Note de l'auteur: Salut tout le monde, voici ma première fic multi-chapitre, elle se déroule dans le cadre de la nouvelle génération, donc de nombreux personnages sont OC, mais certain élément et personnages sont tirés de l'épilogue et j'ai tout de même essayez de faire des références à la génération du trio, j'espère que vous le remarquerez. Chaque chapitre sera d'un point de vue différent qui sera signalé au début du chapitre. Aussi c'est un femslash donc si vous n'aimez pas ne lisez pas. Et enfin un grand merci à mon génialissime béta-reader, j'ai nommée Petit-Belin. Enfin bref je crois que c'est tout, donc j'espère que vous apprécierez ce premier chapitre et ce qui suivrons. ^_^
Disclamer: Je ne possède rien à part mon imagination sur-réactive.
Happy Ends
Point de vue de Thalia Malfoy :
Quand j'étais enfant, ma tante me racontait souvent des histoires d'amour entre un prince et une princesse. Elle me disait toujours que ces histoires étaient des métaphores, signifiant que chacun de nous avait une âme sœur, quelqu'un qui nous complétait. Honnêtement, j'ai toujours cru que ce n'était qu'un ramassis de connerie. Après tout dans la vraie vie, il est quasiment impossible de trouver quelqu'un avec qui on voudrait volontairement passer le reste de sa vie. Dans la vraie vie, les « happy end » n'existent pas. Pourtant, ce jour là, alors que je m'apprêtais à monter dans le Poudlard express pour la toute première fois, je compris que je m'étais trompée, à la seconde même où mes yeux croisèrent les siens.
C'était il y a 6 ans jour pour jour, et non je ne suis pas le genre de dégénérée qui compte les jours, en fait je suis plutôt du genre à me moquer de ce type de fille, après tout je suis une Malfoy. Il se trouve simplement qu'aujourd'hui est le jour de la rentrée de ma septième année, alors ce n'est pas vraiment dur de faire le calcul. Quoi qu'il en soit, je me retrouve par le plus grand des hasards à l'endroit exact qui a changé ma vie, avec exactement la même personne en ligne de vision … C'est d'une ironie. Et je déteste l'ironie.
Pourtant, les six dernières années de ma scolarité en sont remplies. C'est fou comme les choses changent. Il y a six ans, la seule chose qui m'importait, c'était que mon père détourne trente secondes son regard de mon agaçant frère jumeau narcissique pour me montrer un minimum d'attention. Aujourd'hui, et bien… ça n'a pas tellement changé. Mais maintenant, j'ai d'autres occupations pour me divertir, dont la principale se trouve de l'autre côté de la gare. Et alors que j'admire distraitement sa mini jupe se balancer pendant qu'elle marche, j'entends mon père approcher.
Il est encore en train d'encourager mon frère pour la saison de Quiddich à venir. Je n'ai d'autres choix que de détourner mon attention du plaisant spectacle qui se déroule à seulement une dizaine de mètres. J'ai donc tout le loisir d'entendre ses commentaires sur les « prodigieux talents » de mon « adorable » frère. Je me demande vaguement s'il a déjà remarqué que moi aussi, je fais partie de l'équipe.
Mais je n'ai pas le temps de ressasser ces pensées amères car j'entends une voix familière derrière moi. Une voix que je reconnaitrais n'importe où, et qui me suit depuis aussi longtemps que je m'en souvienne, son simple son me fait toujours aller mieux. Ce qui est triste, c'est que ce n'est même pas la voix d'un de mes parents. Mais celle de ma meilleure amie, j'ai nommée : Alexia Parkinson, Alex pour les intimes, (c'est-à-dire pour quasiment tout le monde).
Je me retourne et je la vois se tenir debout devant moi. Des vêtements décontractés mais toujours classes (sans oublier hors de prix), une posture nonchalante, un sourire arrogant, elle est exactement telle que je m'en souviens, pas que notre dernière rencontre eut été si lointaine. En fait, si je m'en rappelle bien, cela n'a été qu'une semaine depuis la dernière fois que je l'ai vue. Mais je n'ai pas le temps d'approfondir mon observation de ses exquis escarpins italiens parce qu'elle me prend dans ses bras. Et je peux entendre sa voix enthousiaste sonner à mes oreilles :
- Tu m'as trop manquée, tu aurais vraiment dû venir, l'Italie était super, et ça me fait penser que je t'ai ramené des cadeaux, tout droit sortis du défilé de Milan.
A ces mots, je me retire de l'étreinte et la regarde soupçonneusement. Mon regard ne semble pas la troubler le moins du monde, puisqu'elle me sourit innocemment et se retourne pour faire signe à deux jeunes garçons que je n'avais pas encore remarqué. A son appel, ils commencent à marcher vers nous, tirant des valises qui semblent deux fois trop lourdes pour eux. Pas besoin d'être un génie pour deviner que ce sont celles d'Alex. Il suffit de regarder ces deux idiots trente secondes, ils doivent avoir 3 ou 4 ans de moins que nous. Leurs vêtements sont mal assortis et ils portent sur elle un regard d'adoration totale. Conclusion : Alex a encore frappée. Et dire que l'année n'a pas encore commencée.
Les deux nouveaux laquais d'Alex sont maintenant devant nous, et ils attendent ses prochains ordres comme un chien attend qu'on lance un bâton. Je peux quasiment voir les petits cœurs roses dans leurs yeux. Si je n'y étais pas autant habituée cela me ferait pitié. Mais alors que je lutte contre l'envie de rouler des yeux, Alex recommence à parler :
- Thalia, je te présente Gary et Jerry, me dit-elle en désignant tour à tour ses deux nouveaux jouets. A ses mots les deux garçons désignés semblent sortir de leurs transes car ils la regardent troublés. Finalement, le plus petit des deux finis par parler.
- Moi c'est Larry et lui c'est Henry, rectifie t-il en pointant du doigt son camarade qui semble être ré-entré dans sa transe...si je me fie à la bave débordant à un coin de sa bouche.
- C'est ce que j'ai dit, répond Alex lentement, comme si elle essayait de réfléchir à une excuse qui expliquerait son récent oubli. Je souris amusée, ce comportement est typique d'Alex. Quoi qu'il en soit, reprend-elle en retrouvant son assurance. Passez-moi les valises, les garçons.
Ils s'exécutent sans seconde pensée et brandissent fièrement une valise chacun. Et je ne peux empêcher l'image mentale d'un chien rapportant un bâton, de s'imposer à mon esprit. Je suis sûre qu'ils remueraient la queue s'ils le pouvaient. Mais ils ont soudainement l'air beaucoup moins heureux après qu'elle leur ait dit qu'elle n'avait plus besoin d'eux pour aujourd'hui.
Après que Larry et Jerry, (ou était-ce Gary et Henry ?). Enfin bref, une fois les laquais d'Alex partis. Elle sort un sac d'une de ses valises et me le tend avec un énorme sourire plaqué sur le visage. C'est le genre de sourire dont je me méfie toujours, surtout quand il vient d'elle.
Mais la curiosité est trop forte et je finis par laisser tomber ma méfiance, et regarde un fond du sac. Et ce que j'y vois me laisse sans voix (sans vouloir faire de jeux de mot). Après deux bonnes minutes à essayer de me rappeler comment utiliser mes cordes vocales, je ne trouve rien de mieux à faire que de lui sauter dessus avec un cri aigu. Et après avoir retrouvé un minimum de contenance, je décide de lui exprimer ma gratitude avec autre chose que des cris hystériques (qui commencent d'ailleurs à alerter les passants), et même si ma voix reste dans les aigus :
- Oh mon Dieu ! Par Merlin ! Comment as-tu réussi à l'avoir ? La collection ne sortira qu'en Avril prochain ! Non, mais as-tu une idée de la fortune que cette robe doit valoir ? Oh Merlin, elle est splendide !
Après cinq minutes de flux ininterrompus d'acclamations et de questions sur le somptueux présent qu'elle vient de m'offrir, je fais une pause pour reprendre mon souffle. Alex profite alors de l'ouverture que représente ce bref moment pour répondre à mes interrogations.
- Et bien comme je te l'ai déjà dit, elle sort tout droit du défilé de Milan. C'était un des modèles présentés, dès que je l'ai vu, j'ai pensé à toi. J'étais sûre qu'elle te plairait. Et puis c'était la moindre des choses que je puisse faire, pour me faire pardonner de ne pas avoir pu assister à ton anniversaire. Et pour ne pas avoir été là, après…
Elle laisse sa phrase en suspens alors que son air enjoué se transforme en sourire triste. Elle n'a pas besoin de finir la phrase, je sais de quoi elle parle, en fait je suis même étonnée qu'elle ait mis si longtemps à l'aborder. Je sais aussi qu'elle est inquiète quant à ma réaction, mais je la rassure en forçant un sourire.
- Ne t'en fais pas. Je vais bien. Ma mère s'est tirée avec notre décorateur, ce n'est pas la fin du monde… Au moins, maintenant on sait pourquoi elle voulait redécorer la maison tous les ans.
Elle laisse échapper un gloussement et secoue la tête amusée.
- Ta mère a toujours été la reine des clichés.
C'est à mon tour de glousser. Mais je reprends mon sérieux dès que mes yeux se posent sur la robe encore dans le sac. Et les soupçons qui avaient disparus à cause de ma curiosité refont surface.
- Comment as-tu dis, que tu t'étais procurée cette robe, déjà ?
Son sourire devient malicieux, et je sais que je ne veux pas connaitre la réponse. Mais il est trop tard pour faire marche arrière. Et puis, si je dois porter cette robe autant savoir jusqu'où Alex a été capable d'aller pour l'avoir.
- Et bien, je ne l'ai pas dit. Mais puisque tu demandes, on me l'a donnée.
Son sourire s'élargit, et je sais qu'elle ne m'a pas dit toute la vérité. J'hésite à en demander plus, certaine qu'elle a encore fait quelque chose de moralement répréhensible. Mais il semblerait que ma curiosité soit plus forte que l'instinct de conservation de ma santé mentale, parce que la question franchie mes lèvres avant que je puisse l'arrêter.
- On te l'a donnée ? Qui te donnerait une robe qui coûte plus chère que six mois de loyer dans les beaux quartiers de Londres ?
- Et bien… je ne sais pas, le mannequin qui la porte, peut être ?
Elle réplique nonchalamment, avec son sourire satisfait, et les seuls mots qui me viennent à l'esprit après avoir entendu sa réponse sont : Typique d'Alex. Elle m'offre la robe d'une de ses conquêtes. Et si ce n'était pas Alex je pourrais être vexée ou énervée. Mais après avoir passé les dix-sept dernières années en sa compagnie, je suis habituée à ses frasques. En fait je suis même soulagée, connaissant Alex elle aurait pu faire pire. Pourtant le fait que j'y sois habituée, ne veut pas dire que sa façon d'utiliser ses charmes pour obtenir ce qu'elle veut ne me consterne pas.
Mais avant que je puisse lui faire part de mon indignation, elle me tend une paire de magnifique escarpin, dans le même style que les siens. Et mon énervement s'évapore aussi vite que la crème glacée après que ma mère ait quitté mon père.
- C'est les chaussures assorties à la robe… Et je les ai achetées.
- Très bien, tu passes, pour cette fois.
Elle ne peut rien ajouter, puisque mon père se tourne vers nous pour l'accueillir. Et alors qu'ils font des banalités, j'aperçois Leighton et Casey parler avec la directrice, à une vingtaine de mètres. J'ai entendu dire que la directrice avait offert à chacune un poste de professeur. Leighton a l'air passablement énervée. C'est étrange puisque habituellement elle n'a aucun mal à contrôler ses émotions, mais le fait que Casey soit à moins de trois mètres d'elle doit sûrement jouer un rôle.
Elles n'ont jamais pu s'entendre, n'importe qui les ayants observées dans la même pièce cinq minutes, sait cela. Heureusement pour mon intégrité physique, elles ont terminé leur scolarité à la fin de ma seconde année. Malheureusement, pour ma santé mentale Leighton est ma cousine, et le père de Casey est un excellent ami de nos parents respectifs, donc inutile de dire que les repas de famille étaient mouvementés. Mais bon, dans l'ensemble j'ai été relativement protégé par les adultes (ou en me servant de Scorpius comme d'un bouclier humain), lorsqu'elles commençaient à se servir de l'argenterie comme moyen de communication. Certains n'ont pas eu ma chance, et ont fait parti malgré eux, des dommages collatéraux de leur petite guerre. Après tout, on peut comparer la maison de Serpentard à une monarchie, et tout le monde sait qu'un royaume ne peut avoir qu'une seule reine.
Mais apparemment, la directrice doit l'ignorer ou alors, elle a envie de prendre sa retraite et elle s'est dit qu'un meurtre serait un bon motif pour fermer l'école. Parce que, sérieusement laisser Leighton et Casey dans un lieu clos plus de trente minutes revient à lancer une bombe atomique sur le lieu dit. J'ai eu l'occasion d'en être témoin quand j'étais enfant, et c'est le genre d'expérience qui vous assure une thérapie chez le psy.
Mais alors que je me remémore les moments traumatisants de mon enfance, qui se résument aux soirées où Leighton et Casey nous servaient de baby-sitters. J'entends la voix de mon père m'appeler. Je me retourne, franchement étonnée, qu'il admette mon existence alors que Scorpius est à côté de lui. Mais alors je m'aperçois que Scorpius s'est éloigné en direction du Poudlard Express… tout s'explique.
- Thalia ! Le train va partir. Tiens, prends tes affaires. On se reverra aux vacances de Toussaint, et n'oublie pas d'écrire si Scorpius ou toi avaient un problème. Bon, je dois y aller, travaille bien et ne fais pas de bêtises.
Il m'embrasse sur le front et s'éloigne avant que je puisse répondre quoique ce soit. Et alors que je me remémore sa dernière phrase, j'ai envie de pleurer. A se demander s'il prend la peine de lire mes bulletins scolaires. Parce que si c'était le cas, il serait que je n'obtiens jamais moins de E, et que je n'ai jamais eu de retenu de toute ma vie. J'ai même été nommée Préfète en chef de Serpentard. Mais il est sûrement trop occupé avec son précieux petit héritier mâle pour s'en rendre compte.
Alex doit comprendre ma bataille intérieure car elle m'offre un sourire triste et prend nos bagages. Nous montons alors dans le Poudlard Express, et quand nous atteignons notre cabine habituelle, je me souviens que les préfets sont censés avoir une réunion juste après le départ du train. Je l'explique à Alex, et quitte la cabine. Je ne suis pas inquiète pour elle, elle n'aura absolument aucun mal à trouver de la compagnie.
Alors que j'atteins le wagon où a lieu la réunion, je peux voir que le préfet en chef de Poufssoufle est déjà arrivé. C'est un blond étrange à l'air rêveur, si je me souviens bien il s'appelle Linux Londubat, c'est le fils des professeurs de botanique et de soin aux créatures magiques, je crois d'ailleurs que Mme Londubat a découvert une nouvelle espèce en Amazonie, les Ronflax Cornue, ou quelque chose comme ça. Enfin bref, ce n'est pas comme si ce genre de truc m'intéressait. Je m'assois donc sur le siège à côté du sien quand la directrice arrive accompagnée de Leighton et Casey.
Je peux dire par le regard qu'elles se lancent, qu'elles se sont disputées il n'y a pas si longtemps. Mais je ne sais pas, quelque chose semble être diffèrent. D'habitude quand elles se lancent ce regard, j'irais me mettre à couvert. Mais cette fois ci, même s'il y a toujours autant de colère dans leurs expressions, il y a juste quelque chose de différent, que je ne serais décrire ou expliquer. Peut-être que cela à un rapport avec leur dernière année à l'université. Tante Daphné m'avait dit qu'il leur avait été assigné la même chambre. Inutile de dire que Leighton était consternée. Si mes souvenirs sont bons, elle a même essayé de soudoyer le comité pour qu'il transfère Casey à une autre chambre. Qui sait peut-être qu'elles ont réussi à trouver un terrain d'entente.
Quoi qu'il en soit, après que la directrice ait raclée sa gorge pour leur faire comprendre de se calmer, elles vont s'asseoir aux deux coins opposés du wagon. Je regarde ma montre, la réunion est censée commencer d'une minute à l'autre, et en faisant le tour de la pièce je peux voir qu'il ne manque plus que les préfets en chefs de Griffondor et Serdaigle. J'ai déjà une idée sur leurs identités mais je n'en suis pas vraiment sûre.
Mon doute n'empêche pourtant pas mon rythme cardiaque d'accélérer. Et alors que j'essaye de me souvenir comment respirer, la porte s'ouvre. Rose Weasley rentre dans la pièce, suivit de près par la personne qui occupe toutes mes fantaisies. Elle s'excuse de leur retard, et j'entends la directrice leur faire une réflexion sur la ponctualité, je distingue à peine le « Mais maman… » Indigné de Rose. Tout ce que je peux voir, c'est elle.
Ses yeux fixent les miens. La couleur de ses yeux est une sorte de mélange sophistiqué entre le bleu et le vert, et je me demande vaguement s'il y a un nom pour une telle couleur. Mais la transe dans laquelle nous étions est soudain brisée quand la directrice leur demande de s'asseoir. Elle me sourit discrètement et va s'asseoir à un siège de moi.
La réunion fut remplie de choses inutiles et sans le moindre intérêt. La seule chose qui releva un tant soit peu mon attention fut la répartition des chambres individuelles. Il semblerait, qu'à l'époque de nos parents, seul deux préfets en chefs étaient élus, les appartements préfectoraux, sont alors divisés en deux. Deux d'entre nous, se retrouveront dans l'aile Nord alors que les deux autres investiront l'aile Sud. Mais ce discours ne servit qu'à faire naître en moi de faux espoirs puisque je finis par me retrouver avec Weasley. Pas que j'ai quelque chose contre elle. Au contraire, nous nous entendons assez bien, compte tenu des antécédents de nos deux familles.
Une fois la réunion terminée, je me résignai à rejoindre Alex, quand je sentis quelqu'un saisir mon bras et me tirer dans une cabine vide. Une fois la confusion passée, je me rends compte que c'est elle. Elle me sourit puis m'embrasse et je suis plus qu'heureuse de me laisser faire.
Et alors que je ne peux me concentrer que sur ses baisers. Je pense distraitement que cela retiendrait sûrement l'attention de mon père s'il savait que moi, Thalia Malfoy, suis complètement et éperdument amoureuse de Lily Potter.
Voilà, le premier chapitre est terminé, j'espère qu'il vous a plût, et ne vous gênez pas pour me donner votre avis.
Le prochain chapitre ne devrait pas mettre trop de temps à apparaitre parce qu'il est déjà écrit.
