilles de sa chef dans un réflexe. Le frigo partit brutalement en arrière et roula sur plusieurs mètres avant de se stabiliser. Hermione poussa la porte et sortit, nauséeuse. Ses tympans semblaient avoir souffert du bruit et elle entendait un espèce de bourdonnement désagréable.

Elle aida Bibine à se relever et toutes deux se remirent à courir. Rolanda, qui la soutenait comme elle pouvait, lui indiqua une porte au fond qui sauta au premier coup d'épaule de M.

- J'entends rien ! cria la procureure alors que Bibine semblait vouloir lui dire quelque chose.

001 lui désigna son oreille gauche et la brune y porta la main. Un mince filet de sang s'en écoulait. Pas le temps de s'inquiéter de ça.

Elles finirent par gagner l'extérieur et les deux sorcières se jetèrent dans la voiture. Bibine démarra en trombe et quitta les docks.

- Gwendoline, extraction immédiate. Rassemblez au plus vite nos affaires et rentrez au MI-6.

- Bien chef.

Hermione tentait de lire sur les lèvres de M pour comprendre ce qu'elle disait. Rolanda appuya à fond sur l'accélérateur et, une fois la barrière anti-transplanage dépassée, elle prit la main de la brune et les fit disparaître dans un craquement sonore.


Et voilà le travail !

La semaine prochaine, le retour de Pansy !

Bisous et à jeudi,

Sygui et Link9