Fandom : Kuroko no basuke
Titre : Par un dimanche enneigé
Disclaimer : Les personnages de Kuroko no basuke ne m'appartiennent pas et heureusement, sinon, les vestiaires se seraient transformés en lupanars ! Sinon et malgré le porte-monnaie vide de fin d'année, je ne fais pas d'argent avec cette fanfic
Rating : Hem… Enfin, M, quoi, parce que bon, hein…
Genre : En voilà une question qu'elle est bonne !
Pairings : Midorima x Takao (la base), Kuroko x Momoi (je voulais le faire, je l'ai fait)
Remerciements : Je remercie ma fidèle beta Riddikulus, pour sa relecture alors qu'elle est débordée par la préparation des fêtes de Noël… Je n'oublierai jamais ton sacrifice !
Précisions (au cas où) : je ne peux répondre directement aux reviewers anonymes. Sachez cependant, s'il y en a, que je reçois les commentaires avec grand plaisir, mais que si vous voulez papoter, il faudra s'inscrire !
Chapitre 1 : Dur, les révisions !
« Quatre-vingt-six sur cent. Humpf… Je pensais que tu valais mieux que cela en Sciences Physiques, tu me déçois, Takao, commenta Shintarô en rajustant sa monture sur son nez.
-Tu peux parler… Tu seras crédible lorsque tu auras compris que les modaux ne prennent pas de "s" à la troisième personne, rétorqua placidement l'interpellé.
-Quand bien même, je suis sûr d'avoir un meilleur score en Anglais que toi en Sciences Physiques.
-Pas de beaucoup. Tu te crois intelligent, Shin-chan, mais tu es encore loin de la perfection.
- Je travaille dur pour m'en rapprocher au maximum. Combien ?
-Quatre-vingt-neuf, lui dit Takao en lui rendant son papier. Il est quelle heure ?
-Seize heures vingt-cinq, répondit Midorima en levant la tête de la feuille donnée par Takao pour regarder son réveil. Nous avons tous les deux terminé dans le temps imparti. Nous avons même eu le temps de corriger, ajouta-t-il en remettant au brun sa copie.
-On est trop forts ! S'enthousiasma alors le possesseur de l'œil de faucon en se levant pour s'étirer longuement.
-Ne fanfaronne pas, ton score ne te le permet pas, le réprimanda sèchement le grand aux yeux sinople en imitant son camarade.
-Hein ? Tu es sérieux, Shin-chan ? T'es trop sévère ! Je te rappelle que pour avoir les examens de fin d'année, cinquante points suffisent à chaque QCM ! Geignit le plus petit des deux.
-Et alors ? Ce n'est pas une raison pour être partisan du moindre effort, comme toi.
-Je ne suis pas partisan du moindre effort ! Je bosse comme tout le monde et mes résultats sont plus que corrects !
-Mais tu pourrais avoir bien plus si tu t'en donnais la peine.
-Peut-être, mais si je n'ai pas besoin de trop forcer, je ne vois pas où est le mal à se la couler douce de temps en temps !
-Humpf… C'est en cela que toi et moi sommes opposés.
-Et bla, et bla et re-bla bla…
-Pfff… »
Pour les élèves de Shûtoku, comme pour tous les étudiants, la semaine était partagée entre l'école, les cours privés et les activités de club. Pour les membres de l'équipe de basketball du lycée, le samedi était en plus dévolu à l'entraînement sportif et à la préparation de matchs. Ce qui ne laissait que le dimanche à Midorima et Takao pour travailler et réviser en profondeur tout ce qu'ils avaient appris durant les cours. Depuis la fin de la Winter Cup, ils avaient décidé de passer cette dernière journée de la semaine chez l'un ou chez l'autre, pour revoir leurs leçons et préparer les examens de fin d'année en se faisant des QCM chronométrés.
Ce dimanche enneigé, digne d'un mois de Février, n'avait pas été une exception. Takao était arrivé chez son camarade de classe vers treize heures. Après s'être avancés en faisant tous leurs devoirs pour la semaine suivante, les deux adolescents avaient récupéré des feuilles de QCM sur Internet, les avaient imprimées et s'étaient donnés une heure pour en faire une chacune. Midorima avait choisi comme matière l'Anglais, où il n'était pas le plus à l'aise, contrairement à son bavard coéquipier qui lui, avait choisi les Sciences Physiques qu'il préférait aux Mathématiques. Puis une fois terminés, chacun avait remis sa feuille à l'autre afin de se faire corriger. Ou plutôt, subir des remontrances et des sermons en ce qui concernait Takao. Parce que bon, Shin-chan restait Shin-chan : autoritaire, rêche, ne tolérant pas la moindre faute même lorsque lui en faisait… Bref, Shin-chan, quoi…
« Je ne t'écoute pas ! Na-na-nère-euh ! Chantonnait Takao en se bouchant les oreilles comme un enfant de quatre ans.
-Takao ! Arrête de te moquer de moi !
-Ja-mais ! Répondit ce dernier en secouant la tête, avant de partir dans un vif éclat de rire et se reculer de quelques pas lorsqu'il vit Midorima s'approcher pour tenter de lui déboucher les oreilles.
-Arrête ça ! Ça suffit ! Ordonna-t-il en lui saisissant les bras pour le forcer à retirer ses mains de ses oreilles.
-Ah ! Shin-chan ! Je ne t'écouterai pas… quand même ! Lutta-t-il pour que ses doigts le protègent des remontrances sans fin de son coéquipier.
-Tu as quel âge ? Ragea ce dernier en se battant avec le brun, qui lui résistait âprement.
-J'en sais rien ! »
Voir Takao lui tirer la langue pour ponctuer sa réponse exaspéra le shooting guard de Shûtoku qui, de guerre lasse, leva les yeux au ciel et jeta finalement l'éponge en lâchant les bras de son partenaire, mais non sans lui avoir lancé un regard froid et condescendant, histoire de bien faire sentir au brun aux yeux bleus métallisés ce qu'il pensait de lui. Takao qui, comme d'habitude, n'en avait rien à battre de l'opinion de Shin-chan, décolla les mains de ses oreilles lorsqu'il estima être en sécurité. Satisfait d'avoir gagné cette manche face à ce coriace adversaire, il baissa sa garde; et se fit violemment tacler sur le côté, avec une rapidité que même son œil de faucon ne put suivre et en un éclair, il se retrouva sur le lit, écrasé par le corps ferme de Midorima.
« Tricheur ! Geignit le brun en battant des jambes pour se débarrasser de son geôlier, en vain.
-Là ! Maintenant, tu vas m'écouter… »
Malheureusement pour lui, le grand aux yeux verts eut à peine le temps d'ouvrir la bouche pour commencer ses leçons de morale que celle-ci se fit ravir sans crier gare, puis dévorer lentement, délicieusement.
En clair, il était plutôt mal parti…
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Cela faisait bien dix minutes que Kuroko était penché sur son cahier, séchant complètement sur un exercice de Mathématiques appartenant à un chapitre vu en classe juste avant le début de la Winter Cup… Donc que Kuroko n'avait pas du tout suivi, trop crevé par l'entraînement intensif de Rikô, secondée de son père. Mais ceci n'excusait pas cela : bientôt arrivaient les examens de fin d'année scolaire, et il se devait, non pas pour son image car une ombre telle que lui n'en avait pas, mais par simple habitude, maintenir le rang qui était le sien depuis toujours : milieu de classe, ni particulièrement bon, ni trop mauvais non plus. Ce statut d'élève banal à en pleurer lui convenait parfaitement. Mais pas question de s'endormir sur ses lauriers, d'autant plus qu'il se savait avoir des lacunes dans les matières scientifiques et domestiques… Sans compter le sport… Quelle ironie pour le vainqueur de la Winter Cup de Basketball…
En soupirant intérieurement, le joueur fantôme de Seirin se saisit de son téléphone portable, posé sagement à un coin de son bureau et rechercha parmi ses contacts le nom de Momoi-san. Il jeta distraitement un œil en arrière et vit que son compagnon animal, Numéro Deux, s'était assoupi sur les couvertures de son lit, ce qui le déprima encore plus. Qu'il aurait aimé mener cette vie de chien sans souci, à savoir: nourriture, OK. Sommeil, OK. Amusement, OK. Glandouille, OK…
Enfin, d'un autre côté, Kuroko songea que s'il avait bel et bien été un chien, jamais, ô grand jamais, il n'aurait pu rencontrer Kagami-kun, qui en avait une phobie notoire. Alors tout compte fait, ce n'était pas plus mal qu'il soit né en tant qu'être humain, dans une famille Japonaise parfaitement ordinaire, à son image. Même si cela signifiait également que tous les trois mois, il devait se farcir les examens de fin de trimestre qui le saoulaient…
Mollement, il tourna de nouveau son attention sur son téléphone et envoya un message à Momoi-san en ces termes :
« Soit une section de cône par un plan. Pour déterminer la section, tu passes nécessairement par une mise en équation ? »
Sûr et certain qu'elle, elle savait… Déjà, qu'est-ce qu'elle ignorait ? Vaste question…
En attendant la réponse à ses interrogations mathématiques, Tetsuya se pencha de nouveau sur son cahier et relut une nouvelle fois l'énoncé de l'exercice et les hypothèses présentées. Il commença à les représenter sous forme de schémas sur une feuille de brouillon. Tout à son étude, il n'entendit pas la porte de sa chambre, à laquelle il donnait le dos puisqu'assis à son bureau, qui s'ouvrit discrètement. Un pied, puis deux, cachés dans des chaussons silencieux, foulèrent à son insu le sol de sa chambre.
« Tout dépend si on te donne les éléments permettant de faire cette mise en équation… Répondit une voix douce, riante et définitivement féminine qui le fit se retourner brutalement.
-Sa… Momoi-san ! Depuis quand es-tu là ?
-Hé ! Hé ! Minauda-t-elle quelques instants. Je viens d'arriver ! Précisa-t-elle finalement en se jetant sur lui, accompagnée de son traditionnel "Tetsu-kun !".
-Doucement, tu vas me renverser », la raisonna Kuroko en la détachant de lui pour qu'elle se tienne debout.
Il se leva pour la saluer proprement et en profita pour la détailler des pieds à la tête : comme à son habitude, elle était mignonne à croquer, avec ses longs cheveux roses ramenée en une queue de cheval qui lui tombait sur les épaules, couvertes par un épais pull en laine rouge et rose. Elle portait une jupe en jean lui arrivant à mi-cuisses, un collant opaque rouge et les pantoufles destinées aux invités des Kuroko.
« Tu es resplendissante, comme toujours, la complimenta finalement le lycéen de Seirin, de son air, comme toujours lui aussi, monotone.
-Merci beaucoup, Tetsu-kun !
-Mais comme tu peux le constater, je ne suis pas encore prêt pour notre rendez-vous, lui fit-il remarquer en se rasseyant sur sa chaise, l'invitant à se poser sur son lit. Interdiction de sortir tant que les révisions d'aujourd'hui ne sont pas terminées.
-Alors donne-le-moi, comme cela, ce sera vite expédié !
-Ce sont des révisions, Momoi-san. Cela n'aurait aucun sens que je les confie à quelqu'un d'autre. En revanche…
-Tu veux que je t'aide ? Compléta la jeune fille en se levant pour venir se scotcher à lui, par derrière.
-Là, ce ne serait pas de refus… Moi et les Mathématiques… » Soupira Kuroko.
Satsuki fit basculer son attention du visage de son cher Tetsu-kun, de trois-quarts, vers le cahier posé sur le bureau.
« C'est celui-là ? Demanda-t-elle en pointant du doigt le dernier des exercices de la page de droite, dont le numéro avait été entouré au crayon.
-Mmm…
-De la géométrie, donc… C'est marrant que tu n'y arrives pas, c'est pourtant de la simple représentation dans l'espace, comme au basket, quand tu étudies la position de tes alliés et adversaires ! Les Maths, tu les retrouves partout, j'utilise bien les statistiques pour entraîner mes joueurs !
-Je ne suis pas manager. Et surtout, je n'ai pas la moitié de ton cerveau.
-Bien sûr que si ! Et tu as bien d'autres qualités, plus craquantes les unes que les autres ! »
Cra… Craquantes ?
Kuroko tiqua à l'emploi de ce dernier adjectif, mais sachant à qui il avait à faire, il préféra passer outre et resta parfaitement neutre sous la pression des bras de la lycéenne qui l'enserrèrent de nouveau très fort tandis qu'elle l'étreignait. Ou plutôt, l'étouffait en le plaquant contre le dossier de son siège…