Auteur ; Seven Nana

Disclaimer ; Les principaux personnages sont de J.K. Rowling, bien que certains m'appartiennent, ils ne sont pas d'une grande importance.

Notes ;

-Je tenais à garder les noms en version anglaise, mais vous devinerez sûrement les personnes nommées !

-L'histoire se déroule au 19ème siècle, et Tom et Harry ont le même âge !

-N'hésitez pas à me prévenir si il reste des fautes, ce sont mes pires ennemies !!

-C'est un rating T qui dérivera sûrement vers le M... Qui sait ? Ce n'est que le début !

Sur ce, bonne lecture !


« Les plus beaux animaux sont aussi les plus dangereux. Leurs vives couleurs sont aussi remarquables que leur venin. Leur grâce qui n'a d'égale que leur force… J'ai récemment appris que c'était également valable pour les êtres Humains. »

Chapitre 1 ; Delightful Snake

Dès qu'il apparaissait dans une pièce, tous les regards se posaient sur lui. Curiosité, admiration, surprise… Toutes sortes d'expressions s'emmêlaient en sa compagnie, et il les accueillait toutes avec un aimable sourire. Les jeunes filles à marier rougissaient en l'apercevant, les jeunes hommes l'adulaient silencieusement. Les mères s'empressaient de savoir si le nouveau venu était fiancé, et les pères rêvaient avec tout l'espoir de l'avoir pour gendre.

Le talent guidait ses mains, que ce soit en magie, musique ou écriture. L'élégance dominait sa démarche, et la politesse fleurissait dans chacun de ses mots. De plus, son départ de Poudlard avait été couronné par un bon nombre de félicitations, approuvant son sérieux et son goût pour les études. Et ses pas le dirigeaient vers un destin très riche.

-Tom Marvolo Riddle, je présume ? Je me présente ; Vincent Foxcastle !

Le dénommé Tom répondit d'un léger hochement de tête tout en serrant la main que lui tendait l'étranger. Très vite, Vincent entama une conversation sur la magie, voulant s'instruire grâce au savoir acquit par Riddle. Tom venait de fêter ses vingt ans, et pourtant, sa langue divulguait déjà bien plus d'informations qu'un complet grimoire. Une lueur d'intelligence brillait continuellement dans ses prunelles grenat, captivant toute l'attention de son compère.

Ce soir-là, les sorciers étaient libres de lancer des débats sur leur monde magique, puisqu'aucun êtres dépourvus de pouvoirs n'avait été invité au bal. Harry entendait ici et là des conversations portées sur les dernières inventions et diverses créatures responsables de certains dégâts. Mais il observait avec beaucoup plus de curiosité l'orphelin prodige ; Tom Marvolo Riddle.

Lui-même avait perdu ses parents, mais son avenir ne luisait pas autant que celui de Tom. Harry avait partagé sa scolarité avec le jeune homme -mais pas la même classe, lui ayant intégré les Gryffondor, et Tom ayant rejoint les Serpentard- et par conséquent, il se souvenait lors de leur quatrième année, à tout juste quatorze ans, que le titre d'orphelin s'était écroulé sur les épaules de son camarde. Deux manoirs étaient alors à son nom, tout comme l'incroyable quantité d'argent qui s'était écoulée jusqu'à son compte bancaire et les richesses de famille, datant de plusieurs siècles et qui, à présent, valaient bien une fortune !

Harry ne pût s'empêcher d'esquisser un sourire peiné en observant l'ancien élève. C'était sûrement la raison pour laquelle tant de mères s'empressaient de savoir si Riddle était fiancé à une quelconque Lady. Les braves femmes sermonnaient alors leurs filles pour qu'elles soient des demoiselles des plus parfaites, capables de séduire le jeune noble. Bien qu'il était loin d'être hideux, c'était sans aucun doute son héritage qui attirait tant d'abeilles gourmandes !

Cependant, l'ancien élève de Gryffondor reconnaissait que Tom faisait très bonne impression ; ses gestes étaient fluides, son sourire accueillant et il était doté d'un très beau visage. Un nez fin et droit, une mâchoire tendue surmontée par des joues creuses. Son regard restait aussi un remarquable paradoxe ; les prunelles de Tom semblaient d'être une couleur brune, mais bien vite, on apercevait des lueurs sanguinolentes dans ces yeux pourtant si lumineux.

On devinait que sous sa veste se cachait un corps relativement fin et agile. Ses mains étaient longues et fines, égales à celle d'un grand pianiste. Sans oublier sa voix ; paisible murmure infiniment long et berçant. Harry ne trouva qu'un défaut à Tom ; son orgueil. L'air hautain qui bordait ses traits lorsqu'il dressait fièrement son visage était un trait de caractère qui appartenait bien aux Serpentard !

Les premières notes du piano firent sursauter Harry. Une jeune femme s'était installée à l'instrument, mettant tout son talent et tout son cœur au service des participants de la fête. Malheureusement, le jeune homme ne savait quelle partenaire choisir. Son ami, Ron Weasley, dansait avec sa sœur pour éviter de faire tapisserie, sans pour autant braver sa grande timidité. Avoir une sœur était d'une grande aide pour ce genre de bal -bien que la pauvre Ginny Weasley vivait un calvaire, honteuse que son cavalier ne suive pas le rythme de la musique-. Finalement, Harry s'installa dans un fauteuil, se contentant d'observer la piste de danse.

Les corps dansaient, transportés par la musique. Même le jeune homme ne pouvait rester immobile, accentuant le tempo en pianotant sur le bras du fauteuil.

De l'autre côté de la pièce, une fois la conversation avec Vincent terminée, Tom se rapprocha d'un siège à son tour, ne semblant pas vouloir guider une demoiselle sur la piste. Mais on l'interpella à nouveau, et c'est sans surpris qu'il aperçut un vieil homme accompagné de son épouse et de leur charmante fille. Les présentations furent assez longues pour laisser le morceau actuel se terminer. Mais lorsque les prochaines notes retentirent, Tom, sous le regard inquiet de la dame, invita la jeune fille pour une danse.

Le lustre accueillait sous ses branches en or les danseurs de plus en plus nombreux, illuminant avec l'aide des autres bougies la pièce aux tons verdâtres. Harry remarquait que c'était une couleur qu'il recroisait souvent dans les salons ; une nuance qu'il appréciait peu… Le vert était pourtant synonyme de sécurité, de chance, mais le jeune homme commençait à l'associer de plus en plus à la jalousie et au perfide. Il reporta son attention sur les sorciers en plein ballet, et aperçut rapidement Tom au milieu de la foule mouvante.

Entre ses bras se trouvait une petite demoiselle aux traits encore très enfantins qui semblait submergée par son cavalier. Même à cette distance, Harry devinait que Tom formulait diverses questions à sa partenaire, mais cette dernière semblait avoir perdu la parole.

Les pas du jeune homme guidaient la jeune fille dans une valse leste et légère, étrangement, Harry eût la vision d'un serpent qui dansait avec sa proie.

Une main se déposa sur l'épaule du jeune homme qui sursauta. Il redressa vivement son visage pour apercevoir Nina, la sœur d'un camarde qu'il avait connu lors de sa sixième année à Poudlard. La jeune fille lui demanda si elle pouvait avoir l'honneur de danser avec lui. Harry était assez déconcerté -n'était-pas plutôt aux hommes de proposer une danse aux dames ?- mais accepta. Dans tous les cas, un gentleman ne pouvait refuser la faveur d'une femme.

Leur soudaine arrivé génèrent certains couples, mais la danse reprit bien vite son court. Nina lui posa de banales questions sur sa vie actuelle. Le jeune magicien lui répondit qu'il logeait toujours chez son oncle maternelle, à son plus grand regret, puisque le vieil homme ne cessait de le mépriser comme le pire des criminels. L'audacieuse danseuse lui répondit en riant que le Moldus était sûrement jaloux ! Mais la remarque glissa aussitôt hors de l'esprit de Harry lorsqu'il croisa le regard de Tom. Ce dernier l'observait sans relâche, avec un sourire énigmatique.

Ses lèvres articulaient soigneusement des paroles à sa partenaire, tout en fixant l'ancien élève de Gryffondor. Le garçon déglutît tout en serrant son emprise sur sa cavalière. Bien sûr ; elle remarqua l'étrange état d'Harry.

-Potter ? Allez-vous bien ?

-Bien sûr !

Affirma précipitamment le sorcier, mais impossible de quitter le regard grenat de Tom. Le creux de son estomac frémit lorsque la bouche du jeune homme s'entrouvrit à nouveau. Harry oublia totalement Nina et fronça légèrement les sourcils, souffla un « quoi ? » à l'intention de Tom. Un rictus de moquerie se posa alors sur les lèvres du jeune homme.

De longues minutes s'écoulèrent, où un incompréhensible échange se déroula entre les deux camarades. Et lorsque la musique s'acheva, permettant aux sorciers de changer de partenaire, Harry se précipita à travers la foule pour rejoindre Tom et lui demander ce qui se passait. Mais le jeune homme avait déserté de la pièce. Et sa précédente cavalière -une dénommée Mirthy- n'avait aucune idée d'où il pouvait être.

Et la soirée touchait à sa fin sans que Tom réapparaisse.


La nuit avait été courte, mais le sommeil avait été suffisamment long pour ne pas dessiner des cernes autour des yeux de Harry. Dès de bon matin, la cuisinière fut grondée par Vernon Dursley. Son crime ; les parts inégales de chantilly dans chaque pâtisseries françaises que Dudley avait demandé pour son déjeuner.

Comme d'habitude, Harry demanda à la domestique de lui montrer un simple thé dans sa chambre en tant que repas du matin. Indubitablement, Harry ne pouvait manger avec ses proches ; sa présence les dégoûtait et c'était réciproque.

Une fois la tasse vidée, Harry s'habilla ; une chemise banche sous un veston noir, un pantalon d'une noirceur égale. Et après avoir remarquer la couleur blanchâtre du ciel, il enfila des gants, une redingote bleu outre-mer et son habituel chapeau haut-de-forme de soie noire.

La matinée était encore jeune, et il y avait peu de personnes qui parcouraient les rues londoniennes. Le sorcier se dirigea vers le parc, tout en contemplant les nuages qui s'échappaient de sa bouche pour s'évaporer dans l'air. Il ne serait pas étonnant de voir de la neige tomber d'ici ce soir.

Enfin, les grilles du parc se dressèrent à l'horizon. Harry était si heureux de cette balade matinale qu'il ne tarda pas à se faufiler parmi les arbres. On aurait dit un grand enfant qui venait de se défaire de l'emprise parental. Tant de bonnes manières à respecte, tant de soumission, tant de comédie pour être présentable… Harry respirait l'air de l'hiver comme il respirait sa liberté de courte durée. Il dépassa un tronc qui dormait sur le l'herbe givrée. Puis, se hissa sur une souche et admira le ruisseau noircie par le froid qui s'étendait sous lui.

Une voix s'éleva derrière lui, ce qui lui arracha un petit bond de surprise. Par chance, il ne tomba pas dans l'eau gelée.

-Serait-ce Harry Potter ?

Le sorcier surpris se retourna vivement et aperçut Tom Riddle. Il le salua en bafouant quelque peu, ce qui étira d'avantage le sourire qu'affichait le jeune homme. Bien qu'il semblait déjà amusé de voir Harry comme un grand enfant, pensait-il être à l'abri du regard des autres ?

-Moi qui pensais être le seul à me lever aussi tôt après une telle soirée !

Déclara innocemment l'ancien élève de Serpentard. Seuls ses yeux semblaient rivaliser avec la brise mordante, car même ses lèvres prenaient une légère teinte violacée à force d'être mordues par l'air hivernal. Harry lui adressa un bref ton de reproche et de méconnaissance. Le mystérieux garçon le remarqua et enchaîna ;

-Je suis vraiment navré, j'ai quitté la soirée un peu précipitamment. Une urgence qui n'avait cependant rien de grave… Totalement futile comparée à la peine que j'ai ressenti en quittant la pièce. A peine dehors que vous me manquiez déjà !

Harry écarquilla ses yeux émeraudes. Il ne savait si cette phrase lui était adressée à lui seul ou à tous les sorciers de la veille. Vu le court silence, Harry se sentit obligé de renchérir sur un ton poli et basé sur le compliment ;

-Votre présence est partie en emmenant avec elle la joie qu'il y avait à la fête. J'espère que vous resterez avec nous beaucoup plus longtemps la prochaine fois.

Il avez légèrement rabaissé son chapeau. Une pointe de mensonge persistait dans ses propos ; Harry ne s'était pas réellement amusé à ce bal, il s'était ennuyé avant d'être ahuri. Mais il décida de ne rien dire sur ce qui s'était passé la veille.

-Je comptais me promener un peu avant le déjeuner, m'accompagnez-vous ?

Proposa Tom avec un ravissant sourire. Harry n'avait jamais eu l'occasion de discuter sérieusement avec son ancien camarade et décida de profiter de cette opportunité pour le connaître d'avantage. L'élégance de Tom persistait continuellement, ou s'estompait-elle comme chez la plupart des gentlemen si faux et si fourbes ?

-Avez-vous rencontré des personnes intéressantes hier soir, Mr Potter ?

-Quelques unes oui…

Répondit brièvement Harry, prenant à nouveau conscience qu'il faisait traîner la conversation.

-Et vous, Mr Riddle ?

-Des gens très agréables, j'avoue… Mais j'étais déçu ; la personne qui m'intéressait le plus, c'était vous. Et comme le temps me manquait, l'occasion de vous parler ne s'est pas présentée.

Déclara l'ancien élève de Serpentard, esquissant un large sourire qui fit rougir son interlocuteur. Un compliment dont Harry ignorait les limites, il se contenta de remercier Tom, ne lui demandant pas plus de précisions. Il ajouta ensuite ;

-Nous n'aurons qu'à fixer un rendez-vous pour les prochains jours.

-Je suis heureux de vous l'entendre dire ! Je ne suis pas particulièrement friand du froid…

Répliqua le jeune homme qui rehaussa le col de son manteau. Une large veste d'une teinte très sombre qui s'accordait avec la noirceur de ses cheveux.

-Mais arrêtons de nous vouvoyer, d'accord ? Après tout, nous avons partagé la même scolarité !

Déclara Tom. Sa demande était plutôt surprenante ; même si les deux jeunes hommes se connaissaient depuis leurs onze ans, ils ne s'étaient jamais adresser plus d'un bonjour ou bonsoir dans les couloirs de l'école ! Harry hésita, et puis, finalement accepta. Si Tom semblait aussi noble, il y avait en lui une pointe de nonchalance plutôt séduisante !

-D'accord… Tom.

Prononcer son nom arracha un sourire ravissant au jeune homme. Les deux sorciers se questionnèrent mutuellement, pour en apprendre d'avantage sur l'un et l'autre. Mais le questionnaire innocent fut interrompu lorsque Harry constata les dégâts du froid sur le ruisseau. Au printemps et en été, l'eau était limpide et joyeuse, serpentant dans le fossé. A cause de l'hiver, il ne restait qu'un lamentable fond d'eau qui stagnait, laissant les poissons vulnérables à la mort. Bien qu'il ne disait rien, ce tableau peinait Harry qui observait les animaux de l'eau, certains vivaient leurs derniers instants dans une souffrance, continuant à lutter malgré tout.

Les deux sorciers s'étaient arrêtés et observaient le fond du ruisseau vide. Alors que Tom gardait un impassible sourire à la vue de ces créatures impuissantes, il sortit sa baguette. Son compère l'observa, surpris. Et lorsque la pointe du bâton se dirigea vers le creux du bassin, Harry lui attrapa vivement le bras.

-Attends Tom, tu sais pourtant qu'il est interdit d'utiliser la magie en public !

Le sorcier ne doutait pas un seul instant que Tom ne connaissait pas cette règle d'or, mais l'ancien élève de Serpentard ne répondit rien.

-Aquamenti.

Ordonna-t-il dans un susurrement propre à un serpent, sans que son ami ne puisse rien faire. Un jet d'eau dansa vers le ruisseau, formant un serpent aquatique au corps filiforme et reposant. Après quelques longues secondes, le niveau de l'eau dépassa les corps des poissons, leur accordant une bouffée de vie.

Sans pouvoir sans empêcher, Harry laissa échapper un rire de ses lèvres.

-J'espère que personne de t'a vu, ou tu auras de sacrés ennuis !

En réponse, Tom haussa les épaules, se mettant à rire à son tour. Les deux jeunes hommes se moquaient d'une loi qui pouvait pourtant avoir de graves conséquences, mais peu importe ; à part les poissons, personne n'avait du les apercevoir ! La magie ne doit pas être vu par les Moldus, c'est pourtant une loi appliquée pour tous depuis des siècles. Mais les deux jeunes hommes ne pouvaient s'empêcher de rire ; Tom qui semblait pourtant si sérieux semblait pourtant aussi insouciant que son partenaire.

-Et dire que ton oncle ne connaît que ton air indifférent ! Je suis persuadé que ton rire pourrait l'ensorceler tellement il est fascinant.

Déclara Tom après s'être calmé avec Harry. Ce dernier le fixa ; devait-il croire que Tom complimentait à longueur de journée son entourage ou était-ce un réel honneur qu'il avait ? Dans un rougissement né de la gêne plus que du froid, le sorcier remercia son camarade.

Ils remarquèrent en même temps que le tour du parc s'était achevé, et que les grilles à l'entrée étaient dressées face à eux.

-Je suppose que tu ne dois pas inquiéter ta famille.

-Ils se moquent bien de là où je suis.

Répliqua Harry, mêlant dégoût et apathie.

-Je t'enverrai une invitation très bientôt.

Lui assura tom avant de lui dire au revoir. Leurs chemins se séparèrent à l'entrée du parc.

Mais l'esprit farouche d'Harry lui interdisait de rentrer immédiatement, il était à peine neuf heures et la cloche du repas ne sonnait qu'à midi pile -du moins pour les Dursley, pour Harry, elle pouvait sonner à midi et quart tout comme à quatorze heures-.

Il fit un détour par les chemins les plus tranquilles, profitant de ce calme avant la bruyante tornade.

Une heure plus tard, Harry entra par la porte de la cuisine, ne voulant pas alarmer son oncle ou sa tante. Son seul objectif était de remonter dans sa chambre à l'abri des regards accusateurs de Dursley. Etrangement, il n'entendait personne ; ni de sermons adressé aux domestiques, ni de jeune chambermaid qui se lamentait, ni de rires grossiers de son cousin. Harry songea avec plaisir que la famille avait quitté la maison pour une quelconque promenade et que les domestiques étaient partis pour une course.

Ce qui restait bizarre, puisque les orteils de Dudley étaient fragiles et qu'il était capable de s'enrhumer au moindre courant d'air. De plus, le sport n'était pas sa passion, même une marche d'un quart d'heure l'effrayait.

Le sorcier traversa la cuisine en ôtant son manteau et son chapeau qui gouttait, la glace s'était rapidement métamorphosée en eau. Les couloirs étaient gonflés par une tranquillité réellement inhabituel. Et bien que le calme était une source de bonheur pour le jeune homme, il parcourut la demeure en quête d'un indice prouvant leur départ.

Un départ pour l'autre monde, c'était la réponse qu'avait redouté Harry, et la preuve en était les corps inertes de sa détestable famille. Détestable, mais humaine également. Vernon Dursley était affalé dans le fauteuil comme il venait d'y tomber, les yeux grands ouverts. Même si ses pupilles n'exprimaient qu'un vide dérangeant, sa bouche formait une grimace d'une haine dépassant toutes celles qu'Harry avait pu voir. Indubitablement, le jeune sorcier se sentait agressé par cette expression d'amertume, persuadé qu'elle lui était adressée. Pétunia Dursley, elle, n'exprimait qu'une surprise mêlée à une peur bleue. La terreur la rendait rigide même dans la mort, se répandant jusqu'à la racine de ses cheveux, il était effrayant de voir que ses boucles brunes elles-mêmes étaient pétrifiées. Enfin, Harry jeta un regard peiné à son cousin, Dudley Dursley. Le jeune homme faisait tout pour ne pas dire que ce garçon était un membre de sa famille, mais voir son cadavre joncher le sol lui causa une déchirure au cœur.

Les corps étaient intacts. On aurait pu les croire endormis si leur teint n'était pas cireux et leur visage si douloureux. L'après-midi même, Ron, accompagné de sa sœur et de leur amie Hermione, vint tenir compagnie au jeune homme encore bouleversé. La surprise surmontait le chagrin, et une fois les idées claires ; c'est sa propre terreur qui s'empara de lui. Car, comme l'avait suggéré Hermione ; pour que les cadavres soient aussi parfaits, c'est que leur mort était sans doute l'œuvre d'un sorcier.


Le chapitre 2 est en court~ J'espère le poster d'ici peu !