Titre : Firelight, le lien du secret.

Auteur : Vert Emeraude

Paring : Yaoi, Lemon, M, Mpreg

Couple : Il faut vraiment que je le dise ? Non parce que vous devez me connaître pour ceux qui me suivent, si toute fois il y en a qui me suivent. Enfin bon je vais quand même le répéter, c'est donc un Draco x Harry bien évidemment.

Résumé : De l'argent contre une vie, une libération. Harry devra payer fort les sacrifices s'il veut revoir son père. Sa rencontre avec un jeune homme blond va changer sa vie et son cœur. Mais comment survivre après son départ. Et surtout comment oublier les pleurs de son enfant qu'il ne devra plus revoir ?

Note : Et bien voilà j'arrive en cette veille de Noël avec une toute nouvelle fic qui me tient très à cœur et dont je pense occupera la plupart de mes écrits maintenant. Elle est inspiré du film avec Sophie Marceau qui a pour titre Firelight, le lien du secret comme ma fic. (Merci aux lecteurs qui ont reviewer de me l'avoir fait remarquer ! )Je ne pense qu'elle sera très longue, une dizaine de chapitres au maximum, peut-être moins. Mais je veux que vous sachiez que je n'oublie pas mes autres fics pour autant et que même si j'ai du mal à avancer avec toutes les autres, j'essaierais quoi qu'il arrive de les finir. Mais ne préférant pas rester inactive en ne publiant rien d'autre, je préfère me lancer dans cet autre projet qui j'espère vous plaira. En attendant une autre publication, je vous souhaite à tous un très Joyeux Noël et beaucoup de bonheur.

Je tiens à remercier ma bêta que j'adore, ma jumelle chérie que j'aime, Dinoushette qui c'est proposé pour me corriger et dont l'offre à été accepter avec grande joie ! Alors ma chérie je te dis merci ! Je te souhaite un très joyeux noël et de très bonne fête ! Je te fais de très gros bisous ! Je t'adore !

Ce prologue reste assez vague sur les personnages mais c'est pour garder un certain mystère dans l'histoire. Vous en apprendrez plus dans les prochains chapitres. En attendant….

Bonne lecture à tous et bisous.

Firelight, le lien du secret.

Prologue

C'est dans un hiver glacial que tout se passa. Cette année de 1833 ma vie a changée. Moi qui n'étais qu'un jeune homme pauvre et sans moyen, je suis devenu plus riche que ma famille ne l'a jamais été.

Bien sûr cela m'a coûté beaucoup de sacrifice. Jamais je n'aurais pu imaginé devoir faire cela. Mais mon père avait besoin de mon aide, je ne pouvais pas le laisser là-bas. Il fallait que je le sorte de cette prison où il mourrait à petit feu depuis près de huit mois.

Pourquoi a-t-il fallu qu'il fasse ces trafiques pour rapporter de l'argent à la maison ? Je n'aurais pas été forcé de faire tout cela. Bien sûr j'aime mon père. Plus que tout au monde. Il a été la seule accroche que j'ai eue durant mes dix neuf ans passées ici, en Suisse. Mais devoir faire ça a été la chose la plus dure que j'ai dû faire.

Je me rappelle encore. C'était il y a six ans. Le vent soufflait sur Londres alors que je sortais du bar de ma cousine. J'avais élu domicile chez elle le temps que tout soit fini.

Je marchais le long du port, cherchant un visage qui aurait pu m'être familier. On m'avait dit que c'était un bel homme, le plus beau qu'il n'est jamais existé peut-être... Et je l'ai vu... On s'était donné rendez-vous sur le port afin de mettre au point toutes les formalités.

Et Dieu qu'il était beau. Quand je l'ai vu mon souffle s'est arrêté. Mon coeur s'est emballé. J'ai arrêté de marcher.

Il n'était que de dos mais je savais qu'il était magnifique. Quand j'ai recommencé à avancer vers lui, il s'est retourné.

Ses yeux gris mon fixé un moment avant de dire "bonjour" dans un souffle, de la buée s'échappant de ses lèvres.

Son long manteau noir longeait son corps jusqu'à ses pieds, me cachant par cela ses jambes que j'imaginais longues. Ses cheveux blonds courts, des reflets lunaires y jouant pour m'émerveiller, semblant fais de soie. Sa peau pâle paraissait transparente dans la brume glaciale du matin. Et ses lèvres rougit par le vent semblaient appeler mes baisers.

Je me suis accoudé à ses côtés sur le rebord du bateau, et j'ai attendu qu'il parle.

Son silence me faisait froid dans le dos. Cela aurait très bien pu être ce froid qui m'entourait depuis ma sortie du bar mais je savais que non. Tout en lui n'était que glace. Il paraissait être fait de verre.

Ce ne fut qu'au bout d'un trop long moment qu'il parla. Sa voix était... indescriptible.

"- Je suppose qu'on vous a mis au courant des formalités." dit-il sans se tourner vers moi.

"- Non, à vrai dire je n'ai que très peu parlé avec votre messager." avais-je répondu.

"- Alors je vais vous les dire. Vous devrez les accepter. Sinon le contrat sera rompu avant que tout ne commence." souffla-t-il en me regardant dans les yeux.

J'acquiesçai, attendant qu'il reprenne.

"- Vous n'essaierez pas de le retrouver. Vous ne devrez pas essayer de trouver des informations sur lui, jamais. La seule chose que vous pouvez connaître c'est qu'il sera à moitié anglais. Sinon vous oublierez son existence."

Je fermais les yeux alors que je sentais les larmes y montés. Jamais je ne le reverrais...

"- Nous commencerons dans deux jours. Retrouvez-moi à l'hôtel Chaudron vendredi à huit heures du soir. Je vous y attendrais. Je ne repartirais seulement lorsque nous aurons réussi."

J'acquiesçais silencieusement et il partit, sans un au revoir.

Je le savais. Il était fait de glace. Il était aussi froid que cet hiver...

-&-&-

Bien sûr je l'ai retrouvé le vendredi soir. A la fin de tout ça, j'empocherais l'argent qu'il me devait. Cinq cent Livres. Une fortune pour moi.

Arrivé devant la porte de la chambre, je soupirais, essayant de me donner du courage et toquait contre le montant en bois. J'entendis des pas de l'autre côté et la porte s'ouvrit me laissant apparaître un ange. Il était vêtu d'un simple pantalon noir et d'une chemise blanche très large qui tombait un peu de ses épaules, mais même en haillon il devait être magnifique.

"- Bonsoir Mr Potter." m'a-t-il dit en me laissant entrer.

Je le regardais étonné. Je ne lui avais pas donné mon nom et pourtant il le connaissait. Vu mon air étonné il sourit, me disant qu'il se renseignait toujours sur les personnes avec qui il faisait affaire.

Je me mit dans un coin de la chambre, commençant à enlever ma veste.

"- Je ne sais pas si je vous l'ai dit. Mais comme nous allons passer quelque temps ensemble, le mieux serait de ... enfin mon nom est Draco Malfoy. Je ne vous autorise pas à m'appeler par mon prénom, Mr Malfoy suffira." me dit-il en me regardant dans les yeux alors que j'avais cessé tout mouvement.

J'acquiesçais encore une fois et enlevais cette fois-ci mon pantalon noir. Je me retrouvais en sous vêtements, de la buée s'échappant de mes lèvres alors que je sentais le froid s'infiltré par toutes les pores de ma peau.

"- Cela suffira-t-il ?" demandais-je plus que gêné.

Il me regarda rapidement, ses yeux brûlant mon corps de son regard perçant.

"- C'est parfait."

Et c'est là que tout commença.

Un lit.

Deux corps nu.

Une étreinte.

Une tentation pour l'un.

Un devoir pour l'autre.

Et puis la honte.

Vendre son corps.

Pourquoi ?

L'argent.

L'argent seulement.

Simplement.

Le désespoir.

Et puis tout se finit.

Deux corps en sueur.

Peut-être une réussite pour l'un.

Un échec pour l'autre.

Alors je suis partit.

Il m'a retrouvé dans le salon de ma cousine deux semaines plus tard. Nous ne nous étions pas revu bien sûr. Mais je savais que ça ne tarderait pas. Nous n'avions pas finit. Mon corps ne portais pas ce petit bout de vie qui me serait enlever juste après sa naissance.

Comment un homme peut-il tomber enceinte ? C'est fort simple pour nous autres, sorciers. Certains hommes héritent de ce don. Pour moi... c'est une malédiction. Jamais je n'aurais pensé un jour concevoir un enfant pour gagner de l'argent. Comment peut-on faire cela ? Je sais que c'est immoral et mon père me l'aurait répété s'il le savait. Mais la seule chose que je souhaitais, c'était le sortir de prison.

Alors nous avons recommencé encore et encore.

A chaque fois plus de plaisir pour moi.

Alors qu'il s'enfonçait en moi, mon corps réclamait plus.

Toujours en silence.

Une envie de crier.

Jamais y succomber.

Je collais ma tête contre son front, ma lèvre supérieur mordant celle en dessous alors que je retenais le crie bloquer au fond de ma gorge.

Puis dans une dernière poussée il se libérait en moi, seul un râle lui échappant l'espace d'une seconde.

Et moi je reprenais mon souffle, l'envie irrémédiable de l'embrasser m'enserrait la poitrine.

Mais je ne fis rien.

Alors qu'il sortait de moi avec délicatesse, je me levais et sans un regard pour lui je me rhabillais. Mais je pouvais sentir son regard vide de toute expression sur mon corps nu. Je ne savais pas à quoi il pensait. Jamais je n'arrivais à qualifier ses sentiments. Sa froideur habituelle était revenue aussitôt son plaisir passé. Je me demandais toujours comment il faisait pour masquer ses émotions à ce point. Ce devait être quelque chose qu'il avait appris à faire... Je me posait trop de question le concernant et ce n'étais pas bon pour mon coeur qui souffrait déjà de son indifférence.

Je sortais de cette chambre froide et hostile encore une fois, la seule idée en tête qui me venait était: " Que cela finisse. Qu'il s'éloigne afin que je ne souffre plus de sa présence qui m'est devenu si vite indispensable."

Deux semaines et demi plus tard, j'étais sur la plage, la mer agitée frappait sur le sable de ses vagues affolées et je regardais au loin le phare qui brillait de sa lumière allumée pour cause de brouillard afin de guider les bateaux solitaires perdu en plein océan.

Aurais-je un jour moi aussi un phare qui me guidera dans les périls de la vie ?

Aurais-je un jour une lumière guidant chacun de mes pas afin de me porter secours au détour de mes problèmes ?

Dieu que je l'espérais...

Toute cette tension que je supportais depuis plus de cinq mois me donnait envie de crier. Crier toute ma rage de devoir me retenir. Crier de douleur de devoir faire ce que je dois faire. Crier au ciel tout ce que j'ai envie d'acquérir dans un futur proche.

Une famille à aimer.

Une personne que j'aime et qui m'aime en retour.

Un enfant.

Notre enfant que je chérirais comme le plus pur des émeraudes.

Que je rêverais de posséder tout cela.

Peut-être qu'un jour...

Oui un jour je serais heureux.

Je sortais de mes pensés alors que j'entendais le bruissement d'un tissu dans mon dos. Me retournant pour voir qui était mon visiteur, j'eu la surprise de voir que c'était Draco, ou Monsieur Malfoy comme il aimait que je l'appelle, qui se rapprochait de moi à pas feutré, ses gestes méthodiquement calmes et calculés. Toute son allure respirait la richesse, la noblesse mais aussi ... la luxure.

Il s'arrêta à mes côtés, soupira et posa son regard sur l'horizon brumeux qui nous entourait. Je n'osais pas briser le silence pesant mais pourtant bien connu qui était maître des lieux. Je lui laissais toujours le choix de partir sans avoir dit ne serait qu'un seul mot. Pour moi, il était celui qui commandait tout. Que ce soit dans nos rares échanges verbaux ou ceux ; bien trop nombreux où jouaient nos corps l'un contre l'autre dans des danses enflammées dont le seul bruit venant troublé le silence était nos deux respirations haletantes ; il menait tout.

Alors j'attendais. Du coin de l'oeil j'observais ses traits durs mais pourtant ceux d'un ange, son corps qui m'appelait comme une obsession. Tout en lui m'attirait et pourtant il m'était inaccessible.

Mes yeux verts passaient des siens d'une magnifique couleur grise bleutée à sa bouche pâle dont les lèvres remuaient vers moi sans qu'aucun son n'en sorte.

Ses lèvres remuaient ?

Tellement perdu dans l'inspection de son visage, je ne m'étais pas rendu compte qu'il me parlait.

"- ... Aimer ça ?" fit sa voix dans le vent.

"- Pardon, mais je n'ai pas entendu ce que vous aviez dit. Pourriez-vous répéter Monsieur Malfoy ?" demandais-je alors.

Il me fit un sourire, ses yeux s'attardant dans les miens.

"- Je vous disais juste que j'avais l'impression que lors de nos... rencontres nocturnes, vous sembliez... de plus en plus..." bégaya-t-il d'un air absolument adorable.

Pour lui faciliter la tache, je finissais cette phrase que j'avais trop bien comprise.

"- Vous croyez que j'aime cela, dite-le." dis-je d'une voix amusée devant son mal aise.

"- C'est le cas ?" me demanda-t-il alors, sa voix devenant un peu plus aiguë que d'habitude.

Et là j'eu soudainement l'envie de tout lui dire. Oh oui j'aimais cela. C'était meilleur à chaque fois. Chaque fois que je le sentais en moi, mon envie de crier et de lui dire que je souhaiterais qu'il reste avec moi augmente. Si cela continuait jamais je ne pourrais m'empêcher de le faire.

Mais je sais que tout cela serait bientôt fini. Alors je gardai tout pour moi. Et d'un simple "Non" d'une voix calme mais pourtant sèche, je lui exposait un sentiment qui pourtant était faux.

Il me regarda un moment dans les yeux. Ne pouvant supporter plus longtemps les siens je tournait mon regard sur l'horizon où je perçait au loin un bateau qui semblait lutter contre le vent et la mer.

Tout ceci me donnait envie de crier. Etre comme cela au bord de cette étendue bleuté me donnait l'irrémédiable envie de hurler ma rage et ma liberté que moi seule pouvais conserver. Cette liberté qui cachait tous les sentiments qui fourmillaient en moi que je n'osais révéler de peur d'être traîner dans la boue.

"- Etre ici me donne envie de crier." lui dis-je sans m'en rendre compte, un sourire s'apposant sur mon visage alors que je respirais l'air marin qui nous entourait.

"- Eh bien crier." me dit-il d'un air soudainement amusé.

Je le regardais, étonné de tant de spontanéité et de relâchement. Lui qui était toujours si sérieux, cela faisait bizarre de le voir amusé et souriant et me demandant de crier au bord de la mer.

Je me sentais gêné de vouloir faire cela devant lui et pourtant l'envie me poussa à le faire.

Alors, de ma gorge, je sortis un son où mélangeait gène et retenu. Un petit cri qui pourtant ne pouvait qualifié mon exactitude que j'avais acquis ces derniers temps. Un cri grotesque qui ne résonna pratiquement pas autour de nous.

Je le regardai, souriant timidement et recommençait. Je sentais son regard sur moi et cela me donnait encore plus envie de crier. Mais je ne le fis pas. Je ne voulais pas qu'il pense de moi que j'étais immature et complètement irréfléchi. Alors je gardais ce cri intérieur qui, je le savais, pourrait me manger de l'intérieur.

Nous nous sommes séparer peu de temps après. Il partit vers le port et moi je repris la route du bar de ma cousine, des images pleins la tête.

La nuit suivante, nous nous sommes encore retrouvés. Et encore une fois j'allais ressentir plus de plaisir, et encore une fois je devrais me retenir.

Quand il m'ouvrit la porte, il portait contrairement à d'habitude, simplement un pantalon de lin blanc qui tenait sur ses hanches seulement par un cordon blanc noué. Son torse, fin et musclé, semblait briller par la faible lueur des flammes de la cheminée de pierre dans un coin de la chambre et dont je ne m'occupais pas, trop occupé à détaillé ces muscles que j'avais maintes fois touchés et caressés par des gestes qui se voulaient maladroits.

Me rendant compte de mon inspection bien trop longue de son corps, je relevais le visage et encrais mes pupilles dans ses yeux de glaces qui m'hypnotisaient à chaque rencontre. Dieu que je pouvais aimer ses yeux. Même s'ils ne reflétaient la plupart du temps que très peu de sentiment, ils avaient toujours sur moi un effet affolant et hypnotique.

"- Vous seriez peut-être mieux à l'intérieur vous ne croyez pas ?" me dit-il que de façon que je pensa douce.

Je me réveillais soudainement et entrais dans cette chambre qui fut spectatrice de nos ébats nocturnes.

"- Je crois que cette nuit... nous pouvons laisser de côté ces derniers mois passés ensemble et faire durer cette nuit comme si cela était la première fois que nous nous voyons. Je veux oublier le fait que tout cela soit un compromis. Depuis notre entrevue sur la plage, je vois différemment cette histoire. Je ne veux plus de Mr Potter d'un côté et Mr Malfoy d'un autre. Je veux que ce soit nous deux et rien d'autre."

Il était debout, immobile devant l'âtre, sa main posée contre le rebord de pierre et regardant au dehors les flocons de neige qui tombaient doucement vers le sol, le vent les emportant au loin. Son regard semblait perdu. Le feu faisait ressortir leur magnifique couleur et moi j'étais hypnotisé par cette image de lui.

"- Bien sûr si cela ne vous plait pas, nous pouvons continuer pareillement." sa voix s'éleva presque lointaine alors que je ne parlais pas, trop surpris par sa requête.

Je sursautais et m'avançais vers lui. J'avais peur que si je prenais trop de temps à répondre, il ne change d'avis.

"- Non je crois que ... C'est peut-être mieux ainsi. La pression de cette histoire n'est sans doute pas bénéfique à nos ... arrangements." dis-je peu sûr de moi.

"- Sans doute oui." murmura-t-il en fermant les yeux.

Je ne comprenais plus son comportement. Durant un moment il pouvait être froid et distant et l'instant d'après il me parlait comme à son égal et me demandait mon avis et mes envies. Je ne savais plus comment réagir face à lui et pourtant cela me fascinait un peu plus encore.

Au moment où j'allais lui demander s'il se sentait bien, il se retourna vers moi et me fixa. Je ne bougeai pas. Je n'osais plus rien faire face un tel regard. Il était perçant et profond. Il semblait essayer de lire au plus profond de moi et je ne pouvais rien pour l'en empêcher.

Alors sans que je ne puisse me rendre compte de ce qui se passe, il m'enlaça par la taille de son bras droit. Comme par automatisme, je baissais la tête, de peur de faire une bêtise. Mais une douce pression me fit relever les yeux vers lui et je pus voir qu'il souriait étrangement. Un sourire que jamais je n'avais vu se poser sur son beau visage. Un sourire vrai. Un sourire doux, gentil et attentionné. Un sourire qui me fit y répondre avec la même douceur.

Et là, alors que je répondais à son sourire, son visage se rapprocha du mien et je pus sentir ses lèvres douces et sucrées sur les miennes. Trop surpris, je ne réagis pas au baiser qu'il me vola. J'étais paralysé entre ses bras. Mais la sensation de ses dents contre ma lèvre inférieure qui me la mordilla me fit pousser un faible gémissement et j'ouvris alors la bouche pour approfondir notre baiser. Notre premier baiser.

Je poussais un petit gémissement quand sa langue rencontra la mienne et se mit à la caresser doucement, presque paresseusement. Son bras gauche retrouva le droit qui était toujours à ma taille et me serrant un peu contre lui, il me porta dans les airs, sa bouche ne lâchant pas la mienne. Je poussais alors une exclamation de surprise mais je fus encore plus étonné quand il me fit enserrer ses hanches de mes jambes et qu'il me porta jusqu'à son lit. Notre lit.

Il m'y déposa doucement et je me retrouvais alors avec lui au dessus de moi, entre mes jambes, sa bouche s'occupant toujours magnifiquement de la mienne. Je gémissais sans aucune retenu entre ses bras et alors que je commençais à desserrer le cordon de son pantalon il poussa un petit gémissement qui m'embrouilla les sens. C'était le premier qu'il faisait depuis le début et cela me rempli de joie. J'avais l'impression de ne pas être avec la même personne et pourtant je savais que c'était faux.

C'était toujours le même corps que je caressais. C'était toujours les mêmes mains qui se posaient sur mes hanches. C'était toujours le même homme qui me faisait l'amour. Mais cet homme là aujourd'hui faisait ce que j'avais toujours rêvé qu'il fasse. Il m'embrassait. Prenait son temps. Soufflait dans mon cou et moi je frissonnais de plaisir sans aucune retenue.

Dieu que c'était bon !

Une fois tout les deux nu, il m'embrassa avant de glisser lentement un premier doigt en moi pour me préparer à sa venue. Je me mordais la lèvre inférieure me retenant de gémir. Je sentis sa bouche dans mon cou et là je su. Quand il commença doucement à sucer, lécher, mordiller ma peau je su que je pouvais faire ce que je souhaitais. Je su que jamais je ne pourrais le laisser partir. Lui qui m'étais devenu si indispensable depuis ces quelques mois faisait parti intégrante de ma vie. Comment vivre sans une partie de soi ?

Je caressais son dos nu et musclé qui se contractait sous mon touché, profitant du fait de pouvoir le toucher sans aucune honte.

Après avoir ajouté un deuxième et un dernier doigt en moi, il intima quelques mouvements de ciseaux. Je poussais un petit cri de plaisir quand il toucha ma prostate et là il retira ses doigts de fée et entra en moi, doucement, avec patience. Pas assez vite pour moi.

Tout en était contradictoire. D'un côté je souhaitais qu'il aille vite pour atteindre mon plaisir, mais d'un autre je souhaitais que ce moment dur toujours. Je voulais qu'il reste à jamais en moi, son corps m'écrasant parfaitement, ses mains sur mes hanches et les miennes sur ses fesses.

Mais il bougea. Un peu au début et de plus en plus vite ensuite. Moi je hurlais de plaisir à chaque fois qu'il toucha l'endroit si sensible chez moi en ce moment.

Ses lèvres se joignaient aux miennes et je pu goûter cette saveur si particulière que j'aimais tant de lui. De ma langue je caressais ses lèvres qui s'ouvrirent pour moi. Je la passais ensuite sur ses dents et passaient cette barrière blanche jusqu'à rencontrer sa propre langue qui me caressa sensuellement.

Notre danse dura toute la nuit. Jamais je n'aurais pensé pouvoir vivre cela un jour et pourtant c'était vrai. C'était bien moi qui étais couché contre lui au petit matin. C'était bien moi qui le regardai dormir, ses lèvres à demi ouvertes, ses paupières complètement fermées, ses sourcils se reposant sur ses joues un peu rougies par notre plaisir récent.

Il s'était vite endormi et pourtant même si j'aurais voulu continuer jusqu'à la nuit des temps, j'étais le plus heureux des hommes. Il m'avait offert ce que jamais je n'avais pu avoir et pour cela je le remerciai silencieusement.

Mais je savais que bientôt tout cela serait finit. Cette nuit. Oui cette nuit je savais que tout c'était terminé. Je savais que c'était la dernière nuit que nous passerions tout les deux dans cette chambre pour nos rencontres nocturnes.

Une larme coula sur ma joue sans que je ne m'en rende compte alors que doucement je caressais de mes doigts ses lèvres pâles que je désirais embrasser encore et encore.

N'en pouvant plus de souffrir en me disant que bientôt il partirait, je me levais silencieusement et m'habillais. Me tournant une dernière fois vers lui, j'eus un sourire attendri. Mes pas me menèrent à lui et je m'agenouillais devant son visage. Mon visage s'approcha du sien et mes lèvres frôlèrent les siennes.

"- Je vous aime." soufflais-je doucement avant de l'embrasser.

Juste un frôlement et de peur de ne pouvoir me contenter de si peu, je me relevais sans un bruit et sortait de cette chambre spectatrice de nos ébats, de notre dernière nuit. Je disais au revoir à tout ce que nous avions vécu, les larmes coulant sur mes joues rougies.

Un mois passa avant que je ne le revoie. La matinée était glaciale et j'étais frigorifié sur le port en face du bateau qui ramènerait Draco Malfoy chez lui. Inconsciemment je caressais mon ventre encore plat, lui murmurant des mots doux qui n'avaient aucun sens.

J'avais essayé d'oublier le père de l'enfant que je portais. De mon enfant. De notre enfant. Mais après maintes et maintes reprises son visage était toujours bien présent dans ma mémoire. Sa voix et son rire résonnaient encore à mes oreilles. Jamais je ne pourrais l'oublier. Je le savais.

Une ombre arriva à mes côtés. Je n'eus pas besoin de me tourner vers elle pour savoir que c'était Draco qui était arrivé.

Faisant fi de mes sentiments, je le regardais une dernière fois avant qu'il ne parte.

Il regardai l'horizon semblant perdu dans ses pensés et moi j'étais ébloui par sa beauté glaciale. Après un petit moment il me regarda, ses yeux s'encrant une dernière fois dans les miens.

"- Miss Pomfresh vous hébergera jusqu'à la fin de votre grossesse. Elle s'occupera de l'accouchement et sera la seule qui doit être au courant de l'histoire. Comme prévu vous ne devrez pas retrouver votre enfant. J'espère que tout se passera bien."

Je m'attendais à ce qu'il parte mais il resta encore un moment à mes côtés.

"- Je croyais que vous ne souhaitiez pas que l'on vous voit en ma compagnie." dis-je alors pour l'éloigner de moi. Sa présence me faisait souffrir.

Il ouvrit la bouche un moment, ses yeux se perdant dans les miens. Et dans un souffle il répondit:

"- En effet, mais je souhaitais vous dire au revoir."

Cachant ma surprise, je répondais d'un ton qui se voulait sec.

"- Et bien au revoir, Monsieur Malfoy."

"- ... Au revoir, Monsieur Potter."

Sans que je ne m'y attende il me prit la main et la porta à ses lèvres. Il souffla dessus avant d'y apposer simplement ses lèvres dans une douce caresse, ses yeux accrochés aux miens. Je ne pus m'empêcher de rougir et après un sourire, il partit.

Je ne le regardai même pas monter sur son bateau, mes yeux s'embuant déjà rapidement.

Ma main toujours posée sur mon ventre, le caressait en de gestes circulaire qui se voulait apaisant pour le bébé mais qui l'était en réalité pour moi. Une larme glissa de mon oeil droit et longea ma joue, chevaucha mes lèvres, et s'accrocha à mon menton. Elle se perdit ensuite dans l'immensité noire sous mes pas qui existaient à perte de vue.

Neuf mois passèrent et je ne l'oubliais pas. Mon ventre grossi en même temps que mon enfant grandi.

L'argent que j'avais finalement reçu peu de jours après le départ de Draco fut comme prévu utilisé pour sortir mon père de prison. Je ne pu pas le revoir. La douleur fut plus forte encore. Heureusement que Miss Pomfresh fut présente pour moi. Personne n'aurait sut ce que j'aurais pu faire à cause de la douleur que je ressentais.

James Potter, mon père, fut forcé de quitter le pays et d'y rester pour les dix ans à venir. La justice n'a jamais écouté ce que j'avais à dire. Pour elle, mon père méritait ce qu'il vivait. J'ai hurlé ma rage contre eux. Cet homme qui était le seul soutien que j'avais ne pouvait même pas vivre près de moi. Tout ce que j'avais pu faire était vain. L'enfant que je mettrais au monde ne me connaîtra jamais et devra partir rejoindre son père que je rêve de revoir. Je m'étais attaché à un homme que je ne reverrais jamais. Peut-être que d'un côté c'est mieux pour moi. De toute façon, une histoire avec Draco aurait été impossible. Ce n'est pas que des relations entre hommes étaient mal vue dans notre monde, mais il était marié. A une femme qui plus est.

Pourquoi avoir choisi un homme pour concevoir un enfant s'il aimait les femmes alors ? C'est ce que je me duis demandé. Il aurait pu choisir une mère porteuse qui est souvent très répandu en Angleterre. Je n'aurais sans doute jamais la réponse.

Lors de l'accouchement j'ai souffert comme jamais encore je n'ai souffert. Miss Pomfresh qui s'occupa de moi fut tout pour que je supporte la douleur. Étant un homme je ne pu donner naissance naturellement. J'avais donc une péridurale. Mon enfant fut sortit de mon abdomen en très peu de temps mais j'eu le temps de sentir les contractions qui me firent hurlé.

"- Tenez bon mon enfant." me disait Miss Pomfresh, son tablier blanc imprégné de sang ainsi que son front ridé.

J'entendais murmuré autour de moi, et mon inquiétude se faisait ressentir sur mon visage. Je ne comprenais pas totalement ce qu'il se disait mais j'avais soudainement peur.

"- Bleu... Autour du cou... Problème... Respiration..."

Je n'entendais que la moitié des informations mais je compris. Mon enfant ne respirait pas. Mon souffle se bloqua dans ma gorge. Non. Il ne pouvait pas mourir. Il n'avait pas le droit de me le prendre. C'était mon bébé. Il ne pouvait pas me le prendre.

J'entendais de l'agitation autour de moi mais je ne pouvais pas bouger. Miss Pomfresh donnait des ordres à ses assistantes et celles-ci s'affairaient. Elles faisaient tout pour sauver mon enfant.

Puis après un long moment de doute et d'angoisse, un bruit sourd retentit à mes oreilles suivit des pleurs tant attendu. Mon enfant respirait normalement ... et moi aussi.

Miss Pomfresh vint m'éponger mon front tout en sueur avec un chiffon humide afin de me rassurer.

Les pleurs de mon enfant résonnaient dans la chambre où j'avais passé ces neuf dernier mois. Tout ce que je souhaitais c'était tenir cet être que j'avais porté et nourrit durant tout ce temps. Je voulais le tenir pour toujours. Ne jamais le quitter.

"- Vous avez une magnifique petite fille Monsieur Potter." m'avait alors dit Miss Pomfresh.

Je fermais les yeux. Une fille. Mon voeux avait été exhaussé. J'avais une petite fille.

Alors que j'attendais de sentir son petit corps blottit contre moi, j'entendis l'infirmière demander à l'une de ses assistantes d'emmener mon enfant à son père.

J'ai alors cru que mon coeur s'est arrêté.

Non.

Elle ne pouvait pas l'emmener.

C'était mon enfant.

Mon bébé.

Il allait me l'enlever.

Je tournais la tête vers la jeune femme qui emmenait ce petit bout de moi. Une larme solitaire synonyme de ma douleur coula sur l'oreiller blanc, se mélangeant à ma sueur.

Comment vivre sans une partie de soi ?

Comment survivre en étant incomplet ?

Ma petite fille est née un dix huit août et depuis ce jour je ne pense qu'à elle. A elle et son père. Qu'ils doivent être heureux tout les deux.

Avant qu'elle ne disparaisse à tout jamais, j'ai vu une mèche de ses cheveux dépassée de la couverture blanche dans laquelle elle était enveloppée. Blond. Blond presque blanc. Elle avait les cheveux de son père. C'est tout ce que j'ai pu me dire avant de la voir disparaître.

Depuis ce jour là je la recherche. J'attends d'avoir la chance de la retrouver et de la revoir.

J'ai fait un cahier pour elle.

J'y ai peint de merveilleuse fleur de lys. Ces fleurs étaient les préférées de ma mère m'avait dit mon père. Pour cela elles étaient mes préférées.

Chaque année, le jour de son anniversaire j'y inscrivais quelque chose.

Pour son premier anniversaire, j'avais écrit de ma plume les pensés qui me venaient.

" Joyeux anniversaire pour ta première année ma chérie."

Pour son deuxième et troisième anniversaire, mes envies et mes souvenirs des nuits passées avec Draco avait accompagné ce que j'avais écrit pour elle.

" Joyeux anniversaire mon ange, comme tu dois être belle. Tu dois ressembler à ton père."

Son quatrième anniversaire fut le plus triste. Mon père avait décédé quelques jours plut tôt en France. Il avait été accueillit par une famille assez aisée nommée Delacour. Il était mort dans son sommeil. Le seul soulagement que j'avais, fut qu'il n'avait pas souffert. Mais à présent je savais que je serais toujours seul. L'homme que j'avais aimé était partit. On m'avait enlevé mon enfant. Et mon père me quittait et je n'aurais plus jamais la chance de le revoir.

Je me demandais si ma vie n'était pas destinée à être vécue seul.

Alors même si je souffrais, ma seule pensée n'était destinée qu'à la vie de ma fille. J'espérais qu'elle fût heureuse, contrairement à moi.

" Ton quatrième anniversaire mon amour, quand te reverrais-je enfin ?"

Et comme chaque année, je dessinais un lys en plus, la couleur changeant.

"Ton cinquième anniversaire ma chérie, que tu dois être grande maintenant." avais-je mit cette année là.

Et aujourd'hui, j'étais assise devant son livre, son journal comme j'aimais à l'appeler. Je lui avais dédié et sur la première page, décoré d'un bouquet de lys, étais écrit " À ma chère fille Anglaise".

Aujourd'hui c'était sa sixième année. Déjà. Comme j'aurais aimé la voir grandir, évoluer, dire ses premiers mots, marcher pour la première fois.

Alors je prit ma plume, la plongea dans l'encrier et inscrivit doucement, presque amoureusement:

" Bientôt je te retrouverais mon ange, bientôt je te retrouverais. Je pourrais alors te souhaiter un joyeux anniversaire. Attends-moi. Ne grandit pas trop vite."

Après une dernière touche de peinture sur le lys blanc que j'avais dessiné je fermais son journal. Je regardais sa couverture de cuir marron. C'était mon père qui me l'avait offert pour mon sixième anniversaire, me disant que un jour j'aurais besoin d'y inscrire le cheminement de mon histoire. L'histoire de mon cheminement. Et aujourd'hui, c'est avec mélancolie et des souvenirs pleins la tête que j'écrivais dans ce carnet pour ma fille.

N'oublie pas ma chérie.

Je suis là.

Je ferais tout pour te retrouver.

Attends-moi.

Ne grandit pas trop vite.

Je te retrouverais où que tu sois.

N'oublie pas...

C'est ici que s'achève ce prologue de ma nouvelle fiction, j'espère que cela vous aura plu et que n'hésiterez pas à me donner vos avis. J'ai déjà commencé d'écrire le premier chapitre donc si vous aimez j'essaierais au plus vite de le finir et le poster.

Je vous remercie d'avoir lu jusque là, gros bisous et bonne fête.

Vert Emeraude