NOTE DE L'AUTEURE: Bonjour! voici une nouvelle fiction! Ceci est un premier chapitre, je suis en train d'en écrire le troisième. Vos encouragements sont fortement appréciés, ainsi que toute critique constructive. Les autres chapitres ne seront pas publiés tout de suite, car je désir en avoir plusieurs en banque avant de me lancer dans la publication hebdomadaire. Ceci est donc un chapitre pilote: pour voir si vous aimer le concept.
DISCLAIMER: Je m'excuse à madame Rowling de me servir honteusement de sa création! Les tomes 6 et 7 n'existent par contre pas dans cette fiction. J'essaie aussi de rester le plus près possible de l'oeuvre originale de Rowling. Si vous trouvez une incongruité, ne vous gènez pas!
REMERCIEMENTS: Merci à Sosso (qui n'écrit pas encore sur ce site), pour avoir corrigé ce chapitre et m'avoir donné le courage de la publier!
« Combattre le mal par le bien est honorable, lui résister par le mal est funeste. » - Mahomet
Ça n'allait pas être facile. Ils avaient toujours été ennemis et malgré tout ce que Dumbledore pouvait m'avoir répété encore et encore, je n'étais toujours pas convaincue de la réussite de son plan. Mais avais-je seulement le choix? La réponse était non. Nous étions en train de perdre la guerre et, avec raison selon toute logique, le directeur de Poudlard croyait que la seule façon d'y changer était d'influencer le passé. Car lorsque le futur paraît plus sombre que tout ce que vous pouviez imaginer, on se tourne immanquablement vers le passé. Le seul problème à l'horizon semblait être le danger du plan de l'Ordre, ou de ce qu'il restait de cette organisation contre le Seigneur des Ténèbres.
En effet, ses dernières années, on avait malheureusement pu comptabiliser de nombreuses morts au sein de l'Ordre du Phoenix, au profit des Mangemorts. Lupin, Tonks, Georges, Kingsley et Neville n'étaient plus là, Luna était dans le coma depuis plusieurs semaines... et puis Ron. Mon Ron. Mort. Ce fut moi qui le découvris, après une énième attaque de Mangemorts... couvert de sang... je me souviendrai toujours de l'odeur de la mort qui me fit vomir ce jour-là.
Cela faisait cinq mois maintenant que mon amour avait péri. Dumbledore savait d'ailleurs sûrement qu'au fond de moi, c'était par pur égoïsme que j'avais accepté cette mission. J'allais pouvoir le revoir. J'avais tellement tout perdu au cours des dernières années, que l'espoir m'avait quitté à son tour. Je croyais être réaliste en disant que nous étions perdus et je me désolais de la naïveté de Dumbledore, McGonagall et tous les autres. Ils avaient tellement confiance en moi et en ma réussite. Ils croyaient tellement pouvoir finalement gagner la guerre et ramener la paix au monde sorcier, que je m'étais sentie obligée d'accepter cette mission que je considérais vaine. Et puis, revoir Ron allait sûrement me briser le cœur. Le voir respirer, rire. En ce temps-là, nous étions tellement heureux et presque insouciants. J'allais nous contempler vivre notre dernière année de répit, notre septième année de scolarité à Poudlard.
L'idée de Dumbledore paraissait simple. J'allais retourner huit ans en arrière, à l'aide d'un Retourneur de temps. Avec du Polynectar, j'allais changer mon apparence pour me faire passer aux yeux de tous pour la nouvelle assistante de Charles Levis, le professeur de Défense contre les Forces du Mal de Poudlard. Toute cette mascarade dans le but ultime de gagner la confiance de Drago Malefoy, pour le rallier à notre cause. Parce que le fameux plan de l'Ordre était Malefoy. Cela démontrait bien la détresse et le peu d'espoir que nous avions.
Dans cette guerre, la famille Malefoy était un point tournant. Grâce à elle, Voldemort avait un toit, de l'argent et une couverture au Ministère de la Magie assurée. Si on ralliait le plus jeune avec nous, nous avions de un, des informations que même Rogue ne pouvait pas nous apporter et de deux, la certitude de ralentir les projets du Seigneur des Ténèbres. Cette mission semblait impossible et même si je réussissais à rallier Malefoy à notre cause, personne ne pouvait prédire les conséquences réelles de cette alliance sur l'issu de la guerre. C'était une mission dangereuse, mais je le ferais pour Ron et tous les autres qui sont morts pour nous, et donc pour rien.
J'avais donc une mission dangereuse sur le dos. Dangereuse à cause des conséquences imprévisibles qu'elle aurait sur moi. Tout le monde sait qu'il y a des dangers liés au voyage dans le temps, mais quelqu'un les mesurent-ils vraiment? Harry ne comprenait certainement pas leur ampleur, vu qu'il avait accepté que ce soit moi, plutôt que lui, qui hérite de cette tâche. Ce qui faisait peur c'était que Dumbledore devait les connaître, mais était assez désespéré pour s'y laisser risquer. Étant ce que je suis, je n'avais pu m'empêcher de faire mes propres recherches sur la question.
Car je ne ferais pas que voyager dans le temps, je le modifierais. À faire avec précautions... Chacun des gestes que je ferais changerait la vie des personnes qui les subiraient. J'entrerais en contact avec des gens qui n'auraient jamais dû me voir, me parler à ce moment-là de leur vie. Bon, le but de la mission était justement de modifier le futur, mais les incidences sur MOI seraient les pires... J'avais déjà voyagé dans le temps, en 3e année. Mais cela avait été assez court pour qu'on puisse revenir à temps, de nos propres moyens. Cette fois-ci, cependant, je n'allais pas pouvoir attendre les huit ans avant de reprendre ma vraie vie! Le plan se compliquait alors, devenant beaucoup plus dangereux. Ce que j'allais faire, après avoir convaincu Malefoy de renier tout ce qu'il ait jamais cru pour nous sauver la vie, c'était de prendre le Retourneur de temps et d'avancer le temps pour revenir au même endroit, au même moment qu'à mon départ dans le passé. J'entendais déjà la sonnerie d'alarme dans ma tête : « Danger, danger! ». Ce genre d'expédition n'avait jamais été réussi. Mais il avait déjà échoué. Des gens étaient allés jusqu'à se rendre fous. En effet, il était impossible de prédire ce qui se déroulerait durant les huit années qui me manqueraient.
Mais je m'en foutais. Je ne pouvais plus vivre dans un monde où Ron n'était plus, alors il fallait au moins que j'essaie.
- Je suis prête, dis-je gravement à l'assemblée de l'Ordre qui se tenait devant moi.
- Hermione, dit solennellement Albus, cette mission sera celle qui pourrait tous nous sauver. Au nom de tous, je te remercie.
- Ça va bien aller, dis-je sans vraiment le croire. De toute façon, je reviens bientôt, non?!
C'était pour la blague, mais les pleurs de Molly Weasley redoublèrent d'ardeur. Super, mon humour ne plaisait pas à tout le monde, je le savais, mais c'était moi qui devrais mourir de peur, pas vrai?
Dumbledore, McGonagall et moi avions fait de nombreuses recherches et nous avions l'hypothèse que pour eux, aucun temps ne passerait entre mon départ et mon retour. En effet, même si toute possibilité de prédiction pouvait être écartée, nous avions pu conclure que puisque le plan initial était que je revienne au même endroit, au même moment, il était logique que dès qu'ils me verraient disparaitre, ils me verraient réapparaitre... Si les choses se passaient bien, évidemment. Ce qui durerait quelques mois pour moi ne passerait qu 'en quelques secondes pour eux. Ce que nous ne savions pas, c'était moi. Vraisemblablement, les huit dernières années de ma vie se passeraient différemment suite à mon intervention dans le passé.
En un mot: imprévisible.
En deux mots: Au Secours!
- Donnez-moi le Retourneur avant que je change d'avis, proclamais-je plus sérieusement.
- Un instant Granger, avança Rogue.
Ce serait lui mon "agent de liaison" dans le passé. J'aurais besoin d'énormément de Polynectar durant ma mission et je devrais me fier à Rogue pour m'en fournir, car il était le seul à Poudlard qui avait les moyens de se procurer tous les ingrédients nécessaires en très grande quantité. Le plus dur, avions-nous conclu, ce serait de le convaincre que j'étais bien Hermione Granger et que je venais réellement du futur.
- Qu'y a-t-il? Demandais-je.
- Quand vous allez tenter de me convaincre que tout ceci est réel, dites-moi ceci: hier, le noir s'est tinté de rouge et tu te noyais dans le bleu. Dans les mêmes mots, ex-ac-te-ment. Si vous vous trompez, vous n'aurez plus de chance de me convaincre.
- Pourquoi ne pas nous l'avoir dit plus tôt, m'insultais-je?
Nous avions eu des dizaines de réunions, Dumbledore, Rogue et moi. Nous avions parlé de toutes les stratégies possibles et jamais il n'avait cru bon de nous informer de celle-là! Dumbledore m'avait demandé de faire des efforts lorsque je serais dans le passé pour mieux m'entendre avec Severus, puisqu'il serait le seul à pouvoir m'aider. Mais cela faisait huit ans que nous nous côtoyions que je n'avais jamais pu mettre de côté les années de douleur qu'il m'avait fait vivre à Poudlard.
- Je voulais vous donner le moins de temps possible pour y penser. Maintenant, partez, répondit-il d'un regard mauvais.
- J'hochai la tête et pris solennellement le Retourneur de temps qu'Albus me tendait en souriant.
- À tout de suite, me dit-il d'un air malicieux et plein d'espoir.
Sans rien dire, je commençai à tourner le petit sablier. Le monde tourbillonnait tout autour de moi. En quelques secondes, les membres de l'Ordre qui assistaient à mon départ disparurent. Quand le monde cessa de tanguer, j'étais toujours dans le bureau du directeur de Poudlard, mais ses deux actuels occupants sursautèrent à mon arrivée.
