Chapitre I : La bataille de Coruscant
Coruscant, la capitale de la République Galactique depuis plus de mille ans était aujourd'hui théâtre d'un important combat mené en orbite et à la surface de la planète : l'armée séparatiste dirigée par le comte Dooku et le général Grievous avait lancée une attaque surprise sur la capitale, parvenant à capturer le Chancelier Suprême Palpatine, leader du Sénat Galactique. Après avoir réussi sa mission, le diabolique leader droïde s'était retiré dans son vaisseau-amiral, la Main Invisible.
Cependant, pour sauver le chancelier captif, la République rappela ses meilleurs éléments Jedi : le chevalier jedi Anakin Skywalker ainsi que le maître jedi Obi-wan Kenobi et son apprenti, Jacen Lorek. A peine leur vaisseau sorti de l'hyper-espace, les trois compères se lancèrent à l'assaut de l'armada droïde dans leurs chasseurs jedi Eta-2 Actis-Class, suivis de près par une escadrille clone commandée par le Commandant Oddball.
L'orbite de Coruscant était occupée par de nombreux croiseurs Républicains et Séparatistes. La bataille était déjà engagée depuis quelques heures et de nombreux croiseurs étaient en flammes. Des lasers rouges et verts fusaient de part et d'autre de l'espace coruscanti, tel un ballet mortel.
- Ça se tire dessus de tous les côtés, commenta Jacen dans son chasseur, J'ai beau avoir l'habitude des batailles spatiales, celle-ci est la plus importante à laquelle j'ai participé.
- Effectivement, la concentration de vaisseaux est impressionnante, lui répondit Obi-wan. Je me demande cependant comment les Séparatistes ont pu traverser nos défenses si facilement.
Jacen ne répondit pas à son maître, trop occupé à éviter un vautour droïde sévèrement touché qui faillit lui rentrer dedans et qui explosa quelques mètres plus loin.
- R2, tu te verrouilles sur lui. Maître, lança Anakin, le vaisseau du général Grievous est droit devant. C'est celui qui grouille de vautours droïdes, précisa-t-il en désignant la Main Invisible.
- Ah oui ça y est je le vois, répondit Obi-wan, ça va être un jeu d'enfants.
Sur le vaisseau du général droïde, les quelques dizaines de vautours droïdes qui repérèrent l'arrivée de l'ennemi se mirent en position de vol, allant à la rencontre de l'escadrille clone et de ses leaders jedi afin de les intercepter.
- Oddball, vous me recevez ?, demanda Obi-wan.
- Je vous reçois Général, confirma le commandant clone.
- Calez-vous sur ma position et regroupez votre escadrille derrière moi.
- On vous suit Général Kenobi, acquiesça Oddball, volets mobiles en positions d'attaque.
Ayant entendu les instructions, toute l'escadrille clone se mit en position, conformément aux ordres d'Obi-wan. Les uns après les autres, les volets mobiles furent placés en position d'attaque : l'escadrille était prête à agir. Il était temps car la nuée de vautours droïdes se rapprochait dangereusement.
- Que la fête commence, s'exclama Anakin d'un ton enjoué.
- On va les laisser passer entre nous, déclara Obi-wan.
- Oh, ça c'est pas drôle, plaisanta Jacen, avant de se concentrer sur son objectif.
Le vaisseau de Grievous. Sauver le chancelier. Jacen ne connaissait pas vraiment ce vieil homme, s'étant contenté de vagues échanges avec lui. En effet, à l'encontre de la majorité de la population républicaine, Jacen n'aimait pas le chancelier Palpatine. Tout sonnait faux chez cet homme. Et à chaque fois que Palpatine le regardait, Jacen sentait que ce n'était pas un regard normal. Palpatine ne le regardait pas comme il regardait les autres jedi. Palpatine avait ce pouvoir d'intriguer et de terrifier Jacen. C'était comme s'il essayait de le sonder. Sous ses aires de chancelier incorruptible, le jeune jedi sentait que Palpatine était… étrange. Et dangereux. À bien y réfléchir, c'était uniquement la guerre qui lui permettait de rester au pouvoir.
La voix paniqué du commandant Oddball sortit Jacen de ses pensées.
- Ils sont tous sur moi, s'écria le clone à travers sont casque. Débarrassez-moi de ç…
La transmission grésilla avant la fin de sa phrase.
- Je vais l'aider, je m'en occupe, avertit Anakin.
Mais avant de s'élancer à la rescousse du commandant en péril, le jedi fut interrompu par la voix ferme d'Obi-wan :
- NON, non ! C'est leur mission de nous permettre d'accomplir la notre.
Jacen allait répliquer, mais Obi-wan avait raison. Les guerres ne se gagnaient jamais sans perte, et celle d'un commandant clone et de son unité serait plus acceptable que celle du chancelier.
Sur sa gauche, Jacen vit alors un droïde tri-fighter tirer sur le chasseur du Commandant Oddball, le détruisant immédiatement et projetant les corps de son équipage dans l'espace, à l'instar de la majeure partie de l'escadrille qui finit par se disperser pour semer leurs poursuivants mécaniques.
Ce moment d'inattention du jeune jedi provoqua la perte de son droïde astro-mécano, qui se prit un tir de vautour droïde dans le dôme. A ce moment, une série de bip-bip provint du droïde, pouvant être interprété comme « Oh non, pas encore .»
- Oh non, R3, dit tristement Jacen.
- Ne me dis pas que tu l'as encore détruit, lui lança Obi-wan.
- D'accord, je ne vous le dirais pas.
Cependant d'autres vautours droïdes attaquèrent, et l'un deux tira ses missiles à tête chercheuse en direction des chasseur d'Anakin et d'Obi-wan.
- Des missiles ! On redresse, s'exclama Anakin, tout en redressant son chasseur en même temps que son ancien maître.
- Ils ont été trop long, constata ce dernier.
- Ils font demi-tour.
Effectivement, les quatre missiles rebroussaient chemin, et se rapprochèrent alors dangereusement des deux chasseur d'Anakin et d'Obi-wan. Anakin remarqua bien vite que les deux missiles qui le suivaient étaient verrouillés chacun sur un réacteur. Un plan pour se débarrasser de cette menace prit rapidement forme dans son esprit.
- Générateur à pleine puissance et inversion de poussée R2, lança Anakin.
Avec un sourire confiant, Anakin vît le petit droïde astro-mécano s'exécuter, faisant des loopings au petit chasseur jaune et gris. Satisfait, Anakin entendit une explosion derrière son chasseur, signe que les deux missiles étaient entrés en collision.
- Oui on les a bien eu, répondit-il en souriant aux bip-bip joyeux de son ami droïde.
De son côté, Jacen protégeait tant bien que mal le reste de leur escadrille mise à mal par le premier passage des vautours droïdes et des tri-fighters. En effet, il ne restait plus que deux chasseurs ARC dont les pilotes semblaient dépassés par l'ennemi. L'un d'eux était pris en chasse par deux vautours et un tri-fighter. Ce dernier se rapprochait dangereusement de sa cible, tirant sans s'arrêter pour être sûr de détruire le chasseur clone. Il fût cependant réduit en poussière par les tirs bien placés du jeune jedi. Le second chasseur abattit les derniers ennemis, tirant des rafales de laser et Jacen rejoignit alors ses alliés jedi.
Obi-wan, pendant ce temps-là, éprouvait plus de difficultés que son ancien apprenti, peinant à esquiver les missiles.
- Le pilotage, c'est bon pour les droïdes, grommela-t-il.
Les deux missiles poursuivant le maître jedi finirent par le dépasser pour exploser quelques mètres devant son chasseur. Des deux explosions résultant apparurent une dizaine de droïdes saboteurs, des vibro-droïdes. Ces derniers atterrirent pour la plupart sur le chasseur d'Obi-wan, et commencèrent immédiatement leur œuvre de sabotage.
- Je suis touché ! S'écria le maître jedi. Anakin ? Jacen ?
- Je les vois, répondit sombrement Anakin. Des vibro-droïdes.
Ces derniers se déplaçaient librement sur le chasseur d'Obi-wan, qui ne pu que regarder impuissement son droïde astro-mécano se faire détruire.
- Ils sont en train de neutraliser toutes nos commandes.
- Déportez-vous à droite, que je puisse les viser, répondit calmement Anakin.
En entendant ces paroles, Jacen fut plus amusé que surpris. Anakin n'avait jamais été un jedi des plus communs, et cela se voyait dans ses méthodes. Certains serait choqués rien qu'à l'idée de tirer sur un allié. Mais Jacen n'était pas de ceux-là. Il avait confiance en Anakin. Durant la guerre, nombre de victoires républicaines étaient dues à la capacité d'improvisation du jeune homme. Ainsi, pour l'appuyer dans son entreprise Jacen détruisit un vautour droïde qui s'approchait un peu trop à son goût. Il entendit juste avant la réponse de son maître.
- La mission d'abord. Rejoignez le vaisseau-amiral, libérez le Chancelier. Je n'ai plus de solutions, eu-t-il le temps de dire avant qu'une salve d'Anakin ne détruise quelques droïdes tout en arrachant les aillerons bâbord de son chasseur et entraînant une violente secousse à cause de laquelle Obi-wan se cogna la tête contre son siège.
- Mais, pour l'amour de …
Une deuxième salve l'interrompit alors, accompagnée d'une nouvelle secousse.
- Arrêtes de tirer, ça ne sert à rien, s'énerva Obi-wan.
- Je suis d'accord, mauvaise idée, s'excusa Anakin.
Jacen ne pu que sourire en voyant l'allure du chasseur de son maître. Il avait certes confiance en Anakin, mais il n'avait jamais dit que ses plans fonctionnaient tous à la perfection. S'ensuivit alors un événement inattendu : un des vibro-droïdes coupa une petite conduite. Suite à cette action de la buée apparu sur le cockpit d'Obi-wan, le rendant littéralement aveugle.
- Je n'y vois plus rien, il y a de la buée sur mon cockpit, avertit le maître jedi. Ils sont tous sur moi. Anakin ?
Pour toute réponse, le jeune homme accrocha son chasseur contre celui de son ancien maître pour y écraser les vibro-droïdes, entraînant une secousse encore plus violente que les précédentes. Tout compte fait, la stratégie d'avant était préférable.
- Déportez-vous à droite, demanda le jedi.
- Non attends tu vas réussir à nous faire tuer. Décroche maintenant, tu ne peux plus rien faire, répondit Obi-wan.
- On ne s'en ira pas sans vous Maître, s'exclama Jacen tout en détruisant deux droïdes vautours, permettant à Anakin de répéter son opération précédente.
Cette fois-ci ce dernier les détruisit tous, sauf un qui passa sur son chasseur et se retrouva vite face un R2-D2 prêt à en découdre.
- Occupes-toi de lui R2. Fais attention, dit-il en voyant son ami mécanique affronter leur passager clandestin.
- R2, c'est un vibro-droïde, intervint Obi-wan. Décroches-le.
Encouragé de la sorte, il ne fallu pas longtemps au petit droïde pour concentrer son attaque sur l'œil principal de son adversaire, ce qui eut pour effet de le faire griller. Ainsi détruit, le vibro-droïde alla rejoindre ses semblables détruits plus tôt.
- Oui tu l'as eu bravo ! s'exclama Anakin.
- Bien R2, confirma Obi-wan.
- Comme si c'était surprenant, sourit Jacen. En attendant on est arrivés.
Et effectivement, le vaisseau-amiral du terrible général droïde n'était plus très loin. Et les défenses anti-personnelles ne tardèrent pas à démontrer leur utilité. Les trois jedi reçurent alors plusieurs salves ennemies, peinant à toutes les esquiver.
-Je vous signale que leurs boucliers de protection sont toujours actifs ! s'exclama Obi-wan en tentant tant bien que mal de redresser son chasseur.
- Pardon Maître, répondit Anakin en faisant un looping.
Après avoir repositionné son chasseur, le jeune jedi libéra plusieurs salves, qui, combinées avec celles de Jacen, détruisirent le générateur de bouclier du hangar.
Cependant des portes blindées ne tardèrent pas à faire leur apparition, risquant de verrouiller le hangar hermétiquement. Devant un tel spectacle, Obi-wan ne pu s'empêcher de dire la fameuse phrase qu'il employait lorsque quelque chose ne se passait pas comme prévu.
- Oh j'ai comme un mauvais pressentiment.
Anakin ne répondit rien, se contentant d'accélérer le plus possible afin d'être sûr de ne pas finir écrasé contre la porte.
Au même moment Jacen, tout en poussant les capacités de son chasseur au maximum s'écria alors d'une voix enjouée :
- Accrochez-vous bien tas de boulons, on arrive !
Les trois chasseurs jedi firent un atterrissage forcé in extremis dans le hangar principal de la Main Invisible, détruisant quelques droïdes de combat au passage, alors qu'ils griffaient le sol de duracier. À peine son chasseur « posé », Obi-wan fit un magnifique saut hors de son cockpit, atterrit en une roulade tout en tranchant deux droïdes de combat. Jacen usa de la même technique, avant que son chasseur ne s'encastre dans le mur, et dégaina son sabre juste à temps pour parer et renvoyer un tir à son envoyeur, avant de trancher un droïde trop enhardi. Anakin attendit que son chasseur se soit stabilisé, avant de sortir du cockpit sabre à la main. Il est temps d'éliminer la résistance du hangar. Les trois jedi se rassemblèrent vite, encerclés par les droïdes B1, qu'ils affrontèrent assez facilement en parant leurs tirs et en les découpant lorsqu'ils se rapprochaient trop.
- R2, localises le Chancelier, lança Obi-wan tout en tranchant un droïde de combat.
Le petit droïde se brancha au terminal et presque immédiatement reçu le signal de la balise de détresse du leader républicain. Ayant éliminé la résistance droïde, les utilisateurs de la Force se dirigèrent vers leur allié mécanique. Le dôme d'R2 pivota vers les trois jedi et le laser bleu de son œil holographique fit apparaître une carte schématique du croiseur de Grievous.
- D'après le signal qu'il émet, le Chancelier se trouve ici, au sommet de cette tour, indiqua Obi-wan.
- Je sens le comte Dooku, dit sombrement Jacen.
- Je le sens aussi, remarqua Anakin.
- Moi je sens que c'est un piège. Ils utilisent Palpatine comme un appât pour nous attirer, devina Obi-wan.
- Alors, que fait-on Maître ? demanda Jacen.
Obi-wan regarda alors son apprenti avec un sourire.
- Comme d'habitude : c'est un piège, on s'y précipite.
- Ça me va, lança Anakin. R2 reste près du terminal, et tiens nous informé des actions de l'ennemi dans le vaisseau.
Une série de bip-bip affirmatifs lui répondit.
- Progressons, mais restons prudents, conclu Obi-wan.
De son côté, le général Grievous venait d'arriver sur le pont principal de la Main Invisible pour superviser le départ du vaisseau-amiral de la flotte séparatiste. D'un regard mauvais, Grievous observa les droïdes et les neimoidiens qui étaient toujours effrayés de le voir apparaître tel un cauchemar ambulant.
Le cyborg possédait en effet une apparence pour le moins cauchemardesque : son corps cybernétique était celui d'un ancien droïde de guerre Krath modifié, auquel fut rajouté de longues jambes terminées par de redoutables griffes à ses pieds, le rendant capable de s'accrocher à n'importe quelle surface, ainsi que quatre bras couplés par deux, chacun ayant la force de détruire un mur de permabéton. Pour le rendre encore plus effrayant, son cerveau connecté à des électrodes fut protégé par un masque funéraire Kaleesh, du sang de Karabac fut déposé sous ses yeux couleur d'or et on lui greffa un vocodeur à la voix nettement métallisée.
A bien y réfléchir, l'apparence de Grievous était à l'image de sa personnalité : froide et inquiétante. Depuis le début de la guerre, le général Grievous a commis de nombreuses atrocités pour le compte des Séparatistes. Tortures et génocides étaient ses activités favorites, quand il n'affrontait pas des jedi. À grandes enjambées, le diabolique leader droïde, tout en réprimant une quinte de toux, se rapprocha du siège du capitaine avant de l'interpeller de sa voix sans émotion :
- Alors, où en est-on, capitaine ?
- Trois jedi ont forcé la porte du hangar principal. Nous avons envoyé des droidekas pour les éliminer.
Et effectivement la console du capitaine indiquait que les capteurs de sécurité avaient captés trois jedi qui venaient de quitter le hangar principal, en direction de la plate-forme d'observation où se trouvait le chancelier captif. Tout en songeant au fait que les neimoidiens étaient effectivement dénués de toute forme de courage, Grievous sourit intérieurement. Les jedi fonçaient tout droit dans le piège du comte Dooku, comme il l'avait prévu. Ce n'était qu'une question de temps avant qu'il ne reçoive l'autorisation du Seigneur sith pour quitter la capitale républicaine assiégée.
- Exactement comme l'avait prédit le comte Dooku.
Oui décidément, ce jour restera dans les mémoires comme celui où la République aura essuyée sa plus grande défaite. Tout était parfait.
De leur côté, les trois jedi couraient dans les couloirs de la Main Invisible depuis quelques minutes lorsqu'ils atteignirent les ascenseurs à destination de la tour d'observation.
- Je l'avais dit que les ascenseurs étaient ici, s'exclama Jacen tout sourire en voyant la moue d'Anakin.
- Prenons-en un maintenant, on a de la compagnie, s'exclama Obi-wan en allumant son sabre-laser, rapidement imité, par ses cadets.
En effet, les droidekas lancés par le capitaine neimoidien avaient trouvés leurs cibles et se mirent rapidement en position de combat, déployant leurs boucliers avant de mitrailler la position des trois jedi. Entre deux parades, Jacen appuya sur la commande des turbo-élévateurs, et la porte de l'un d'eux s'ouvrit rapidement. Les utilisateurs de la Force battirent alors en retraite, se réfugiant à l'intérieur et fermant rapidement la porte coulissante.
- C'était moins une, s'exclama Anakin avec un sourire.
Se reculant un peu, le jeune chevalier senti quelque chose derrière lui. Au même moment, une voix métallique se fit entendre :
- Mais vous n'êtes pas sensés être là !
Se retournant alors brusquement, les trois jedi firent alors face à une petite escouade de droïdes de combat. Alors qu'ils dégainèrent leurs sabres, prêts à en découdre, l'un des droïdes déclara :
- Vous êtes en état d'arrest…
- Oui on connaît la chanson, le coupa Jacen en le décapitant, imité par Anakin et Obi-wan qui éliminèrent ainsi les droïdes.
De leur côté, sur la passerelle de commandement du vaisseau amiral, la console d'un des droïdes clignota.
- Ils ont pris un ascenseur mon Général, annonça le droïde.
- Arrêtez-le, ils ne doivent pas arriver jusqu'au chancelier ! ordonna le cyborg de sa voix grondeuse.
Le droïde s'exécuta alors, pianotant sur sa console afin de stopper le turbo-élévateur contenant les trois jedi. Un autre droïde arriva à la hauteur du général.
- Mon Général, j'ai envoyé deux droïdes pour sécuriser le hangar . Ils sont en route.
- Bien.
Les trois républicains sentirent alors leur ascenseur s'arrêter brusquement, signe évident que quelque chose ne se passait pas comme prévu.
- Est-ce que quelqu'un a appuyé sur stop ? demanda Obi-wan avec un air calme.
- Non et vous ? répondit Jacen.
-Non.
- Il y a toujours un moyen de sortir, annonça Anakin avant de découper le plafond de l'ascenseur.
- On ne veut pas sortir, on veut monter, répondit le maître jedi.
- C'est encore un coup des séparatistes. Ils veulent nous barrer la route.
Les trois hommes s'écartèrent alors qu'une partie du plafond s'écrasa au sol. Anakin se précipita dans l'ouverture ainsi faite pendant qu'Obi-wan cherchait son comlink.
- R2 tu me reçois ? R2 remets en fonction l'ascenseur 3-1-1-7-4. Réponds R2. Tu me reçois ?
Mais ce qu'Obi-wan ignorait, c'était qu'en ce moment-même R2, qui était toujours dans le hangar, essayait de ne pas se faire repérer par le couple de super droïdes de combat, modèle B2, qui venait de débarquer pour sécuriser les lieux.
- R2 ne répond pas, annonça le jedi.
- Ça, c'est pas bon signe. Il a dut lui arriver quelque chose, dit sombrement Jacen.
S'armant de courage, le petit astro-mécano sortit de sa cachette pour aider ses alliés jedi. Rapidement, il se connecta au terminal, repérant et détournant facilement la commande pour relancer l'ascenseur immobilisé. Cependant, R2 entendit alors les droïdes se rapprocher de lui, lui intimant de ne pas résister. Le petit astro-mécano fit repartir alors l'ascenseur… dans le mauvais sens.
Anakin eut jute le temps de se raccrocher à un rebord en sentant ses pieds quitter la surface de duracier. Regardant par-dessus son épaule, il vit alors l'ascenseur descendre rapidement. La situation devint plus compliquée lorsque la porte s'ouvrit alors sur deux droïdes de combats qui le mirent immédiatement en joue.
- Les mains en l'air, jedi.
A l'intérieur, Jacen et Obi-wan réalisèrent vite qu'ils n'allaient pas dans le bon sens, aussi Obi-wan réagit prestement en ressortant son comlink.
- Arrêtes, stop. On veut monter R2, pas descendre, expliqua le maître jedi.
Le petit droïde répéta alors l'opération et l'ascenseur se stoppa à nouveau. De son côté Anakin avait de plus en plus de mal à tenir, d'autant plus qu'il était maintenant mis en joue par deux droïdes de combat. Et c'est à cet instant qu'R2 remit l'ascenseur en marche, et cette fois il monta.
- C'est bien mieux comme ça, s'exclama Obi-wan satisfait.
Pourtant R2 avait négligé quelque chose. Il n'était pas seul et le super-droïde de combat qui le souleva du sol le lui fit bien comprendre. Mais le petit astro-mécano était plein de ressources et les deux droïdes en firent rapidement les frais lorsqu'il les aspergea de carburant avant de sortir ses réacteurs latéraux qui les firent brûler et exploser par la suite. Avec une série de bip-bip victorieux, il reprit son poste.
Lorsqu'il vit l'ascenseur remonter, Anakin se prépara à sauter. Pile au bon moment, il s'éjecta de la paroi pour atterrir sur le toit de l'ascenseur qui pulvérisa au passage les deux droïdes qui le gardaient en joue. Le jeune jedi redescendit alors dans l'espace utilitaire de l'ascenseur.
- Ah c'est toi, s'exclama Jacen.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? demanda en réponse le jeune homme.
- Et bien c'est R2, commença Obi-wan, il n'a pas…
- Non non, il n'a pas de circuits grillés, le coupa Anakin.
- Est-ce que j'ai dit quelque chose ? demanda le maître jedi.
- Il progresse, affirma Anakin.
- Est-ce que j'ai dit quelque chose ? répéta Obi-wan sous le regard amusé de Jacen.
Dooku se tenait bien droit au côté de son maître. Installés sur la plate-forme d'observation, le maître et l'apprenti sith attendaient l'arrivé des trois jedi. Finalement le vieux noble se décida à prendre la parole :
- Tout se passe comme prévu Maître.
- En effet, Seigneur Tyrannus. Cette bataille marque un tournant dans la guerre. Bientôt les sith régneront sur toute la galaxie. Et Skywalker sera des nôtres.
- Skywalker?
- Oui mon cher apprenti. Skywalker sera parfait.
Surpris par cette affirmation, le comte de Serenno ne pu s'empêcher de se dire que le jeune Lorek ferait cependant un meilleur disciple. La première fois qu'il l'a affronté, le jeune jedi l'avait surpris à plusieurs reprises, notamment à cause de la noirceur qu'il avait décelée en lui, noirceur dont Jacen ne semblait d'ailleurs pas avoir conscience. Il avait même tenté de le corrompre plusieurs fois, sans grand succès ou presque, car l'apprenti d'Obi-wan avait bien failli sombrer dans le Côté obscur après le départ d'Ahsoka Tano. Failli seulement, car le jeune jedi avait choisit de pardonner sa faute au Conseil. Malgré ce fait décevant pour Dooku, il demanda alors :
- Et que pensez-vous du jeune Lorek ? C'est un excellent combattant, et la Force est très puissante en lui.
- Lorek ne fait pas appel à sa colère et sa haine, répondit le Seigneur Noir. Il n'a jamais goûté au Côté obscur, contrairement à Skywalker.
- La mort de son maître devrait suffire à libérer sa haine.
- Au même titre que Skywalker.
Après une seconde d'hésitation, le Comte de Serenno se tourna vers son maître prisonnier de son siège et répondit :
- Certes, mais Lorek a quelque chose de plus. Je l'ai senti dès la première fois où je l'ai affronté et contrairement à Skywalker, il est sorti indemne de notre premier combat. Croyez-moi Maître, il est très doué.
Sidious se remémora les quelques fois où il avait côtoyé Jacen et se rappela la noirceur qu'il avait perçu. Il ne faisait aucun doute que ce jeune jedi avait des capacités innées. Sa découverte même avait été une surprise pour les deux ordres de la Force. Cependant, le maître sith s'intéressait plus à Anakin parce qu'il était sûr que c'était son ancien maître, Dark Plagueis, qui avait littéralement créé le jeune jedi. Un être créé par la seule volonté du Côté obscur ne pouvait que devenir un grand sith. Mais l'heure n'était plus à la parole, les trois jedi arrivaient.
- Nous verrons bien lequel des deux sera le plus doué aujourd'hui, Comte. Pour l'heure allez vous cacher, ils arrivent.
Après leurs péripéties dans la cage d'ascenseur, les trois jedi atteignirent la salle d'observation ou était retenu le chancelier captif, qui se tourna vers eux à leur arrivée. Visiblement seul, le vieil homme attendait patiemment que les utilisateurs de la Force viennent le libérer. Sans un bruit les trois hommes descendirent les escaliers du balcon d'accès, traversèrent la grande salle et se retrouvèrent ainsi face au chancelier Palpatine. L'espace d'un instant, Jacen eut l'impression que le chancelier n'était nullement inquiet quant à la position dans laquelle il se trouvait, avant de le voir arborer un regard rassuré. À son encontre, Obi-wan s'inclina respectueusement tout en le saluant avec politesse.
- Chancelier.
- Vous allez bien ? S'enquit Anakin, inquiet pour celui qu'il considérait comme un mentor et l'un de ses plus proches amis.
Palpatine répondit au jeune jedi d'un sourire qui se voulait rassurant. Et vu l'air de soulagement qui passa sur le visage d'Anakin, c'était un effet des plus réussit. Le seigneur noir sourit alors intérieurement. Depuis treize ans déjà qu'il était chancelier, aucun jedi n'avait découvert sa véritable identité, signe que les jedi s'étaient affaiblis là où le Côté obscur s'était renforcé, en attendant son heure. Une heure qui viendrait très prochainement. Le sourire affable du chancelier disparu lorsqu'il posa ses yeux vers le balcon et sur la personne qui venait d'entrer.
- Le comte Dooku est là, dit-il en le désignant du menton.
À cette annonce, les trois jedi se retournèrent pour faire face à celui qu'ils pensaient responsable de cette guerre qui durait depuis trois ans déjà. Le comte Dooku. Ce dernier, encadré par deux super-droïdes de combat, contempla un instant les quatre personnes à l'autre bout de la salle, jugeant les trois jedi d'un regard hautain. Il commença à porter son regard sur Kenobi, qu'il dédaigna très vite. Kenobi représentait tout ce que le comte détestait dans l'Ordre Jedi. Et dire qu'Obi-wan avait été formé par son apprenti. Pitoyable. Puis son regard porta sur Skywalker qui le fusillait du regard, riant intérieurement en observant son bras droit caché par un gantelet. Il tourna ensuite son regard sur le jeune Lorek, qui avait déjà son sabre à la main. D'un saut gracieux l'ancien jedi passa par-dessus la rambarde et sortit son sabre-laser tout en s'approchant d'une démarche noble, un sourire mauvais aux lèvres. Dans le but de les déstabiliser, mais toujours avec un ton inquiet, Palpatine conseilla les trois jedi :
- Appelez des renforts, vous n'êtes pas de taille face à lui. C'est un Seigneur sith.
- Ne vous inquiétez pas pour nous Chancelier, ce n'est pas notre première fois, dit sombrement Jacen sans quitter le comte des yeux.
- Chancelier Palpatine, les Seigneurs sith ont toujours étés notre spécialité, appuya Obi-wan avec un sourire.
Redevenant sérieux, le maître jedi retira sa bure, à l'instar de ses deux compères.
Devant leurs airs sûrs d'eux, le Comte de Serenno ne put s'empêcher de les railler :
- Vos sabres, je vous pris. Nous n'allons tout de même pas tout saccager en présence du chancelier, dit-il avec d'un ton calme et hautain.
- Cette fois tu ne nous échapperas pas, Dooku, répondit Obi-wan en dégainant son sabre-laser, rapidement imité par Anakin et Jacen, qui se mirent en garde.
Toujours un petit sourire moqueur au lèvres, Dooku activa sa lame rouge, et le combat commença. Rapidement, Jacen et Anakin se placèrent sur les côtés du seigneur sith afin de l'encercler. Le chevalier porta le premier coup, facilement paré par le disciple du Côté obscur. Plusieurs attaques furent ainsi lancées, mais le comte, malgré son grand âge, tint bon.
- C'est un moment que j'attendais, lança-t-il avec son éternel sourire sournois.
- Depuis notre dernière rencontre, mes pouvoirs ont doublés, Comte.
- Tant mieux, répondit le noble en se tournant vers Anakin. Votre humiliation n'en sera que plus cuisante.
Visiblement agacé par la pique, le jedi porta de nouveaux coups, imités par ses alliés. Les attaques venant des trois côtés se faisant plus intenses, Dooku projeta alors Obi-wan avec la Force, lui permettant de se concentrer sur ses deux disciples alors qu'il reculait vers l'escalier. Le maître jedi se releva et décida d'attaquer dans le dos de leur ennemi, en passant par l'autre escalier. Le voyant ainsi s'approcher, les deux super-droïdes de combat ne tardèrent pas à tirer et furent rapidement découpés par la lame bleue du jedi. Obi-wan atteignit la passerelle juste à temps pour voir Jacen s'écraser contre le mur, le laissant un peu sonné. Il se prépara à frapper mais le seigneur sith ne lui en laissa pas l'occasion. Il para son attaque puis le souleva du sol avec la Force tout en donnant un violent coup de botte à Anakin qui tomba au sol, sa tête se cognant contre la parois de duracier. Le jeune homme ne pu alors qu'assister à la puissante projection de Force qui envoya son ancien maître s'écraser contre la passerelle à l'autre bout de la salle. Dooku fit ensuite s'écrouler la passerelle sur le jedi inconscient.
Voir son maître ainsi vaincu emplit Anakin de colère qui se rua sur le comte et le fit tomber du balcon d'un coup de botte puissant. Il fit ensuite un saut acrobatique et se retrouva face à son adversaire, à qui il adressa de puissants coups de sabre. De son côté, Jacen se releva difficilement et sauta vers son maître sous le regard déçu de Dooku, avant de lentement soulever la passerelle détruite pour en extraire Obi-wan.
- Je sens une grande frayeur en toi, Skywalker. Tu as de la haine, tu as de la colère. Mais tu ne t'en sers pas.
Se dégageant de la prise du comte, le jeune jedi enchaîna les assauts, poussant son adversaire à reculer pour finalement se retrouver à deux mètres du siège du chancelier. Et puis, plaçant sa lame entre les bras du seigneur sith, Anakin en profita pour lui sectionner les deux mains. Le sabre à lame rouge vola dans les airs pour finalement se retrouver dans la main gauche du jedi qui croisa les sabres sous la gorge du comte à genoux, reconnaissant sa défaite.
- Bien Anakin, très bien, s'exclama le chancelier. Élimine-le. Tue-le, maintenant.
