Bonjour (ou bonsoir) à tous !
En cherchant sur mon ordi, j'ai découvert qu'il n'existait presque pas de fanfictions sur Fablehaven et ça m'a déçue. Donc voilà ma première fanfic' !
C'est une sorte de sixième tome de Fablehaven, mais avec un troisième personnage principal cette fois. J'espère que ça vous plaira =) Si vous avez aimé laissez un commentaire s'il vous plaît, parce que je me décourage assez vite quand je crois que personne n'aime mon histoire. Mais j'essaye de faire au mieux.
Je vais essayer de sortir au moins un chapitre par semaine, du coup j'en ferais des plutôt courts pour compenser. J'écris lentement donc voilà x)
J'écris, j'écris, et si je continue je vais oublier de poster (a). Rendez-vous à la fin de ce chapitre pour encore une petite note =D
Edit : mais quelle pas douée, j'ai oubliée le disclaimer -': Les lieux ne sont pas de moi, ils appartiennent à Brandon Mull. Même chose pour presque tous les personnages.
Un père Noël rieur. Une tortue. Un ours en peluche.
Je n'avais jamais particulièrement aimé donner des formes aux nuages pendant les trajets de voiture. Mais on roulait depuis tellement longtemps... Pourtant je n'aurais pas dû m'ennuyer. Déjà, le simple fait que ma chauffeuse conduise de façon tellement imprudente aurait dû me distraire, ou plutôt me donner une bonne raison de penser à quelque chose. Je sais qu'elle s'appelle Vanessa Santoro et qu'elle est une narcoblix – une créature qui, après une morsure, peut contrôler les gens pendant leur sommeil.
Une poêle, une jupe à froufrous.
En outre, rien que la destination du voyage aurait dû me distraire de la monotonie : Fablehaven était devenue du jour au lendemain l'une des réserves les plus célèbres du monde. Mais plus encore que le lieu lui-même, c'étaient ceux qui s'y trouvaient qui rendaient le voyage particulièrement exaltant. Il s'agissait de Kendra et Seth Sorenson.
Ils étaient devenus célèbres après avoir tués bon nombre de démons avec l'épée Vasilis quand la prison Zzyzx s'était ouverte. Le roi des démons et son fils aîné en faisaient partie. La suite était un peu plus floue. On racontait que les démons s'étaient enfermés d'eux-même dans une autre prison – comme quoi, on a beau être grand et for avec plein de pouvoirs magiques, si on est complètement débile on n'a aucune chance de réussir quoi que ce soit dans la vie. Et voilà que j'allais rencontrer ces deux héros. N'importe quelle autre fille normale de treize ans – en admettant que quelqu'un connaissant l'existence des réserves puisse être considéré comme tel – aurait été excité comme une puce rien qu'à cette idée. Mais pas moi.
J'ai toujours été d'un tempérament calme. Plutôt que de paniquer en cas de problème, je savais analyser la situation et trouver, calmement, une solution pour m'en sortir. Cela ne veut pas dire que je n'ai peur de rien, attention : comme tout le monde je sursaute si on me surprend, et si un fou furieux essaye de me tuer l'angoisse me fera fondre en larme – ben oui, j'ai beau avoir des nerfs solides, il ne faut pas m'en demander trop. Je suis plutôt mature, sans vouloir me vanter, et les gens semblent oublier que je n'ai pas encore quatorze ans... Et en plus... Est-ce que je dois le dire ? Bon, d'accord. J'ai peur du noir. Ne riez pas ! De l'endroit d'où je viens, n'importe quoi peut se tapir dans le noir... Prêt à frapper à la moindre seconde d'inattention.
La voiture ralentit jusqu'à s'arrêter à un carrefour au beau milieu de la campagne. Je repère dans le ciel une fleur de lys et un cadre photo déformé avant de descendre quelques minutes pour me dérouiller les jambes. Je fais quelques étirements. Qu'est-ce que ça fait du bien ! Après tout, ça se comprend : ma montre m'indique qu'on ne s'est pas arrêté depuis neuf heures du matin, soit presque deux heures. Vanessa m'a dit tout à l'heure qu'on a encore près du double à parcourir... Mais avec plus d'arrêts cette fois. Elle marmonne que l'autre – j'ignore son nom – est en retard. Je crois que c'est surtout nous qui sommes en avance, mais ne la contredis pas.
Vous ne comprenez pas ce que je dis, n'est-ce pas ? Vous vous demandez de quoi je parle depuis tout à l'heure. Et vous vous apprêtez à quitter cette histoire à laquelle vous ne comprenez rien. Attendez juste un peu... Je vous explique.
Tout a commencé sur un site internet que j'ai trouvé complètement par hasard. C'était une sorte d'annonce passée à travers une bonne partie des Etats-Unis. Un sort avait été jeté sur ce site, un sortilège de distraction qui marchaient seulement sur ceux qui ignoraient l'existence des créatures magiques. J'ignore comment il se sont débrouillés, mais là n'est pas la question. Le sujet ? C'était un stage, où on proposait de « former » des adolescents destinés à devenir des gardiens. Je n'ai jamais autant béni mes parents que quand ils ont accepté de me laisser partir trois semaines avec de parfaits inconnus – vu comme ça, on aurait pu comprendre qu'ils aient refusé. Mais je suppose que la réputation impeccable des Sorenson a dû aider... Et puis, c'était dans leur intérêt de me former. Ils ne sont déjà plus tout jeune et j'étais la plus âgée de mes frères et soeurs.
J'entends déjà vos questions avant même que vous les formuliez. Vous vous demandez à quoi cela sert-il de faire un stage alors que mes parents pourraient bien s'en charger. Tout d'abord, je ne vis pas dans une réserve. Celles-ci sont toujours au fin fond d'un endroit paumé et il faut bien que j'aille au collège ! Pendant l'année scolaire, mon père et ma mère font une sorte de garde alternée entre la réserve et moi. C'est un peu dur parfois, nous ne sommes ensemble qu'un week-end sur deux. Mais après tout, j'ai toujours vécu comme ça... Je me console en me disant que d'autres ont vu bien pire. Au moins mes parents sont ensemble et ils s'aiment. Rien que ça, c'est une chance.
Mais je m'égare du sujet... Je ne vis donc pas dans une réserve, même si j'y passe parfois les vacances scolaires. Mais mes parents, eux, seraient déçus si on les privait de leurs vacances en amoureux. Ils prennent toujours une ou deux semaines pendant l'été en s'en vont on ne sait où, en Italie, en Australie ou au Japon – les fonds ne manquent pas en temps que gardiens. D'habitude, pendant ce temps je vais en colonie. Je n'aime pas trop ça mais je ne dis rien...
Sauf que cette fois, j'ai trouvé cette annonce sur internet.
Maman a beaucoup plus râlé que Papa mais il ont fini par se faire convaincre tous les deux. Ils auraient pu se charger de mon « éducation » eux-même, mais ils savaient comme moi que ce ne serait pas pareil avec des vrais spécialistes. Voilà ma réponse.
Je sais aussi que vous vous demandez ce que je fais dans la voiture de cette Mlle Santoro et pourquoi on attends comme ça sur le bord de la route. C'est tout simplement un système de covoiturage mis au point avec les deux autres participants – un quatrième nous rejoindra pour la troisième et dernière semaine du séjour. Il était prévu qu'un des inscrits nous rejoigne à onze heures mais il est un peu en retard... Je ne vais pas chipoter, après deux heures de route je ne suis plus à cinq minutes près.
Vous savez donc pourquoi je suis là, d'où je viens, où je vais et ce que j'attends plantée sur le bas-côté à faire mes étirements pendant qu'une narcoblix refait sa coiffure devant le rétroviseur. J'aimerais bien vous en dire plus, mais on entend soudain le grondement d'une voiture dans le silence de la campagne... Je comprends que c'est le retardataire qui arrive enfin. Aussitôt j'arrête mes exercices et me prépare à sourire aimablement, histoire de ne pas passer pour une asociale – ce que je suis pourtant – dès le premier regard. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai un drôle de pressentiment...
Je sens que ces vacances ne seront pas tranquille du tout.
Note sur ce chapitre : même s'il est noté chapitre 1, c'est une sorte de prologue. J'ai écris au présent parce que ça permet de rentrer plus rapidement dans l 'histoire, mais après je reviendrais au passé simple et à la troisième personne ou je me débrouille mieux. Ben quoi ? Me regardez pas comme ça x)
