Note de l'auteur : Cette histoire est la suite de « Sauvetage Brûlant ». Je n'avais pas l'intention d'y faire suite, mais j'ai eu un peu d'inspiration ce soir et j'ai développé …

L'histoire se situe quelque part dans la saison 2, aucun réel spoiler sur aucune saison!

Pour Madoka ayu qui en voulait encore …


CHAPITRE PREMIER

En arrivant au douzième, elle nota immédiatement l'immense bouquet de fleur sur son bureau. Kate remarqua également que les regards s'arrêtaient sur elle plus longtemps qu'à l'accoutumer. Bien sûr, une canne à 32 ans, ne passait pas inaperçue!

Elle devait s'en accommoder temporairement, la réhabilitation de sa jambe n'étant pas tout à fait terminée. Son orgueil aurait voulu se débarrasser de la canne avant de retourner au travail, mais elle ne pouvait rester chez elle plus longtemps.

En fait, depuis plusieurs jours, elle s'était entraînée à se déplacer sans celle-ci. Elle y arrivait plutôt bien pour ce qui était de traverser les pièces de son appartement, du moment qu'elle ne restait pas debout trop longtemps. Cependant, son physiothérapeute vit tout de suite son manège et lui expliqua qu'à cause de cet entêtement, elle avait retardé la guérison et devrait probablement se déplacer avec la canne plus longtemps que prévue. Elle reprit donc l'usage de cette maudite canne et décida de se rendre au travail quand même!

Elle se sentit gênée, elle aurait préférée que tous fasse comme si de rien n'était, mais au fond, elle ne les blâmait pas.

Elle manipula le bouquet de fleurs pour en défaire la carte qui l'accompagnait : « Bon retour parmi nous! » était-il écrit. Beckett sourit. Une dizaine de signatures y figuraient, notamment celle du capitaine, d'Esposito et de Ryan. Celle de l'auteur n'y était pas cependant.

Kate déplaça le cadeau plus loin. C'est alors qu'elle vit une assiette de cookies aux pépites de chocolat faits-maison. Son sourire s'élargit davantage.

Le détective Kevin Ryan s'approcha, un grand sourire une lèvre.

« Ils vous plaisent?

- C'est vous qui les avez …? » Demanda-t-elle ne pouvant cacher sa surprise.

Ryan s'apprêtait à répondre quand il fut coupé par son collègue, le détective Esposito.

« Ne dit pas de conneries, vieux, c'est Jenny qui les as fait! »

Beckett ricana. Leur duo était aussi divertissant que l'était le sien avec Castle.

« Peut-être, défendit-il, mais c'était mon idée.

- Tu voulais aussi que Beckett puisse les manger sans faire d'indigestion. » Répliqua Esposito en riait avant de s'éloigner.

« Jaloux », ajouta Ryan pour lui-même. « Prenez-en un. » La pressa t-il.

Elle s'exécuta. Après une bouchée, elle ne pu s'empêcher d'en prendre une deuxième de suite; ils étaient délicieux! Elle le remercia et lui en offrit.

Ils prirent congé un de l'autre après que Ryan lui promit de demander la recette à Jenny à sa demande.

Le détective Beckett s'assied et posa la canne à côté d'elle. Elle trouva la pièce calme. C'est la routine, se souvint-elle.

Elle avait passée trois semaines en convalescence. Beaucoup trop long! Quatre jours après sa sortie de l'hôpital, et elle était déjà prête à reprendre du service, mais son médecin et le capitaine Montgomery avaient été formel; trois semaines, pas moins! Ne pouvant faire autrement, elle avait cédée. Elle en avait profitée pour passer du temps avec son père, pour retrouver de vieilles amies et aller au cinéma. Seulement elle se rappela rapidement que ce train de vie; trop léger, trop calme, lui était des plus ennuyeux. Elle avait besoin d'action. Son intellect avait besoin de buter sur les motifs d'un tueur et elle avait besoin de la satisfaction de clore un dossier. C'est seulement dans ces moments qu'elle pouvait apprécier la tranquillité, car, là, elle l'avait mérité.

La détective sourit intérieurement, puis tira le premier dossier sur la pile et se mit au travail.

« Vous avez vu Castle, dernièrement? » demanda Esposito en passant avec une boîte qu'il s'apprêtait à retourner aux archives.

- Non » répondit-elle surprise de la question. Elle ne l'avait pas vu depuis l'hôpital, « Pourquoi? »

Le détective Esposito sembla déçu.

« Ma sœur vient me visiter ce week-end, et je me demandais si Castle ne pouvait pas m'avoir des billets pour les Yankees pour mon neveu. Expliqua t-il.

- Je ne savais pas que vous aviez une sœur. S'exclama Beckett.

- C'est vrai? demanda Esposito étonné.

Elle fit non de la tête. « Bon, je me débrouillerai autrement, merci. » conclu t-il avant de quitter.


À la fin de sa journée, le capitaine ferma les lumières de son bureau et ferma la porte derrière lui. Lorsqu'il se retourna, il vit le détective Beckett revenir de la salle de repos avec un café à la main.

« Non, non, non! » s'exclama t-il à voix haute. « Il est tard, qu'est-ce que vous faites encore ici, détective? »

Elle s'apprêtait à balbutier une excuse, mais il l'interrompu d'un signe de la main. « Non! Vous allez ramassez vos affaires et rentrer chez vous!

- J'ai trois semaines à rattraper et j'ai …

- Non! Vous rentrez chez vous. »

Elle soupira. « Je termine mon café et j'y vais. » Déclara-t-elle à contrecœur.

« Vous me remercierai plus tard. Je vous vois demain.

- Au fait, merci pour les fleurs, capitaine. » Lança-t-elle alors qu'il quitta pour l'ascenseur. Il lui sourit et les portes se refermèrent.

Elle s'assied sur le bureau, prit une gorgée de café et regarda la chaise vide où avait habitude de s'assoir Castle.

Elle sortit de ses songes lorsque son téléphone portable sonna. Le numéro était inconnu.

- Beckett. Dit-elle machinalement.

- BECKETT! S'exclama l'interlocuteur d'une voix paniquée.

- Castle? » Répondit-elle reconnaissant sa voix. Il semblait à bout de souffle.

« Beckett … j'ai … » il avala et reprit son souffle, « je crois que j'ai- »

Il fût interrompu par une voix grave. « Qui t'appelles comme ça, hein? Maman? » Entendit-elle au bout du fil.

« Castle où êtes-vous? demanda-t-elle.

- Beckett, aidez moi! »

Clic, la ligne coupa.