Bonjour tout le monde, voilà c'est la première fois que je traduis une histoire d'Ace Attorney. J'ai eu la chance de jouer récemment aux chef-d'oeuvres que sont Dual Destinies, Spirit of Justice et Ace Attorney Investigations alors j'ai cherché de bons fanfics à ce sujet. Et j'ai trouvé cette fanfic tout bonnement géniale alors je l'ai traduite. J'ai aimé cette fic parce que j'ai retrouvé l'esprit drôle et mystérieux qu'il y a dans les Ace Attorney et que l'auteur a très bien cerné le caractère des personnages. Même les personnages inventés sont intéressants. Le seul petit bémol serait qu'Apollo et Athena n'arrêtent pas de se chamailler mais franchement, c'est chercher la petite bête. Je tiens à vous prévenir que des sept Ace Attorney, je n'ai joué qu'aux deux premiers en français alors j'ai gardé la plupart des noms anglais – à part Hunter et Tektiv. Je poste deux chapitres d'un coup pour que tous nos héros entrent en piste mais après, ce sera un chapitre par semaine. Cette histoire comporte 32 chapitres et pas d'inquiétude, j'ai tout traduit alors, quoi qu'il arrive, l'histoire sera postée en entier. L'auteur a également écrit plusieurs autres fanfics qui se suivent dont une autre que je compte également traduire, ça fera une sorte de saga. Je vous préviendrai lorsque j'aurais tout traduit. Alors bonne lecture et dites-moi ce que vous en pensez:)

Hmph. Dire que j'aurais pu être tranquillement installé dans mon bureau à étudier des dossiers d'affaire au lieu de perdre mon temps ici. Benjamin Hunter était assis dans la Salle des Fêtes de l'Hotel Gatewater. Il balaya la pièce du regard. Parfois, être Chef Procureur peut être très ennuyant. Après tout, c'était bien sa haute position qui l'avait obligé à venir à cette soirée.

Un homme vint vers lui. Il portait un costume beige sur une chemise blanche, ornée d'un noeud papillon noir.

-Ah ! Monsieur Hunter ! Je suis ravi que vous ayez pu venir. Je craignais que vous ne puissiez vous joindre à nous.

-Je suis honoré d'avoir été invité, Monsieur Reece. Merci beaucoup. Ce n'est pas comme si j'avais vraiment eu le choix.

-David ! s'exclama une voix criarde.

Les deux hommes se tournèrent vers une femme portant une robe fourreau rouge un peu trop moulante, un long boa blanc sur ses épaules.

-Chéri ! Je t'ai cherché partout.

Cette femme... qu'est-ce qu'elle porte ? Ses yeux se posèrent soudainement sur Hunter et son parfum vint chatouiller les narines du Procureur. Oh ! Quel parfum capiteux ! On dirait qu'elle a vidé tout le flacon !

-Et qui est-ce ? demanda-t-elle en scrutant Hunter.

-C'est Benjamin Hunter. C'est le Chef Procureur et une de mes connaissances.

-Bonsoir, Monsieur le Chef Procureur Hunter. Je suis Lucrèce Reece. Merci d'être venu à la fête !

-Merci de m'avoir invité, répéta Hunter. Et je vous en prie, appelez-moi Hunter. Pas besoin du Chef Procureur.

-Très bien. Chéri ! Il y a quelqu'un que j'aimerais que tu rencontres. Viens !

Elle emmena son mari loin de Hunter avant de se tourner vers lui.

-Amusez-vous bien !

Hunter hocha la tête. Pas de problème. Il soupira et observa de nouveau les gens dans la salle. Ils étaient tous vêtus de manière formelle. Bien sûr, il portait son habituel ensemble avec sa cravate à jabot. Les invités discutaient entre eux. Les dîners d'affaires... quel perte de temps. Personne ne semble avoir de conversation intellectuelle. Ils ne parlent que de leurs travails.

En fait, ce n'était pas tout à fait vrai. La plupart parlaient de leurs vies. Du nombre de maisons qu'ils possédaient, du nombre de voitures qu'ils conduisaient, de ce que faisaient leurs enfants et des rumeurs qui couraient. Le comble de l'ironie pour Hunter, c'est que la majorité de ces personnes étaient plus âgées que lui : des quarantenaires, des cinquantenaires, voire plus.

Il n'y a pas une seule personne dans cette salle qui soit plus jeune que moi. C'est alors qu'il aperçut quelqu'un. Une jeune femme se tenait seule, de l'autre côté de la pièce. Elle détonne un peu dans cette pièce. Elle portait un haut bleu roi sur un pantalon gris et une blouse blanche. Ses bras étaient croisés sur sa poitrine. Elle m'est étrangement familière.

Sans s'en rendre compte, il s'approcha de la jeune femme. Elle jouait distraitement avec une mèche de ses cheveux noirs qui tombaient librement sur ses épaules. Elle semblait tellement perdue dans ses pensées que Hunter crut qu'elle ne l'avait même pas remarqué. Pourtant, à sa grande surprise, elle leva les yeux vers lui d'un air interrogatif.

-Excusez-moi ?

-Bonsoir.

Alors que Hunter était sur le point de continuer, Madame Reece vint l'interrompre.

-Serena, très chère ! Je suis tellement heureuse que vous ayez pu venir ! J'avais peur que vous ne puissiez pas vous libérer !

-Désolée, je suis en retard, s'excusa Serena en souriant. J'ai quitté le travail un peu tard.

-Ce n'est rien ! Oh attendez que je vous présente tous les deux ! Serena, voici Benjamin Hunter. Monsieur Hunter, je vous présente Serena Sterling.

Ce nom. J'ai déjà entendu ce nom-là quelque part.

-Bonsoir, ravi de faire votre connaissance, Mademoiselle Sterling.

-De même, Monsieur Hunter, répondit la jeune femme avec un sourire poli.

-Le Chef Procureur Hunter est... eh bien chef Procureur.

-Oui, j'ai déjà entendu parler de vous, Monsieur Hunter.

-Et Serena est médecin urgentiste. Elle est à la tête du département des urgences de l'hôpital local et c'est aussi...

-Je vous en prie, Madame Reece, pas la peine de parler de toutes ces broutilles, coupa Serena, visiblement très embarrassée en se tournant vers Monsieur Hunter. Je ne suis qu'un simple médecin. C'est tout.

Cette jeune femme est médecin ? Mais elle ne doit pas avoir plus de vingt-cinq ans ! Comment est-ce possible ?!

-Bon, et si vous discutiez tous les deux ? Je dois m'occuper de mes autres invités. D'accord, Serena ? Vous vous en chargez ? s'exclama Madame Reece en riant.

Alors qu'elle s'éloignait, ils purent l'entendre dire :

-Vous voulez entendre une bonne blague ?

Quelle femme indiscrète. Hunter reporta son attention sur la jeune femme.

-Alors vous êtes... médecin ? demanda-t-il d'un air sceptique.

-Oui. Et vous êtes Procureur.

-En effet. Je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer que vous me sembliez étrangement familière. Nous sommes-nous déjà rencontrés ?

-Je ne crois pas. Habituellement, je ne vais pas à ce genre de soirées.

-Moi non plus. Hum... j'ai l'impression de vous avoir déjà vu.

Elle réfléchit un moment avant d'avoir une idée.

-Vous... ne seriez pas ami avec Phoenix Wright, par hasard ?

-Si, pourquoi ? Wright connaît cette fille ?

-Eh bien, il a été mon avocat quand j'ai été impliquée dans une affaire de meurtre, il y a six mois.

Oh, c'est vrai. Je me souviens de cette affaire maintenant. J'étais tellement occupé avec l'affaire du Fantôme que j'ai laissé Monsieur Gavin se charger de l'inspection et du procès.

-Oui, je me souviens avoir lu très brièvement le rapport de cette affaire.

-Oui, Monsieur Wright m'avait dit qu'il était ami avec le Chef Procureur, au cas où quelque chose tournerait mal.

Wright ! Pensait-il vraiment que j'abuserais du pouvoir que m'octroie ma position pour pouvoir l'aider ainsi ?!

-Bien sûr, je lui ai dit que je ne voulais pas qu'il aille jusque-là. Ça aurait été mal de vous demander une chose pareille, surtout pour une parfaite étrangère.

Hum. En fait, cette fille est raisonnable. Bien plus que Wright. Mais est-elle vraiment médecin ?

-Je vois, alors qu'est-ce qui vous amène à cette soirée, Mademoiselle Sterling ?

-J'ai été invitée par Madame Reece. Ma position à l'hôpital m'obligeait à y aller. Monsieur et Madame Reece sont d'importants donateurs et ils sont suffisamment généreux pour ne pas demander beaucoup en retour. Chaque chef de département doit se rendre à une fête, certains plus que d'autres. Aujourd'hui, c'est mon tour. Je... j'avoue avoir tenté de refuser mais je n'ai pas pu. Et vous, Monsieur Hunter ?

-J'ai également été obligé de venir à cette fête, du fait de ma position. Monsieur Reece a été d'une grande aide pour le bureau du Procureur et je voulais lui montrer ma gratitude en venant à cette soirée. Mais je ne participe à ce genre de soirées, encore moins aux dîners d'affaires.

-Moi non plus.

Un silence vint s'installer entre eux. Ils se tinrent ainsi, mal à l'aise. On dirait que ce n'est pas une grande bavarde. Hunter remarqua que la jeune femme était de nouveau en train de jouer avec une mèche de cheveux.

Elle semble un peu trop jeune pour être médecin urgentiste. Il y a quelque chose qui cloche.

-Oh ! s'exclama la jeune femme en regardant Hunter, surprise, avant de détourner les yeux, enroulant une nouvelle fois une mèche autour de ses doigts. En fait...

Oh non ! Est-ce que j'ai parlé à voix haute ?! Peut-être que j'ai marmonné sans m'en rendre compte et qu'elle m'a entendu. Qu'est-il arrivé à mon aptitude aux réflexions intérieures ?! Wright doit déteindre sur moi.

Mais, alors qu'elle était sur le point d'expliquer ce fait, le téléphone de Serena émit un petit bip. En s'excusant, elle jeta un coup d'oeil à son portable tandis que Madame Reece revenait, flanquée de Monsieur Reece.

-Serena est là.

-Bonsoir, Mademoiselle Sterling. Quelque chose ne va pas ?

-Bonsoir, Monsieur Reece. Je suis navrée mais je viens de recevoir un message des urgences. Ils ont besoin de moi pour remplacer un autre docteur ce soir et prendre une garde aussi vite que possible, alors je dois partir immédiatement.

-Oh non ! J'allais vous présenter à tous les autres jeunes hommes présents !

Madame Reece semble très déçue mais ça ne semble pas être le cas de la jeune femme.

Serena cligna des yeux mais eut un sourire désolé.

-Euh... non, merci Madame Reece. Ce n'est pas nécessaire. Je suis vraiment désolée mais je ne peux pas rester. Veuillez m'excuser !

-Oh, ce n'est rien. Le devoir vous appelle, n'est-ce pas ? J'espère que vous pourrez bientôt venir à une autre soirée ! Bon courage, ma chère !

Le couple s'éloigna.

-J'ai été ravie de vous rencontrer, Monsieur Hunter. Au revoir.

-Moi de même, mademoiselle. Au revoir.

Serena lui jeta un étrange regard avant d'acquiesçer. Elle passa les portes et sortit.

Bon, si je n'étais pas le plus jeune invité ici, maintenant, je suis certain que c'est le cas. Hunter résista à la tentation de lever les yeux au ciel. La soirée va être longue.