Auteur : Nandra-chan
Disclaimer : Rien n'est à moi, sauf ce qui n'est pas aux autres.
Note : Bon, ben voilà, pour commencer la semaine sur une note d'un enthousiasme délirant…. Merci à vous pour votre soutien, et à bientôt pour la suite d'Argaï que je viens de terminer. Prochainement sur vos écrans : Rozamova.
Pour me faire frapper, c'est toujours en bas à gauche.
Plaisanterie
Il ouvre les bras, pour accueillir le magicien contre sa poitrine. Leurs yeux se cherchent, s'embrassent.
Une tête blonde vient se nicher dans le creux de son épaule. Un soupir. Des cheveux soyeux caressent sa peau, un doux sourire effleure son cou.
Il le serre contre lui à l'en étouffer, et il l'entend rire très doucement. Un rire léger, qui ferait paraître grossière une brise de printemps. C'est l'idée d'un rire, presque inaudible, un rire qui s'adresse au cœur, sans intermédiaire. L'a-t-il vraiment entendu d'ailleurs, ou a-t-il simplement su qu'il riait ?
Il referme son étreinte autour de ce corps frêle, souple comme une branche de saule, étrange alchimie entre force et fragilité, douceur et fermeté, fièvre et glace. Il noie ses lèvres dans la brume dorée de sa chevelure, respire profondément, il veut s'enivrer de son odeur, jusqu'à en perdre la raison. Il murmure.
- Je te ne laisserai jamais partir… jamais.
Il sait qu'il ment. Ils savent tous deux qu'il ment, mais ça ne fait rien. Il sent son cœur battre contre le sien, joie, peine, joie, peine. Frivolité et accablement, inconsistance et profondeur, cette harmonie dissonante qu'il a appris à aimer.
Une main blanche, aux doigts effilés, diaphanes, parcourt sa joue. Elle tremble un peu, elle a froid.
Un souffle frôle sa gorge. Il sent la caresse, presque devinée, de cils qui s'abaissent pour éteindre des prunelles lumineuses, ce regard si particulier, qui réconcilie les mots « bleu » et « chaleur », ce regard d'azur qui a servi de modèle pour peindre la couleur du ciel. Une voix douce, si douce, si ténue…
- Je t'aime, Kuro-chan. A en mourir.
L'ombre d'un sourire se dessine sur ses lèvres. Encore… tu ne changeras jamais. Et tu te crois drôle, peut-être ?
Le corps contre le sien frémit puis se détend, s'endort, lentement, sereinement. Il resserre ses bras mais le corps glisse tout de même entre eux, il ferme ses doigts mais la vie du mage glisse tout de même entre eux, il scelle ses paupières mais des larmes glissent tout de même sur ses joues.
- Fye, elle était vraiment très mauvaise, ta dernière plaisanterie.
