Blabla de début de fic : Hey tout le monde ! Ça fait maintenant quelques temps que j'ai un très long OS sur ces deux-là dans mes placards ! J'ai donc décidé, après avis de plusieurs personnes, de le fragmenter en plusieurs chapitres (six pour être plus précise) et de le publier sous forme de fic !
Cette fic est donc un mélange de guimauve (pour changer) et d'âneries en pagaille ! En même temps avec les Maraudeurs il faut s'y attendre.
J'espère que vous apprécierez, en tout cas !
Disclaimer : L'univers et les personnages appartiennent à J.K Rowling.
Rating : Oh, un bon K suffira amplement.
Pairing : Remus/Sirius et pré-James/Lily
Je ne sais que dire d'autre, à part que j'espère avoir réussi à anéantir toutes fautes d'orthographe, et vous souhaitez une bonne lecture !
Chapitre 1
La canicule n'avait pas épargnée l'Écosse, en ce mois de juin de la seconde moitié des années 70. Il faisait tellement chaud dans le Parc de Poudlard que la plupart des élèves avaient préféré rester entre les murs frais du château. Certains étaient allés se baigner, mais s'étaient fait réprimander vertement par le professeur McGonagall. Cette dernière profitait de la vue plongeante de son bureau sur le Lac pour surveiller les jeunes gens trop intrépides.
Après tout, ils étaient presque tous Britanniques ou Irlandais, ils n'avaient pas l'habitude de la chaleur et la supportaient avec beaucoup de mal.
Dans la Tour des Gryffondor, chacun s'occupait comme il le pouvait. Les uns bavardaient, les autres jouaient aux Échecs voire à la Bataille Explosive, certains mangeaient, flirtaient ou encore travaillaient.
Les Maraudeurs ne faisaient pas exception à la règle, sauf pour Remus. Ce dernier avait préféré la tranquillité de leur Dortoir pour faire ses révisions de fin d'année. James et Peter jouaient donc aux Échecs sous le regard de Sirius. Ce dernier mangeait distraitement des Patacitrouilles dans un sachet ramené d'Honeydukes.
-On s'ennuie, commenta le brun.
-Rectification : tu t'ennuies, rétorqua James. Tu n'as qu'à aller embêter Moony !
Sirius poussa un long soupir, faussement désespéré, qui fit glousser son frère de cœur.
-Oh, James, si tu savais… Moony m'a cruellement blessé ! plaida-t-il.
Peter rangea toutes les pièces de son jeu d'échec par sûreté, sentant bien que ses deux amis, ou au moins Sirius, allaient faire quelque chose pouvant compromettre leur bon état.
Le brun à lunettes se pencha vers le plus âgé des Maraudeurs avec le regard pétillant mais un air prétendument solennel.
-Comment a-t-il pu oser te faire ça, à toi, Sirius Padfoot Black ? s'exclama-t-il d'un ton mélodramatique.
Puis, prenant ses mains dans les siennes avec un air comme l'on n'en voyait que dans les mauvaises comédies romantiques, il le regarda d'un air implorant.
-Dis-moi tout, Paddy, que je puisse agir et réparer ton cœur brisé !
Sirius se leva pour tomber à genoux devant lui, mimant la défaillance avec beaucoup d'exagération.
Le mot « drama-queen » fut lancé avec amusement par l'autre Batteur de l'équipe de Quidditch, mais les deux garçons n'y prêtèrent guère d'attention.
-Il a refusé mes avances ! Moi qui l'ait demandé en mariage dans la plus grande des traditions du romantisme anglais ! Que me fallait-il faire de plus ? Je me languis de lui, Jamesie, oooooh, oui, je me languis ! Je suis comme une cheminée sans feu, un chaudron sans potion, un jeu d'échec sans pièces, un Slughorn sans dessert, une Minnie sans lunettes, un Dumbledore sans barbe !
Tout le monde à peu près dans la Salle Commune le regardait d'un air amusé. Il fallait dire que les Maraudeurs étaient connus de tous, et qu'ils étaient très très populaires dans leur propre maison. Le fait qu'ils s'entendent avec quasiment tout le monde jouait beaucoup.
En outre, si la déclamation de Sirius était bien entendu exagérée, tout le monde sans exception connaissait son amour pour le Préfet des Gryffondors. C'était difficile à rater, il fallait dire. Sirius était tout sauf discret. Toujours à graviter autour de Remus, toujours à faire n'importe quoi pour avoir son attention, toujours à lui sourire de façon différente que pour les autres… c'était cela, en fait. Tout ce que faisait Sirius semblait prendre une dimension totalement autre avec Remus. Il était plus tactile avec lui aussi, bien que ce fut évident qu'il se retenait pour ne pas franchir de limite.
Clairement, Sirius Black était amoureux de Remus Lupin. Cela ne faisait pas l'ombre d'un doute. Et ce fait rendait sa fausse plainte encore plus drôle.
-Mon pauvre Paddy, mais comment peut-il être si cruel et refuser ainsi les avances d'un si beau jeune homme comme toi ! N'y pense plus, je vais prendre sa place dans ton cœur ! Enfuyons-nous à dos d'hippogriffes, vivons heureux et ensemble jusqu'à la fin des temps ! Je veux que tu sois le père de tous mes enfants !
-Oh oui, Jamesie, mon amour ! Marions-nous ici et maintenant !
Alors que la tête exaspérée de Remus passait par les escaliers menant aux Dortoirs, probablement pour leur dire de fermer une bonne fois pour toute leur trop grand clapet, le portrait de la Grosse Dame glissa sur le côté pour dévoiler la silhouette de Minerva McGonagall, professeur de Métamorphoses mais avant tout directrice des Gryffondors.
Ses yeux verts perçants se posèrent sur les deux origines du remue-ménage s'entendant jusqu'à son bureau un peu plus haut.
Bien sûr, elle avait l'habitude du bruit, sa maison n'étant pas réputée pour être la plus bruyante des quatre pour rien. Cependant, elle en avait profité pour voir comment ses protégés se portaient.
Elle avait beau être sévère et stricte, elle aimait énormément ses élèves, et venait régulièrement dans la Salle Commune vérifier que tout allait bien.
-Messieurs Black et Potter ! Veuillez cesser votre ridicule comédie, qui s'entend dans tout l'étage ! les réprimanda-t-elle.
-Vous interrompez notre cérémonie de mariage ! geignit Sirius, arborant une mine faussement désespérée. Comment pouvez-vous faire une chose pareille ?
-Tu dois t'y faire, Paddy, tout le monde essayera toujours de se mettre entre nous ! déclama James d'un ton sérieux.
-Mais Moony m'a déjà brisé le cœur !
La sorcière roula des yeux, jugeant qu'il était inutile et contre-productif d'empêcher ces deux-là de dire n'importe quoi. Il n'était pas inscrit dans le règlement qu'ils n'avaient pas le droit de se faire de fausses déclarations d'amour en plein après-midi de canicule, aussi trouva-t-elle plus efficace de les ignorer.
Son regard se posa brièvement sur Lily, l'autre Préfète de sa maison, qui lui adressa un sourire d'excuse. Elle aussi avait renoncé depuis longtemps à empêcher les Maraudeurs de faire les andouilles.
Premièrement parce que même si James pouvait obtempérer pour lui plaire, Sirius, lui, n'avait aucune restriction ni aucune limite. Deuxièmement parce que de toutes façons tout le monde les adorait et qu'elle n'avait pas envie de passer pour la rabat-joie de service.
Troisièmement, et elle le niait complètement y compris à elle-même, elle les trouvait assez drôles bien que ridicules.
-J'aimerais que l'un de vous monte dans votre Dortoir et évite d'en ressortir, statua sévèrement la directrice de leur maison. Étrangement, les alentours sont plus calmes quand vous n'êtes pas ensemble…
Les deux adolescents prirent un air parfaitement innocent qui fit lever les yeux au ciel à Minerva. Sirius se décida à monter au Dortoir -pas du tout parce que Remus y était déjà- et aurait juré avoir vu l'ombre d'un sourire sur le visage de la sorcière lorsqu'elle le suivit du regard.
Il se mordit les lèvres pour ne pas sourire largement aussi.
Il savait que leur professeur l'appréciait beaucoup, et pour être franc avec lui-même, il aimait beaucoup ce fait. Pas parce qu'il aimait être favorisé, non ça il s'en fichait complètement et la sévère professeur n'aurait jamais favorisé qui que ce soit. De toutes façons il n'en avait pas besoin.
Non, c'était plutôt parce que lui-même adorait la sorcière. Pas du tout comme un élève aurait un crush sur l'un de ses professeurs, même si du haut de ses quarante ans elle était encore très belle. Plutôt comme un garçon qui n'avait jamais eu de vraie mère digne de ce nom et qui ne pouvait s'empêcher de voir une figure maternelle chez quelqu'un qui se préoccupait réellement de ses problèmes familiaux ainsi que de son bien-être.
Sirius était souvent convoqué dans son bureau et ce depuis sa Première Année. Souvent pour ses bêtises, mais cela avait surtout commencé à cause des Beuglantes que sa mère lui envoyait régulièrement. Le jeune garçon de douze ans qu'il était lors de sa première année avait eu du mal à supporter la méchanceté de sa génitrice.
Il avait déjà l'habitude de la froideur et de la distance que ses parents mettaient entre eux et leurs enfants puisque toutes les familles issues de l'aristocratie sorcière faisait cela, mais…
Sirius avait toujours été un petit garçon avide d'attention et de marques d'affection.
Les choses ne s'étaient pas arrangées de ce point de vue là lorsqu'il s'était avéré que, même jeune, le jeune garçon n'avait pas la même vision que ses parents sur plusieurs choses.
Il était curieux, très curieux, peut-être trop auraient dit certains. Il cherchait toujours à comprendre pourquoi ses parents disaient ci, pourquoi ils étaient contre ça, pourquoi il n'avait pas le droit de faire certaines choses, etc. Aussi, s'il avait accepté non pas sans broncher toute l'éducation de noble à laquelle il avait eu droit, comme le respect de l'étiquette, le savoir-vivre, comment se comporter en société, l'apprentissage de sa généalogie, d'un instrument de musique, et tout le reste, il n'avait jamais été satisfait des réponses de ses parents au sujet des sangs « impurs ».
Lui il voulait jouer avec des enfants de son âge et ne comprenait pas en quoi leur sang les rendait moins intéressants que lui.
Eux, au moins, avaient le droit de jouer bruyamment, de courir, de rire, d'exprimer leurs émotions et à peu près ce qu'ils voulaient.
Il les avait souvent vus jouer en bas de la rue du Square Grimmaurd.
Sirius avait petit à petit grandi en remettant en question ce que ses parents disaient lorsqu'il sentait que ça le gênait. Il passait des heures à y réfléchir, à se sentir coupable parce qu'après tout, ils étaient ses parents, ils étaient adultes, pourquoi n'auraient-ils pas raison ?
Sa rencontre avec James Potter lors de son enfance joua un grand rôle dans son développement. Les Potter étaient une famille de Sang-Purs, et lors d'un mariage entre deux membres de leurs familles respectives, ils s'étaient rencontrés. Étant les deux seuls garçons de cet âge, Sirius avait réussi à convaincre ses parents de les laisser revoir le brun à lunettes. Il savait feindre le calme et l'obéissance pour obtenir ce qu'il voulait.
Ainsi, il avait découvert que la famille Potter était bien loin des idéaux de Sang-Purs de sa propre famille.
Cela l'avait aidé à mettre en opposition des points de vue différents, de la part d'adultes qui traitaient leur fils de façon bien plus affectueuse que ses propres parents.
Tout cela avait conduit à construire le jeune Sirius Black, tel qu'il était lorsqu'il se présenta sur le quai 9 3/4 pour la première fois de sa vie.
Mais même s'il détestait les idéaux de ses parents, leur froideur, leur étroitesse d'esprit qui pouvait conduire à la cruauté, il n'était alors qu'un enfant.
Le rejet brutal de ses parents lorsqu'il avait été réparti à Gryffondor avait été dur à encaisser, même s'il s'y était attendu, même s'il avait désiré se retrouver dans cette maison honnie par sa famille.
Un enfant de onze ans n'est pas équipé pour supporter tant de colère et de cruauté parentale.
C'est là que Minerva McGonagall était entrée en jeu.
Elle avait prit soin de le faire venir dans son bureau, de lui assurer qu'il était chez lui à Poudlard et dans sa maison. Elle lui avait promis qu'elle ne le laisserait pas affronter seul cette situation, et qu'il pouvait venir lui en parler n'importe quand.
C'était devenu un rituel, petit à petit. Dès que Sirius recevait une Beuglante, elle le conviait dans son bureau pour une petite discussion. Lorsqu'elle s'était aperçue du talent et de l'intérêt que son élève portait à la Métamorphose, leurs entrevues s'étaient petit à petit allongées.
Désormais, elle proposait souvent au brun de venir la voir pour parler de choses et d'autres. Cela lui permettait, entre autres, de vérifier que tout allait bien.
Ainsi, Sirius n'avait pu s'empêcher de la comparer à sa propre génitrice… ou comment il aurait mille fois préféré avoir ce genre de mère.
Tout comme Minerva, qui n'avait jamais pu avoir d'enfants du fait de ses deux trop courtes relations amoureuses, ne pouvait s'empêcher de se comporter comme une mère attentive bien que stricte avec les élèves de sa maison. Sirius étant celui qui était le plus souvent venu la voir, elle avait naturellement développé beaucoup d'affection pour lui.
Cela aurait pu d'ailleurs être le cas pour Remus aussi, mais elle savait que Dumbledore se chargeait de le convier de temps en temps dans son bureau pour discuter, manger des sucreries et s'assurer que son statut de loup-garou n'était pas trop dur à porter. Cela ne l'empêchait pas d'adorer son élève pour autant, de même que pour James, Lily, Peter, et bien d'autres.
Quoiqu'il en fut, Sirius rejoignit bien vite Remus dans les escaliers. La professeur de Métamorphose l'entendit dire quelque chose au jeune homme aux cheveux châtains, lequel éclata de rire. Son léger sourire s'étira un peu plus, avant qu'elle ne reprenne son visage strict et conseille aux autres Gryffondors de rester calmes. Puis, elle s'en alla, ne pouvant s'empêcher de penser que Sirius et Remus allaient définitivement bien ensemble, à tel point que bien des gens pariaient sur eux.
Les deux adolescents entrèrent dans le Dortoir des Maraudeurs en se souriant avec amusement. Les blagues de Sirius étaient souvent désespérantes, mais au final, c'était ce qui faisait rire Remus et l'Animagus en était plutôt fier.
-C'était ridicule, ta scène avec James, sourit le châtain. Sérieusement, vous êtes au courant qu'il y a des filles qui sont fans de votre « couple » maintenant ?
-Oh oui, mais elles font bien ce qu'elles veulent ! pouffa son ami en s'étalant sur son lit. Moi, tant qu'on parle de moi…
Remus secoua la tête en souriant, et prenant son manuel ainsi que son parchemin à moitié rempli, il vint s'installer sur le lit de Sirius, face à ce dernier.
Il savait que ce n'était pas la meilleure idée qui soit s'il voulait vraiment se concentrer, mais Sirius avait tellement pris l'habitude de s'échouer sur son lit lorsqu'ils n'étaient que deux dans leur Dortoir, qu'il ne pouvait s'empêcher de le faire à son tour.
C'était ce genre d'habitudes devenues normales qui constituaient ces petits détails séparant une amitié normale de leur amitié.
Sirius, lui, avait pris sa baguette, et s'entraînait sur une tasse à pratiquer un sort de Métamorphose d'un niveau plus élevé que le leur, et qu'il semblait déjà maîtriser à la perfection.
-C'est quoi, le devoir que tu fais ? questionna-t-il alors que Remus griffonnait sur son parchemin avec application.
-Celui de Flitwick sur les sortilèges informulés, lui répondit le Préfet.
-Oh, ça va, y'a de quoi dire… surtout vu la taille du chapitre du manuel…
Remus releva brièvement son regard doré vers lui.
-C'est bien le problème, en fait. On ne doit écrire qu'une trentaine de centimètres et le sujet est vaste. Je suppose que tu ne l'as pas fait ?
Devant l'air blasé de son ami, Sirius pouffa de rire.
-Tu supposes bien ! Mais ça ne me prendra pas longtemps de le faire au dernier moment !
Remus soupira. Sirius savait toujours tout alors qu'on ne le voyait jamais travailler. C'était extrêmement frustrant. Il n'avait lui-même pas de problèmes du tout en cours, mais sa mémoire n'était pas aussi parfaite que celle de son meilleur ami. Ce dernier semblait n'avoir qu'à lire les informations nécessaires une fois pour qu'elles soient gravées dans son esprit.
-Oooooh, ne fais pas cette tête Moony ! Tu sais quoi ? Je me sens d'humeur généreuse, aujourd'hui. Je vais t'aider, et non, ne me remercie pas, je sais que je suis trop bon.
Remus roula des yeux, mais l'envie de rire était présente et plutôt forte.
-Tu feras attention, ta tête enfle, tu ne pourras bientôt plus passer dans les portes, ironisa-t-il.
Sirius rit de nouveau, s'attirant un sourire du jeune loup. Puis, l'aîné des Black changea de position sur le lit, venant à côté de lui pour voir ce qu'il en était. D'un œil rapide, il parcourut tout le parchemin du regard. Remus venait visiblement de commencer, et il avait déjà fait le tiers du travail.
-C'est déjà pas mal du tout ! commenta le brun. Il ne te reste qu'à écrire cet équivalent deux fois. Tu hésites sur quoi dire ou comment le dire ?
-Oui… en fait j'ai l'impression que tout est pertinent et que je peux résumer le tout, mais même en résumant il y en aurait de trop…
Sirius regarda rapidement le livre avant de tapoter les notes que Remus avait inscrites sur un brouillon.
-Ça, par exemple, ce n'est pas utile. Parce que c'est intéressant, mais c'est trop précis… il vaut mieux se contenter des informations les plus générales, à mon avis.
Remus ne put s'empêcher de regarder Sirius. Ce n'était pas la première fois que celui-ci l'aidait pour l'un de ses devoirs, puisqu'après tout il était l'un des meilleurs de leur classe. Néanmoins, c'était toujours étrange de voir ce contraste entre le Sirius qui l'aidait pour de vrai et le Sirius qui passait le plus clair de son temps à faire n'importe quoi.
Remus aimait ces différentes facettes de lui. Sirius était bien plus qu'un simple farceur au vif tempérament que tout le monde lui connaissait.
D'ailleurs, c'était quelque chose qui agaçait Remus, parfois. Tout le monde donnait l'impression de connaître Padfoot, mais lui savait que ce n'était pas vrai. Sirius montrait son visage espiègle, ses farces, son sens de la démesure et son côté dragueur. Mais personne, à part ses proches amis, ne connaissait le Sirius plus sombre, qui avait été blessé et rejeté, et abandonné par sa famille. Le Sirius qui s'était battu lors de ses débuts à Poudlard pour ne pas être associé aux autres membres de la maison des Black.
Les gens ne savaient pas non plus pour son amitié et sa loyauté infaillible. Sirius était toujours là, toujours. Il ne parlait jamais quand lui-même allait mal, faisant le brave et masquant ses mauvaises émotions sous une apparente bonne humeur, mais lorsque l'un de ses amis allait mal, il écoutait, sérieusement et avec attention.
Pas que ses amis, d'ailleurs. Sirius savait ce que c'était que de se sentir seul, de souffrir en silence, alors il avait déjà pris le parti de réconforter des élèves qui pleuraient, seuls, dans la Salle Commune. Remus savait que c'était ainsi que Lily avait changé d'opinion vis-à-vis de Sirius. Un soir où elle profitait du vide de la Salle Commune pour relâcher sa peine à propos d'une lettre de sa sœur, Sirius l'avait vue et ils avaient longuement parlé. Après tout, il était l'un des plus à mêmes de comprendre ce genre de problèmes familiaux que la plupart des amies de la Préfète.
Oui, définitivement, Sirius était bien plus qu'un simple fauteur de trouble très populaire. Remus le savait, et il était heureux d'être son ami et de connaître tout cela de lui. Très heureux.
-Moonyyyy ? Tu m'écoutes ? Je croyais que tu avais besoin d'aide ! le réprimanda faussement l'objet de ses pensées.
Remus sursauta légèrement à cette injonction et à la main posée sur son épaule alors qu'il s'était perdu dans son esprit.
-Oh, pardon… j'étais un peu ailleurs.
-J'ai vu, oui, tu étais encore dans la lune ~
Remus donna un léger coup dans l'épaule de Sirius, ce qui fit rire ce dernier.
-Tu pensais à quoi ? le questionna-t-il alors.
-Mmmh, rien de spécial… je me disais juste que ça fait toujours un peu bizarre de te voir expliquer sérieusement quelque chose alors que tu ne travailles jamais toi-même…
-Mais enfin, Moony… je suis toujours sérieux !
Nombreuses facettes ou non, Sirius serait toujours une andouille malgré tout. Remus leva les yeux au ciel, mais son sourire trahissait ses véritables pensées.
Puis, il ébouriffa les cheveux sombres de son ami, qui protesta vivement.
-Merci de tes explications ! Je devrais pouvoir m'en sortir, maintenant, sourit le loup-garou. -Bah, de rien, faut dire aussi que Flitwick et ses sujets vagues… répondit-il tout en repeignant consciencieusement ses cheveux avec ses doigts.
Il entoura les épaules de Remus en lui souriant, et ce dernier lui rendit son sourire, sentant quelque chose de chaud et d'agréable prendre naissance dans son ventre. Puis, Sirius s'écarta pour reprendre sa position initiale, face à lui, mais la chaleur demeura.
Remus dut se retenir de ne pas sourire sans raison apparente durant tout le temps où il compléta son devoir.
Je précise au cas où, mais Sirius Batteur et la façon dont je parle de sa relation avec McGonagall, c'est mes headcanons persos, hein ! Au cas où certains penseraient avoir loupé des trucs ! ;)
