Résumé: Les événements de Kazoku no Moribito (Gardien de la famille) se passent dix ans après Yami no Moribito. Alika, désormais âgée de dix-huit ans, a beaucoup changée, grandit et mûri. Balsa et Tanda ont décidé de sortir le grand jeu et de mettre cartes sur table. Parmi ces tranches de vies parsemés de problèmes et de péripéties, une vie paisible les comble jusqu'au jour où la guerre éclate et menace de ravager l'équilibre cette famille.
Thèmes : Famille, guerre, paranormale, tragédie
Classé : 18+ (Mature and sexual content dépendant les chapitres)
Suite de : Yami no Moribito, celui-ci précédé de Ransa no Moribito
Chapitre 1 : Là, où tout a débuté...
Qui aurait cru qu'un jour Balsa puisse enfin se poser, se marier et élever des enfants ? Personne si on avait continué la trame officielle de Seirei no Moribito. Pourtant, c'est bien ce qui s'est passé... dans cette histoire du moins. Après la naissance de son aînée Alika, du sauvetage de Chagum dans la rivière Aoyumi et de son aventure à Kanbal, la vie a enfin permis de souffler un peu sur son passé et avoir un avenir plus prospère et surtout, plus heureux.
« C'était la première chose qui me soit arrivée dans le regard où je pouvais peut-être soulager ces nausées, avoua Balsa, la tête penchée au-dessus de l'étang.
- T'as dit... nausées ? répéta clairement Tanda, qui tenait ses longs cheveux.
- Oui.
- Eh... est-ce que tu ne serais pas... par pur hasard...
- Enceinte ? finit-elle. Je pense que oui, je n'ai pas eu mes mois ce mois-ci... et je reconnais trop bien ces symptômes.
- Quoi ?! s'exclama Alika, âgée de huit ans. Je vais avoir un autre petit frère ou une petite sœur ?! »
Balsa redressa sa tête alors que Tanda allait lui préparer un remède pour changer le goût du vomit dans sa bouche.
« Oui, tu vas avoir un autre petit frère ou une petite sœur. »
Le regard d'Alika se voilà et elle afficha une expression d'une infime tristesse.
« Maman...
- Qu'est-ce qu'il y a mon cœur ?
- ... Ne le perd pas, cette fois-ci... »
Sa mère prit un air navré, pinça ses lèvres et attira sa fille dans ses bras alors que Tanda revenait avec son remède, se demandant par la même occasion ce qui se passait.
« Ça ne se reproduira pas, je te le promets. »
Cette fois-ci, elle prit une décision permanente : ne voulant pas revivre ce malheureux événement d'avoir perdu un enfant pas encore né, elle décida de se poser pour de bon.
« Es-tu sûre de ton choix ? s'était inquiété Tanda, quelques jours plus tard.
- Oui, j'en suis sûre.
- J'ai peur que tu te sentes oppressée...
- Plus maintenant. Alika m'a dit qu'elle prendra ma relève de garde du corps. Ou peut-être dans un autre métier.
- Est-elle sûre ?
- Demande-lui, tu sauras son point de vue.
- Et toi ? Qu'en est-il de toi ?
- Je te l'ai déjà dit. Je ne veux pas refaire une fausse couche, je resterai couchée neuf mois de temps s'il le faut, mais je ne veux pas revivre ça et—
- Alors ainsi, je comprends tout. »
Et plus tard, ce ne fut pas Tanda qui osa la demande, mais Balsa elle-même. Ils étaient dehors, proches du quai, couchés dans l'herbe, à regarder les étoiles et une lune double alors qu'Alika était déjà au lit.
« Dis, Tanda...
- Hum ?
- Est-ce que tu as déjà vu des étoiles filantes ?
- Pleins !
- Est-ce que tu as fait un ou des vœux ?
- Toujours. Et toi, à ton avis, que fais Chagum ?
- Il doit sans doute regarder la lune comme nous, enfermé dans ce palais avec des protocoles très stricte... pauvre petit.
- Ç'aurait été quand même amusant de l'avoir avec nous pour toujours.
- C'est bien vrai. »
Balsa se redressa, croyant qu'elle allait à nouveau régurgiter son repas du soir, Tanda se redressa également.
« Non, ne t'en fait pas, sourit-elle. Je voulais juste faire aller la circulation dans mes membres.
- D'accord, Chérie.
- Tu peux me regarder dans les yeux, s'il te plait ? »
Il leva les yeux vers elle, et elle sourit. La lune éclairait son visage d'une luminosité presque fantomatique mais d'une douceur infinie. Il avait presqu'envie de toucher sa joue qui semblait aussi lisse et douce que du velours. Elle sortit quelque chose de son kimono : une petite boite en bois lustrée qui tenait dans le fond de sa paume de main.
« Je dois être viré sur le top avec les hormones, rit-elle lentement. Je n'en crois toujours pas ce que je vais faire...
- Eh, Balsa... on n'a même pas bu d'alcool.
- C'est pour ça que je n'arrive pas à y croire encore... »
Elle rit encore doucement et ses épaules tressautèrent comme si elle était prise d'un fou rire, puis elle se calma et redressa la tête. La lueur de la lune de Sagu faisait miroiter des larmes discrètes sur le bord de ses yeux.
« Est-ce que... tu... tu veux m'épouser ? osa-t-elle enfin demander, gênée comme jamais auparavant. »
Freeze time. Il n'en croyait toujours pas ses oreilles.
« Tu...
- J'avais peur de ta réaction... j'avais peur que tu me rejettes... parce que je t'ai fait trop attendre... »
Elle baissa les yeux et ouvrit le petit coffret qui découvrit un anneau en argent sertie de luisha.
« J'ai attendu ce moment tellement longtemps, Balsa, avoua Tanda en se retenant de pleurer de joie, les mains sur sa bouche. Je me disais toujours que je t'attendrais, qu'importe le temps que tu prenais... et je t'aurai attendu jusqu'à mon dernier souffle.
- Tu veux toujours de moi ?
- Baaaaaakaaaa. Bien sûr que oui ma belle, se mit-il à pleurer avant de l'embrasser. Je veux me réveiller à tes côtés chaque matin, je ne veux qu'aucune autre femme partage mon lit et mon intimité à part toi... et reste la mère de tous mes prochains enfants... car t'es une merveilleuse femme guerrière. »
Balsa glissa l'anneau à son doigt et ils continuèrent à s'embrasser sans retenue, allant même jusqu'à faire l'amour sous le ciel étoilée.
Suite à la demande, Torogai avait été si ravie, qu'elle avait envoyé Alika à Kanbal à l'âge de huit ans, seule, sur un cheval de Kokku (ce cheval pouvant parcourir trois pays en une nuit) pour traverser l'entrée générale des voyageurs arrivant à Kanbal. Son devoir : aller chercher Tante Yuka et quelques éleveurs. Torogai enchaîna avec Tohya, Saya quand de s'occuper du village de Toumi et la famille de Tanda (deux de ses frères aînés avec leurs enfants – cousins qu'Alika voyait rarement). Balsa qui espérait avoir une petite cérémonie entre quatre ou cinq personnes, habillée très normalement si ce n'est qu'avec son chandail rouge à la boucle doré du Dimanche, se retrouvait avec finalement... une trentaine de personnes à les regarder s'unir. Elle s'était donc retrouvée vêtue d'un Kimono blanc immaculé, doré et argent sur le dos, les cheveux coiffés en un grand chignon très compliqué, avec des ornements de Kanbal, des fleurs également, du maquillage et un jolie voile en soie sur la tête... et oui ! Alika avait huit ans et avait fortement négocié les anneaux en or véritable avec sa Grand-Mère – elle en avait presqu'intimider le forgeron sous le regard très fière de Torogai – et était celle qui tenait les anneaux. C'est ainsi que leur union furent officielle. Puisque Tanda avait plus ou moins un nom de famille, il en fut décidé que ce soit Balsa qui lui offre le sien.
Quelques mois plus tard, le 25 février exactement, pendant une nuit d'hiver tranquille où la poudrerie de la neige créait un voile blanc translucide, arriva le troisième enfant de Balsa. Elle ne dormait pas, éveiller par des contractions régulière. Alika avait presque neuf ans et n'arrivait pas à dormir également. Elle était nerveuse de voir sa mère "souffrir". N'en pouvant plus de rester dans son coin sans oser déranger, elle se leva et se réfugia dans les bras de Balsa.
« Maman... murmura-t-elle.
- Qu'est-ce qu'il y a, ma puce ? susurra la maman en caressant ses cheveux tout en la serrant contre elle.
- Je sais que je suis nerveuse et que ça peut te nuire... mais j'ai peur.
- De quoi, ma belle ? Dis-le-moi. »
Alika leva des yeux humides vers sa mère.
« J'ai peur que mon petit frère ou ma petite sœur décède à la naissance comme Kasem... »
Balsa sourit de façon rassurée et prit la main de sa fille avant de la poser sur son énorme ventre qui se durcit considérablement.
« Maman ? »
La lancière ne parla pas durant un moment, le temps que la contraction passe puis expira lentement.
« C'était une contraction, rassura-t-elle. Elle est là pour aider ton frère ou ta sœur à sortir. Ne t'en fais pas. Le bébé va bien, il va arriver.
- Il ne va pas mourir ?
- Non.
- Promis ?
- Promis sur mon instinct de maman. »
Elle baisa le front de sa fille ; baiser sur le front, protection. Tendresse, promesse.
« On a déjà parlé dans les mois plus tôt que Maman peut crier durant l'accouchement, si ?
- Oui.
- Et que c'était normal ?
- Oui.
- Et que si jamais tu te sens mal, tu peux partir sans avoir peur. Tout ira bien ma belle. Est-ce que tu veux tenir ma main ? Je vais serrer la tienne quand j'aurai besoin de soutiens. Tu vas beaucoup m'aider, même si pour toi ça ne paraît pas, moi je le vois et je le sens. »
Alika hocha vivement la tête, sa crainte envolée lentement et prit la main de sa mère avec joie, heureuse de participer à ce moment intime et familial. Tanda descendit avec les choses habituelles réservées aux naissances (lit, draps, couverture, ciseaux) et Torogai arriva de dehors, de la poudrerie sur sa cape. Balsa avait trouvé un nouveau moyen quand elle avait une contraction : sa fille retenait sa respiration en même temps qu'elle en gonflant ses joues. C'était comique à voir. La mère de famille retira son kimono rouge et mit son simple kimono blanc qui lui servait de pyjama, rien en dessous. Alika n'en fut nullement étonnée. Ils entendirent un son semblable à un craquement et les yeux de la jeune fillette fixait un liquide clair qui s'écoulait abondamment sur le sol.
« Ne t'en fais pas, Alika. Ton frère ou ta sœur arrivera bientôt, souffla Balsa. C'est l'un des signes qu'il nous envoie... »
Elle grimaça de douleur. Il s'écoula quelques minutes avant que Balsa ressente un urgent besoin de pousser. Tout d'abord debout puis s'accroupit soudainement et lentement, vite soutenue par Tanda qui s'assit sur une caisse de bois. Alika ne sut où se placer et décida de se tenir au niveau de sa cuisse. Torogai ne dit rien comme instruction ou comme indice sur la progression de la tête du bébé puisque Balsa savait désormais comment ça allait se passer. Sa fille aînée tenta de paraître forte et prit sa main de libre pour que sa mère puisse la serrer, idée d'y donner du courage.
« Ça ira, maman. Petit frère ou petite sœur s'en vient, murmura-t-elle.
- Oui, tu as raison, sourit doucement Balsa en la regarda, les cheveux et le cou scintillant de sueur. Il va arriver... »
Elle serra davantage son emprise alors que Tanda essuya son front et qu'elle se mettait à pousser des cris rauques en même temps que ses poussées. Alika eut une envie de partir, mais l'excitation de voir son petit frère ou sa petite sœur était plus forte qu'elle et elle serra la main de sa mère plus fortement. Elle fut surprise de voir la tête du bébé émergé puis, le vit sortir d'un seul coup, sa chute ralentit par les mains de Torogai. La chamane déposa doucement le bébé en face de Balsa. Alika observa le bébé avec grande fascination. Balsa se défit de l'étreinte aidante de Tanda et prit le poupon dans ses bras avant de le coller contre sa poitrine, vite entouré d'une couverture chaude.
« Bienvenu mon cœur, murmura-t-elle en pleurant de joie.
- Comme il est minuscule ! s'exclama tout bas Alika en lui baisant le front. Bonjour petit frère, je suis ta grande sœur. »
Tanda essuya ses larmes discrètement et caressa la joue de leur fils. Le bébé ne criait pas, il observait son entourage avec de grands yeux. Tout comme sa sœur aînée, le bébé ne prit pas de temps avant de prendre le sein de Balsa, veiller par sa sœur, son père et Torogai avant de s'endormir lentement.
Une chose les surprit tous les uns des autres : les yeux du bébé. Ses deux parents et sa sœur aînée avaient les yeux bruns, sans exception aucune, mais lui avait des yeux bleu océan, un bleu comme l'eau limpide. Balsa tentait de remonter ses origines, mais aucune personne du Clan Yonsa n'avait les yeux bleus, du moins, venant de la famille de son père, Tanda, même résultat.
« On va dire qu'il a hérité de mes yeux ! avait déclaré fièrement Torogai alors que tout le monde était penché par-dessus le nouveau-né, le regard intrigué. Mais je le sens, ce petit a un énorme potentiel... il va faire des choses que personne de son âge ne va faire.
- Comme... ? voulut savoir Balsa.
- Eh... bah comme moi. Un Chamane !
- Ah non ! Je préférerai qu'il soit un érudit.
- Tu ne peux pas choisir à sa place, Maman, lui avait rappelé vivement Alika.
- Tu as bien raison, ma belle. »
Torogai avait dit vrai. Dès les premiers mois de sa vie, Nao pleurait la nuit uniquement pour avoir le sein de sa mère ou changer ses langes. Il n'était pas aussi gourmand que sa sœur aînée à son âge, mais il était aussi plus sage qu'Alika à cet âge. Il commençait à faire ses nuits après seulement trois semaines depuis sa naissance, avait commencé à dire "Maman", "Ali" et "Papa" vers sept mois, et dix mois lorsqu'il se mit à marcher à quatre pattes.
Deux ans plus tard, Balsa tomba à nouveau enceinte. Ses nausées matinales ne durèrent que trois semaines puis plus rien après. Sa grossesse se passa relativement bien. Son enfant bougeait surtout dans le jour quand elle faisait quelques tâches et elle dormait paisiblement la nuit. Alors qu'elle lisait un manuscrit, les pas – bien familier – de sa fille aînée résonnèrent dans la pièce.
« Qu'est-ce qu'il y a, Alika ?
- Est-ce que te battre et voyager te manque, Maman ? Sincèrement ?
- ... Si ça me manquerait, est-ce que tu crois que je serai repartie ?
- Oui. Mais je n'ai pas compris le sens de ta phrase...
- Un peu, je dois l'avouer. Mais ce nouveau style de vie ne me déplaît pas. Depuis que j'ai six ans, je voyage sans arrêt, il est vrai. Également, j'ai toujours cette ardente envie dans mes veines de me battre.
- Juste te battre ? Ou voyager ?
- Un peu des deux.
- Est-ce que tu risques de perdre un peu de tes capacités si tu arrêtes ? s'inquiéta Alika en venant s'accoter sur elle et de faire jouer sa main sur son ventre.
- Tu doutes ?
- Oui... un peu.
- Trésor. Il n'y a aucun risque que Maman perde ses capacités... sauf en fin de grossesse mais ça c'est autre chose ! (Alika éclata de rire) Mais si jamais un danger devait menacer ma famille, attend-toi à ce que je défende mon territoire. Est-ce que ça te rassure ?
- Oui.
- Et toi, que veux-tu réellement faire dans la vie ?
- ... Utiliser mes aptitudes au combat pour aider des gens.
- Garde du corps ?
- Pas nécessairement Garde du corps... je ne sais pas, quelqu'un qui offre un bon service en utilisant ses capacités de guerrière.
- Pas à tuer, j'espère.
- Oh non, non ! Pas du tout !... Mais dans ce... le domaine garde-du-corps et de la lance...
- D'accord. Tant que tu es heureuse avec ça, c'est ce qui compte. »
Elle embrassa Alika sur le front avant de l'enlacer. Nao marcha sur ses quatre pattes, pour s'amuser et sortit des gazouillis comme quoi il voulait monter sur les genoux de sa mère.
« Profites-en pendant qu'il y a encore de l'espace sur mes genoux et mes cuisses, mon beau Nao, avant que ta petite sœur ou ton petit frère prenne plus de place dans mon ventre. Montre à Oneesama de quoi tu es capable. »
Nao s'agrippa au kimono et à la ceinture de sa mère – qui était assise en tailleur – avant de ''l'escalader'' et de s'asseoir aux creux ses cuisses. Il enlaça sa mère de manière possessive devant Alika, âgée de douze ans, qui fit une moue fâcheuse.
« Pfff... ne me regarde pas comme ça, moi, j'ai eu Maman à moi seule jusqu'à mes huit ans ! (elle tira la langue avant de se redresser) »
Durant une nuit pluvieuse, au mois de novembre, Balsa donna naissance à son quatrième enfant – elle comptait Kasem comme étant toujours de la famille, et elle avait raison.
« Maman... tu trouves pas que nous sommes réputés dans la famille pour être née durant la nuit ? sortit son aînée.
- ... Eh... (elle respira entre deux contractions et se mit à réfléchir) tu as raison. Tu es née durant une nuit de printemps, Kasem est "techniquement" né une nuit d'été froide, Nao est né durant une nuit de poudrerie de neige... ma foi, je crois que tu as raison.
- Et là, il ou elle va naître durant une nuit pluvieuse du mois Novembre— Maman ? »
Balsa s'était appuyée contre sa fille pour exercer une pression sur ses épaules.
« Désolée, t'es un bon accotoir pour les contractions...
- C'est bon, c'est bon, se contenta-t-elle de dire en tapotant son épaule avant de regarder Tanda. Papa, où est
Grand-Mère alors ?
- Ici. »
Elles sursautèrent en la voyant arriver de l'ombre. Comparativement à la naissance de Nao, où Balsa semblait encore confiante, cette fois-ci, elle se cramponnait de toutes ses forces à sa fille aînée et son mari. Tanda l'aidait à se redresser légèrement quand sa position accroupie s'affaiblissait. Bien qu'il n'y ait aucune complication niveau physique, mentalement, Balsa n'avait pas tous ses esprits et avait de la difficulté à faire sortir son bébé.
« La tête est bientôt là... essaya de l'encourager Torogai. Je sais que tu es très fatiguée, Balsa, mais courage !
- Mais je ne peux pas ! J'en peux plus ! Je veux mourir !
- Maman... murmura Alika qui n'avait jamais vu sa mère autant au désespoir.
- La dynamite est là... dans mon ventre... continua-t-elle de gémir de douleur en pleurant.
- Concentre-toi, lui murmura Tanda en caressant ses cheveux. Tu es en train de te bloquer. Allez ma chérie, tu vas mettre au monde un autre magnifique bébé. »
Elle poussa un cri rauque et profond, chose qui effraya Alika un instant et qui se recula un peu plus sans lâcher sa main. Le bébé sortit enfin et la maman le prit dans ses bras en respirant, sans pleurer, trop épuisée.
« C'est une fille, annonça Tanda. Une adorable petite fille.
- Ça a été difficile, respira Balsa, je pense qu'elle doit être autant épuisée que moi...
- Allaite-là un peu, et après, je m'en occuperai pour que tu reprennes tes forces.
- Bonne idée... bienvenue parmi nous, ma belle... ç'a n'a pas été facile, mais tu es enfin là et c'est ce qui compte. Maman et Papa sont très heureux que tu sois là. »
La fatigue la prit et elle se mit à pleurer de joie. Des pas se firent entendre dans les escaliers et Tanda invita le petit Nao, timide, à venir les rejoindre et souhaiter la bienvenue à sa petite sœur. Le nouveau-née mit un certain temps avant de prendre le sein de sa mère, mais finit par y arriver alors qu'elle s'endormait peu à peu contre la poitrine de Balsa. Ils décidèrent de l'appeler Motoko Yonsa. Elle avait les yeux bruns et les cheveux noirs, son teint de peau était identique à celui de sa grande sœur. Ils en profitèrent également pour agrandir le refuge par derrière, car ça commençait à devenir serrer. Cette pièce devint alors le salon familial et la chambre des enfants.
Encore rendue à douze ans, Alika continuait toujours de prendre ses bains en compagnie de sa mère. La pudeur n'existait pas, dans leur famille du moins. C'est aussi à ce moment-là que Balsa remarqua que la ligne du temps commençait à faire évoluer les choses. Sa fille aînée, toujours considérée comme son bébé, commençait à changer physiquement. Elle grandissait rapidement : ses hanches élargissaient lentement, mais son corps se transformait de toute part. Sa taille s'amincissait et un autre changement majeur apparut : sa poitrine se développait assez rapidement et Alika commençait à en devenir gênée. Alors qu'elles étaient dans leur bain, une conversation débuta...
« C'est douloureux ! s'était-elle plaint en massant sa poitrine.
- C'est normal, ça pousse et ça fait mal. Mais ça va se calmer.
- Est-ce qu'ils seront aussi gros que les tiens ?
- C'est fort possible, puisque le physique est héréditaire, mais ça se fera lentement. Quand on va sortir du bain, je vais te donner un sarashi et tu entoureras ta poitrine dedans en matière de soutient. Tu auras moins mal. D'ailleurs, je dois te parler d'une autre chose qui va arriver prochainement très probablement.
- Vas-y.
- Je t'ai déjà parler ''d'avoir ses mois'' dans le passé ?
- Oui... enfin, un peu. Tu étais de mauvaise humeur et le premier jour, tu refusais catégoriquement de te lever hors du lit en disant que tu avais les jambes lourdes et les hanches sensibles.
- D'accord, eh bien... tu vas commencer un de ces jours, et au vue comment ton corps s'est bien développé, je crois que c'est pour bientôt.
- Non ! Pitié non ! Je ne veux pas vivre ça...
- Ça peut être différent d'une femme à l'autre, ça ne veut pas dire que tu vas vivre les mêmes douleurs que moi. Quand ça arrivera, viens me voir.
- D'accord... »
Un jour...
Nao cogna dans la porte des latrines familiales.
« Oneesama ! Sors de là, ça fait une heure que tu es là !
- Non... je veux pas ! gueula-t-elle en faisant reculer Nao, derrière la porte.
- Eh... désolée ?
- Non... excuse-moi, va juste chercher Maman...
- Oh ? D'accord. »
Il courut dans le refuge et manqua de se planter dans la lance de sa grande sœur qui traînait sur le sol. Balsa rattrapa son fils à temps.
« Attention.
- Maman, Alika est enfermée dans les latrines et elle refuse de sortir, ça fait une heure !
- Quinze minutes j'aurai compris, une heure cependant... a-t-elle perdu connaissance ?
- Non, elle m'a demandée d'aller te voir et te chercher...
- D'accord. Allons-y. »
La Maman cogna.
« Alika ?
- ...
- (elle cogna plus fort) Alika ?
- Maman ?
- Tu as un problème ?
- Oui...
- Tu me laisses entrer ?
- Uniquement si Nao ne rentre pas...
- (elle se retourna vers son fils) Hum... il faudrait mieux que je vois ta sœur en privé.
- D'accord, mais après tu viens dessiner avec moi !
- Promis. »
Nao sourit après que sa mère lui baisa le front et partit s'occuper. La porte s'ouvrit et Balsa entra : sa fille était toujours assise, les mains entre les jambes, le dos rond comme si elle souffrait. Ses yeux ruisselaient de larmes encore chaudes. Elle vit sa ceinture et ses pantalons tâché de sang et comprit instantanément.
« Pourquoi a-t'il fallut que ce soit moi ? pleurnicha-t-elle.
- Te voilà devenue une femme maintenant, sourit Balsa en s'agenouillant en face d'elle.
- Tu trouves ça marrant ?
- Non, je suis seulement fière de toi.
- Il n'y pas de quoi à être fière de ça ! (elle pointa son vêtement)
- Tu vas pouvoir tomber enceinte.
- Pas toute de suite.
- En effet, mais tu es prêtes à procréer.
- Est-ce que c'est sale ?
- Mais... pas du tout ! s'indigna Balsa. C'est juste un signe que tu es fertile, que tu as un système reproducteur en bonne santé et que tu vas pouvoir avoir des enfants un jour ! En aucun cas, ce n'est pas sale. Qui t'a dit ça ?
- ... Eh... Je ne sais pas, je demandais ça comme ça... puisque j'ai souvent vu du sang au combat et que ça tâche.
- Passons. »
Elle se calma et redevint aussi douce qu'un agneau.
« Quand as-tu commencé ?
- Je sais pas... je m'entrainais quand je me suis sentis étrange... et j'ai tâché tous mes vêtements. C'est du sang, ça tâche pour l'éternité !
- Pas ce sang-là.
- Ah bon ?
- Je vais aller chercher ce qu'il te faut. »
Elle sortit puis revint après quelques minutes avec des vêtements de rechanges et des linges doux en cotons.
« Je vais pas me mettre ça entre les jambes, si ? s'enquit-elle, pas contente.
- Malheureusement, oui. Je vais t'aider.
- Maman ?
- Huum ?
- Est-ce qu'il va falloir que je dorme avec ça aussi ?
- Oui, jusqu'à ce que ça s'arrête. Et il faut aussi que tu changes les linges avant que ça ne devienne trop plein. Tu es chanceuse d'avoir une Maman qui t'explique tout ça. Quand j'ai commencé, fort heureusement, j'étais chez Grand-Mère Torogai. Mais Jiguro, lui, était un homme. Il n'y comprenait rien à tout ça. Grand-Mère m'a tout expliquée, mais j'avoue que c'était un peu gênant quand j'étais en voyage avec Jiguro. J'avais peur de tâcher mes vêtements et si on avait le choix, plusieurs femmes décideraient de ne pas avoir leurs mois. J'ai fini par m'y habituer, peu à peu.
- Mais... Jiguro était-il mal à l'aise ?
- Non. Il trouvait juste que j'étais beaucoup plus combattante quand je les avais (elle rit)... et devenais plus colérique également. Il n'était sévère qu'avec mes entraînements, sinon, il m'a élevée avec affection. Au début, de façon forcée, bien sûr, puis lentement, ça s'est développé. Tiens, essuie toi avec ça (elle lui donna une serviette) je vais t'aider à mettre les linges pour que tu sois confortable.
- J'ai honte...
- Tu n'as pas à l'être, même pas un peu ! Non, redresses-toi, lève la tête et sois fière d'être une femme ! Pas de honte, c'est normal et naturel. D'accord ?
- D'accord. (elle se leva et laissa sa mère lui mettre le linge)
- Ça me rappelle un poème. Un petit ver très court : "Quand la femme a ses règles, elle est purifiée, et devient femme d'un dieu". Tu peux donc te considérer comme la femme d'un dieu.
- Ah...
- Regarde-moi faire, il va falloir que tu apprennes à le faire seule à l'avenir.
- D'accord. »
Elle lui mit la ceinture et attacha de façon assez complexe le linge. À la fin, Alika se sentait mal à l'aise et avait l'impression d'être redevenue un bébé avec des langes. Balsa ramassa son linge souillé et décida de le nettoyer et de faire une brassée.
« Maman ?
- Oui ?
- ... j'ai mal au ventre et aux hanches...
- Va t'étendre, je vais aller te porter une bouillote d'eau chaude, ça aide beaucoup.
- D'accord. »
Et le soir venu, Nao qui avait pris l'habitude de dormir avec son aînée fut gentiment prié d'aller dormir avec ses parents, laissant la Oneesama seule. Le petit comprit bien que sa grande sœur était devenue grande, et que pour cette période qui aura lieu tous les mois, elle préférait dormir seule. Mais après tout, dormir avec Maman Balsa et Papa Tanda, c'était plutôt amusant et privilégié, il devait se l'avouer.
Et dès qu'Alika eut ses quinze ans, Nao ses sept ans et Motoko ses quatre ans – les trois dormaient ensembles – Tanda et Balsa, qui n'avaient rien d'autre à faire la nuit, conçurent un autre enfant, toujours sans prévenir, toujours étant un hasard. Cette fois-ci, il était convenu que ç'allait être leur dernier, en projet, mais que si jamais d'autres enfants venaient après cela, ils les prendraient pareils ! Il y avait seulement quelque chose qui n'était pas commun avec les grossesses précédentes que Balsa avait vécues. Alors que la plupart de ses enfants étaient relativement calmes, cette fois-ci, elle avait l'impression que son ventre était un champ de bataille. Son bébé bougeait tout le temps, jour et nuit, empêchant sa mère de se reposer convenablement. Elle n'avait qu'à observer son ventre pour analyser les mouvements qui se produisaient. Une nuit, collée contre son mari, celui-ci lui murmura :
« Balsa, arrête de bouger.
- Ce n'est pas moi... C'est le bébé...
- Ça bouge beaucoup en tout cas.
- En effet, je n'arrive pas à me reposer convenablement parce que ça bouge tout le temps !... Tanda, demande-lui d'arrêter de bouger, ça ne m'écoute pas là-dedans ! »
Il se redressa sur ses coudes, Balsa roula sur le dos et observa le ventre de sa femme. Ça bougeait bel et bien... et pas qu'un peu. Il remarqua également que son ventre était vraiment plus gros pour le mois qu'elle était rendue.
« Ce pourrait-il que tu sois enceinte de jumeaux ? lâcha-t-il d'un coup.
- Je crois que ça se pourrait fort bien...
- C'est très possible. Tu as dit que tu avais l'impression que ça se bagarrait dans ce ventre-là ?
- Tout le temps... Je reçois même des coups de pieds dans les côtes! Aie !... comme en ce moment ! »
Le Papa posa ses deux mains sur le ventre de la Maman et exerça une petite pression pour calmer les ardeurs. Instantanément, ça se calma d'un coup... un instant, jusqu'à ce que Tanda reçoive un coup de pied dans sa main droite et qu'il fasse une moue déçu. Balsa éclata instantanément d'un fou rire persécutant.
« Soit il ou elle est égoïste, soit t'es trop doux avec les enfants pour les chicaner.
- ... Je dirais qu'ils ont retenu de ton côté fougueux de guerrière, même Alika était calme si on la comparée à eux.
- Réessaye-toi, je veux vraiment dormir...
- D'accord, ma chérie. »
Et il réessaya de nouveau et chantonna une berceuse Yakue, l'oreille collé contre le ventre de sa bien-aimée. La pression qu'il exerça s'accompagna de celle de Balsa qui avait posé ses mains par-dessus les siennes. Enfin, ils se calmèrent pour de bon et elle dormit tranquillement pour quelques semaines avant son terme. Mais le jour, ils en profitaient pour se bagarrer, bouger et faire des tours à leurs sœurs et leur frère aînés quand ils caressaient le ventre de leur mère. Même à l'accouchement, ça n'avait pas été de tout repos, encore en pleine nuit, cette fois-ci, avec une nuit orageuse comme jamais le Nouvel Empire de Yogo n'avait vécu, et il y avait eu une légère complication que même Torogai-Shi voyait rarement : le premier des jumeaux naissait en siège. Alika tenta de contacter les esprits pour s'aider, et surtout, pour savoir quoi faire, car si la tête qui allait se montrer en dernier restait bloquée, ça aurait des conséquences désastreuses et pour sa mère et pour ses jumeaux.
« Bon... dit-elle en revenant. Maman, tu peux te placer à quatre pattes ?
- Oh ?
- Ce sont les esprits féminins qui m'ont renseignée. Fais-moi confiance, elles veillent sur toi.
- D'accord...
- Rentre dans ta bulle, on s'occupe de tout après. »
Alors Balsa s'oublia, la tête dans les jambes de Tanda et se concentra. Tout se passa correctement jusqu'à ce que la tête du petit frère, oui, un garçon, arrive. Alika n'osa pas tirer trop fort et tenta une manœuvre, guidée par les esprits féminins. Elle répéta à haute voix les informations à sa Grand-Mère.
« Le "truc" dans un accouchement par le siège consiste à fléchir la tête, expliqua-t-elle, car une tête en extension a du mal à sortir. Pour fléchir la tête, il faut trouver le visage du bébé, et appuyer sur les joues ou sur la bouche/le menton afin d'incliner la tête. Maman ? Ça va toujours ?
- Arrggghhh... Alika, parle-moi pas ! Fait juste sortir ton frère et ça urge !
- Désolée. Bon... »
Dans un moment de tension, autant pour les parents que pour la Grand-Mère et la grande sœur, et où Nao avait pris Motoko dans ses bras et était assis dans l'escalier, Alika réussit à faire sortir tranquillement la tête de son frère. Il bougeait mais n'arrivait pas à respirer. Alors elle couvrit sa petite bouche et son nez de la sienne et souffla doucement, avant de lui tapoter la poitrine et le dos. Le bébé ramena ses jambes proches de son corps et devint rouge en vagissant.
« Le voilà, soupira-t-elle en le passant entre les jambes de sa mère pour qu'elle le prenne. Place au second maintenant.
- Je sais pas ce que j'aurai fait sans toi, Alika, murmura Balsa en pleurant. D'accord, place au second, laisse-moi juste me replacer.
- Accroupie ?
- Oui, je suis confortable comme ça. »
Le second jumeau ne tarda pas à sortir, sortant la tête première. Le passage étant déjà fait, il passa sans difficulté. En les observant correctement, Tanda trouva que c'était deux copies conformes, donc, bébés identiques. Pour les différencier, ils se servirent du cordon ombilical. Ils appelèrent le premier bébé Karuna Yonsa, et le second, Jiguro Yonsa. Balsa avait choisi ces prénoms parce qu'elle trouvait qu'ils reflétaient bien l'amitié de son père défunt et de son père adoptif. Puisqu'il y avait deux bébés, la Maman devait bien sûr les allaiter, et au vu comment les deux étaient très gourmands et semblaient se faire compétition quand elle leur donnait les seins, elle avait presque peur d'en manquer. Mais ce ne fut pas le cas, fort heureusement.
Trois ans se succédèrent.
C'est donc ici que tout peut débuter. Nao était toujours le seul à avoir les yeux bleus, il avait dix ans et se sentait toujours à part. Il était une version miniature de Tanda au même âge. Même coiffure de cheveux, même teint Yakue et habits. Alika, âgée de dix-huit ans, le regardait souvent narquoisement et lui prenait le visage en disant :
« Moi j'ai toujours aimé tes yeux bleus. Tu es chanceux, si je le pouvais, je les volerais avec joie.
- Moi aussi ! ajouta la jeune Motoko, qui avait sept ans. Moi aussi !
- Ils me rendent différents de vous, avoua-t-il.
- Et mes yeux, moi ?! se vexa Grand-Mère Torogai. J'ai les yeux bleus aussi, et regarde ce que je sais faire ! Je peux voir les deux mondes de Sagu et Nayug, je suis chamane et grand-mère !
- On l'avait oubliée, effectivement, sortit Alika qui risqua de se prendre un regard réprobateur de sa Grand-Mère. Je t'aime Grand-Mère !
- Moi aussi, moi aussi ! répéta sa petite sœur.
- Peuh ! (Torogai entra à l'intérieur)
- Nao, reprit sa Oneesama. Tu as les yeux bleus, mais tout comme moi, tu vois les esprits et les auras. Mais en plus, toi, tu es nyctalope, tu vois dans le noir, et... tu as mémoire phénoménale alors que la mienne est poisson rouge.
- C'n'est pas vrai Ali-Oneesama.
- De quoi qui n'est pas vrai ?
- Que tu as une mémoire de poisson rouge. »
Il l'enlaça et Motoko*, âgée de six ans allant sur ses sept ans au mois de novembre, s'y mit aussi. Un bel après-midi d'été, Balsa faisait ses choses habituelles quand elle entendit Alika crier :
« Et qu'est-ce que le renard dit ?!
- Alika, qu'est-ce que tu fais ? se renseigna sa mère en la voyant, debout, sur une caisse de bois, devant ses frères jumeaux, Karuna et Jiguro et Motoko elle-même.
- Je chante une chanson !
- Que dit le renard, hum ?
- Yep !... Bon, faut que j'aille au bas-ougi ! J'ai mon rendez-vous !
- Avec qui ? voulut savoir sa mère.
- Oh ? Ça t'intéresse ?
- Bien sûr. La charmante rencontre avec un jeune homme ?
- Eh... oui, on peut dire. À bientôt ! »
Alika descendit, prit sa lance et partit en courant vers la forêt.
Voilou, concernant les naissances, je voulais simplement bien intégrer chacun des enfants de Balsa et Tanda et j'adore faire des variantes, c'est plutôt comique. Sachez que pour moi, puisqu'il y a peu de fanfics sur Moribito et également peu de personnages, je trouve important de bien intégrer un enfant (surtout si ses parents sont Balsa et Tanda justement) et ne pas sauter sa naissance comme « après deux heures, le bébé fut né », pour moi, c'est juste trop vague et pas très concret.
Le prénom Motoko donné au ''quatrième'' enfant de Balsa et Tanda, est une référence à « Motoko Kusanagi – Ghost in the Shell » parce que je trouve qu'elles se ressemblent vraiment beaucoup (Balsa et Motoko) et l'une vient du temps ancien et l'autre futuriste, donc j'ai bien pensé à un moment donné que Balsa pourrait être l'ancêtre de Motoko Kusanagi x) j'ai donc intégré cette théorie en fanfic. De plus, physiquement, dans cette fanfic, ma « Motoko » a la version de la Motoko Kusanagi de 1995, avec les cheveux noirs.
Je vous réserve encore pleins de surprise, héhé, et j'espère que mon futur imaginé pour nos deux personnages préférés ne vous ébranle pas trop et aussi, je vais essayer de ne pas trop me concentrer sur mes OCs, on va quand même retrouver Balsa et Tanda =3 Balsa a un peu changée, mais elle se doit bien d'être maternelle, si ? :3
Pour plus de dessin sur les personnages, lien ici: alika-chan . deviantart . com
