Mais bien le bonjour, et merci à toi camarade d'avoir cliqué sur mon petit lien :)
Donc me revoilà avec une toute nouvelle fiction qui prend place à la fin de la deuxième saison et début de troisième. Après avoir longuement traîné dans mes documents, je m'y suis remise ce qui explique le retard.
Je n'ai donc pas pris en compte le petit ami de Kono. Dans cette fiction, ils ne sont jamais sortis ensemble. Mis à part ce petit détail, rien ne change ou presque.
Je remercie aussi Mayaluna sans qui cette fiction ne serait qu'un compost fait de fautes et de mauvaises ponctuations :)
Il ne me reste plus qu'à te souhaiter une bonne lecture et à très bientôt.
Oh et puis, si l'envie de me laisser un petit commentaire, ne te prive pas va !
" She stood in the storm, and when the wind did not slow her away, she adjusted her sails. "
Elizabeth Edwards
Elle aurait dû le savoir. A l'instant même où elle était entrée dans cette banque, elle aurait dû le voir. Elle avait été formée pour le faire. Elle avait passé 3 ans à apprendre à détecter ce genre de situation. Elle avait travaillé sur plusieurs affaires de ce genre. Mais, l'esprit trop occupé depuis quelques jours déjà, la jeune femme ne prêta aucune attention à ce qui l'entourait. Ses pensées focalisées sur les deux derniers jours qu'elle venait de traverser. Oui l'ancienne Kono, la jeune femme fraîche, optimiste et appliquée l'aurait vu tout de suite, seulement, cette Kono n'était plus, ne laissant derrière elle qu'une femme brisée par les épreuves.
Elle ne fut cependant pas réellement surprise lorsqu'après quelques minutes dans l'établissement, quatre hommes dégainèrent une arme à feu tout en hurlant des directives que Kono ne comprit pas tout de suite. Pour la première fois depuis son entrée dans la banque, elle leva les yeux du sol et lâcha un rire méprisant. Bien sûr, une prise d'otage. Après s'être fait kidnapper puis jeter dans l'océan, être prise en otage lors d'un braquage lui sembla bien ridicule. Une arme fut presque aussitôt braquée sur elle, tandis qu'un des braqueurs avançait à grandes enjambées dans sa direction. Il l'empoigna avec violence avant de lui cracher au visage :
- ça vous faire rire ? La jeune femme ne cilla pas, son regard fixé sur son assaillant. Ce qui lui valut un premier coup au visage, suivit rapidement d'un deuxième lorsqu'elle cracha du sang sur lui. Est-ce que tu veux mourir ? lui demanda l'homme incrédule
- Que je le veuilles ou non ne changera pas grand chose n'est-ce pas ? elle se rapprocha du braqueur perplexe et chuchota. Vous allez tous nous tuer avant de partir.
- Et comment le savez-vous ? Je suis curieux.
- Vous ne portez pas de masque pour couvrir vos visages.
- Et bien, vous êtes bien perspicace. Croyez-moi si je le pouvais, je vous prendrais avec moi…
Un amas de policier formant une foule mal coordonnée s'activait autour de la banque d'Honolulu lorsque Steve et Danny arrivèrent sur place. Le seal se renfrogna, quelle était donc la raison de cette agitation. Il avait été témoin de prises d'otages auparavant, pourtant, quelque chose clochait ici. Les policiers semblaient soucieux et fuyaient le regard des deux jeunes hommes.
- Je ne comprends vraiment pas pourquoi on est ici, s'exclama Danny visiblement ennuyé d'avoir été dérangé en plein tête à tête avec son anthropologue.
- Tu vas très probablement vouloir te débarrasser de cette magnifique nuance de rouge à lèvres sur ton visage avant que nous le découvrions…
Ils ne tardèrent pas à trouver Duke qui menait ses hommes, les yeux rivés sur son écran d'ordinateur et un casque vissé aux oreilles. Les deux agents se postèrent face à lui avant de s'éclaircir la gorge. Remarquant enfin leur présence, le policier leva les yeux agacé, puis changea rapidement de comportement lorsqu'il vit qui était posté devant lui : il s'excusa et leur assura que son équipe faisait tout ce qu'elle pouvait pour que tout se passe bien.
- Mais enfin de quoi parlez-vous ? S'agaça Danny
- Vous ne le savez pas ? s'étonna le policier tout à coup mal à l'aise.
- De toute évidence non ! Que se passe-t-il de si important ?
- L'officier Kono Kalakaua est là dedans ! avoua-t-il en tournant l'écran vers eux.
Existait-il réellement un mot assez fort, assez puissant pour décrire la violence du coup que venait de recevoir Steve ? Il était certain que non. A la seconde même où l'écran fut placé devant lui, ses yeux trouvèrent la jeune femme. Le visage tuméfié par les coups, tandis que deux mains lui enserraient la gorge. Elle ne bougeait pas, ne se débattait pas. Elle fixait son regard sur son assaillant et attendait. Un frisson parcourut le corps de Steve lorsqu'il réalisa qu'elle n'attendait pas qu'il s'arrête. Elle n'attendait pas qu'il la repose, qu'il la jette au sol, non, ce qu'elle attendait était d'une toute autre nature. Elle attendait que tout s'arrête. Et puis il entendit sa voix brisée.
- Je n'ai pas peur de la mort. La mort n'est pas douloureuse, la mort vous enveloppe, vous accueille et ne vous rejette pas. Alors tuez moi ou lâchez moi ! Décidez-vous !
Le sang de Steve se glaça, sa respiration resta emprisonnée dans ses poumons tandis qu'il scrutait les mouvements du voleur. Il semblait être pris au dépourvu et se redonnant contenance, projeta Kono contre le sol. Un filet de sang se forma le long de son crâne lorsqu'elle releva la tête.
- Kono ! Kono ! babe qu'est-ce que tu fais ! Tais-toi ! Murmura Danny le visage pétrifié par la peur.
- Elle n'a pas arrêté de le provoquer. Je ne comprends pas ce qu'elle cherche à faire…
- Elle est flic ! Ses instincts sont de protéger les autres et elle n'a pas peur de la mort… Je crois que c'est plutôt clair !
Danny jeta un coup d'œil au chef de la police qui s'éclipsa rapidement, préférant les laisser régler ce problème seuls. Steve envoya son poing contre le capot de la voiture, la douleur qui l'envahit n'était rien. Danny posa une main réconfortante sur l'épaule de Steve et attendit que ce dernier se calme.
- ça recommence Danny ! Tout recommence ! Regarde la Danny ! Regarde ! s'exclama Steve en pointant l'écran. La Kono que l'on connaît n'est plus là ! Il ne reste plus rien ! Elle n'essaie même plus ! Toutes ses épreuves ont fini par l'avoir et nous, nous en avons été les simples témoins ! Et je te jure que si il lui arrive quoi que ce soit là dedans…
- Je sais Steve ! On va la sortir de là ! Et on va lui prouver qu'elle n'est pas seule !
- J'espère simplement qu'il ne soit pas déjà trop tard.
Une heure s'était écoulée depuis leur arrivée. Heure durant laquelle Steve ne quitta pas l'écran de contrôle. Les yeux rivés sur Kono, qui de toute évidence ne faisait rien pour calmer les cambrioleurs : une réplique cinglante lui valut de nouveaux coups portés à son visage et son estomac. Le SEAL resserra sa mâchoire le regard sombre, encaissant les coups lui aussi. Ce n'était pas les mêmes coups, bien sûr. Non, les siens étaient psychologiques, les siens ne s'arrêtaient pas. La douleur était perpétuelle, dès qu'il la regardait. Son corps entier le démangeait, chaque parcelle de lui semblait lui hurler d'entrer dans cette banque et de la sauver. Les policiers avaient tenté d'engager une communication avec les criminels quelques minutes auparavant. Leur seule réponse fut une balle tirée dans un des otages, au niveau de la jambe. Kono et un autre otage s'étaient alors empressés de secourir la victime.
- Vous êtes les voleurs le plus idiots que j'ai jamais vu de toute ma vie ! Vous pensez que c'est comme ça que vous allez obtenir ce que vous voulez ? s'exclama Kono alors qu'elle terminait le garrot de fortune à la cuisse de la victime.
Presque aussitôt elle fut attrapée par les cheveux et relevée violemment par un des cambrioleurs, il lui contorsionna le bras de manière à ce qu'elle soit immobilisé par la douleur. Il était le plus nerveux des 4 braqueurs. De toute évidence, la tournure des évènements ne lui plaisait pas et le rendait mal à l'aise. Sans le savoir, il était devenu la cible parfaite pour la jeune femme. L'ayant immobilisé ainsi il se pensait en position de pouvoir et laissa tomber sa garde. Il enfouit son visage dans le cou de la jeune femme avant de la mordre sauvagement, une de ses mains attrapa le sein de Kono et il lui susurra à l'oreille :
- J'ai une idée très claire de ce que je pourrais faire de toi en attendant qu'on se casse d'ici...
- Je suis sincèrement désolée, non vraiment. Ça me désole que ce soit la dernière chose que tu aies faite avant de mourir.
Avant qu'il ne puisse réagir, elle se retourna vivement, les craquements d'os se répercutant dans la salle, elle ne cria pas, ne perdit pas de temps à regarder l'état de son bras, ni de se laisser aller à la douleur. Elle n'en avait pas le temps. Elle s'empara de l'arme de l'homme qui semblait enfin se réveiller et avant qu'il ne puisse réagir, elle tira à bout portant, la balle se logea entre ses yeux. Le corps du bourreau percuta le sol dans un bruit sourd. Elle attendit quelques secondes avant de se retourner. Sans même un regard, elle tira sur le 2ème voleur qui, alarmé par le coup de feu, était sorti du coffre. Il mourut sur le champ, l'incompréhension encore visible sur son visage. La scène ne dura que quelques fractions de secondes, elle n'était que chaos et bruits pour autres yeux non avisés. Elle était risquée et complètement stupide pour d'autres et, quelque part enfouie en elle, elle entendit très distinctement Danny s'insurger en lui demandant si elle était devenue folle? Elle sourit calmement. Elle l'était peut-être devenue après tout. Oui pour tout autre personne, cette scène était d'une rapidité et d'une chance incroyable. Ces personnes là cependant, auraient eu tort. Elle savait très précisément ce qu'elle faisait, elle l'avait su au moment même où les braqueurs s'étaient annoncés. Tout s'était déroulé dans un calme et une sérénité presque effrayante pour Kono. Les secondes semblaient s'être allongés, juste assez pour qu'elle puisse mettre son plan en action. Doucement, elle fit face aux deux hommes restants, son arme braqué contre l'un deux, un rire s'échappa de ses lèvres devant leurs expressions emplies de rage et de peur. Elle crut même percevoir un d'eux frémir. Elle devait probablement être la réplique parfaite d'une femme devenue démente. Qu'à cela ne tienne.
- Surprise.
- Je vais te buter salope !
- Ah, je pensais que nous avions déjà abordé ce sujet. Tue moi, ne me tue pas… je ne vais pas supplier. Il semblerait tu vois que même la mort ne veuille pas de moi. Triste affaire, vraiment.
Elle s'apprêtait à continuer, lorsque là voix de Steve résonna jusqu'à elle, quelque chose en elle sembla se briser encore et encore. Le mur qu'elle s'était bati, la forteresse, son attitude distante pour que plus rien ne puisse la blesser à nouveau. Tout ça réduit en poussière à chaque fois qu'elle entendait le son de sa voix, qu'elle apercevait son visage et la douleur, la tristesse reprenaient le dessus. Encore et encore. C'était sans fin et il ne s'en apercevait pas. Bien sûr que non, pourquoi le ferait-il après tout ? Pourquoi s'inquiéter de Kono, pourquoi s'occuper d'elle, lui demander comment elle allait ? Comment pourrait-il le faire si il ne la voyait pas, si à chaque fois que son regard se posait sur elle, il semblait la traverser comme si elle n'en valait pas la peine. Elle soupira, l'envie de pleurer s'installa petit à petit en elle et puis elle se rappela qu'elle n'avait plus assez de larmes pour le faire. C'était stupide. Elle le savait. Seulement, elle était fatiguée de tout ça. Elle leva les yeux vers les deux hommes tandis qu'ils écoutaient d'une oreille le discours du commandant McGarrett.
- Ici le commandant McGarrett, du five-0 ! Je ne vous le répéterai pas deux fois, sortez immédiatement. Rendez-vous pendant que vous êtes encore tous les deux vivants. Et je vous promets que votre jugement sera clément. Faites-le maintenant, et tout se passera bien. Parce que la deuxième solution, n'est pas ce que vous voulez. Parce que dans celle là, je viens pour vous, et je vous fais souffrir, je vous promets une mort longue et agonisante et vous me supplierez de vous abattre pour en finir. Et vous n'aurez alors qu'un seul mot en tête. La douleur. Je vais vous faire regretter chaque coup que vous avez donnés et chaque gestes tentés, est-ce que je me suis bien fait comprendre ? La voix de Steve se tarit.
Kono ne laissa pas l'espoir l'envahir. L'espoir qu'il était réellement inquiet pour elle, trop de fois déjà s'était-elle laissée tromper. Elle secoua sa tête légèrement et braqua son arme sur un des hommes devant elle et tira.
- Et puis, ils ne furent que deux lança-t-elle
Une voix qui à des mètres de là, glaça le sang de Steve.
Et voilà. Le chapitre deux arrivera très certainement demain dans la journée :)
Adios :)
