Hellow ! :)
Titre : Coup de foudre au milieu des flammes.
Disclaimer : Les personnages appartiennent à ce cher Fujimaki Tadatoshi, qui nous a fait rêvés pendant quelques années avec cet univers de basket, d'amitié et de rivalité.
Genre : Romance, Friendship, General, Humour...
Pairing : Aomine/Kise, Kagami/Kuroko (implicite).
Rating : K+.
Note : Voici un nouveau petit OS, sur lequel j'ai travaillé aujourd'hui. Comme en ce moment, il se trouve que je me sens motivée, je suis plutôt productive ;). Et comme c'était dans mon dossier de projet, j'en ai profité pour finalement l'écrire. J'espère qu'il vous plaira, dans tous les cas !
Bonne lecture !
Coup de foudre au milieu des flammes :
Aomine Daiki, jeune homme aux cheveux et yeux bleus-foncé, à la peau bronzée, âgé de vingt-cinq ans, policier depuis trois ans, était de garde ce soir-là. Un appel arriva tout à coup et un autre de ses collègues, assis à son bureau, attrapa le téléphone, mangeant un morceau, vu qu'il était temps de dîner. Aomine attendait toujours de terminer pour manger, mais certains de ses collègues, plus à leur aise que lui ne prenaient pas cette peine. Son collègue en question s'appelait Akagami Sora. Il avait quelques années d'expérience de plus qu'Aomine, mais sur son travail, ça ne s'en ressentait pas forcément, vu que le plus jeune tentait toujours de faire de son mieux. Ironiquement, ça n'avait jamais vraiment été le cas pendant ses années d'école, à part lorsqu'il jouait au basket.
Sora répondit donc au téléphone, avalant son morceau de nourriture.
-Central de Tokyo ouest, que puis-je pour vous ? Demanda-t-il.
-Il y a le feu à la résidence étudiante, s'exclama une personne totalement paniquée.
Sora se redressa d'un bond sur sa chaise, prenant son air le plus sérieux et Aomine s'approcha derechef.
-Pouvez-vous me donner votre nom, s'il vous plaît ?
-Junichirou Kiri, répondit la jeune femme, toujours en panique. Dépêchez-vous, s'il vous plaît !
-Est-ce que les pompiers ont été appelé, mademoiselle ? S'enquit-il encore.
-Oui, mon voisin est en train de les appeler, en ce moment même.
-Bien, alors on vous envoie une patrouille. Elle sera là dans moins de dix minutes.
Sur ces derniers mots, il raccrocha, regarda Aomine, qui prit ses clefs de voiture et se dirigea sans l'attendre vers la voiture correspondante. Sora prévint deux autres collègues et les trois jeunes gens se dépêchèrent de rejoindre Aomine, qui avait déjà mis le contact, pianotant impatiemment sur le volant. Ils s'installèrent rapidement dans la voiture et n'attendant même pas qu'ils aient terminé de s'attacher, le bleuté enclencha la première.
Ils roulèrent le plus vite qu'ils purent, sans dépasser trop les limitations de vitesse, toute sirène dehors et arrivèrent bientôt sur place. Aomine se gara et après avoir arrêté la voiture, se détacha rapidement et sortit du véhicule, ses collègues faisant de même. Ils se rendirent près du bâtiment en flammes, que les pompiers, déjà arrivés sur place tentaient d'éteindre, à la lance à incendie, pendant que d'autres entraient et sortaient avec de nouvelles victimes toussotant sous le bras et commencèrent à poser un bandeau de sécurité, -emmené par l'un des collègues d'Aomine- pour délimiter la zone.
Les pompiers sortirent une dernière fois par la porte du bâtiment et Aomine ne pouvait que constater l'ampleur des dégâts. De la fumée sortait de partout, des flammes si chaudes qu'aucune personne saine d'esprit voudrait s'approcher étaient visibles à chaque étage -le plus noirci étant le troisième, celui du milieu, montrant que le départ de flammes avait dû être à cet endroit. Des gens, vêtus de pyjama, ayant eu le temps ou non d'emporter certaines de leurs affaires étaient en panique, derrière le bandeau de sécurité et certains étaient même en pleurs, réconfortés par d'autres. Et évidemment, il y avait des personnes, curieuses, comme dans chaque situation dangereuse, qui s'approchaient pour voir l'ampleur du carnage, ne se préoccupant pas du fait que des personnes venaient de perdre leurs habitations.
Soudain, Aomine vit du coin de l'œil un jeune homme, plus petit que lui de plusieurs centimètres, brun aux reflets un peu bleuté, les cheveux plutôt courts et les yeux bleus se ruer vers le bâtiment en flammes, essayant de passer la barrière de sécurité. Ses collègues, occupés à parler avec les pompiers qui s'occupaient des personnes sorties du bâtiment, n'avaient rien remarqué, alors il se précipita vers lui.
-Monsieur ! L'apostropha-t-il, l'attrapant fermement par le bras. Vous ne pouvez pas entrer, c'est trop dangereux !
-Mais, je dois y aller ! S'écria l'autre jeune homme, complètement terrifié. Mon colocataire est resté à l'intérieur, regardez !
Et sur ce, il lui montra son téléphone, sur lequel était écrit « A l'aide, Kasamatsu-senpai, il y a le feu, je ne peux pas sortir ! ». Aomine écarquilla les yeux.
-Il est blessé, il n'a pas pu sortir tout seul, je dois aller l'aider !
-Restez ici, je vais y aller, répondit Aomine, lâchant le bras de Kasamatsu. Où est-il exactement ?
-Au premier étage, sur la droite, lui dit Kasamatsu, retournant derrière le bandeau, pendant qu'Aomine se ruait à l'intérieur du bâtiment.
Il se protégea la bouche comme il put, sentant la chaleur si désagréable pénétrée ses vêtements. N'en tenant pas compte, il monta au première étage, heureusement que les étages étaient en quinconce, de sorte qu'il n'avait qu'une volée d'escaliers à monter. Il se dirigea vers la droite, sentant encore plus de chaleur et de fumée s'infiltrer sur et en lui.
Il ouvrit la porte à la volée, remerciant tous les dieux qu'il connaissait que celle-ci n'ait pas été verrouillée et se précipita à l'intérieur de l'appartement. Dedans, seule la fumée avait pénétré, mais elle était assez dense pour que quiconque l'ait inhalée trop longtemps se soit évanoui ou pire... Il chercha comme il put et trouva vite ce qu'il cherchait. Apparemment, le jeune homme avait quand même essayé de se sauver, vu qu'il était arrivé près de la porte d'entrée, mais, en se penchant vers lui, Aomine vit qu'il avait un plâtre à la jambe et se douta qu'il n'avait pas pu faire grand-chose de plus. Le jeune homme semblait évanoui, mais Aomine n'avait aucun moyen de s'en assurer pour le moment. Il l'attrapa dans ses bras, en jeune mariée, pour ne pas le blesser et courut en sens inverse, l'adrénaline aidant, il ne sentait plus vraiment ni la chaleur, ni la fumée s'infiltrant insidieusement dans ses poumons et sa course, même avec le poids du jeune homme en plus, se fit plus rapide.
Il sortit du bâtiment, dont les flammes avaient presque été éteintes dans les étages supérieurs, grâce à l'absence de vent en cette soirée et se dirigea le plus rapidement possible vers une ambulance. Evidemment, Kasamatsu se précipita vers eux au moment où ils passèrent le bandeau de sécurité.
-Kise ? Kise, tu m'entends ? S'exclamait-il, encore et encore, une main secouant l'épaule du blond.
Le jeune homme en question entre-ouvrit les yeux et la première chose qu'il vit fut une plaque, au nom de l'officier, puis il leva son visage et tomba dans deux billes bleues foncé, avant de s'évanouir de nouveau. Aomine avait sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine face aux perles ambrées du jeune homme dans ses bras et il le déposa avec le plus de délicatesse possible sur un brancard.
Une femme pompier s'approcha rapidement et mit un masque d'oxygène sur le visage du blond et en tendit un autre au bleuté, qui n'en fut guère surpris. D'ailleurs, il ne fut pas plus surpris du regard noir que lui lança la jeune femme pompier. Il savait que c'était stupide de se jeter ainsi dans les flammes et son ami Kagami, un pompier également, ne manquerait pas de le lui rappeler quand il le verrait, puisqu'il faisait partie de l'intervention, mais était toujours occupé avec la lance, à éteindre l'incendie. Aomine se tourna rapidement vers lui et put le voir en plein travail, concentré comme peu souvent. Le rouge, sentant certainement son regard, se tourna vers lui et lui envoya un regard noir, menace d'une remontrance prochaine. Le bleuté fronça les sourcils et détourna la tête pour poser ses yeux sur le blond, de nouveau.
Le jeune homme qu'il venait de sauver était toujours dans les vapes, mais semblait aller bien. La jeune femme pompier l'avait examiné, commençant par sa gorge et avait hoché positivement la tête, apparemment satisfaite. Kasamatsu était toujours près de son ami, assis dans l'ambulance.
-Officier Aomine, s'exclama la femme pompier, après avoir terminé son auscultation avec minutie. Vous êtes conscient d'avoir été totalement stupide ?! Vous auriez pu vous blesser ou pire et on aurait eu deux victimes au lieu d'une seule !
-Peut-être, rétorqua le jeune homme, enlevant le masque, pour lui répondre. Mais je vais bien et le jeune homme va bien, donc, au final, vous n'avez aucune victime.
Il remit le masque, inspirant de l'oxygène.
-C'est parce que vous avez été plus que chanceux !
-Je sais, je sais. Je suis désolé. Et vous êtes consciente, vous, que tout ce que vous me dites me sera également redit par Kagami, n'est-ce pas ? Répondit-il, enlevant son masque une nouvelle fois, avant de le remettre quand il eut terminé de parler.
-Je m'en doute, répondit-elle, se calmant légèrement. Enfin, il n'en reste pas moins qu'à l'avenir, vous ne devrez plus jamais faire ça !
-Bien, bien !
Elle partit vers ses collègues, alors que le feu s'éteignait peu à peu. Certaines ambulances étaient déjà en route vers l'hôpital et celle de Kise n'allait certainement pas tarder non plus. Il se tourna de nouveau vers le blond quand il sentit quelqu'un lui agripper la manche. Il tomba de nouveau dans des perles d'ambre et il s'approcha du blond, qui tentait de lui parler sans enlever le masque à oxygène.
-Mer... Merci, Ao... Aomine...-san, lui murmura-t-il.
-Vous n'avez pas à me remercier, Kise-san, lui répondit Aomine, retirant son propre masque.
-Si, vous... m'avez... sauvé... la vie, continua le blond, sur le même ton faible.
-C'est mon métier.
-Mer... ci quand... même, reprit Kise, avant de s'endormir d'épuisement.
Peu de temps après, l'arrière de l'ambulance fut fermée, après que deux pompiers soient montés et ils se dirigèrent vers l'hôpital. Le feu était finalement éteint, mais la zone restant dangereuse, le bandeau demeura. Sora s'approcha de son collègue, toujours inhalant de l'oxygène grâce à son masque, le regard sévère, quoiqu'un brin amusé.
-Alors, j'ai entendu dire que tu avais joué les héros ?
-Un gars est arrivé, prêt à courir dans les flammes pour sauver son coloc', alors j'ai proposé d'y aller à sa place et j'ai sorti le coloc' en question du bâtiment, c'est tout.
-Et c'est « ça » qu'on appelle jouer les héros, Aomine, soupira Sora. On devrait t'emmener à l'hôpital pour observation, juste au cas où.
-Ça va, j'ai un masque déjà, non ? Rétorqua Aomine, agacé.
-Peut-être, mais ça ne fait pas tout. Allez, monte dans la voiture, je t'emmène et je reviens ici pour boucler le dossier.
Aomine soupira, dépité et agacé, mais ne pouvant s'y soustraire, il se dirigea vers la voiture. En chemin, il vit Kagami se précipiter vers lui, clairement énervé et le bleuté soupira encore.
-Non mais, comment peut-on être aussi idiot ! S'écria Kagami.
-Oh, ça va, Bakagami, ce n'est pas comme si j'étais blessé ou pire, répliqua Aomine. Je vais bien.
-Et s'il t'était arrivé quelque chose de grave, hein ? Qu'est-ce que j'aurais pu dire à Tetsuya et à Momoi ?! Tu es tellement inconscient !
-Oh, ça va, j'te dis, du calme !
-Argh, tu m'énerves ! Tu ne vois même pas...
-Eh, je sais ce que j'ai fait et je sais que ce n'était pas la meilleure des solutions, mais, tu me connais, parfois, je ne réfléchis pas, j'y vais, le coupa Aomine. Et aujourd'hui était l'une de ces fois. Maintenant, ça fait trois fois qu'on me sermonne et je pense recevoir encore un sermon du bureau, alors, s'il te plaît, stop !
Sur ces derniers mots, il se dirigea, furibond vers la voiture, déjà allumée, Sora au volant. Il s'installa côté passager et à peine eut-il mis sa ceinture, que Sora se mit en route en direction de l'hôpital. Dans la voiture, tout était silencieux, si ce n'est la radio allumée, qui les prévenait de l'avancée des opérations. Ils arrivèrent à l'hôpital et Aomine sortit, se dirigeant vers l'entrée, alors que son collègue remettait les gaz et repartait de là où il venait. Le bleuté secoua la tête, désabusé et se rendit à l'accueil. Il expliqua la situation et la secrétaire lui demanda ses papiers, avant de lui dire de patienter un moment dans la salle d'attente.
Quand il y arriva, il y avait déjà quelques personnes, deux étaient clairement blessées : un enfant pleurait en tenant son bras gauche dans sa main droite, alors que sa mère, angoissée, tentait de le réconforter; une jeune adolescente avait, elle une plaie qui saignait plutôt abondamment à travers la compresse qu'elle tenait fermement dessus. Contrairement à l'enfant, elle retenait ses larmes et ses parents étaient stoïques. Non pas impassibles, puisqu'Aomine pouvait clairement voir leurs yeux angoissés regarder la blessure et le visage plutôt pâle de leur fille tous les trente secondes. Une autre personne encore se tenait le ventre en gémissant de douleur, seule. Et d'autres attendaient certainement des patients, assis tranquillement dans la salle d'attente, un magazine et/ou un gobelet fumant à la main.
Il attendit son tour, impatient de pouvoir se faire examiner pour sortir au plus vite, quand il vit Kasamatsu arriver, se dirigeant vers le distributeur de boissons chaudes. Le jeune homme le vit aussi et s'approcha de lui, s'installant à ses côtés.
-Merci pour ce que vous avez fait, lui dit-il, épuisé.
-Il n'y a pas de quoi, comme je l'ai dit à votre ami tout à l'heure, je n'ai fait que mon travail, répondit Aomine, ayant enlevé son masque depuis son arrivée aux urgences, pour le poser sur ses genoux.
-Pas vraiment, vous êtes policier, pas pompier.
-C'est vrai et c'est pour ça que j'ai eu pas mal de remontrances déjà, mais bon, sauver des vies, c'est quand même mon métier, précisa Aomine.
-Si vous le dites... Alors, que faites-vous ici ?
-J'ai été forcé de venir pour me faire ausculter, au cas où, grogna le bleuté.
Kasamatsu ne sut pas s'il devait être amusé par cette réaction ou désolé, tout au contraire, puisque c'était de sa faute si le jeune homme se retrouvait ici. Au final, il s'excusa et se leva, deux gobelets refroidissant peu à peu dans les mains.
-Vous allez voir votre ami ? S'enquit Aomine, curieux, sentant son cœur bondir de nouveau dans sa poitrine à cette simple pensée.
-Oui, il s'est réveillé, mais il est épuisé, alors il m'a demandé un cappuccino, pour se remettre un peu de ses émotions, répondit Kasamatsu, souriant légèrement. Il a aussi dit qu'il aimerait vous revoir, pour vous remercier comme il se doit.
Aomine eut le cœur qui battit à tout rompre en entendant ça et pensant à toutes les choses que Kise pourrait faire pour le remercier : à commencer par un long baiser, mais ne s'arrêtant pas là. Il se racla la gorge, mal à l'aise, sentant son pantalon devenir légèrement plus serré à toutes les pensées peu catholiques qu'il avait. D'ailleurs, il se demandait comment il pouvait être attiré par un homme, d'autant plus qu'il ne le connaissait pas, en toute honnêteté. Il avait été attiré par lui dès la seconde où il l'avait réellement vu, en sortant du bâtiment, quand la fumée n'obstruait plus sa vue et avait senti comme une décharge électrique quand leurs yeux s'étaient croisés pour la première fois.
Aomine n'avait jamais été amoureux. Il avait eu des aventures de-ci, de-là, couchant avec certaines et sortant seulement avec d'autres. Mais jamais il n'avait ressenti ce qu'il venait de ressentir, ce soir-là, pour ce jeune homme blond, prisonnier des flammes et de la fumée. Il sortit de ses pensées quand Kasamatsu se racla la gorge, montrant que ça faisait un moment qu'il n'avait pas parlé.
-Oh, eh bien...
Il tenta de se rappeler ce qu'avait dit Kasamatsu en dernier et ses yeux s'illuminèrent quand il s'en souvint.
-J'irai le voir dès que je pourrais et on verra ça ensemble, même s'il n'a vraiment pas à me remercier, continua Aomine.
-Kise est têtu, donc, je pense que, que vous le vouliez ou non, il vous remerciera d'une manière ou d'une autre, sourit l'autre jeune homme. A plus tard et soignez-vous bien.
-Hum... Merci.
Kasamatsu retourna voir Kise et Aomine soupira, se disant qu'il aimerait bien aller le voir, lui aussi, mais il était obligé d'attendre dans cette salle, que le médecin vienne l'ausculter... Il dût patienter encore une bonne demi-heure, quand enfin, ce fut son tour. L'interne qui l'ausculta n'en eut pas pour longtemps et lui dit de se ménager pendant quelques jours, mais que tout semblait en ordre et qu'il pouvait sortir quand il voulait. Il le remercia, avant de lui demander s'il savait où était la chambre de Kise-san, arrivé aux urgences avec les autres victimes de l'incendie. L'interne réfléchit un instant, puis attrapa son téléphone professionnel et téléphona à un autre médecin, qui lui indiqua ce qu'il voulait savoir et il raccrocha après l'avoir remercié.
-Il a été placé dans une chambre des urgences, pour cette nuit. Il est au bout du couloir, sur votre droite, au revoir, ajouta-t-il, sortant pour s'occuper d'autres patients.
Aomine suivit la direction indiquée et trouva les deux jeunes hommes dans la chambre du blond, discutant à voix basse. Il se racla la gorge et tous les deux se tournèrent vers lui. Le blond rougit, Aomine sentant un désir fou de l'embrasser monter en lui, à cette vision. Il ne put s'empêcher un sourire en coin dragueur. Après tout, bien qu'il soit toujours vêtu de son uniforme, techniquement, il n'était plus de service, alors il pouvait faire ce qu'il voulait et ce qu'il voulait, en cet instant, c'est que ce blondinet devienne sien.
L'autre jeune homme dans la pièce sentit bien la tension électrique monter d'un cran dans la pièce et s'excusa, disant qu'il avait besoin de prendre l'air. Aomine s'approcha et prit sa place, sur la chaise à côté du lit de Kise et regarda le blond dans ses yeux ambrés.
-Alors, comment allez-vous ? Demanda-t-il, d'une voix légèrement sensuelle, faisant rougir Kise davantage.
-Ça... ça peut aller. Ils me gardent en observation cette nuit, mais je ne devrais avoir aucune séquelle, grâce à vous, sourit le blondinet.
-Vous pouvez me tutoyer, je ne suis plus de service, pour cette nuit, sourit Aomine en coin.
-Si vous... je veux dire toi aussi, tu me tutoies, répliqua Kise, faisant rire le bleuté, face à son audace, alors que ses joues étaient toujours rouges.
-D'accord, répondit-il. Alors, Kasamatsu-san m'a dit que tu voulais me remercier comme il se doit, dit-il, insistant sur la marque de tutoiement, amusant Kise.
-En effet, répondit le blond. Je trouve ça légitime. Et comme tu n'es plus en service, je peux te demander si tu veux aller dîner, un de ces soirs ?
Aomine était amusé, voyant que malgré son ton désinvolte, ses joues devenaient de plus en plus pivoine. Il fit mine de réfléchir, marmonnant « hum... », mettant le blond clairement mal à l'aise. Kise se tortillait presque dans son lit, attendant la réponse impatiemment. Aomine finit par rire, en voyant son visage commençant à se décomposer.
-C'est d'accord, mais d'abord, remets-toi, je n'aimerais pas que tu t'écroules pendant notre dîner, lui dit-il, lui offrant un clin d'œil. Je vais te donner mon numéro et ensuite, je te laisserai te reposer.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Ils échangèrent leurs numéros de portable -bien sûr, Aomine donna le numéro de son portable personnel- et après s'être salués, Aomine rentra d'abord au poste, chercher ses affaires et constata que ses collègues n'étaient toujours pas revenus et rentra chez lui. Il entendit son portable sonner tout à coup et le sortit de sa poche pour voir qu'il avait un nouveau texto de Kise. Il sourit légèrement et ouvrit le message, alors qu'il sentit quelque chose se frotter sur sa cheville. Il baissa la tête un instant et sourit à son chat Shiro, qui, comme son nom l'indiquait était tout blanc, avant de lire le texto, qui disait simplement :
« Bonne nuit, monsieur l'officier. »
Il sourit en coin et répondit :
« Bonne nuit, ma chère demoiselle en détresse. »
La réponse ne se fit pas attendre et il ne put s'empêcher de rire franchement :
« Je ne te permets pas ! J'étais peut-être en détresse, mais je suis loin d'être une demoiselle ! »
« Ah vraiment ?! Pourtant ton visage de porcelaine, tes longs cils et tes longues jambes pourraient induire tout le monde en erreur... »
« Tu penses vraiment que je suis une femme ? C'est pour ça que tu as accepté mon invitation ? Non, parce que, je ne veux pas t'induire en erreur, je suis bel et bien un homme... »
« Je le sais, Baka, je plaisantais ! Je voulais simplement te taquiner. Allez, bonne nuit et dors bien. »
« Okay. Toi aussi, dors bien. »
Aomine sourit doucement, se demandant encore une fois comment il avait pu tomber si vite sous le charme de ce blondinet et se sentir si à l'aise pour le taquiner presque aussitôt. C'était fou, mais semblait tellement naturel. Il secoua la tête, préférant ne plus se poser de questions et se baissa quand les frottements se firent plus insistants contre sa cheville et que des miaulements commencèrent à se faire entendre. Il caressa la tête de Shiro, avant de le prendre dans ses bras, le mettant à hauteur de ses yeux et de le regarder.
-Alors, boule de poils, je t'ai manqué ?
Il eut droit à des ronronnements comme seule réponse et il sourit, avant de se diriger vers la cuisine, où il ajouta quelques croquettes dans la gamelle déjà presque à demi-pleine de son chat. Shiro se dirigea vers la gamelle rapidement, ronronnant toujours et commença son repas, alors qu'Aomine secouait encore une fois la tête. Il se prit quelque chose de rapide à manger, prit une douche et alla se coucher, portant seulement un boxer. Après tout, la soirée avait été chargée en émotions.
Les jours suivants, Kise et Aomine se parlaient aussi souvent qu'ils le pouvaient, par textos ou par téléphone, pour entendre la voix de l'autre. Ils commençaient à être de plus en plus attachés l'un à l'autre, au fur et à mesure qu'ils apprirent à se connaître. Le bleuté demanda au blondinet où lui et son colocataire allaient dormir, le temps d'être relogés par l'université et il lui répondit que sa plus grande sœur Hideko l'avait accueilli, alors que Kasamatsu faisait l'allée-retour entre Kanagawa et Tokyo chaque matin et chaque soir, pour le moment, vu qu'il était retourné chez ses parents.
Ils parlèrent de leur vie privée, de leur enfance et dès que Kise fut finalement sur pieds, sans béquilles, ni plâtre, ils se retrouvèrent pour dîner. Ça faisait ainsi plusieurs semaines qu'ils ne s'étaient plus vus et quand ils se retrouvèrent face à face, Aomine ne put tenir et l'attira à lui afin de lui donner le baiser qu'il voulait lui donner depuis le soir de leur première rencontre. Kise répondit avec passion, entourant les épaules du bleuté de ses bras, alors que ceux d'Aomine étaient déjà autour de sa taille.
Quand ils se séparèrent, Aomine posa son front sur le sien.
-Salut, toi, lui murmura-t-il. Ça fait plaisir de te voir sur tes deux jambes.
-Hey, répondit Kise, souriant doucement. Et ça fait plaisir de pouvoir me déplacer de nouveau sur mes deux jambes.
Ils se sourirent encore une fois, avant de s'installer à table, Aomine tirant la chaise pour Kise, avec un sourire en coin, le taquinant, alors que Kise gonfla les joues, mais s'assit quand même, amusant le bleuté, qui s'installa en face de lui. Un serveur vint prendre leur commande et bientôt, une conversation s'engagea. Il semblait qu'ils ne soient jamais en manque de mots en face de l'autre, comme s'ils ne ressentaient aucun gêne, qu'ils se connaissaient depuis toujours. Aomine avait d'ailleurs souligné ce fait et Kise avait écarquillé les yeux en disant qu'il ressentait la même chose.
Leurs plats arrivèrent et ils dînèrent joyeusement, parlant toujours de tout et de rien. Quand le repas fut terminé, Kise voulut payer, mais Aomine lui répondit qu'il avait déjà demandé à ce que ce soit mis sur sa note, surprenant le blond.
-Mais, j'avais dit que c'était pour te remercier, lui dit-il.
-Tu as dit que tu me remercierai comme il se devait, pas que ça serait obligatoirement un dîner, répondit Aomine, souriant en coin.
-Oh ? Répliqua Kise, se redressant sur sa chaise et lui souriant de la même manière, les joues roses. Et qu'avais-tu en tête, alors ?
Aomine ne répondit qu'en lui prenant la main et l'emmenant vers la sortie. Il l'emmena ensuite à son appartement et, à peine rentré, l'embrassa à pleine bouche.
-A peu près ça, murmura-t-il contre ses lèvres.
-C'est tout ? S'enquit Kise, tout aussi doucement.
-Non, ce n'est que le commencement. Je compte bien te garder longtemps et faire en sorte que tu me remercies encore et encore et encore avec nombre de baisers et plus si affinité, murmura-t-il encore, toujours tout contre les lèvres du blond, les embrassant entre chaque mot.
C'est ainsi que Kise passa sa première nuit dans les bras d'Aomine, Shiro au bout du lit, les abreuvant de ses ronronnements, montrant qu'il était content pour son maître. Ils ne firent rien que s'embrasser et dormir, cette nuit-là, parlant également longtemps, mais les semaines suivantes, certaines nuits furent plus mouvementées et peu à peu, les affaires de Kise envahirent les lieux, si bien qu'il n'eut plus à attendre d'être relogé, puisqu'il avait fini par simplement emménagé chez Aomine.
Le bleuté pensa qu'il ne se serait jamais attendu à avoir le coup de foudre pendant un incendie, mais que c'était la meilleure chose qu'il lui soit arrivée depuis longtemps, en voyant Kise dormir paisiblement, la tête sur son torse, leurs jambes entremêlées, après une longue séance de câlins sauvages et passionnés et qu'il n'aurait voulu changer cette fameuse soirée pour rien au monde.
Fin.
C'est la fin, alors, qu'en avez-vous pensé ? Donnez-moi votre avis dans une petite review !
A bientôt !
