Bonjour à tous!
Avant de commencer votre lecture, quelques mots!
aloors:
1/ les personnages ne sont pas de moi mais d'une certaine JK Rowling
2/ Cette fic se veut longue et ne se précipite pas (eh mais il se passe plein de trucs! restez!) donc pour ceux qui ne veulent que du HGDM, rdv directement aux chapitres 5,6,7. Je prendrai le temps de faire évoluer la relation de façon crédible en fonction des évènements nombreux.
3/ Cette histoire se passe après le tome 6, mais ce n'est pas un tome 7: plutôt la 17eme année de Drago et Hermione. Quelle différence me direz-vous? Vous verrez bien, vous répondrai-je (hinhinhinhin: rire diabolique)
4/J'attends avec plaisir et impatience vos reviews, même et surtout critiques!
Bonne lecture!
Chapitre 1
Dans un pavillon de la banlieue londonienne, des voix s'élevaient. Des passants qui les auraient entendus (chose peu probable au vu de la faible activité du quartier) auraient sans doute cru à une querelle d'amoureux, d'autant qu'inexplicablement, les paroles en demeuraient incompréhensibles, quelque soit la proximité des deux interlocuteurs. Cela, évidemment, si les passants avaient été des Moldus. Un sorcier assez doué pour dissiper le sortilège, aurait, lui, compris le dialogue… mais la présence d'un sorcier doué aurait immédiatement alerté les occupants du pavillon.
C'est hors de question, Severus ! Pour qui nous prenez-vous ? Un orphelinat ? Une organisation de charité ?
La voix était celle d'une femme, posée, mais dans laquelle vibrait la colère.
- Calmez-vous, Minerva, et écoutez-moi !
Cette fois, la voix grave d'un homme résonnait, un homme qui lui aussi semblait extrêmement agacé.
- Vous savez très bien jusqu'où est allé Dumbledore pour ne pas qu'il franchisse le pas ! pour ne pas qu'il atteigne le point de non-retour ! Voulez-vous que son sacrifice ait été vain ?
Ne parlez pas de sacrifice Severus , siffla celle que l'homme avait appelé Minerva, même si je n'ignore pas que ce fut à contrecoeur, je ne peux pas oublier qui en a été le bourreau.
Le silence retomba, mais chargé d'une telle intensité de colère que l'on s'attendait à tout moment à voir quelque chose s'embraser. Puis l'homme respira profondément, et s'écartant de la femme, il s'assit dans un des énormes fauteuils du salon moldu. Quand il reprit la parole, ce fut d'une voix douce, presque mielleuse.
Très bien. J'en ai assez de me voir suspecté et haï dans chacun des camps. Alors crevons l'abcès une bonne fois pour toutes. Que me reprochez-vous exactement ?
Minerva McGonagall s'assit en face de lui et le regarda droit dans les yeux.
Rien, bien sûr, Severus. Pardonnez-moi cet emportement. Je sais que vous avez agi en conformité avec les ordres de Dumbledore. C'est juste… je ne sais pas. Je suppose qu'il faut toujours un objet à notre colère et à notre haine. Un responsable. Un coupable.
Elle respira profondément à son tour, et regarda par la fenêtre voilée les nuages découvrant la lune.
- Mais je continue à ne pas voir la nécessité de ce que vous proposez. Il sera tout aussi en sécurité avec les siens, et même si ses parents ne peuvent plus le protéger, ils avaient suffisamment d'amis pour éviter que Vous-Savez-Qui s'en prenne directement à lui.
- Non, Minerva.
Severus Rogue avait maintenant un ton très las.
- Non, personne ne peut plus le protéger. Il a échoué dans la mission qui lui avait été attribué personnellement. Le fait que je l'ai terminée à sa place lui a attiré les moqueries de la communauté. Il subit chaque jour de nouvelles humiliations. Combien de temps encore avant qu'on ne l'envoie en première ligne… et que nous devions le tuer nous-mêmes ?
Non, Minerva, je ne veux pas le tuer, pas alors que son statut de paria chez les Mangemorts commence à l'inciter à s'interroger. Il est arrogant, têtu, vaniteux…mais il n'est pas mauvais au fond, Minerva. Et je pense qu'il ne reste pas plus d'une semaine avant qu'il ne passe le rite d'initiation, et qu'il nous soit quasiment impossible de le récupérer
- Severus, Severus. Je comprends tout cela, et je ne désire pas plus que vous que ce garçon bascule. Mais comment ferions-nous ? Il est dangereux pour nous, dangereux pour l'Ordre du Phénix. Nous ne pouvons pas le garder avec nous, pas plus que nous ne pouvons l'enfermer quelque part ; ce serait le meilleur moyen d'en faire un vrai Mangemort.
- J'y ai réfléchi. Je pense qu'il existe un moyen. Un moyen difficile, délicat, mais le moins dangereux que nous ayons. Il faut l'écarter, c'est vrai, et surtout il faut le laisser avec des gens qui n'iront pas au front, qui ne risquent pas de l'amener à tuer ses amis ou sa famille.. Il faut le laisser sous la surveillance de quelqu'un, c'est vrai, mais à l'écart de l'Ordre.
Minerva observait attentivement son interlocuteur, comme pour tenter de comprendre où il voulait en venir. Severus s'interrompit et eut l'air de chercher ses mots. Puis il reprit :
- Or, il y a bien un groupe qui s'est détaché de l'Ordre, n'est-ce pas ? Un groupe qui le surveillera avec méfiance, dans lequel il se sentira tenu de faire ses preuves, mais un groupe avec une personne ou plusieurs personnes suffisamment douées en magie (et je pense notamment à la miss je-sais-tout) pour l'empêcher de trahir ou de s'enfuir. Un groupe qui, nous le savons, va s'éloigner de nous pour mener une enquête que lui a confié Dumbledore à notre insu, mais que nous savons ne pas passer par un affrontement direct.
Dans la pénombre, McGonagall avait pâli.
- Mais vous êtes fou, Severus, vous avez perdu l'esprit ! C'est complètement…
Elle s'interrompit.
- D'un autre côté, on ne peut nier qu'il court de graves dangers. Avec les missions suicidaires que lui confie Vous-savez-Qui il sera probablement le prochain que nous aurons à tuer, et j'y répugne autant que vous. Et si nous ne le tuons pas, la punition de son maître sera sans doute pire que la mort. Avons-nous encore une chance de le faire revenir ?
Oh Severus vous connaissez son éducation ! Mais vous dites qu'il commence à s'interroger… Si nous le faisons kidnapper pour ne pas que sa famille subisse de représailles, et que nous le confions à un groupe isolé, mais solide, à l'écart des combats mais avec des gens talentueux… et qui le connaissent bien… Je ne sais pas Severus, ce peut être dangereux pour eux aussi… Mais il est vrai qu'au point où ils en sont… oui, avec quelques solides enchantements pour éviter les fuites…
Songeuse, elle se leva brusquement et se mit à faire les cent pas
- Si nous pouvions les convaincre tous… ce sera difficile, mais…et puis c'est surtout à elle que reviendra le plus lourd… c'est la plus douée mais…
Rogue se leva à son tour et sortit de sa robe une épaisse enveloppe.
- Voilà tout ce que j'ai pour vous depuis la dernière fois. Je pense qu'il y a des choses intéressantes, notamment en ce qui concerne le Ministère de la Magie. J'y ai mis les sortilèges habituels ; à n'ouvrir que de vos propres mains, et une fois seule.
Il s'épousseta et serra la main de son ancienne collègue.
- Alors, Minerva, puis-je organiser l'enlèvement pour dans cinq jours ? Cela devrait vous laisser le temps de convaincre toutes les personnes concernées.
McGonagall marmonnait encore. Elle releva la tête d'un air de défi et déclara :
- Ne vous en faites pas, Severus. Dans cinq jours, nous confierons Drago Malefoy au groupe de Harry, sous la surveillance de Hermione Granger.
Quelques minutes plus tard, les passants qui auraient approché la maison auraient vu un homme habillé tout de noir partir, sous le regard pensif d'un chat tigré.
